Aout 2012 - Bientôt la reprise des études, bientôt, je vais reprendre le rythme d'une étudiante lambda, c'est le projet en tout cas mais ce n'est pas pour aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui j'ai décidé de continuer à m'enfoncer dans cette vie, à plonger tête baissée dans cet univers sans penser qu'à force de tomber dans les profondeurs des abus en tout genre, je pourrais me perdre complètement. Est-ce réellement important finalement ? Est-ce que je ne me suis pas déjà perdue il y a un an ? Est-ce qu'il reste encore quelque chose de moi qui ne soit pas salie, détruit, ou horrible ? Est-ce que je mérite mieux que cette vie que j'ai décidé de mener aujourd'hui ? Est-ce que je mérite mieux que cet homme inconnu avec qui je viens de passer la soirée ? Est-ce que je mérite quoique ce soit après ce que j'ai fais il y a presque un an de ça ? Personne ne sait qui je suis ici, personne ne sait ce que j'ai fais, personne ne sait pourquoi je fais ça, mais ça n'intéresse personne et c'est mieux ainsi. Je ne parle pas, je ne fais que boire et après l'alcool, la drogue est venue s'ajouter au cocktail explosif qui me permet durant quelques heures de m'oublier. Et d'oublier tout court. D'oublier ma vie, d'oublier mes erreurs, d'oublier ce bébé dont j'ai causé la mort, d'oublier que j'étais heureuse avant tout ça. Heureuse je ne veux plus l'être, je ne peux plus l'être parce que je ne mérite rien de mieux que cette vie que j'ai aujourd'hui. Je me déteste chaque jour un peu plus en quittant le lit d'un inconnu, je me déteste chaque jour un peu plus en plongeant plus loin dans l'obscurité de cette vie de débauche, je me déteste toujours de voir que rien ne me permets de me sentir mieux. Mais, ce n'est pas vraiment ce que je recherche finalement et comme j'ai toujours aussi mal, comme j'ai toujours aussi honte de moi, je recommence soir après soir, quand je trouve une soirée à laquelle me rendre pour me laisser tenter par les propositions que l'on me fait, drogue, alcool, sexe, je m'autorise tout, je refuse rien. Et je m'entraine vers le fond du gouffre encore et encore sans jamais penser aux conséquences. J'ai déjà tout perdu, je n'ai rien à perdre de plus. C'est pathétique, je suis pathétique et quand je croise mon reflet dans une vitrine sombre d'un magasin lambda dans un quartier dans lequel je ne devrais clairement pas être seule à cette heure et dans mon état, je vois à quel point je suis pitoyable. Je n'ai sans doute pas assez bu, ou les effets de la drogue sont en train de disparaître, j'en sais rien mais je me sens tellement mal et au lieu de rentrer chez moi comme je devrais le faire, je fais demi-tour. Je retourne à cette soirée que je viens de quitter. La majorité des gens sont déjà rentrés, ou ne sont plus en état de le faire, mais plus personne n'est vraiment en état de faire la fête, trop alcoolisés, trop déchirés, trop mal pour s'amuser. Je me retrouve auprès de personnes tous aussi pitoyables que moi mais c'est ma place désormais. Je n'ai besoin de pas grand chose, juste quelque chose pour alléger ma culpabilité et la haine de moi, juste une dose pour me faire me sentir un peu mieux pendant quelques heures et pour ça je dois supporter ces types. Pourtant je les déteste, une partie de moi a envie de vomir quand je sens l'haleine de cet homme me parler avec une une trop grande proximité. Je déteste ces types, je déteste ce genre de gars, et pourtant c'est avec son pote que j'ai couché il y a quelques minutes. Des types qui représentent tout ce dont j'ai horreur, mais qui ne sont pas Caleb, qui sont même à l'opposé de ce qu'était Caleb, qui n'ont rien de tout ce que j'aimais chez Caleb. Des types pathétiques comme moi. Je le repousse, je ne suis pas venue pour ça, je veux juste boire encore un peu plus, attendre que ce n'importe quoi que j'ai pris fasse taire cette souffrance qui vient m'allourdir le cœur sauf qu'il recommence, il me colle et je le repousse un peu plus violemment, enfin c'est ce que je crois mais c'est juste qu'il semble encore plus alcoolisé que moi et qu'il ne faut pas grand chose pour qu'il bascule. Je sais qu'il ne va pas me lâcher, je sais que je dois fuir cette soirée et vite, mais ce n'est pas sans piquer une bouteille à moitié ouverte que je quitte la fête attendant que la drogue que je viens d'ingurgiter vienne faire effet et que je me sente enfin mieux. Je ne sais pas vraiment ou je suis, je marche, la nuit est chaude et comme je n'ai pas l'intention de rentrer chez moi et d'être seule, je continue à marcher, ou plutôt à tituber enchainant les cigarettes et sans vraiment en avoir conscience, me voilà dans la rue ou vit mon cousin et en levant la tête vers l'étage de son appartement, je vois de la lumière, et ça me suffit pour prendre sa comme une invitation. Nate est le seul à New-York qui connaisse mon passé, et sans réfléchir, je n'en ai clairement plus la capacité, je tape le code pour entrer dans son immeuble et sans même penser à l'idée que je pourrais le déranger au milieu de la nuit, je sonne à sa porte. L'heure n'est clairement pas adaptée pour venir rendre visite à quelqu'un mais c'est trop tard pour en prendre conscience parce que j'entends la clé dans la serrure. « J'ai vu de la lumière, je t'ai apporté de quoi faire un peu la fête. » Je ne sais même pas comment je fais pour parler, pour aligner une phrase complète tant je suis défoncée, mais il me voit sourire, il me voit heureuse ou du moins en apparence et ça n'arrive jamais, à part dans les moments ou la drogue s'empare de mon organisme. Je lui tends la bouteille en guise de cadeau, par miracle elle n'est pas complètement vide. «Je te dérange pas ? T'es tout seul ? » Que je demande en scrutant l'appartement des yeux et en riant tout en me laissant tomber sur le canapé de son salon. « Ah non, tu n'es clairement pas seul, à moins que ça soit à toi ça ? » Je tiens entre mes doigts un soutien-gorge posé sur le canapé et je le regarde toujours amusée. Je me sens plus légère, plus apaisée, presque sereine, ce n'est pas mon état normal loin de là, et je sais que ce n'est du qu'à des produits dangereux pour moi mais cette sensation me fait un bien fou et je ne réalise pas encore que je suis en train de tomber dans un jeu très dangereux et que bientôt je ne pourrais sans doute plus me passer de ces merdes, mais je souris à nouveau, je ris à nouveau et j'oublie le passé et la souffrance que je ressens constamment à l'idée de vivre avec la culpabilité d'avoir tué son enfant.  
 

Ma vie se résume à un putain de paradoxe. J’ai fuis l’Angleterre pour oublier ma vie et me refaire. Depuis que j’ai quitté l’Angleterre, ma vie ne ressemble plus à grand chose, si ce n’est une vaste ruine. J’ai tout fait pour que ma femme me quitte, j’ai mis une énergie folle à l’éloigner de moi. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle est l’une des seuls à s’intéresser suffisamment à moi pour me tirer les vers du nez. Et on va pas se mentir, ce que j’ai vécu récemment, les dernières missions. C’était trop éprouvant, trop compliqué, trop épouvantable. J’aimerai les oublier, mais ce n’est pas la solution. Pour vivre avec, je dois accepter que c’est arrivé et remercier le ciel de m’en être sortis. Souvent je pense à elle, je pense à tout les fois où elle a tout fait pour être là pour moi, où elle a tout fait pour m’apporter son soutiens et ça, malgré mon caractère de merde. C’est pour ça que j’ai voulu qu’elle me quitte, qu’elle s’en aille. Elle mérite mieux qu’un militaire meurtris. Dans le fond, ce que je veux, c’est son bonheur, ni plus ni moins. Le mien ? Il est secondaire. La vie que je mène en Amérique en est l’exemple parfait. Je boss, je sors, je bois et je me laisse volontiers entraîner dans les bras de différentes conquête. Et rebelote. Autrement dit, pour un trentenaire, on est pas sur l’aboutissement d’une vie. La seul chose qui me maintiens à peu près à flot ici, c’est ma cousine. Alexandra. Il n’y a rien que je ne ferai pas pour elle. Et si je sombre pas totalement, si je garde à peu près la tête à la surface, c’est pour elle, grâce à elle. Parce que c’est pire que moi, parce qu’elle semble partir en couille encore plus que moi. Et pour cette raison, je me dois de tenir la route, au moins un minimum pour pouvoir veiller sur elle. C’est important, difficile mais capital.

Pourtant, ce soir, j’ai encore répété ce schéma. Après une longue journée au boulot, je me suis retrouvé au bar du coin. Au point d’en faire la fermeture, avec ma cible en ligne de mire, la serveuse avec qui le jeu de séduction s’accentue de jour en jour. Parce que j’ai le cul vissé au même tabouret ou presque depuis deux semaines. Et cette fois ci, je rentre chez moi avec elle. La nuit particulièrement agité. Pour une fois, je n’ai pas vider trop de verre. Alors, malgré le fait que nous nous sommes déjà particulièrement amuser. Nous profitons de la nuit pour discuter, je l’écoute me raconter sa vie car disons le, je ne suis pas bavard. Loin de la. Toutefois, je vous laisse imaginer ma surprise quand j’entends sonner à la porte. Un rapide coup d’œil à mon téléphone, le visage renfrogner, sceptique. Je m’extirpe de sous les draps, attrapant de quoi me couvrir un minimum, c’est à dire un jogging qui traîne et un tee shirt. Alex ?! je me décale légèrement, la laissant entrer. Son passage répond à bien des questions, la jolie blonde empeste l’alcool à des kilomètres. Refermant la porte, j’ai à peine le temps de dire quoi que ce sois, que ma cousine s’aventure dans l’appartement. Bien que ça a l’air très confortable, j’ai pas encore franchis le pas. ironisant, accompagnant mes mots d’un sourire. C’est à ce moment là que la jolie barmaid décide de sortir de la chambre. Observant successivement les deux femmes. Mais, t’as déjà quelqu’un ?! dit elle, commençant doucement mais sûrement à s’énerver, ça se vois à son regard. Alors, non, absolument pas. Je te présente ma cousine. Alex, je te présente Lisa. La barmaid. sourire quelque peu crispé, visage un peu gênée. Sympa. un mot logique, mais qui m’arrache tout de même un soupir. Toi, tu bouge pas. approchant Alex, à qui je prend la bouteille des mains. Et tu me donne ça. secouant la tête, je me trouve à hauteur de Lisa. J’suis désolé, c’est pas comme ça que j’imaginais le reste de la nuit. Mais la famille, avant tout. pas sûr qu’elle comprenne, pas sûr qu’elle sois d’accord. Mais je serai de toute façon inflexible. Et elle finis par nous abandonner, non pas sans un regard accusateur et noir à mon égard.

Je t’ai déjà dit que je voulais pas que tu parte en vadrouille la nuit sans me prévenir. moralisateur, oui sans doute. Maintenant que nous sommes seul, je peux. Et même si ça peut paraître aberrant, chiant même, l’être humain est trop mauvais pour que je laisse ma cousine prendre des risques. J’espère que t’as faim. contre l’alcool, car pour le moment, c’est tout ce dont je suis certain sur l’état d’Alex, un bon plat ne fera pas de mal. La cuisine ouverte me permet de continuer à l’avoir dans mon champ de vision, et de discuter. Pendant que j’attrape une poêle et de quoi faire des œufs brouillés. Simple mais efficace. Pourquoi t’as pas appelé ? Je serai venu te chercher si tu voulais venir.

Aout 2012 - Arrivée au milieu de la nuit chez Nate, ce n'était pas dans mon programme. Pas dans le sien non plus visiblement parce qu'il semble surpris de me voir. L'inverse serait étonnant, parce que je débarque chez lui, l'haleine empestant l'alcool et les yeux brillants d'une lueur qui a quitté mon regard depuis longtemps. Ce n'est pas le bonheur, la joie qui se lie sur mon visage malgré le sourire large que j'affiche. Ce n'est que l'euphorie d'un cocktail d'alcool et de drogue qui pourrait finir par me tuer, mais est-ce si grave finalement ? Les risques je m'en moque, tout ce que je veux c'est arrêter de souffrir, arrêter d'être si mal et ce cocktail me permet de ressentir un peu de bonheur et d'apaisement. Tout n'est qu'éphémère, faux, ce que je ressens n'est en rien un sentiment de bien-être mais c'est ce qui y ressemble le plus alors je me laisse aller, je me laisse tenter par ce mode de vie. C'est plus simple que d'assumer, que de devoir faire face à ce passé qui ne veut décidemment pas sortir de mes pensées. Je ris, je souris, je m'amuse d'un rien quand je suis dans cet état, quand la drogue fait effet et avant la descente qui n'est jamais agréable. Mais le jeu en vaut la chandelle, parce que pendant quelques temps j'ai l'impression de pouvoir vivre à nouveau sans les remords, les regrets, la culpabilité et la honte. Nate sait tout de mon passé, il sait tout de ma vie, et je n'ai aucune honte à me montrer ainsi devant lui. Il me connait, le pire et le meilleur, mais surtout le pire en ce moment et ce soir, je ne sais pas encore quelle facette de moi je vais lui montrer, mais sans doute pas une dont je puisse être fière. « T'es bien un mec toi pour penser que c'est confortable. » J'ai opté pour l'option plus simple, mettre des robes sans soutien-gorge, plus efficace pour les soirées auxquelles je participe, pas plus agréable pour moi mais c'est un autre sujet. La propriétaire du soutien-gorge, enfin j'en déduis que c'est elle, fait irruption dans le salon et son regard ainsi que sa remarque me font exploser de rire. Nate et moi ensemble ? Beurk. « Tu sais vraiment pas choisir les femmes toi, même tes plans culs sont jaloux. » Je ne sais pas ce que je dis, je ne maitrise pas ce que je dis mais quand j'entends Nate la présenter comme la barmaid, je vois bien que ce n'est pas sa copine, juste la barmaid et la femme qu'il a ramené ce soir. Je ne le juge pas, je suis bien la dernière à pouvoir le faire, mais la jalousie de cette femme m'amuse beaucoup et avant de dire une nouvelle connerie, je porte la bouteille à ma bouche pour boire une nouvelle gorgée avant que Nate me reprenne la bouteille des mains. Je le regarde s'expliquer avec la barmaid, j'ai oublié son nom, faut dire que je m'en fous, j'ai le regard dans le vide, le sourire figé sur les lèvres, les couleurs de l'appartement me semblent plus vives, plus belles alors que nous sommes pourtant en pleine nuit. La drogue c'est mal, mais à cet instant précis, je ne veux pas redescendre, je suis bien.

Nate peut bien me faire toutes les leçons de morales qu'il veut, je souris toujours, rien n'est grave, rien ne compte, rien ne peut perturber cet état de bien-être que je ressens. « J'étais pas en vadrouille, j'étais en soirée. » C'est pareil non ? « Et j'étais pas seule, et lui était pas jaloux. » Pas jaloux clairement pas, mais pas une compagnie agréable non plus, pas la compagnie que j'aurais aimé mais sous l'effet de la drogue et de l'alcool, ça semble moins grave ce que je viens de faire, et puis j'ai le droit non ? Je n'ai de compte à rendre à personne, j'ai tout gâché et maintenant je suis seule. « Et tu sais, je peux me défendre toute seule, j'ai pas besoin d'un superman pour me protéger. » Pourtant, dans mon état actuel, une mauvaise rencontre et je serais bien incapable de quoique ce soit, et je le saurais si je n'étais pas si défoncée, j'en aurais conscience si j'avais encore peur de ce qu'il pouvait m'arriver, mais je ne crains plus rien. Je m'allonge dans son canapé, le regard qui fixe le plafond. Il s'active dans la cuisine, je l'entends et il me demande si j'ai faim. « Désolée Nate mais j'aime pas ta cuisine, tu cuisines pas aussi bien que lui. » Les yeux dans le vide, je ne prononce pas son prénom, jamais mais c'est son visage que je vois sur ce plafond blanc. Fuck, ça fait autant de bien que de mal de le voir. Ca fait pourtant un an que je ne l'ai pas vu, un an déjà, un an seulement. Un an que j'essaye de l'oublier en vain. Fuck, fuck, fuck. Je me lève, trop vite. Je titube, j'arrive jusqu'au bar, je cherche de l'alcool. «  Je voulais te faire une surprise. » Tu parles d'une surprise, il doit être ravi de me voir, alcoolisée, défoncée au milieu de la nuit. « Tu vas la rappeler ? La barmaid ? Tu penses que c'est bien de faire ça ? » Ce n'est absolument pas un jugement, mais pendant une seconde, une seule seconde, j'ai un moment de lucidité, comme un moment ou je réalise que lui comme moi nous jouons à des jeux dangereux et peut-être que son avis pourrait avoir un impact sur moi, peut-être qu'il peut me faire changer, peut-être, mais j'en doute.
 

Je connais trop bien Alexandra pour savoir que ça va pas, pour savoir qu’elle n’est pas dans son état normal. Et je ne la juge pas, si elle a besoin de passer par cette case, alors, qu’elle le fasse. Je veux juste être la, parce que si je suis la, rien ne peut lui arriver. Je suis pas un super héros, mais je suis un soldat et je n’ai pas peur des conséquences si ça implique de la protéger. Je me doute qu’elle va mal, personne qui va bien s’enfonce dans de tel méandre. Mais parfois, dans la vie, il faut toucher le fond pour se relever de plus belle. Aller contre ça, frontalement, ça serai pas productif, au contraire. Je suis presque sûr qu’elle se braquerai. Même si je préfère qu’elle sois énerver contre moi, que sur un lit d’hôpital pour overdose ou coma éthylique. Je suis pas beaucoup mieux, je bois, trop. Je me bat, trop. Je couche, trop. Tout va pour oublier ma vie, pour oublier les missions où j’ai vu des horreurs. Pour oublier la femme que j’ai pousser au divorce par amour pour elle. Alors non, je ne peux pas la juger. Et même si on se tire vers le bas, c’est rassurant d’être l’un avec l’autre. Là maintenant, ici, où je n’ai qu’elle. C’est la seul chose qui me fais tenir, parce que j’estime avoir une responsabilité envers elle, c’est ma famille. Si il lui arrive quelque chose, ça sera ma faute. Les mots qu’elle prononce me font cogiter quelques secondes. La référence à mon ex femme est flagrante. Penser à elle me fais toujours de l’effet. Pourtant, je secoue mon visage, et je rétorque avec l’ironie qu’on me connais bien. Que veux tu. M’essayer, c’est ne plus pouvoir se passer de moi. fier de ma connerie, il est temps de prendre congé. Ça aurai été pareil si j’entretenais une relation de plusieurs semaines avec elle. Je fais passer ma cousine en priorité. Puis faut dire que la situation et les propos d’Alex n’arrange pas la situation. Nul doute que la jolie demoiselle ne va pas franchement me porter dans son cœur. Et difficile de lui en vouloir à dire vrai.

Alex ! ma voix est un peu plus ferme. Les explications qu’elle me donne n’ont pas de sens. Et je sais qu’au fond elle le sait. Je m’en fou de ce que tu fais. J’vais pas te faire chier. Mais je veux être la. C’est pas négociable. il va de sois que ça se serai mal passé si j’avais été là. Le mec qui lui tourner autour aurai sans doute eu à faire à moi. Personne n’a besoin d’un type en collant et slip pour être protéger. Je suis plutôt Batman. Tapis dans l’ombre, prêt à agir. ponctuant ça d’un clin d’œil, faut bien détendre l’atmosphère pendant que je fais à manger. Tu va prendre de ses nouvelles ? elle n’a pas besoin de prononcer son nom. Je sais de qui elle parle. J’ai une grande estime pour Caleb et je reste persuader que c’est l’homme qu’il faut à Alex. Jamais personne ne l’aimera comme lui le fait. C’est un mec bien, un mec comme on en fait plus. Je doit être honnête, je l’admire, j’admire sa grandeur d’âme et sa bienveillance, j’admire sa personnalité. Mais encore une fois, et malgré tout. Je reste et resterai du côté de ma cousine. Même si j’ai l’intime conviction qu’elle fais les mauvais choix. Les œufs prêt, je les verse dans une assiette. Je met une fourchette dedans et reviens ou se trouve la blonde. C’est pas négociable. Mange. l’assiette sur la table basse, je vais chercher Alex qui traîne trop proche du bar. Mes mains sur ses épaules, je la ramène sur le canapé pour qu’elle sois face à l’assiette. M’installant à ses côtés, prêt à jouer l’avion avec la fourchette si ça peut aider à ce qu’elle avale quelque chose. Peut être. J’sais pas. Elle est gentille. Mais c’est pas ce que je veux. J’ai pas envie de trouver quelqu’un. J’ai pas envie de me caser. J’ai plus envie d’aimer. je confesse ça dans un soupir, haussant les épaules. L’amour c’est douloureux. Et je ne suis pas doué. Je suis pas fais pour ça. L’amour c’est savoir communiquer. J’ai passé des jours et jours à me renfermer sur moi même alors qu’elle voulais juste être là pour moi. aujourd’hui, avec du recul, peut être que j’arriverai à lui expliquer pourquoi je n’ai pas pu parler dans le passé. Lui évoquer les horreurs qui ont fais que je me suis cacher derrière mon silence. Tu sais qu’il t’aurait compris … Il aurait accepté ton choix. je m’avance peut être. Mais je ne vois pas Caleb la rejeter et ça malgré les décisions et choix d’Alex. C’est peut être pas ce qu’elle veut entendre. Ça ne m’empêche pas de lui dire le fond de ma pensé. Ma main viens se poser sur le sommet du crâne de ma cousine, caressant le haut de son crâne quelques secondes. Tu gagne à être connaître ma petite peste préféré.

Aout 2012 - Nate est le seul qui peut me voir dans cet état. Le seul qui sait pourquoi je fais tout ça aussi. Il sait pour cette grossesse, pour ce bébé, pour cette vie que j'avais avant et qui me rendait heureuse, il sait mes erreurs, mes échecs, mes conneries. Il sait que j'avais tout pour être heureuse et que j'ai tout gâché, alors je n'ai pas à lui cacher quoique ce soit. L'alcool, la drogue, même le sexe, je ne lui cache rien à quoi bon ? Il ne pourra pas me juger, il en fait de même et cette femme dans son salon qui me regarde avec jalousie et dédain le prouve. Lui aussi s'entoure des mauvaises personnes pour oublier son ancienne vie. Lui aussi boit, lui aussi cherche à combler un manque, et lui aussi cherche à minimiser l'ampleur de ses mauvais choix. Il le fait avec humour, mais il arrive à me faire rire. C'est pas vraiment un exploit, vu mon état, tout pourrait me faire rire parce que je ne suis pas moi-même ou plutôt je ne suis pas dans un état normal. Le mélange d'alcool et de drogue pourrait me tuer mais il me fait me sentir bien, légère, drôle. Mes soucis, ma culpabilité, la honte, le manque, toutes mes émotions négatives disparaissent quand je les noies sous l'alcool et c'est ce que je recherche. Il m'engueule presque, enfin je crois, j'en sais rien et ça ne compte pas vraiment non ? Parce qu'il peut dire ce qu'il veut je sais déjà que ce n'est pas bien, que c'est dangereux, mais je m'en fous et encore plus dans mon état actuel. « Je t'adore cher cousin mais je doute que tu ais envie d'être là pour ce que j'ai fais ce soir, et j'ai pas vraiment envie non plus. » J'aurais honte au réveil quand les souvenirs reviendront, je vais me détester et détester mon corps quand je vais me rappeler de ce que j'ai fais, mais je le déteste déjà donc c'est un détail. Je plaisante avec Nate, je ris de ce comportement que j'ai alors qu'il pourrait me conduire à des expériences dangereuses mais ça aussi je m'en moque. Je n'ai rien à perdre, enfin plus rien à perdre après tout. Je suis jeune et je profite, je m'amuse, je fais la fête. Ca pourrait être vrai, mais je sais au fond de moi que ce n'est pas le cas et que ça ne m'amuse pas, que plus rien ne m'amuse mais tout ce que les gens ont besoin de voir c'est une jeune blonde qui profite de sa jeunesse et c'est tout ce qu'ils ont besoin de savoir. Je n'ai pas besoin d'être sauvée, pas besoin d'être protégée, je ne mérite pas que l'on prenne soin de moi alors que j'ai pas su prendre soin de ce bébé. Pourtant, Nate veut me protéger, Nate veut être là pour moi, et sa remarque a le mérite de me faire rire à nouveau. « T'as raison Batman est bien mieux, Superman est un bisounours, il m'énerve à croire que le monde est beau. » C'est en soupirant que je dis ça, parce que j'ai vu à quel point le monde était loin d'être beau depuis plus d'un an. Et j'ai contribué à le rendre un peu moins beau par mes actions aussi. Je ne fais pas partie des gentils de ce monde, je l'ai accepté. Je suis une Clarke après tout et jamais les Clarke ne seront dans le clan des bons. La discussion était légère, la discussion m'amusait même, jusqu'au moment ou je fasse allusion à Caleb. Sans prononcer son nom, on sait tout les deux de qui je parle, et quand il me pose cette fameuse question, lui non plus n'a pas à prononcer le prénom de Caleb. Je perds mon sourire très vite et même l'alcool et la drogue que mon organisme essaye de gérer n'aide pas à faire taire cette douleur en moi. Caleb, je dois l'oublier. Lui fait partie du clan des gentils, il fera toujours partie du clan de bon, et je dois l'oublier, le laisser vivre sa vie sans moi, j'ai tué son fils, je l'ai abandonné, il mérite mieux non ? Je m'en persuade depuis un an, parce que j'ai besoin que ce soit vrai, j'ai besoin d'y croire pour me dire que j'ai fais le bon choix. J'ai besoin que cette souffrance ne soit pas vaine. « Non, il a pas besoin de moi, il sera bien plus heureux sans moi. » La froideur de ma réponse dénote avec la voix si joyeuse et irresponsable que j'avais avant. Mais parler de Caleb est trop dur. Et c'est naturellement vers l'alcool que je me tourne, parce que j'ai besoin de boire, alors que j'ai déjà bien trop bu mais c'est un détail non ? Je n'ai pas le temps de trouver quoique ce soit qu'il me tire jusqu'au canapé posant une assiette devant moi. Je n'ai pas faim mais pas le force de lutter pour autant. Il y a de grande chance que mon estomac finisse pas refuser tout ce que je vais lui proposer, mais je prends la fourchette et je mange quelques bouchées de ce repas imprévu. Je ne mange pas assez, je bois trop, je dors trop peu, et ma vie n'a rien d'une vie équilibrée et stable. Nate n'est pas bien mieux, à peine mais c'est sans doute qu'il sait mieux faire semblant que moi parce que je sais qu'il n'est pas heureux lui non plus. Et je l'entends dans ses propos que je comprends un peu trop bien d'ailleurs. « L'amour ça fait mal, je crois qu'on est pas doué pour ça dans la famille, regardes mes parents, je suis comme eux, ils savent pas aimer comment j'ai pu penser réussir moi ? » Je soupire en l'entendant me parler de ce qu'il ressent et de la manière dont il voit l'amour. Il ne parle plus de la barmaid là, et je sais bien à qui il pense, de qui il parle enfin je devine. « Tu penses encore à elle ? Tu regrettes d'avoir divorcé ? » Il me parle bien de Caleb alors je peux bien lui parler de son ex-femme, c'est donnant-donnant non ? Sauf qu'il me parle à nouveau de Caleb et il me dit une chose que je ne veux pas entendre. Pas du tout, parce que je ne peux pas me dire que je souffre pour rien, non Caleb n'aurait pas accepté, non Caleb m'aurait détesté, voilà ce que j'ai besoin d'entendre même si c'est faux. « Non il n'aurait pas comprit. Et au cas ou tu l'aurais oublié j'ai tué son fils, il n'a pas besoin d'apprendre ça, jamais. » Et cette fois c'est presque une menace que je fais à Nate, comme si je lui rappelais la raison de mon départ et la promesse que je lui ai fais faire au sujet de ce secret qu'il n'a pas demandé de partager mais que je lui ai imposé. Caleb ne doit jamais savoir, ça lui ferait bien trop de mal et du mal je lui en ai déjà fais assez. Il a le droit d'être heureux lui et ne plus m'avoir dans sa vie devrait être une première étape vers le bonheur. Je sais que tout ceci est faux, que je veux me persuader de tout ça pour alléger ma conscience ou pour me justifier, mais j'y crois, ou du moins j'essaye d'y croire. « Désolée, je veux pas m'en prendre à toi, mais je veux plus en parler s'il te plait c'est trop dur. » Ma vulnérabilité est grande à ce moment et je pose ma tête sur l'épaule de Nate, il n'est ni superman, ni batman mais il est là pour moi et j'ai besoin de lui même si je ne l'avouerai pas. « Je sais que j'ai pas été cool avec ton ex, et que j'ai pas aidé ton couple, mais si tu l'aimes encore rentres à Bristol. » Je sais que je viens de dire que l'amour c'était nul, que ça faisait mal, mais je veux le meilleur pour Nate, je veux le meilleur pour mon cousin et si  c'est elle qui peut le rendre heureux alors il ne doit pas la laisser partir. Pas comme ce que je suis en train de faire.

Un soupir qui s’échappe de mes lèvres. Il va de sois qu’il y a des choses que je ne préfère pas voir. C’est évident. Mais je crois bien que je préfère prendre ce risque là, plutôt que de la laisser seul, je ne sais où et avec je ne sais qui. Comme je l’ai dit, je préfère qu’elle m’en veuille plutôt qui lui arrive quelque chose. Et je suis têtu comme garçon. C’est toujours pas devenu négociable tête de mule. si je reste fort, c’est une façade. L’avantage que j’ai, c’est que dans ma vie, j’ai souvent été confronté à un manque de sommeil et va, dans des conditions épouvantables. Il est déjà arriver qu’on enchaine 48h avec seulement une vingtaine de minute les yeux fermés histoire de. Alors je suis moins marqué physiquement, mais absolument pas émotionnellement. La vérité c’est qu’on est peut être au même point, je suis en miette, plus que je ne le pense. Disons que j’ai frôler la mort tellement de fois, que je me laisse simplement porter. Mais je ne vais pas bien pour autant. J’active un pilotage automatique quand Alex est dans le coin, j’essaye d’être un millier suffisamment solide pour elle. Le reste importe peu. Ouai. Ce monde est désastreux. sur bien des points, on s’accorde dessus. Pour différente raison. Dans le cas de ma cousine, je sais que son père est loin d’être un modèle. Puis elle affirme que Caleb sera plus heureux sans elle. Je me mord les joues de l’intérieur. Je ne le connais pas comme elle. Mais je suis sûr qu’elle se trompe. Caleb l’aime, et je suis certain qu’il ne veut qu’elle. Je pourrais le lui dire, c’est au bord de mes lèvres. Mais je me contente de secouer la tête, pas besoin d’en rajouter une couche. Ça ne servirai à rien, elle dois en prendre conscience elle même. C’est pas les mots de son cousin qui vont l’aider. Je risquerai même de la braquer.

Satisfait de la voir grignoter, je me doute qu’elle ne finira pas l’assiette, mais c’est toujours ça de pris. Et ce soir, elle va dormir ici, ça fais déjà deux bons points de pris. Parce que t’es pas comme eux Alex. et ça, rien ne me l’enlèvera de l’esprit. Elle pourra rouspéter, me contre dire, s’énerver ou autre. Je continuerai de penser du bien d’elle. Et pour le coup, je suis objectif, on pourrait croire que non, que c’est seulement parce que c’est ma cousine. Mais non, la jolie blonde est pleine de qualité, suffis qu’elle ai envie de les montrer et ça, c’est une autre histoire. Chaques jours. l’avantage de cette réponse, c’est qu’elle conviens aux deux questions. Mais elle voulait des enfants. Je ne pense pas en vouloir. Elle se démenait pour m’apporter son soutien à mes sorties de mission, je ne cherchais que la solitude. C’est la femme de ma vie. Mais je ne suis clairement pas l’homme qui lui faut. prenant une grande inspiration. J’ai mis du temps à faire ce constat. A l’inverse de Caleb et Alex, je suis persuader d’avoir raison pour le coup. Mon ex femme mérite bien mieux qu’un militaire meurtris. On aura eu de belles années. C’est ce que je veux retenir. Nos années bonheurs. Avant que tout ne sois gâché. on dirai que je veux me dédouaner en disant ça, mais la guerre est la principale raison de la déchéance de mon mariage. J’ai mis du temps à le comprendre, mais je le sais. Maintenant que je suis capable d’évoquer un peu plus ce que j’ai vécu, de me décharger de ce poids énorme. C’est trop tard. Mais c’est peut être mieux comme ça.

Je te l’ai promis Alex. Rien ne me fera jamais parler. qu’elle sois rassurer, je n’ai qu’une parole. Et pourtant ça m’a démanger, de tout dire à Caleb, de l’appeler pour qu’il vienne reconquérir Alex, de lui dire où il peut la trouver parce que c’est peut être le seul qui serai capable de la remettre dans le droit chemin. Mais non, jamais. J’ai fais cette promesse, et je compte bien m’y tenir. Elle me fais confiance, et rien que pour ça, je respecterai sa volonté. Ça ne veut pas dire que je suis d’accord, que je partage son avis ou que je lui donne raison. Au contraire. Mais tout ça n’a pas d’importance. Mon bras passe autour d’elle, la ramenant un peu plus contre moi. Promis. Mais tu sais que le jour où tu te sent prête, je suis là. et ça, peu importe l’heure, la preuve en est aujourd’hui.  C’est rien ça. Ça a animé la maison même. Je suis presque sûr qu’elle est capable de passé outre. ce ne sont pas des paroles en l’air. Elle m’a clairement fais comprendre qu’elle était prête à pardonner mon infidélité, donc j’imagine qu’elle n’aurai pas de mal à pardonner l’attitude d’Alex, qui était dans une très mauvaises passe. C’est trop tôt. Puis, je crois qu’elle vois quelqu’un. J’en suis pas sûr. Mais c’est possible. m’enfonçant dans le canapé, mais gardant ma cousine dans mes bras, je reprend calmement. Alors si je peux éviter de faire en sorte qu’elle me déteste encore plus, parce que j’aurai pas réussi à me maîtriser et que j’en aurai collé une à son passe temps. C’est mieux que je reste de ce côté de la manche. vu le nombre d’aventure que j’ai pu avoir, c’est l’hôpital qui se fou de la charité. La différence, c’est qu’elle semble investie dans une histoire sérieuse. Et si je lui souhaite tout le bonheur du monde, j’ai encore beaucoup de mal a accepter que ce n’est pas avec moi.

Aout 2012 - Il est têtu, et je le sais, mais si j'ai confiance en lui, la preuve c'est chez lui que j'ai terminé quand j'ai découvert ma grossesse, je suis moi aussi très têtue. Trop pour mon propre bien, et je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi, ou qu'il se sente obligé de prendre soin de moi. Je ne veux pas qu'il me sauve, je n'ai pas à être sauvée et je n'en ai pas envie. Cette vie que je vis est honteuse, dangereuse mais c'est mon choix et j'ai l'avantage d'être seule, totalement seule et personne ne peut s'inquiéter pour moi, enfin personne ne devrait avoir à le faire. Ni Nate, ni personne. J'ai besoin de ça, ou d'une bonne thérapie, mais c'est plus simple de se noyer dans l'alcool que de devoir lutter. Je n'en ai pas la force, pas l'envie aussi sans doute. Je suis faible, je l'ai toujours été et aujourd'hui, cette faiblesse m'entraine loin, très loin dans ma propre noirceur et dans celle d'un monde que je découvre vraiment. Nate a lui aussi découvert la noirceur du monde, d'une autre manière, mais il a ses propres démons lui aussi, il a ses souvenirs de la guerre, la ou les gens ne sont pas uniquement méchants, mais ou ils se tuent. Oui c'est ainsi que je vois la guerre et je n'ai jamais aimé qu'il parte en missions, mais je n'ai pas mon mot à dire n'est-ce pas ? Le monde est désastreux et on peut pas dire que je participe à le rendre un peu meilleur, au contraire même.

Je me sentais mieux quand je riais pour rien, quand j'étais juste anesthésiée par les drogues et l'alcool, quand rien ne me semblait grave. Je me sentais mieux quand ma douleur et ma culpabilité étaient en mode silencieux, sauf que tout revient quand il évoque Caleb. L'amour. Même tout l'alcool que j'ai consommé ne suffit pas à faire taire les souvenirs et la douleur du manque. Même la drogue ne suffit pas à me redonner le sourire. Le retour sur terre est brutal et j'ai mal mais c'est ma faute tout ça. Je suis l'unique fautive. J'ai fais deux erreurs. J'ai cru en l'amour, première erreur. Je suis tombée amoureuse, et j'ai tout gâché ensuite. Deuxième erreur. J'en ai fais d'autres mais j'ai cru que je pourrais réussir à aimer. Et je l'ai aimé, mais pas assez pour ne pas tout gâcher visiblement. Ma mère a échoué à quitter mon père alors qu'elle devait le faire, et moi j'ai échoué à maintenir mon couple en vie (et notre enfant) alors qu'il était tout ce dont j'avais besoin. Alors si je suis comme eux, ou comme elle en tout cas. Faible comme ma mère, méchante comme mon père. « Je suis exactement comme eux, j'ai juste cru pendant un moment que je valais mieux qu'eux mais c'était faux. » Caleb me rendait meilleure, mais ma vraie nature reste d'être une Clarke et tout l'amour de Caleb n'aura pas suffit à me faire changer la dessus. Je suis comme eux, et ça ne fait que renforcer encore un peu plus cette haine de moi-même. Mais, mes erreurs ne sont pas de leur faute, je les ai fais seule et j'en assume les conséquences aujourd'hui. Nate est bien placé pour savoir que c'est difficile d'assumer, parce que lui aussi aujourd'hui est dans un état minable et il n'a pas à essayer de le cacher, et il n'essaye pas vraiment d'ailleurs. Son honnêteté l'honneur, moi je suis pas capable de faire face à ce que je ressens vraiment, pas encore. « 97]Tu as pensé à l'appeler, à lui dire tout ça pour qu'elle comprenne ton comportement ? » Cette question pourrait aller pour moi aussi, mais lui assume, avoue le manque, et en parle même comme de la femme de sa vie. Moi je n'assume rien, c'est la toute la différence. Est-ce que Caleb était l'homme de ma vie ? Sans doute, mais je ne peux pas l'avouer avec autant de simplicité qu'il est en train de le faire. Elle voulait des enfants, lui non. Comme un air de déjà vu non ? «  Tu crois qu'on a une âme sœur unique ? Qu'on ne peut avoir qu'un homme ou une femme de sa vie ? » Je ne sais pas pourquoi je pose cette question, je ne sais pas si j'ai envie d'une réponse d'ailleurs, mais lui comme moi avons fait le choix de quitter des personnes que nous aimons et aujourd'hui la douleur nous pousse à faire n'importe quoi. L'amour ça craint. L'amour ça fait mal. Il veut retenir le meilleur, le bonheur des années avec elle et je ris presque quand je l'entends dire ça. Non pas pour me moquer. «  Ca a l'air de vachement bien fonctionner comme manière de penser. » Le sarcasme dans la voix est palpable. Mais faut le voir pour comprendre que penser au bonheur ne permet pas d'aller bien, d'être heureux et de se sentir apaisé.

Parler de Caleb est trop difficile, parler de ce bébé est trop douloureux et si je bois à outrance c'est pour justement oublier tout ça alors je ne suis pas encore prête à en parler et je ne pense pas l'être un jour. «  Je voudrais plus jamais avoir à en parler. » Je voudrais juste oublier, est-ce trop demander ? Ca ne fonctionne pas comme ça malheureusement mais c'est pourtant ce que je voudrais. Parce que je voudrais arrêter de souffrir comme ça et pourtant je sais que je ne m'autorise pas à aller de l'avant et à oublier parce que ce serait comme les oublier et oublier notre histoire et je ne suis pas prête à ça non plus. Alors je n'ai pas vraiment d'option devant moi et je cherche à ne pas sombrer totalement. Posée contre Nate, c'est le seul dont j'accepte les gestes d'affections et de tendresses, le seul auprès duquel j'accepte de me montrer vulnérable et je le suis énormément en ce moment. Mais lui aussi l'est et je le sens quand il me parle de cette nouvelle relation que son ex-femme entretient avec un autre homme. «  Tu sais que tu n'es pas obligé de frapper tout le monde. » Il le sait sans doute et c'est presque avoir une petite voix et un petit rire que je lui dis ça, comme si j'essayais de détendre un peu l'atmosphère. «  Moi je casse des objets quand je suis énervée c'est pas mieux mais ça laisse moins de problèmes. » Il faudrait peut-être qu'on apprenne à gérer nos émotions et notre colère surtout mais visiblement dans la famille la gestion des émotions, et des relations humaines c'est pas vraiment notre fort. «  On devrait aller faire de la boxe ensemble, comme ça j'apprends à me protéger et toi tu évacues ta colère, c'est bénéfique pour nous deux. » Ou peut-être qu'on devrait aller en thérapie tous les deux, ça serait encore plus bénéfiques, mais chaque chose en son temps et le boxe peut déjà être un moyen de canaliser cette colère et cette haine en nous.

Un regard compatissant, j’aimerais avoir une baguette magique, j’aimerais pouvoir la sortir de tout ça d’un claquement de doigt, de faire en sorte qu’elle aille mieux d’un clin d’œil. Mais la vie n’est pas aussi simple, parfois, quand ça va mal, on a besoin de toucher le fond pour rebondir, c’est un peu ce que fait ma cousine. Je ne la juge pas, je ne le ferai jamais. De là à être d’accord avec les choix qu’elle fait ? Non, j’ai envie de la secouer, de l’engueuler, qu’elle se reprenne en main. Mais elle n’a pas besoin de ça, pas besoin de leçon de moral parce que je suis convaincu qu’elle sait qu’elle prend une mauvaise route. Alors, je suis là, je suis présent, prêt à la soutenir envers et contre tous. C’est la minimum que je puisse faire, et ça crée ce sentiment de frustration de pas être capable de plus. Mais il y a des combats, des choses que l’on peut régler seulement seul avec soi même. Je suis bien placé pour le savoir, la guerre m’a marqué, m'a brisé émotionnellement. J’ai mis des années à comprendre que je n’avais pas à garder tout ça pour moi. Et encore, c’est toujours délicat à aborder. Alors, je le sais, parfois, on est les seuls à pouvoir se tirer de la merde dans laquelle nous sommes. Je n’imagine pas Alex ne pas se ressaisir, elle est trop bien pour ça. Même si elle pense le contraire, elle est pétrie de qualité. On peut dire que je ne suis pas objectif, c’est peut-être un peu vrai, mais je ne suis pas si loin de la vérité concernant les qualités de la jolie blonde.

Ça peut paraître fou, mais se mettre en retrait, se sacrifier pour le bonheur de Caleb, enfin d’après elle, c’est bien là la preuve de la personne qu’elle est. Faisant passer la personne qu’elle aime avant elle-même. Je secoue la tête, je ne suis pas d’accord avec ce qu’elle dit. Mais là contre-dire servirait à rien, elle en est persuadée et je me suis déjà égosillé à lui dire qu’elle se trompe. Elle s’en rendra compte, tôt ou tard. Et à ce moment-là, je serai là pour lui dire : Tu vois Alex, je te l’avais bien dit ! Il faut dire qu’elle est sacrément têtue, sans doute que c’est de famille parce que j’ai la tête aussi dur que la sienne. Non. plus catégorique, je bouge mon visage pour accentuer mon non. J’ai déjà eu un mal de chien à partir, à la laisser avoir le droit au bonheur. Tout le long du divorce, je voulais changer d’avis. Je savais que c’était une connerie, pour moi en tout cas. haussant les épaules, dans un soupir, je continue. Mais pour elle, c’est mieux. C’est très con de penser pour elle, mais c’est une femme incroyable. Elle mérite quelqu’un qui la rend heureuse. j’affiche tout de même un petit sourire, de façade plus qu’autre chose. Je ne suis pas cette personne. J’ai trop de défaut. pessimiste ou réaliste, je ne sais pas vraiment. Je n’ai pas tendance à me rabaisser. Pour autant, je suis conscient de qui je suis et des défauts que j’ai justement. Je pense qu’on peut avoir plusieurs histoires. En revanche, je pense qu’on ne finit pas forcément avec la personne qu’on a le plus aimée. Je pense que l’âme sœur, que la personne à part, elle n’arrive qu’une fois. à l’instant T en tout cas, c’est ce que je pense. Peut-être que je vais rencontrer une autre femme, avoir d’autres histoires. Mais aucune n’arrivera à la cheville de Lottie. Au moins, le sarcasme de ma cousine me fait sourire. Le tournant vers elle pour taper gentiment son épaule. Ce n'est pas une totale réussite. Mais c’est pas un échec non plus !

Bien. encore une fois, je ne veux pas la forcer. Passer sous silence, c’est peut-être une bonne solution, temporaire en tout cas. On sait elle comme moi que quand elle va se retrouver seul avec elle-même, elle va y penser. On ne peut pas se sortir ce type d’histoire de la tête comme bon nous chante. C’est le genre d’histoire qu’on a dans la peau et on s’en défait jamais, ou presque. Le temps fini juste par atténuer le manque, la tristesse. Oui, mais si je ne frappe pas, faut que je discute, que j’échange, que je me montre civiliser alors que je n'en ai aucune envie. Non non, je ne préfère jamais le croiser. C’est mieux pour tout le monde. sacrée ironie quand on sait que d'ici à plusieurs années, je vais finir par aller à la rencontre d’un ex-mari de Lottie et accessoirement, père de son enfant. Tout dépend de l’objet, je dirai. c’est avec un sourire que je dis ça. Si ç'a de la valeur, ça peut être problématique. Ceci dit, devant la proposition d’Alex, je tends la main comme pour un high five. Tu vois quand tu veux, tu peux avoir de superbes idées ! Je valide ! Juste, essaye de t’y pointer sobre. Crois-moi, de vécu, exercice et alcool ça ne fais pas bon ménage. Sauf si tu veux vomir tout ce que tu as dans l’estomac. que voulez-vous, les militaires quand la zone est calme peuvent avoir de sacrés jeux à la con souvent arrosé d’alcool. De sacrées anecdotes de jeunesse mine de rien. Puis il faut qu’on aille se regarder un match de basket. Si on vit aux États-Unis et qu’on ne va pas en voir un seul, je vais vraiment t’en vouloir, je pense. bien entendu, j’en rigole, incapable de vraiment en vouloir à Alex.

Aout 2012 - Est-ce que c'est con de penser ainsi ? Est-ce que je peux même le juger ou le blâmer de ses choix ? Je pourrais le faire, mais j'entends dans ses mots une certaine logique. J'ai quitté l'homme que j'aime, enceinte de lui, par peur qu'il me déteste de ne pas vouloir de son enfant. Alors, à côté le comportement de Nate me semble presque normale finalement. Mais plus il me parle, plus je sens qu'il va regretter sa décision et qu'il est déjà en train de la regretter. Mais il ne la remets pas en doute. Comme moi, il est têtu, comme moi il veut faire ses propres erreurs et je suis bien la dernière à pouvoir lui dire quelque chose la dessus. « Tu lui as demandé ce qu'elle voulait elle ? Ou tu as décidé ce qui serait mieux pour elle tout seul? » Peut-être que je pourrais me poser la même question, mais non, je préfère questionner mon cousin sur sa vie affective, je peux me détâcher de mes émotions, de ma douleur, de ce vide immense que je ressens quand je ne parle pas de Caleb. Je ne pourrais pas le blâmer sur ses choix, mais je m'inquiète pour lui, comme lui le fait pour moi. « Elle mérite d'être heureuse oui mais toi aussi. » Et il le dit lui même, c'était une connerie pour lui. Finalement, nos trajectoires ne sont pas si différentes, elles ont même beaucoup de similitudes et on partage la même souffrance, le même manque, le même cœur brisé par un amour que l'on a gâché et perdu. Je n'ai jamais cru en l'âme sœur, du moins avant que Caleb vienne tout perturber, de mes convictions à ma propre personne, il m'a changé. Et aujourd'hui, je sais que je ne pourrais plus aimer. Ou plutôt que je ne le veux pas et que je vais m'en empêcher parce que j'ai peur, j'ai mal, et parce que mon cœur lui appartient encore finalement. Sauf qu'il ne le sait pas. Nate a raison, la personne à part, n'arrive qu'une fois et je l'ai quitté. La personne que j'ai le plus aimé, je l'ai abandonné et voilà aujourd'hui ou j'en suis. « C'est trop douloureux d'aimer, je crois que finalement tout ça, ce ne sont que des conneries. Ils finirent heureux, ça n'arrive jamais, regardes autour de nous. » Lui, moi. Mes parents qui se détestent. Les siens qui ont été séparés bien trop tôt par la mort. Non l'amour c'est trop douloureux, et je vais blinder mon cœur. L'empêcher de ressentir encore des émotions, je veux l'endormir, le faire taire, le noyer sous l'alcool parce que je ne sais pas gérer tout ce que je ressens.

J'ai mal, et évoquer Caleb, le bébé ou même Bristol vient raviver la douleur que je tente depuis un an d'oublier. Mon corps, mon esprit, ont réussi à me cacher un bébé pendant 5 mois, mais par contre ils sont incapables de m'aider à renier ce passé trop douloureux. Non, au contraire, ils s'amusent à me noyer de souvenirs. Je ne veux plus en parler, plus y penser, et si je peux contrôler le premier, je ne peux rien faire pour le second. Alors à défaut de ne pas gérer mes pensées, je gère mes paroles, à peu près. Nate va devoir accepter ça et il le fait sans discuter. Et parce que c'est plus simple de parler de sa vie affective et de ses erreurs que des miennes, nous revenons sur son ex-femme et sur cet homme qu'elle voit et la manière dont Nate devrait apprendre à gérer ses émotions aussi. « C'est en effet mieux pour lui sinon y'a aussi l'option ou tu peux le faire disparaitre et aller consoler ensuite Lottie, mais je doute que ça fonctionne très bien. » Je ne suis absolument pas sérieuse et il devrait le savoir, mais même si je ne veux pas, même si je refuse, mon esprit s'amuse à m'imaginer devoir faire face à la nouvelle copine de Caleb. Mon esprit s'amuse avec moi et c'est là que je me dis que je n'ai pas encore assez bu ce soir, que les drogues ne sont pas assez fortes, que je n'ai pas assez poussé mon corps aussi. Une pensée très conne mais qui va me pousser à faire plus d'excès encore dans les jours, semaines et mois à venir. On a pas vraiment grandi ensemble, avant mes 16 ans, je ne l'avais pas beaucoup vu Nate ayant grandi à New York de mes 6 à mes 16 ans, et pourtant on se ressemble sur beaucoup de points. Idiots, irréfléchis, impulsifs et incapable de gérer nos émotions et si lui comme moi aurions bien besoin d'une thérapie pour nous aider à gérer nos problèmes, c'est vers une autre manière de gérer que nous allons. La boxe, c'est surement pas une bonne idée pour des gens impulsifs mais c'est pourtant une idée qui est validée et si ses insinuations sur l'alcool pourraient me vexer, ce n'est pas le cas. « Je crois que j'ai envie de voir jusqu'ou mon corps peut tenir et même avec l'alcool je suis certaine que je peux te battre. » Avec ou sans alcool je n'ai aucune chance. Il est militaire, ancien militaire, surentrainé et physiquement il me met KO en une droite sans soucis, mais je sais qu'il serait prêt à me laisser gagner par peur de me faire du mal. Mais je n'ai pas l'intention de lui faire du mal non plus. Parce que finalement, c'est le seul repère que j'ai encore actuellement. Le seul qui me connaisse réellement et le seul vers qui j'accepte de me montrer vulnérable et vraie. « On va s'organiser ça, basket, hockey, foot américain, autant qu'on profite de ce que les Etats Unis font de mieux. » Et entre deux matchs, entre deux moments avec lui, j'aurais toujours la possibilité de boire, de sortir, de continuer ma vie dans ce rythme effréné dans lequel je suis plongée. Tout ça pour oublier ce que je refuse d'oublier.  

Par amour, on fait souvent des conneries, de mauvais choix, c’est de notoriété publique. Avec Alex, on a poussé ça à son paroxysme. Toutefois, même si on peut être très con, je trouve que c’est difficile de nous blâmer, dans le sens où on agit bien de l’autre. Attention, je ne dis pas que nous avons raison, loin de là, dans le genre idiot, on ne fait pas beaucoup mieux. Mais je parle de la raison qui nous pousse à faire ça, on est seulement motivé par l’idée de permettre à la personne qu’on aime d’être heureuse. Sans vraiment prendre en compte son avis, encore une fois, ça montre bien toute la bêtise de la chose. Mais la volonté première vient du cœur, viens d’une noble volonté en quelque sorte. A ton avis ? je hausse les épaules alors que je croise son regard. J’ai eu un mal de chien à y arriver. J’ai failli faire machine à rien tellement de fois. Mais c’est mieux, elle trouvera quelqu’un qu’elle mérite. Quelqu’un de mieux. et je ne cherche même pas à me minimiser en disant ça. J’ai conscience de mes qualités, mais aussi de mes défauts. Sauf que je ne peux pas être égoïste, je ne peux pas penser à moi au détriment d’elle, ce n'est pas possible, je l’aime justement trop pour ça. Moi, je t’ai toi. Ça me suffit. oui, c'est un de fuir les mots d’Alex, une façon de ne pas m’étendre dessus. Mais c’est vrai, je n'ai pas besoin de beaucoup plus que ma famille. Et ma famille, c'est Alex. C’est aussi simple que ça. Il n'y a rien que je ne ferai pas pour elle, même me la mettre à dos pour son bien. Je le pense, je préfère la savoir en colère contre moi, mais en sécurité. Plutôt que de ne rien faire pour garder une bonne entente, et la laisser prendre des risques. C’est aussi ça la famille, la vraie, savoir s’opposer quand c’est nécessaire, quand il le faut. Même si dans le fond, je suis sûr et certain que jamais rien ne m’éloignera d’elle. Il y aura sans doute des moments de haut et de bas, comme dans toute famille. Mais même dans les bas, même en froid si ça venait à arriver, je serai éternellement présent pour elle. La vérité, c'est que si je mène ma barque en ce moment, que j’arrive à tenir à peu près un bon cap, c’est parce qu’elle est là, sa seule présence suffis à être une bouée de sauvetage dans la vie qui est parti en fumée ces derniers temps. Rien n’est jamais définitif Alex. La vérité d’aujourd’hui n’est peut-être pas celle de demain. dans l’armée, j'ai appris à prendre la vie comme elle viens, j’ai appris qu’un petit événement peut avoir d’énorme conséquence. Qu’une chose qu’on pensait impossible la veille devient notre meilleure option le lendemain. Côtoyer la mort m’a sans doute forcé à avoir plus de recul sur la vie. Un mal pour un bien si on peut dire ça.

Alex mérite mieux. Elle ne veut pas l’entendre aujourd’hui, mais elle mérite ce qu’il y a de mieux. Des erreurs, on en fait tous, des plus ou moins grave. Elle a pris la décision qu’elle pensait être la meilleure pour elle à un instant T. Une décision difficile, compliqué. Le genre de décision qu’on ne veut pas avoir à prendre dans sa vie. Elle a eu le courage de le faire, qu’elle veuille l’entendre ou pas, c’est la vérité. Mais je respecte sa volonté, je n’épilogue pas. Le silence et l’oubli le temps d’une soirée ça fait du bien, ça peut être salvateur. En vrai de vrai. C’est une possibilité à prendre en compte. Surtout que tu te portes volontaire pour me permettre d’avoir un alibi béton. T’es vraiment adorable ma cousine. le rire qui accompagne mes mots suffisent à faire comprendre que je ne suis pas sérieux, loin de là même. Si j’ai déjà tué, malheureusement, je ne le ferai jamais pour un innocent. En revanche, la bagarre, il faut admettre que selon l’attitude de la personne en face dans cette situation, ça peut vite arriver. Quand les sentiments sont impliqués, c’est difficile d’avoir du sang-froid. Oh, mais ça, c'est sûr même. Regarde-moi tes biceps, je n'ai absolument aucune chance. je rigole qu’à moitié, bon ok, je doute qu’elle me mette au tapis. Pour autant, la jolie blonde doit en avoir dans les bras, je n'aimerai pas me faire gifler par ses jolies mains à dire vrai. J’peux t’avouer un truc ? J’adore le foot américain. Vraiment, je mate ça dès que je peux à la télé. Mais je ne pige absolument rien à leurs règles. la discussion qui dérive. Ce n'est pas plus mal, de la légèreté, ça fait du bien. Vu que tu restes dormir à la maison ce soir. J’aime mon café avec une pointe de lait et un peu de sucre. Il y a de forte chance que je me fasse une grasse matinée demain. Depuis quelques jours, j’ai la chance de retrouver un sommeil paisible. inutile d’argumenter plus. La guerre m’a marqué, m’a empêché de dormir durant des années. Ça fait du bien de retrouver un semblant de normalité en quelque sorte.