Calex 105 x keep me calm in my dreams, in your arms

Septembre 2024
Maison Calex - Bristol

Il est tard quand Nate quitte la maison, tard et en même temps encore trop tôt puisque Caleb n'est pas encore rentré du restaurant et je vais devoir gérer le silence de la maison alors que mes craintes sont bien trop nombreuses désormais. Nate va repartir. Encore. Dans un Pays ou il a failli mourir et si je suis fière que mon cousin serve son Pays et aille protéger une mission humanitaire, je suis encore plus fière de le savoir vivant et en pleine forme. Je ne veux pas avoir à être fière de lui à son enterrement, ça n'a jamais eu beaucoup de valeur pour moi ce genre de truc. Célébrer les gens morts, très peu pour moi. Et si je dramatise sans doute beaucoup trop, si je pense au pire directement, c'est peut-être parce que je sais que le pire peut arriver et si j'allais mal à l'époque, j'ai bien vu que Nate aussi allait mal et tout ça à cause de l'armée et de ses missions. Alors oui je suis fière de mon cousin, mais à cet instant précis, je suis surtout très en colère contre lui et inquiète aussi. Parce qu'il ne devait pas y retourner, il en avait fini des missions, mais visiblement, dès qu'il peut se mettre en danger, il est le premier à courir tête baissé et pour ça, à cet instant précis, je lui en veux. Il est rentré chez lui, et je suis seule désormais. Enfin c'est relatif, parce qu'il y a Lucy, Lena et Mael mais ils dorment et je ne vais pas aller réveiller l'un de mes enfants pour m'aider à gérer cette situation. Il y a aussi Nala et Dobby, mais même si leur présence est agréable la plupart du temps, ils ne parlent pas et le silence reste compliqué à gérer pour moi. Je regarde l'heure et Caleb devrait rentrer dans moins d'une heure désormais. Mais ça reste long une heure quand les pensées sont en boucle sur les scénarios les plus dramatiques. Je dois le gérer, il faut que j'y arrive et s'il fut un temps j'aurais pensé à l'alcool pour m'aider à canaliser mes pensées, aujourd'hui mon premier réflexe dans ces moments c'est de me tourner vers Caleb ou nos enfants, profiter de leur présence pour me concentrer sur autre chose. Mais, ils ne sont pas là, alors je me tourne vers la deuxième chose qui m'aide ; le sport. Il est tard, et la fatigue est présente mais à défaut d'aller me coucher et de risquer de rester éveillée à ruminer seule dans mon lit, je monte à l'étage dans la salle de sport pour évacuer cette colère et cette peur que je ressens depuis qu'il m'a annoncé la nouvelle et pour essayer de contrôler mes émotions. Je passe du temps à transpirer, à évacuer toutes mes pensées négatives et ce trop plein d'émotions en m'épuisant sur les différentes machines. Je ne ménage pas mes efforts, et quand la peur revient, j'accélère le rythme. Je suis épuisée quand je mets fin à ma séance de sport, j'ai mal partout et le pire c'est que je me sens pas plus sereine et j'aurais vraiment envie d'une cigarette mais Caleb ayant arrêté pour sa santé, je n'ai plus de paquet chez nous et je dois faire sans. Je passe vérifier que les enfants dorment toujours et avant d'aller à la douche, j'envoie un sms à Caleb pour savoir s'il est bientôt de retour. J'ai besoin de lui, j'ai essayé de me rassurer toute seule mais visiblement j'ai échoué et désormais c'est sur la présence rassurante et apaissante de Caleb que je compte pour m'aider à canaliser ce trop pleins de pensées en moi.

Je suis en train de finir ma routine de soins, Caleb ne devrait plus tarder d'après ses dires en sms et après avoir fini de prendre soin de ma peau, je vais m'installer dans notre lit avec de la musique pour éviter de ressentir le silence et tenter de me concentrer sur autre chose. C'est une nouvelle tentative vaine mais je me sens plus légère quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Je ne veux pas inquiéter Caleb, il vient de passer une grosse soirée au boulot et au vue de l'heure, il doit avoir envie de dormir surtout que le réveil va encore sonner tôt demain matin, mais pourtant j'ai besoin de lui ce soir. J'ai besoin de lui partager ce qui m'inquiète mais j'hésite pourtant à le faire ce soir alors qu'il est tard et qu'il ne pourra rien faire de plus et je ne veux pas gâcher ces quelques moments à deux avant de dormir. Ce n'est pas rare que je ne sois pas endormie quand il rentre, il ne devrait pas être surprise de me voir encore réveillée. Il monte rapidement dans la chambre et je lui souris quand il entre dans la chambre quittant même notre lit pour venir déposer un baiser sur sa joue. « Bonsoir vous, quel plaisir de vous voir ici. » Je lui souris, au moment ou je le vois, mes traits se détendent un peu et je me sens plus légère. « Ca a été ce soir ? Tu n'es pas trop épuisé ? » Caleb a un métier physique et stressant, des horaires épuisantes, et le voir rentrer aussi tard ne me plait pas beaucoup parce que je m'inquiète toujours pour sa santé et il semble fatigué le soir quand il rentre. Rien d'anormal au contraire, mais en le voyant rentrer, je réalise quand même que ce n'est sans doute pas le meilleur moment pour avoir cette discussion non ? Je le laisse aller prendre sa douche et je me réinstalle dans le lit, essayant de m'allonger et de faire abstraction de cette information qui me perturbe. Demain sera un meilleur jour non ? Une nuit ça ne changera rien, Nate ne changera pas d'avis que j'annonce la nouvelle à Caleb ce soir ou que je le fasse demain matin non ? Je l'attends, cette fois pour dormir, pour me coucher contre lui en espérant que sa présence m'aide à trouver le sommeil et surtout la sérénité pour m'endormir. Il ne tarde pas à rejoindre le lit et dès qu'il s'installe dans le lit, je viens contre lui et je sens que je me détends un peu à son contact même si je reste encore un peu trop tendue pour vraiment me sentir bien. « Y'a pas à dire, je connais rien de mieux pour me détendre que ta présence. » Je lui dis en venant déposer un baiser sur ses lèvres et en jouant avec son alliance. « Tu m'as mal habitué, maintenant je ne peux plus m'endormir sans toi, quelle galère. » Je lui souris, je peux m'endormir sans lui, même si je ne dors bien que quand il est enfin rentré. Mais clairement ce soir, je n'aurais pas pu trouver le sommeil, et j'espère que sa présence pourra me permettre de fermer les yeux sans me sentir de nouveau envahi par mes peurs et ma colère envers Nate. Mais, pour l'instant, je profite de sa présence, je profite de pouvoir être contre lui, de pouvoir caresser son torse pour faire le vide dans mes pensées et me concentrer sur lui, en espérant que ça fonctionne.

@Caleb Anderson  
  

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Septembre 2024
Maison Calex - Bristol

J'entends Caleb monter les marches, et je sais qu'il va passer voir les jumelles et Mael avant de venir. Juste pour s'assurer que tout le monde va bien et qu'ils dorment paisiblement. Et après, je vais le voir entrer dans notre chambre, et c'est exactement ce qui se passe. Il entre dans la chambre et si ça n'efface pas mes inquiétudes, sa présence me permet de souffler un peu parce que le voir, le savoir à la maison me rassure et m'apaise. Il me sourit, il a l'air fatigué et pourtant son sourire est toujours aussi grand, toujours aussi plaisant à voir. « Bonsoir beauté. » Caleb n'est pas avare de compliments, jamais et j'aime ça. Le sourire que je lui fais le prouve. J'aime ses compliments presque autant que j'aime ses baisers, presque mais ses lèvres ont toujours étaient mon petit pêché mignon, je pourrais passer mon temps à l'embrasser et quand il s'approche pour déposer un baiser sur mes lèvres, je prolonge ce moment un peu plus. J'ai besoin de lui, dans ma vie, mais encore un peu plus ce soir et dans ces moments ou je sens le trop plein d'émotions, de doutes, de négativité en moi comme c'est le cas ce soir. Il m'aide à me recentrer un peu, et c'est le cas durant ce baiser. « Je suis épuisé, mais tu sais bien que j’aurais toujours un peu de force pour toi, mon amour. »  Et après m'avoir fait sourire, il arrive à me faire rire. « Rassures- toi, ce soir je suis épuisée aussi, je ne vais pas trop t'en demander ce soir. » Je lui réponds dans un petit rire. Je ne vais pas lui demander d'être très actif, mais pourtant je sens que je vais avoir besoin de lui pour me détendre, pour m'aider à trouver le sommeil et à m'apaiser parce que je n'y arrive pas toute seule. Le sport n'a pas marché, la douche n'a pas aidé, mais je sais que Caleb devrait parvenir à m'aider à me détendre, par sa présence, il a cette faculté que personne d'autre n'a mais pour le moment il est sous la douche et je dois faire sans lui. Je lutte contre mon envie d'envoyer un message à Nate pour lui demander de ne pas y aller, de changer d'avis, de renoncer mais je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire, et que ça ne fera qu'augmenter encore un peu mes tensions et ma colère. Elle renonce à cette idée, je repose mon téléphone et j'attends que Caleb termine sa douche pour me blottir contre lui. Ce que je fais à la seconde ou il rejoins le lit. Il ouvre ses bras, je me rapproche de lui et il enroule ses bras autour de moi pour me serrer contre lui. Son corps est froid et je frisonne un peu remontant la couverture autour de nous. Mais, malgré le froid de son corps, je me sens bien contre lui et je me détends peu à peu alors que les tensions du à l'annonce de Nate et à ma séance de sport sont encore bien présents dans mon corps. Pourtant, je décide de ne pas gâcher ce moment de tendresse entre nous, de profiter de sa présence et de tenter de gérer seule les choses. Il est épuisé, il l'a dit et je ne veux pas que mes craintes puissent venir le perturber avant de dormir. Alors, je reste contre lui, jouant avec son alliance, puis laissant ma main se balader sur son torse, je souris quand je l'entends rire à ma remarque. Voilà ce dont j'ai besoin à cet instant précis, lui, juste lui. « Ça tombe bien parce que j’aime beaucoup rentrer et constater que tu es encore réveillée. Je m’endors plus facilement quand on a un petit moment comme ça avant. »  Me coucher tard n'a jamais été difficile pour moi, et quand nous étions jeunes, je ne m'endormais jamais avant qu'il ne rentre, sauf qu'aujourd'hui, notre vie a bien changé. Ma vie de famille, ma vie professionnelle, et mes 34 ans, pèsent un peu plus et il m'arrive de m'endormir avant son retour, mais j'aime aussi ces moments à deux. Quand tout est calme autour de nous, et qu'enfin il n'y a plus que nous. Comme un moment ou notre couple est au centre de tout et ce soir c'est le cas, enfin presque. « On devrait te cloner comme ça je pourrais t'avoir tout les soirs à la maison, tu pourrais t'endormir avec moi chaque nuit et on laisserait l'autre version à l'Interlude. » C'est une blague, mais je pense que le monde mériterait d'avoir d'autres Caleb. Mais ce n'est pas possible et je sais que la cuisine manquerait à cette version de Caleb que je garderai avec moi. Alors je profite de lui, parce que je sais la chance que j'ai de pouvoir avoir cette unique version de Caleb dans ma vie.  « Les enfants ont été compliqués avec toi ce soir ? »  Je secoue la tête avant de lui répondre. « Non, non, ils ont été vraiment adorables, et ils ont adoré le magret d'ailleurs. Nate a excité un peu les filles avant de dormir donc le couché a été un peu compliqué pour elles, mais sinon ça a été. » Ce ne sont pas les enfants qui ont été compliqués ce soir, loin de là. Et quand je prononce le prénom de mon cousin, je me tends un peu, il m'énerve tellement que même dans les bras de mon mari, il parvient à me faire ressentir de la colère. « D'ailleurs, Nate m'a annoncé qu'il repartait en mission, c'était pour ça qu'il voulait me voir. » Je dis ça avec détachement, du moins j'essaye, comme si ce n'était rien comme information, comme si je m'en foutais, mais si je peux tromper beaucoup de monde, je doute pouvoir tromper Caleb, mais j'essaye, parce que je ne veux pas lui transmettre mes craintes et mon stress, alors je lâche ça comme si c'était rien et après tout, ce n'est pas la première fois qu'il part, mais il était censé ne plus y retourner, et c'est ça qui m'énerve. « Et désolée, y'a plus rien à manger pour demain, j'ai fais cramer le magret en le réchauffant à cause de lui. » Oui oui, parler du magret, ça donnera une raison de changer de sujet.

@Caleb Anderson  
  

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Septembre 2024
Maison Calex - Bristol


Il revient assez rapidement et à peine sous la couette que je suis déjà contre lui, ne lui donnant pas une minute de tranquilité, mais je doute qu'il s'en plaigne puisqu'il me serre contre lui à son tour. Caleb c'est le seul homme avec lequel j'ai accepté la tendresse, avec lequel j'ai aimé cette tendresse aussi. J'ai partagé le lit d'autres hommes, mais jamais la nuit, jamais je me suis sentie aussi bien avec quelqu'un, et jamais je ne me suis sentie en sécurité dans les bras d'un homme. Caleb a toujours été spécial, différent à mes yeux, parce que je l'aime et c'est bien ce sentiment qui me permet de me détendre à son contact et d'être aussi dépendante de sa présence dans ce genre de moment. J'ai appris à gérer mes émotions seule, ou du moins j'apprends encore, mais Caleb a cette capacité unique de m'aider à m'apaiser sans même qu'il n'ait d'effort à faire. Juste par sa présence et j'aime cette sensation que je ressens contre lui. Je voudrais le garder contre moi tout le temps, m'endormir tous les soirs dans ses bras mais ce n'est pas possible. Je propose tout de même une idée, pas sérieuse mais il semble tout de même y réfléchir. « Je ne suis pas sûr que j’aurai assez confiance en mon clone pour le laisser tout le temps à l’Interlude. » Sa réponse est à la fois innatendue et pourtant finalement si logique. C'est de Caleb dont on parle, mais l'entendre dire qu'il n'aurait même pas confiance en son propre double me fait forcément rire. « C'est tellement toi, tu pourrais même pas confier ton restaurant à ton double, peut-être que tu accepterai de me confier à ton clone alors ? » Je ris mais c'est Caleb, et en soit je suis certaine que l'autre version de lui à l'Interlude ne supporterait pas de savoir Caleb avec moi, il est aussi exigeant et control freak avec l'Interlude qu'il n'est jaloux et possessif avec moi. « Mais si c’est pour passer plus de temps avec toi, je suis prêt à essayer. Et puis on aura plus de temps pour ça… » Voilà une réponse et surtout un geste que j'aime beaucoup. Un baiser qui s'éternise, que je fais durer, toujours avec la même tendresse. « Tu sais que là tu vas vraiment me donner envie d'apprendre à maitriser le clonage, parce que je veux plus de temps pour ça avec toi. » C'est entre deux baisers et avec un sourire que je lui dis ces mots. Je ne suis pas à plaindre, loin de là, Caleb fait tout pour que nous soyons heureux, les enfants et moi, et il y arrive très bien et si ce soir je suis un peu tendue et si j'ai autant besoin de sa présence, ce n'est aucunement de sa faute à lui. Mais, de celle de Nate, et aussi de la mienne parce que je ne sais pas gérer cette annonce et les pensées qui viennent m'envahir sans que je n'arrive à les canaliser. Nate part, Nate retourne en mission, dans un Pays ou il a failli mourir, dans un Pays ou il a perdu tant de chose et forcément j'ai peur. Mais je ne veux pas inquiéter Caleb, ni même le surcharger avec mes pensées négatives et anxiogènes, pas le soir.  « Nate était là ce soir ? » Je secoue la tête, mais pas avec joie, pourtant le voir a toujours été un moment que j'apprécie, j'aime passer du temps avec mon cousin mais ce soir, sa visite laisse un goût très amère. Et j'explique enfin la raison de la venue de Nate ce soir. Je partage à Caleb cette annonce et je le fais avec un détachement qui n'a rien de logique et de censée mais je ne veux pas inquiéter Caleb. Je ne veux pas exprimer mes sentiments de peur de les laisser reprendre le contrôle, et je ne veux pas. Alors je parle du magret, je parle de ce râté encore en cuisine. Je parle de ça pour ne pas avoir à parler du reste parce que je suis beaucoup trop inquiète pour le gérer.  « Il part où ? Quand ? Et combien de temps ? » Il ne parle pas du magret là. Ca aurait été bien plus simple pourtant. à la poubelle, hier soir, pour toujours. La réponse pour le magret aurait été vraiment plus simple mais je sais que parfois je suis douée pour éviter les discussions ou pour jouer à l'abrutie, mais là je ne peux pas. Il parle de Nate et je fronce les sourcils, je baisse les yeux quelques secondes, pour éviter son regard et qu'il ne voit pas toute l'émotion qui m'envahit, alors que je me concentre sur cette discussion que je ne suis pas certaine d'avoir envie. « Une ou deux semaines en Namibie comme si c'était pas assez d'avoir failli y rester une fois. » Je soupire et serre la machoire, pour tenter de gérer la colère et la peur que je ressens en disant ces mots.  « Tu sais que tu peux m’en parler, mon amour. Je sais que tu essayais d’éviter le sujet, mais je te connais assez pour savoir que c’est une information qui doit être difficile à gérer. » Il me regarde, il a même posé sa main sur ma joue, il est doux avec moi, il sait que ce n'est pas une information annodine pour moi. Je peux lui en parler, il vient de me le dire, je devrais le faire, je le sais et pourtant c'est difficile parce que je sens l'émotion qui prends le dessus, je sens la peur en moi qui me fait me sentir si vulnérable et je n'aime pas ça. Je joue avec sa main, et je relève les yeux vers lui, cherchant à la fois sa présence, son soutien et de la force aussi. « Il a failli mourir la bas y'a quelques années,  je comprends pas pourquoi il y retourne. Il devait en avoir fini avec les missions. » Je soupire en regardant Caleb et en venant lier ma main à la sienne comme un besoin d'encrage ici et maintenant avec lui. « Il a dû y réfléchir sérieusement, je doute que ce soit une décision qu’il a prise à la légère. » Je secoue la tête prouvant que je ne suis pas d'accord avec les propos de Caleb et je réponds assez vite avec une pointe de colère dans la voix. « Si seulement il savait réfléchir ça se saurait. » Je crois que la colère parle et s'exprime, je lui en veux et je ne le cache pas. «Désolée, c'est pas ta faute, c'est à lui que j'en veux. »  Je souffle, je tente de me calmer, ce n'est pas à Caleb que j'en veux alors je reprends plus calmement, du moins j'essaye. « Il a perdu des amis la bas, il a laissé une partie de lui lors d'une mission dans ce Pays, il est venu à New York après cette mission, je l'ai vu détruit, et je veux pas le revoir comme ça. » Détruit, meurtri par l'expérience qu'il a vécu et complètement perdu. Je ne veux pas le revoir ainsi et surtout je veux être certaine de le revoir tout court et me dire qu'il y a un vrai risque de ne pas le revoir après cette mission me fait monter les larmes aux yeux. « Il dit que y'a rien à craindre, que c'est juste pour sécuriser une mission humanitaire, mais s'ils ont besoin de militaires, c'est que ce n'est pas sans risque non ? J'en ai marre qu'il soit obligé de vouloir sauver le monde. » Je veux pas le perdre, voilà ce qui me met dans un tel état, la peur de le perdre et si je ne le dis pas à voix haute c'est juste parce que j'ai peur de rendre cette pensée réelle, et je ne peux pas. Je ne peux pas imaginer le perdre et sur cette pensée je sais au moins que Caleb peut comprendre, parce qu'il a cette peur en lui, pas pour Nate mais pour tout ses proches. «Désolée je ne voulais pas gâcher notre soirée. » Je m'excuse parce que c'est pas ainsi que je voulais finir la soirée, ni même que la soirée entière se déroule, mais Caleb est extenué il me l'a dit, et je lui inflige cette discussion qui n'est agréable pour personne.

@Caleb Anderson  
  

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Septembre 2024
Maison Calex - Bristol


« Jamais de la vie. Oublie ça. C’est hors de question. » Ce n'était pas une vraie idée, de toute façon, il n'a pas de clône et personne avec qui je veux être à part lui et c'est en déposant un baiser sur sa joue que je lui réponds. « C'est la réponse que j'attendais. Tu es le seul et l'unique à qui je veux être confiée. » Les mots sont dits avec légèreté et humour, parce que finalement je ne suis confiée à personne, mais l'idée reste vraie elle. Il est le seul et l'unique avec qui je veux être, et peut-être encore plus quand je me sens moins bien et ce soir c'est le cas. Mais, il réussit à me faire rire et à me détendre. A rendre les choses amusantes et plus légères alors que mon esprit est loin de l'être ce soir. Pourtant, à nouveau il me fait sourire. « « Fais une reconversion et je te prendrai en tant qu’apprentie à l’Interlude. Je suis sûr que tu serais très sexy en tenue… »  Si la première partie de sa phrase me fait secouer la tête en souriant parce que nous savons très bien lui et moi que je n'ai aucunement ma place dans les cuisines d'un restaurant et encore moins d'un restaurant étoilé, le reste de sa phrase a un tout autre effet sur moi. « Tu serais incapable de travailler avec moi en cuisine, déjà parce que je suis une calamité et que tu devrais toujours être derrière moi à surveiller, et comme tu passerai ton temps derrière moi, tu serais H24 excité. » Je ne suis pas sérieuse, je me prends au jeu de sa remarque. Mais l'idée de me voir en cuisine est presque aussi folle et incencée que l'idée d'avoir des clones de nous un jour. Je ne suis pas faite pour la cuisine, il le sait mais l'idée de me procurer une tenue un jour pourrait être en revanche une idée excitante. Mais, pas pour ce soir. Parce que je n'ai pas de tenue déjà, et aussi parce que si Caleb arrive à me faire sourire et même rire, je n'ai pas pour autant l'esprit aussi léger que d'habitude. J'ai toujours en tête l'annonce de Nate. Son départ avec l'armée, dans un Pays dans lequel il a failli mourir et avoir ça en tête n'aide clairement pas à être vraiment légère.

Nate a ou plutôt avait un métier dangereux, je l'ai toujours su mais il était censé avoir arrêté. Il ne devait plus repartir, c'était ce que j'avais compris, ce que l'armée lui avait dit. Mais, visiblement, ce n'était pas vraie puisqu'il repart. Pas n'importe ou en plus et c'est sans doute la destination qui m'inquiète encore plus parce qu'elle n'est pas anodine pour Nate et j'ai les mêmes craintes liées à cette ancienne mission dont il est revenu complètement détruit et blessé. Ma colère s'exprime, elle est contre Nate, contre l'armée, contre ce Pays, contre beaucoup de monde mais surement pas contre Caleb et quand je réalise que je m'emporte et que c'est lui qui pourrait en faire les frais, je m'excuse.  « Je sais, je ne t’en veux pas. Tu n’as pas à t’excuser mon amour. »  Et pourtant je sens que je dois le faire quand même, parce que je sais que dans ces moments je peux être dure avec lui, alors qu'il n'est en rien responsable. Je sais que mes mots peuvent dépasser ma pensée, que mes pensées peuvent même devenir incontrôlables pour moi et me pousser à dire ou faire n'importe quoi et je ne veux pas faire subir ça à Caleb, pas encore. « J'essaye de gérer, de ne pas m'énerver, je veux pas craquer. » Alors je me contrôle, ou du moins j'essaye et il sait que pour moi, parfois ça peut être compliqué de juste gérer mes émotions et c'est pour ça que j'ai besoin de lui et que je ne veux pas m'en prendre à lui aussi. Je retiens les larmes qui menacent de couler, je retiens ma colère et ma peur, me concentre sur Caleb et sur sa présence qui m'aide à rester ancrée sur le présent et sur cet instant précis sans me perdre dans mes peurs, ma colère et mes angoisses. Je ne voulais pas que notre soirée se termine ainsi, sur cette discussion mais maintenant que la discussion a commencé, je ressens le besoin de lui en parler, de lui partager mes craintes et de chercher des réponses aussi, alors qu'il n'en a aucune mais j'ai besoin d'être rassurée.  « Bébé, si Nate a accepté cette mission c’est qu’il sait que les chances que les choses tournent mal sont faibles. Tu l’as dit toi-même, il a déjà vécu des traumatismes là-bas, il ne risquerait pas d'y retourner sinon. » J'aimerais me sentir plus sereine, j'aimerais pouvoir penser comme lui, comme eux. Pouvoir penser comme Nate quand il dit qu'il n'y a rien à craindre. Pouvoir penser comme Caleb, comme il dit que les chances que les choses tournent mal sont faibles. Je voudrais être plus rationnelle, mais je ne lui pas vraiment, mes sentiments, mes craintes, prennent le dessus  et je suis incapable de penser sereinement. « Il a quelque chose à réparer en allant la bas et j'ai peur que justement il se mette encore plus en danger, parce qu'il a déjà perdu des amis une fois. » J'ai peur qu'il prenne plus de risque pour éviter de revivre cette situation quitte à se mettre lui en danger. C'est Nate, et si on a souvent plaisantait ensemble sur son côté un peu Batman, il n'est pas un superhéro et je crois qu'il a tendance à l'oublier parfois. « Il n’est pas complètement con tu sais, fais-lui confiance. » En temps normal j'aurais sans doute rit à cette remarque et ajouter une petite blague pour me moquer de mon cousin mais pas ce soir. Non il n'est pas complètement con, mais parfois ses choix le sont et j'ai peur que celui là, en soit un. « Je sais mais il fait parti de ma famille, on fait toujours des choses connes et Nate a son lot de conneries derrière lui aussi. » Caleb essaye de me rassurer, je le sais et je lui en suis reconnaissante d'être présent, de prendre le temps ce soir de m'écouter et d'être là pour moi et ce malgré la fatigue qu'il ressent. C'est Caleb, il est comme ça et ça ne m'étonne pas, mais je m'en veux de gâcher notre soirée et de venir ajouter du stress à ce moment alors que nous devrions être en train de nous endormir sereinement. Ce n'est pas le cas, pas du tout et je m'excuse parce que j'ai l'impression de tout gâcher ce soir. « Arrête de toujours t’excuser. On dirait moi. » Il rit légèrement et je le regarde, un léger sourire s'affiche sur mon visage. « Tu ne gâches rien du tout mon amour. Je comprends que tu sois inquiète, c’est normal. » Je ferme les yeux alors que ses lèvres se posent sur mon front et je me rapproche encore de lui venant cacher ma tête en posant mon front contre son torse pour cacher mes larmes. Oui je suis inquiète, et c'est ça que je ne gère pas et qui entraine cette colère. Parce que je suis inquiète et que je ne peux rien faire et je déteste ça. « J'ai peur de le perdre. » C'est avec une toute petite voix que je lui dis ça, la colère laissant place à la peur. Je ne sais pas gérer ça, les deuils, les absences, la mort et celle de Nate me terrifie réellement. Je reste contre Caleb quelques secondes, minutes avant qu'il ne reprenne la parole avec une proposition. « Est-ce que tu veux que je te fasse un petit massage pour t’aider à te détendre ? »  Je ne sais pas s'il sent que j'en ai besoin, s'il sent que je suis particulièrement tendue, mais après quelques instants blottie contre lui je relève la tête vers lui pour lui répondre. « J'en ai bien besoin mais je sais que tu es épuisé. » Je ne veux pas qu'il se sente obligé pourtant comme je lui dis, j'en aurais vraiment bien besoin. Je sais que si Caleb me propose c'est qu'il en a envie et finalement, je me détâche de lui non sans l'embrasser avant et je retire ma nuisette pour qu'il puisse me masser et c'est dans le calme qu'il commence à me masser. Je sens ses mains sur mon dos et je sens aussi mon corps tendu qui réagit aux mouvements des mains de Caleb. Je ferme les yeux et j'essaye de ne plus penser, de profiter de ce moment, mais après de longues secondes de silence, je reprends la parole sans regarder Caleb. « Tu seras là, quoiqu'il arrive, tu seras là ? » Je lui demande d'une voix tremblante sans le regarder avant d'ajouter. « J'ai eu envie de boire ce soir et j'ai peur de craquer. » Cette addiction sera toujours là en moi, l'alcool fait partie de ma vie même s'il n'est plus présent depuis 4 ans, ça a toujours été la solution à mes problèmes, et cette situation me rappelle à quel point je peux être faible parfois et j'ai peur de tout ça.

@Caleb Anderson  
  

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Septembre 2024
Maison Calex - Bristol

Caleb m'apaise, Caleb me fait sourire, Caleb m'aide à trouver un peu de répit alors que mes pensées sont tournées par le départ de mon cousin depuis qu'il me l'a annoncé. Mais, Caleb réussit à me donner l'opportunité de me dêtacher un peu de tout ça pendant quelques minutes. Il me fait sourire et même rire alors qu'il rit avec moi et n'hésite pas à réagir à ma remarque. « C’est vrai tu as raison, j’aime beaucoup être derrière toi en plus… » Son clin d'oeil vient ponctuer sa remarque, mais je n'avais pas besoin de ça pour comprendre le sens de ses mots. Je sais de quoi il parle et dans d'autres circonstances j'aurais sans aucun doute réagis à sa remarque et je serais entrée dans ce petit jeu, pour lui montrer que j'aime aussi beaucoup qu'il soit derrière moi. Mais, ce soir, même si cette discussion me permet de trouver un peu de répit au milieu du flot de pensées qui ne me quittais pas avant l'arrivée de Caleb, je ne suis pour autant pas vraiment prête à tout ça ce soir. Parce que je ne veux pas faire semblant pas avec Caleb, et il le verrait tout de suite que mon esprit est ailleurs et je ne veux pas de ça. « Je sais ça et pour un amoureux des seins comme toi, c'est presque surprenant d'ailleurs. » Si je ne me montre pas entreprenante physiquement, si je ne lui fais pas des avances ou que je n'essaye pas de le séduire, je réponds quand même à sa remarque avec un petit sourire, parce qu'au moins pendant que nous parlons, je peux essayer de ne pas trop penser, de ne pas trop laisser libre court à mes pensées et mes peurs, parce qu'être avec Caleb me fait du bien.

Pourtant, même la présence de Caleb ne suffit pas à faire taire mes craintes qui restent présentes et fortes. Mon corps est tendu, mon esprit perturbé et si je voulais lui épargner cette annonce ce soir, je finis par le faire parce que j'ai besoin de lui et pour ça, il doit comprendre pourquoi je suis perturbée. Pourquoi j'ai besoin plus que jamais d'être contre lui et qu'il me serre dans ses bras. Parce que je suis terrifiée et en colère. Parce que j'ai peur de perdre Nate, parce que j'ai peur aussi de ce que je ressens, peur de ne pas être capable de gérer la situation, peur de craquer complètement alors que je ne peux pas. Il y a trop de monde qui compte sur moi pour que je craque. « Tu as le droit de craquer. »  Je secoue la tête pas d'accord avec lui parce que je ne veux pas laisser mes émotions prendre le dessus, je ne peux pas prendre ce risque. « Je veux pas risquer de perdre le contrôle, de m'en prendre à toi, je t'ai déjà fais trop de mal par le passé à cause de ça, je ne veux pas que tu subisses les conséquences si je craque maintenant. » J'ai besoin de lui, et pourtant, on a vu lui comme moi par le passé que je pouvais être horrible, que je pouvais dire et faire des choses qui me dépassent. Il n'est pas responsable des émotions que je ressens, il n'a rien fait pour que je sois en colère contre lui, mais mes réactions n'ont jamais été rationnelles dans ces moments et je ne peux pas prendre le risque de lui faire du mal ou de le repousser, chose dont je serais largement capable, et c'est une conclusion bien malheureuse mais qui explique pourquoi je lutte ce soir. Je pourrais pleurer dans ses bras, lâcher prise et trouver le réconfort auprès de lui en laissant mes émotions s'exprimer en sécurité contre lui, mais ce n'est pas en lui que je n'ai pas confiance, c'est en moi. J'ai peur de le blesser, peur de ce que je pourrais dire ou faire si je venais à arrêter de lutter contre mes émotions. J'ai pourtant déjà les larmes aux yeux, les émotions deviennent de plus en plus difficiles à contenir, et à mesure que j'exprime mes craintes, je sens mes yeux se remplir de larmes. Caleb est doux avec moi, il me tient contre lui, il est présent pour me soutenir, pour m'aider à supporter tout ça, et quand j'exprime ma plus grande peur, celle de perdre Nate, les larmes se mettent à couler et c'est contre lui, cachée contre son torse que je laisse couler quelques larmes, et je sens ses bras se resserrer autour de moi pour me montrer qu'il est là. « Tu ne vas pas le perdre mon amour. »  Il me murmure ces mots et au fond de moi, j'ai envie de lui dire qu'il n'en sait rien, que ni lui, ni Nate, ni personne ne le sait. Que les gens meurent autour de nous et qu'on le sait bien tout les deux. Voilà le genre de pensées qui m'empêchent de craquer complètement, de me laisser aller parce que je sais ce dont je suis capable dans ce genre de moment et je ne veux pas être comme ça. Alors je soupire doucement, essuie mes larmes avec le dos de ma main. « J'espère que tu as raison, mais on a aucun contrôle sur ça et je déteste ça. » Que ce soit à Bristol ou ailleurs, je n'ai aucun contrôle sur la vie ou la mort, et tout peut basculer en quelques secondes, on peut tous perdre quelqu'un en un claquement de doigts, mais savoir Nate dans son uniforme de militaire, ne fait que renforcer encore un peu plus les risques qui pèsent sur lui. Mais je ne vais pas le perdre, c'est ce qu'ils me disent, ce que je dois me dire aussi même si tout ça semble difficile ce soir. Les tensions dans mon esprit n'ont d'équivalents que celles qui me tiraillent le corps et quand Caleb me propose un massage, je finis par me détâcher de lui après de longues minutes pour accepter ce massage, à défaut de vraiment réussir à calmer mes pensées, peut-être que je vais réussir à détendre mon corps. Caleb fait tout pour en tout cas, et pourtant je sais qu'il est épuisé ce soir, qu'il est tard et que son sommeil est précieux et je lui prive de ça. « Heureusement que masser sa femme ne demande pas beaucoup d’énergie alors. Allez installe-toi, je vais chercher ce qu’il faut. »  Je le regarde, il me sourit et son pouce vient même essuyer une de mes larmes et avant qu'il ne quitte le lit, j'attrape sa main et je l'attire vers moi pour l'embrasser. « Merci pour tout ce que tu fais pour moi. » Il va pense que ce n'est rien, que ce n'est sans doute pas assez, mais je sais qu'il fait tout ce qu'il peut pour m'aider, et je sais que je ne suis pas facile quand je suis comme ça, mais il est là, il est présent et il n'imagine pas à quel point ça m'aide déjà énormément. Il disparaît dans le dessing quelques secondes avant de revenir et je m'installe sur le ventre, nue pour lui laisser la possibilité de me masser. « Je suis désolé si mes mains sont froides. » Je lève les épaules comme si ce n'était pas grave, parce que ça ne l'est pas, mais malgré le fait qu'il m'ait prévenu, je suis tout de même légèrement surprise par la sensation de froid de ses mains qui se posent sur mes épaules et un frisson me parcoure le corps, ce qui me fait aussi grimacer non pas à cause du froid mais à cause de la douleur que je ressens. Faire du sport en étant tendue physiquement et énervée, ce n'était peut-être pas la meilleure des idées. Ses mains se réchauffent à mesure qu'elles glissent sur mon corps et massent le haut de mon dos et je m'habitue à la sensation, je sens la chaleur de ses mains et je sens les effets de son massage sur mes nerfs et mes muscles qui se détendent peu à peu et pourtant si j'essaye de ne plus penser, de juste me détendre, j'ai toujours des pensées qui viennent me parasiter et m'empêcher de me relâcher. Désormais, c'est lui que j'ai peur de perdre, lui que j'ai peur de décevoir, lui que j'ai peur de blesser et alors que je me sens de plus en plus vulnérable et en proie à mes propres faiblesses, j'ai besoin de le savoir présent. « Bien sûr. » Il sera là. C'est ce que j'essaye de me répéter, alors que je me sens toujours de plus en plus vulnérable, faible et fragile et je déteste ça parce que ça me renvoit à des moments peu glorieux de ma vie, à des faiblesses en moi, à des parties de ma vie que je déteste et ce soir, je me sens minable et j'ai peur de ce que je ressens et aussi peur de ce qu'il va penser alors que je lui annonce avoir eu envie de boire. Je sais que Caleb ne va pas me juger, qu'il n'est pas comme ça, mais je me juge et je pense mériter qu'il me juge aussi. Heureusement il n'est pas comme moi, et c'est aussi pour ça que je l'aime tant, parce qu'il est tout sauf semblable à moi, et comme je l'aime énormément, ça semble logique que je me déteste non ? En tout cas je déteste cette faiblesse et cette partie de moi.  « Tu ne vas pas craquer. »  Il croit en moi Caleb, bien plus que je ne l'ai jamais fais. Il voit une force en moi que je ne perçois pas, et j'ai besoin de l'entendre me dire ces mots je crois. « Tant que je suis là je ne laisserai jamais rien t’arriver. Je ne dormirai pas de la nuit s’il le faut. Si ça peut te rassurer.»  Je ne sais pas si ce sont ses mains sur mon dos qui appuient sur des zones précises et qui m'aident à me relâcher ou si ce sont ses mots, ou peut-être la combinaison des deux, mais quand je l'entends me dire ces quelques mots, je me mets à pleurer. Et cette fois, je me relâche pleinement, je ne retiens plus mes larmes. Je me retourne pour venir me blottir contre lui, pour venir m'effondrer dans ses bras. Il ne laissera rien m'arriver, et c'est peut-être tout simple comme phrase, mais ça a un effet sur moi que je ne contrôle pas. J'ai le droit de craquer, il me l'a dit, du moins sur mes émotions et je le fais dans ses bras, parce qu'il vient de me dire qu'il ne laisserai jamais rien m'arriver alors je peux me laisser aller et je le fais parce qu'il sera là quoiqu'il arrive. « Non, non tu as besoin de dormir. Je ne veux pas que tu ais à t'inquiéter pour moi, je ne veux pas que tu ais encore à gérer mes problèmes, mais j'ai juste besoin de sentir que tu es là. » C'est au milieu de plusieurs sanglots que j'arrive à lui dire ces mots. Je ne sais pas combien de temps je reste contre lui à pleurer, quelques minutes sans doute avant que les larmes cessent de couler et que les sanglots disparaissent. Je me relâche contre lui totalement désormais, en sécurité dans ses bras, tout en sachant qu'il sera là pour me protéger de tout et surtout de moi-même. « Je t'aime tellement, je suis désolée pour tout ça, je pensais réussir à gérer, je ne veux pas que tu doives supporter tout ça. Mais, si je suis là aujourd'hui, c'est en partie grâce à Nate, et je sais qu'il a besoin de sauver le monde, mais c'est égoïste de ma part de lui en vouloir ou de vouloir le garder ici en sécurité ? » Surement que ça l'est un peu oui, égoïste sans doute mais normal aussi, enfin je pense, je ne pleure plus, je ne suis plus énervée, je suis juste vidée de mon énergie, épuisée mais pourtant je lutte encore un peu contre un sommeil dont j'ai besoin mais qui me fait peur parce que je sais que la nuit je ne pourrais pas contrôler mes pensées, alors je reste contre Caleb, blottie contre lui en sécurité aussi longtemps qu'il me laissera la possibilité de rester là contre lui.

@Caleb Anderson  
  

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Septembre 2024
Maison Calex - Bristol

« Je ne comprends pas le rapport bébé. Si tu as besoin de craquer ou de pleurer, vas-y. »  Il me soutient, il est là pour moi alors que je traverse un moment délicat et que je peine à contenir mes émotions. Il me soutient comme il le fait toujours, et si ce soir il est à mes côtés, je ne veux pas risquer de laisser mes émotions prendre le dessus et me faire craquer. S'il m'y autorise, je ne veux pourtant pas craquer. Pleurer je vais sans doute le faire parce que les larmes commencent déjà à emplir mes yeux mais craquer, je ne peux pas risquer de le faire. « Si je craque maintenant je ne sais pas ce que je vais faire ou dire, et je ne veux pas risquer d'être encore méchante ou de faire quelque chose sous le coup de l'émotion que je pourrais regretter. » Je ne veux pas prendre ce risque. Je ne veux pas être méchante, ni avec lui, ni avec Nate, mais si j'accepte de lâcher prise, j'ai peur des conséquences après. Parce que je n'ai jamais su vraiment gérer le trop plein d'émotions, ni ma colère ou ma peur, ni mes émotions tout simplement et ça me demande un gros effort de me contenir pour éviter d'être débordée par tout ça. Caleb en a été témoin et victime déjà trop souvent et je refuse de lui infliger ça à nouveau. Alors, même s'il est là pour moi, même si je sens sa présence à mes côtés, je lutte contre mes émotions pour ne pas m'écrouler et je me concentre sur lui pour tenter de trouver un peu d'apaisement en moi. Je tente de me raccrocher à l'instant présent et à sa présence, à ses gestes tendres et doux, à sa voix calme, à sa présence rassurante pour tenter de me concentrer sur l'instant présent et sur les choses réelles et concrètes. Caleb, à mes côtés, dans notre lit, en sécurité. Pour le reste, nous n'avons aucun contrôle, ni lui, ni moi, ni même Nate et je vais devoir apprendre à vivre avec cette pensée le temps ou Nate sera en Afrique. Je n'ai pas le choix, Caleb compte sur moi, nos enfants comptent sur moi et j'ai un podcast à gérer aussi, autant de responsabilités auxquelles je vais devoir faire face sans que cette annonce de Nate ne vienne perturber ma vie. Il va falloir que je m'en sorte, sans craquer, sans boire, sans être faible mais ce soir, l'annonce est encore trop fraiche pour que ça ne m'impacte pas. Je suis faible et si je tente de ne pas l'être, quand Caleb commence à me masser, mon corps se détends peu à peu et les nerfs se relâchent en même temps que je lâche prise et que je me mets à pleurer, avouant à Caleb, qu'en plus de mes peurs pour mon cousin, j'ai aussi peur de moi et de cette sobriété que j'ai maitenu depuis plus de 4 ans mais qui pourrait prendre fin alors que l'envie de boire s'est faite très présente ce soir. Je pleure dans ses bras, et si Caleb me propose de rester éveillé pour me protéger, cette proposition ne me convient pas et me fait même culpabiliser. Mes problèmes viennent encore l'impacter et je refuse ça. « T’en fais pas, c’est pas grave. Je dormirai demain matin avant d’aller au travail. » Malgré mes sanglots je relève la tête vers lui et je secoue la tête pour lui montrer que je ne suis pas d'accord avec ça. « Non je veux pas que tu te prives de dormir, j'ai besoin que tu prennes soin de toi, il peut pas t'arriver quelque chose. » Caleb a un métier prenant, physiquement épuisant et il n'est pas du genre à se ménager, bien au contraire. Et si moi je suis en train de flancher, il est hors de question qu'il prenne le risque de s'épuiser à cause de moi. Je l'inquiète sans doute un peu, assez pour qu'il puisse vouloir rester éveillé pour veiller sur moi, et je me sens minable de pas réussir à mieux gérer les choses. Je laisse les larmes couler et après quelques minutes de sanglots interminables, je me calme un peu contre lui. Epuisée, les larmes coulent mais en silence et je peux à nouveau parler sans fondre en larmes à nouveau. « Il faut que tu le laisses partir. Et que tu lui fasses confiance. Ce n’est plus un enfant. Aies confiance en son jugement. » Il a raison Caleb et pourtant à cet instant ce n'est pas ce que je veux entendre. Je ne veux pas le laisser partir parce que j'ai peur de m'en vouloir s'il lui arrive quelque chose. De pas l'avoir retenu, de pas l'avoir empêché de partir, parce que s'il ne revient pas, ce sera encore une personne de plus que je vais perdre sans avoir tenté de la sauver. Je peux rien faire, je le sais mais c'est trop difficile ce soir d'accepter le départ de Nate et les mots de Caleb. « Je ne peux pas le laisser partir. S'il ne revient pas, je ne pourrais pas me le pardonner de ne pas l'avoir empêché de faire ça. » C'est sans doute bête comme pensée, mais c'est pourtant celle que je ressens, sans doute des restes de culpabilité d'autres pertes pour lesquelles je n'ai rien pu faire. Mais ce n'est pas le sujet ce soir et je n'y pense même pas, je ne pense qu'au départ de Nate et à cette discussion que nous avons avec Caleb. « Et c’est une bonne chose qu’il va faire tu sais. Sois fière de lui au lieu de lui en vouloir. Tu ne peux pas le forcer à agir comme tu aimerais qu’il le fasse. Il a décidé de vivre sa vie ainsi, alors c’est son choix. Même si ce n’est pas celui que tu aurais fait à sa place il faut que tu l’acceptes. » Il a raison Caleb, il a toujours raison et pourtant ma première réaction n'est pas celle de lui donner raison, parce que mes émotions prennent le dessus à cet instant précis. « Je préfère qu'il m'en veuille mais qu'il soit en vie, plutôt qu'être fière d'un cadavre. » Je soupire, sens la colère monter alors je colle mon visage contre le torse de Caleb, m'imprègne de son odeur, de sa présence pour canaliser cette colère, pour m'apaiser grâce à lui avant de rependre. « Désolée. C'est pas ce que je voulais dire. » Bien sur que si, et Caleb devrait savoir que je le pensais, mais c'est plutôt pour l'avoir dis que je m'excuse finalement. « Je sais que tu as raison, je dois juste digérer cette annonce et gérer ma peur. Je ne peux pas le forcer à agir comme je veux je sais, mais c'est vraiment difficile de le laisser partir. » Je n'ai pas le choix, et il va partir, et sans doute revenir mais la certitude n'est pas entière et c'est bien ce qui fera que j'ai du mal à accepter son choix et que je ne le ferai sans doute pas, mais Caleb le dit , je dois le laisser partir. « Mais ça va aller, de toute façon j'ai pas le choix. » Je vais devoir trouver comment gérer tout ça, et comment vivre avec cette peur en moi pendant quelques semaines. Je n'ai pas le choix, les enfants comptent sur moi, Caleb compte sur moi, je ne peux pas craquer maintenant. « Je crois que j'ai besoin de quelques jours loin de tout ça avec vous. » Je lui partage cette pensée, je sais que ce n'est pas possible, que ni lui, ni moi ne pouvons partir sur un coup de tête, que nos filles sont à l'école désormais, que nous avons tous les deux des choses à gérer au travail, mais ce soir allongée contre lui, j'ai cette envie de partir souffler quelques part à lui, pour me retrouver dans notre bulle, là ou je me sens en sécurité.
@Caleb Anderson  
  

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