(harlan) don't be too hard on my emotions

prénom(s) : Nommé Harlan en hommage à l’un de ses deux grands-pères, qu’il n’a jamais eu la chance de connaître, ses parents y ont ajouté Cyrus en second prénom, comme un rappel du pays où il a vu le jour et dont père et mère ont gardé un souvenir ému même des années après leur retour en terres britanniques. nom de famille : Jeffries, qu’il désespère de ne pas pouvoir transmettre un jour ; Pour cela, il peut au moins compter sur son frère aîné et sur les enfants de ce dernier. âge : 43 ans, né le 19 août 1981 et cliché parfait du Lion dont la sociabilité n’a d’égale que son besoin d’attention. origines & lieu de naissance : Ayant vu le jour dans un hôpital privé de Téhéran, la capitale iranienne, il ne garde aucun souvenir de cette dernière, quittée quelques mois plus tard par des parents britanniques émigrés par opportunité professionnelle, mais rendus frileux par la chute du Shah et le début de la guerre Iran-Irak. statut civil ou amoureux : Divorcé depuis dix ans, il a désormais vécu aussi longtemps sans son ex-femme que le temps qu’a duré leur idylle, si bien que le souvenir de la blonde lui semble parfois appartenir à une ancienne vie. Leur séparation, néanmoins douloureuse, a laissé des marques profondes sur sa capacité à s’engager avec quelqu’un, le poussant à papillonner en mettant un point d'honneur à ne pas s'attacher, et l’irruption imprévue en 2023 d’un enfant dont il est devenu le gardien à défaut d’être le père a rebattu l’ordre de ses priorités. Pour autant, l’idée d’une moitié avec qui partager ses joies et ses peines refait doucement son chemin, aidée sans doute par sa récente rencontre avec une mère célibataire qui partage avec lui plusieurs points communs. emploi ou études : Il n’a pour ainsi dire jamais quitté les bancs de l’université de Bristol, où il enseigne depuis la fin de ses études en tant que professeur de géopolitique et de relations internationales. Depuis la rentrée 2022, il est responsable de la filière de droit et sciences sociales de l’université. Parallèlement, il est depuis quelques années devenu un visage régulier de l’émission Question Time, enregistrée et diffusée chaque jeudi soir dans les studios londoniens de BBC One. Pas un planning de ministre, mais presque. orientation sexuelle : Hétérosexuel sans que jamais la question ne se soit posée, il a durant ses études hérité d’une réputation (méritée) de serial lover dans le carnet de qui tous les noms inscrits n’ont jamais été autre chose que féminins. Mais si seules les femmes font véritablement briller ses yeux, il n’est jamais farouche à reconnaître un bel homme quand il en voit un (oui Paul Newman, c'est de toi qu'il parle). aspiration choisie : Famille & Équilibre faceclaim : Dominic Cooper

Ton personnage a choisi une aspiration, autrement dit un souhait à long terme ou un but à poursuivre : que peux-tu nous dire sur ce qui l'anime ? Pourquoi cette aspiration et pas une autre, en quoi iel se retrouve dans celle-ci et en quoi cela influe aujourd'hui sur sa vie ?

famille de sang La relation qu’entretiennent Harlan et son frère Darius, de cinq ans son aîné, est quasiment fusionnelle, et bien que ce dernier se soit exilé chez leurs ennemis héréditaires (les français, ew) il ne se passe pas une semaine sans qu’ils ne se passent un coup de téléphone, ni une journée sans qu’ils n’échangent des SMS. Ils s’épaulent depuis toujours dans les bons moments comme dans les mauvais, la perte de leurs parents, l’alcoolisme de l’un, la maladie de l’autre, les enfants (trois) qui arrivent et grandissent chez l’un, ceux qui ne viennent jamais chez l’autre … Si Harlan devait mettre sa vie et tout ce en quoi il tient entre les mains d’une seule personne, aucun autre nom ne lui viendrait à l’esprit que celui de son frère, et ce sens exacerbé de la famille, les deux hommes le partagent et l’entretiennent tous les deux avec la même force. famille de cœur Les Jaafari. Devenus partenaires commerciaux du temps où ils vivaient à Téhéran, Will Jeffries et Ahmad Jaafari sont avant tout devenus amis, suffisamment pour qu’au moment de gagner Bristol leurs deux familles se soient suivies, installées dans le même quartier, et pour qu’Harlan n’ait aucun souvenir d’une vie dont les Jaafari ne feraient pas partie. Loin d’avoir disparus du paysage après la sortie de route des époux Jeffries, les Jaafari ont au fil du temps occupé la figure parentale qui manquait à Harlan et Darius, et s’ils ne partagent pas le même sang voilà un détail qui n’a que peu d’importance dans l’attachement et la relation qu’ils entretiennent les uns et les autres. famille improvisée Selim n’a rien dit durant des semaines. Enfant silencieux, un peu trop, incapable d’expliquer ni comment ni pourquoi sa mère a décidé un beau jour de l’été 2023 de l’abandonner aux bons soins d’Harlan sans autre explication qu’une lettre d’excuse affirmant qu’il était leur fils. Une chimère, pour l’universitaire que le cancer a rendu stérile à son plus grand désarroi, mais peut-être aussi le signe tant attendu après des mois de déconvenues face à un projet d’adoption. D’aussi loin qu’il se souvienne, Harlan s’est toujours imaginé père sans que jamais les éléments ne tournent en sa faveur, ni pendant son mariage ni après son divorce, alors l’arrivée de Selim, il choisit de la considérer comme un coup de pouce de l’univers, et prend depuis soin de l’enfant comme de la prunelle de ses yeux … Non sans la crainte du jour où, toujours sans crier gare, sa mère pourrait revenir le chercher et disparaître comme elle l’a déjà fait, comprenant que si père cet enfant possède assurément, Harlan n’est pas l’heureux gagnant.

infos en vrac

[1] fanatique de rugby, qu’il pratique depuis l’enfance et qui lui a permis d’obtenir une bourse pour ses études supérieures. Il est d’ailleurs devenu champion universitaire durant sa cinquième année d’université, et entraîne aujourd’hui les 8-11 ans d’une équipe de rugby locale. [2] il avait quinze ans lorsque ses deux parents ont perdu la vie dans un accident de la route, à mi-chemin entre Noël et la nouvelle année. [3] son frère et lui sont copropriétaires d’un appartement londonien, qu’Harlan utilise pour ses allers-retours hebdomadaires aux studios de la BBC, et qu’ils louent le reste du temps à des touristes sur Airbnb. [4] musulman converti, la religion a été une béquille sur laquelle s’appuyer lors de la perte de ses parents puis au fil des épreuves successives de la vie. Aujourd’hui, elle lui procure l’apaisement qu’il ne parvient à trouver nulle part ailleurs. [5] amateur de plantes vertes et de tapis anciens, aucune activité du dimanche ne lui plait plus que d’aller chiner dans les brocantes, et il pourrait vous parler de ses dernières boutures avec enthousiasme durant des heures. [6] en plus du rugby, c’est un grand amateur de course, de vélo et de randonnée, et loin de le décourager la météo pluvieuse est sa préférée pour embarquer son VTT en forêt. [7] il a deux chiens, qu’il aime comme si sa vie en dépendait : un berger allemand nommé Spike, qu’il a eu chiot et qui l’a aidé à surmonter sa dépression, et un border collie à trois pattes nommé Bandit dont il était supposé être la famille d’accueil, avant de décider de rester sa famille pour la vie. [8] passé tout proche de la noyade à l’âge de cinq ans, une erreur d’inattention ayant valu à son frère aîné chargé de le surveiller la plus grande gifle de sa vie, le cancer lui est tombé dessus comme une masse alors qu’il venait de fêter ses trente-deux ans. Échappant à nouveau à la faucheuse contre tous les pronostics, mais ayant perdu en cours de route son mariage et un sens à donner à sa vie, il s’est enfoncé dans une dépression l’ayant par deux fois poussé à tenter de mettre fin à ses jours … Deux tentatives infructueuses, quatre rendez-vous manqués avec la mort, et presque de quoi excuser l’arrogance avec laquelle il se persuade désormais d’être invincible, au point parfois de se mettre en danger bêtement. [9] bricoleur et débrouillard, il s’est donné pour mission de rénover du sol au plafond chaque pièce de la maison de Pembroke Road dans laquelle il a investi après son divorce. [10] lecteur assidu, ses bibliothèques débordent de livres en tous genres, que ce soit chez lui ou dans son bureau de l’université. [11] très impliqué dans la vie de son quartier, vous le trouverez probablement à la vente de gâteaux annuelle, à l’organisation de la brocante du mois de mai, et à la collecte de fonds pour rénover la fontaine du parc. [12] il a été obligé d’installer une limite à son utilisation d’instagram sur son téléphone, sans quoi il y passait des heures. Il tweet un peu, principalement pour réagir après la diffusion de Question Time, et se refuse catégoriquement à installer TikTok car bien conscient qu’il s’abreuverait de vidéos de jardinage et de bricolage sans plus réussir à se raisonner. [13] il traite ses cheveux avec infiniment de soin et les considère comme son atout physique majeur. Y compris cette mèche rebelle qui semble sans cesse défier toutes les lois de la gravité malgré ses tentatives pour la discipliner. [14] de n’avoir plus d’autres souvenirs de ses parents que leurs albums photos lui a donné l’habitude d’en prendre énormément, à chaque occasion, pour immortaliser un maximum de moments de vie.

La moquette sentait encore le neuf dans le grenier, réaménagé l’été précédent en salle de jeux – officiellement pour ses neveux, bien que l’officieux fasse aussi état sous les combles d’un baby-foot et d’une cible de fléchettes que les deux frangins Jeffries s’étaient empressés d’inaugurer. Être adulte, c’était parfois céder aux caprices que l’on aurait rêvé de posséder enfant. « C’est là que tu te caches ? » Passant la tête par la trappe qui permettait l’accès au grenier, Harlan y avait découvert Selim assis entre deux cartons. Remplis d’albums photos, ceux-ci avaient été débarrassés du bureau dans lequel le brun semblait continuellement manquer de place. « C’est toi, là ? Avec le bébé ? » Se hissant jusque dans la pièce, l’homme était allé s’asseoir à côté de l’enfant pour se pencher sur la photo dont il était question. TEHRAN, NOV. 1981 Laissant échapper un bref rire, il avait secoué la tête en posant sur la photo un regard attendri « C’est mon père, moi je suis là. » Du doigt il avait désigné le fameux bébé, âgé de trois mois tout au plus. Darius se tenait fièrement debout, les épaules recouvertes chacune par la main de l’un de ses parents, et à la posture d’Harlan dans les bras du patriarche on devinait que le faire tenir tranquille le temps de la photo n’avait pas été chose aisée, véritable anguille avant même d’avoir eu sa première dent. « Pour de vrai ? Wooow. » Comme tous les enfants, Selim semblait fasciné à l’idée que les adultes qui l’entouraient aient pu eux aussi être des bambins. Marquant une pause, visiblement songeur, il avait finalement ajouté « Moi j’ai pas de photos de quand j’étais un bébé. » d’un ton qu’on sentait déçu. Et que dire ? Si sa mère ne reparaissait pas un jour, il n’en aurait jamais. « Mais on en a assez fait pour créer un album de tes huit ans. Tu aimerais ? » Visiblement enthousiasmé par l’idée, l’enfant avait hoché la tête de façon un peu frénétique avant de tourner quelques pages de l’album qu’il tenait entre les mains.

« Là je reconnais, c’est Amhad et Fatima ! » Les mêmes avec trente ans de moins, assis sur la couverture de pique-nique partagée avec les Jeffries, la mention CLIFTON DOWN, AUG. 1995 terminant de placer le décor de l’après-midi d’été. Darius absent, Harlan se chargeait de faire le pitre pour deux en compagnie de Ramin, Soheila souriant quant à elle sagement assise à côté de sa mère. « L’oncle Amhad n’avait pas encore de moustache. » s’était pour sa part amusé Harlan, Selim rebondissant aussitôt « Et toi pas encore de barbe ! Tu avais quel âge ? » La date inscrite lui évitant d’avoir à creuser, il avait répondu « Quatorze ans. Je crois que c’était peu de temps avant la rentrée des classes … Un peu comme toi aujourd’hui. » Poussant un soupir théâtral à l’idée des vacances qui se terminaient, l’enfant avait feuilleté les quelques pages restantes, une photo attirant plus que les autres son attention ici et là, avant de se risquer à demander avec une hésitation sincère « Ils sont morts, tes parents ? » Il n’y avait d’ailleurs bien que les enfants, pour enrober aussi peu les choses sans penser à mal. « Ils sont morts, oui. » – « Et ils te manquent ? » Sans se l’avouer, Harlan était presque soulagé que cette question-là se soit substituée à une plus délicate, qui aurait concerné la mère de Selim. « Bien sûr … Mais il me reste plein de souvenirs, c’est comme s’ils étaient un peu avec moi. » La réponse n’était peut-être pas la plus sincère que le brun aurait pu donner … Mais après tout, quelle importance ? Quel intérêt, surtout, quand la réponse donnée aurait plus de chances de résonner aux questionnements du petit garçon, à qui la mère manquait assurément, peu importe le soin qu’il prenait à ne (presque) plus l’évoquer à voix haute.

Décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin, Selim s’était remis à fouiller dans le carton, optant cette fois-ci pour un album dont les bords moins cornés trahissaient une existence plus récente que le précédent. Et le cœur d’Harlan de se serrer un peu – encore – en reconnaissant son album de mariage. BRANDON HILL, JUN. 2010 Joanne était si belle dans sa robe blanche, et lui si fringant dans son costume grenat. « C’était ton amoureuse ? » Le mot prêtait à sourire, un sourire qui dans le cas d’Harlan était désormais rempli de nostalgie, et lui faisait dire que les plaies liées à son divorce cicatrisaient malgré tout pour de bon. « Oui. Elle s’appelait Joanne. » Elle s’appelait Joanne et elle aurait pu – dû ? – être la femme de sa vie, jusqu’à ce que l’amour seul ne suffise plus. Pour le meilleur mais peut-être pas pour le pire, dans la santé mais peut-être pas dans la maladie ; Ils ne le sauraient jamais, et Harlan n’oserait pas prétendre qu’il n’avait pas une immense part de responsabilité dans tout cela. « Elle aussi elle est … » Quoi, morte ? Selim semblait hésiter, et avant qu’il n’aille plus loin le brun avait secoué la tête pour en chasser l’idée « Qu- oh, non ! … Non non. » Confus, l’enfant avait rebondi « Alors pourquoi c’est plus ton amoureuse ? » avec toute la candeur de son âge. « On s’est aimés très fort comme des amoureux pendant une période, et puis un jour on a compris qu’on s’aimait toujours, mais plutôt comme des amis. Tu vois ? » Bien qu’il ait acquiescé, on sentait Selim un peu dubitatif sur la question, ce qui n’avait probablement pas tant avoir avec le gros raccourci fait par Harlan quant à la réalité qu’au fait qu’à hauteur d’enfant, l’idée d’un amour qui puisse durer autre chose que toute la vie semblait un peu étrangère. « Moi de toute façon, je sais qui c’est ta nouvelle amoureuse. » Instinctivement, l’enfant parlait désormais à voix basse et Harlan l’avait imité « Ah oui ? » mais prenant un air conspirateur face auquel l’enseignant avait eu beaucoup de mal à ne pas rire, le petit s’était fendu d’un « Oui. Mais c’est un secret, je peux pas te le dire. » ponctué d’un gloussement espiègle, et Harlan avait pour sa part fait signe que sa bouche était plus cousue qu’une fermeture éclair neuve.

Refermant l’album, Selim avait poussé un soupir qui semblait lui venir des tripes. Puis, se remettant debout, il avait demandé d’un ton résolu « Si j’ai un album à moi, je pourrai avoir des photos avec les chiens ? Et avec toi aussi ? Et puis avec Lola, et Liam, et Jade, et Tom ? Et des photos à la mer ? » et se levant à son tour Harlan avait assuré « Tout ce que tu veux, bonhomme. » Déjà le brun se promettait de se mettre en chasse d’un joli album, avec une couverture rigide et une page de garde où Selim pourrait écrire son prénom et Harlan ajouter BRISTOL, 2024 en dessous. « Et comme ça, je pourrai le montrer à maman quand elle reviendra … ? » Etait-ce une question ? Une demande d’autorisation ? Ou simplement la tentative désespérée d’un enfant de se persuader qu’en formulant son souhait à voix haute il aurait plus de chance de se réaliser ? Passant une main dans les cheveux du garnement, le brun lui avait offert un sourire encourageant avant d’assurer « Bien sûr, je suis sûr que ça lui fera plaisir. » sans être bien certain de croire à ce qu’il racontait. Sans être entièrement certain d’avoir hâte que la jeune femme réapparaisse, même. « On descend ? Les chiens ont besoin d’aller faire une balade. » Planté au pied de l’échelle qui menait au grenier, Spike avait jappé à l’instant même où le mot magique avait été prononcé au-dessus de sa tête. « Je peux mettre mes rollers ? » Descendant par l’échelle le premier, prêt à réceptionner Selim en bas en cas de mauvaise prise, Harlan avait répondu « Si tu veux, mais tu mets aussi ton … » – « Mon casque et mes genouillères, oui oui … » et sautant le dernier barreau pour atterrir au pied de l’échelle, l’enfant avait détalé jusqu’au garage d’un air satisfait, le berger allemand et le border collie dans son sillage.

grumpyumita (elle)
prénom : Toujours Elo. âge : Toujours l'âge du Christ. pays : On a dit Macron démission. fréquence de connexion : lol. comment as-tu découvert Get Together ? Le hasard certainement  type de personnage : inventé qui a pris son indépendance. multicomptes : Grincheux en chef @Anwar Zehri crédits : benmckeearchive@tumblr & anna-seba@tumblr un petit mot pour terminer ? Guess who's back, back again