Calex 102 x I will not give you up this time

Mai 2019
Londres

Aujourd'hui n'est pas un jour comme un autre. Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec mon ex pour une journée à Londres. Un ex que j'ai embrassé il n'y a même pas 48h. Un ex pour qui j'ai énormément de sentiments, de désirs et d'amour. Cet ex, c'est Caleb Anderson. Mon premier amour, et unique amour aussi et forcément que j'appréhende cette journée autant que je l'attends. Je suis enthousiaste, excitée, mais aussi pleines de doutes. Je ne doute pas de mes sentiments, ça je pense qu'il n'y a aucun doute possible, je l'aime, je l'ai toujours aimé et ces baisers échangés n'ont fait que confirmer l'évidence. Mais, j'appréhende parce que rien n'est comme avant. Ce n'est pas grave en soit mais pourtant il s'est passé tellement de choses que j'ai peur de notre passé puisse venir tout gâcher. Vous me direz, il n'y a pas besoin du passé pour tout gâcher, en général je me débrouille très bien toute seule, et c'est aussi quelque chose que je redoute un peu. Quand je suis seule, quand il n'est pas là, je suis envahie de doute, envahie de culpabilité, de haine, de regrets et je comble ça comme je le peux. L'alcool est souvent là pour venir faire taire mes pensées. Tu lui mens toujours. Tu as tué son fils. Tu n'es pas celle qui lui faut. Tu vas lui faire du mal. Il ne sait pas qui tu es vraiment, il va te détester. Des pensées que je veux faire taire à tout prix, parce qu'aujourd'hui je veux être heureuse et j'ai un espoir ; celui de pouvoir passer du temps avec lui, beaucoup de temps et c'est important pour moi parce qu'en sa présence je me sens bien et c'est un sentiment qui m'a terriblement manqué. Caleb m'a manqué, notre alchimie m'a manqué, l'amour entre nous m'a manqué, et ces émotions que je ressens quand nos corps se frôlent, quand nos corps se touchent, ça aussi, ça m'a terriblement manqué. Il m'a manqué, et en sa présence, je fais abstraction de tout pour me concentrer sur l'instant présent, sur le moment et sur lui. Mais, il n'est pas encore là et je suis toujours en train de me demander ce que je dois mettre. Je sais que je l'attire, je sais que je lui plais, je sais qu'il me trouve sexy, il me l'a dit, et pour la première fois aujourd'hui, je veux jouer avec mes atouts et ses points faibles aussi. Je veux lui donner envie de me regarder, lui donner envie tout court. Sauf, que je ne veux pas être vulgaire non plus, et j'essaye encore plusieurs tenues, les laissant toutes trainer au milieu de mon dressing. Ca me permet de ne pas trop réfléchir à la suite alors que je suis concentrée sur ma tenue. Je finis par en choisir deux, et après une longue hésitation, je décide de prendre les deux. Une tenue classique haut décolleté et pantalon pour la journée à Londres, et une tenue plus habillée et sexy pour le soir et le concert. Le temps défile vite et nous avons rendez-vous au restaurant à Londres et si j'ai l'habitude d'être en retard, je ne veux pas que la journée commence avec du retard et j'avoue être impatiente à l'idée de retrouver Caleb, de le revoir, de profiter de sa présence, maintenant que la situation a évolué entre nous. Je ne veux plus penser, plus réfléchir. Je ne veux plus laisser les pensées négatives venir entraver cette sensation de bonheur, et quand je vois Caleb s'approcher de ma voiture, je me sens tout de suite bien plus légère et le sourire vient prendre place sur mon visage. Il y a quelques secondes de flottement, quelques secondes à se regarder sans réellement savoir comment réagir. Comme si cette situation était encore trop nouvelle pour être totalement claire, mais c'est pourtant sans aucune hésitation que je lui donne mon autorisation pour qu'il m'embrasse. J'en ai envie, et lui aussi, c'est ce que je ressens dans ce baiser. Beaucoup de tendresse, mais aussi un peu d'envie. Beaucoup d'envie. Je prends quelques secondes pour le regarder, pour lui sourire, avant de l'embrasser une dernière fois avant de me mettre en route pour Londres. Durant le trajet, je ne peux m'empêcher de le regarder comme pour m'assurer qu'il est vraiment là et que je ne rêve pas. C'est le cas aussi le reste de la journée, je le regarde, je m'approche de lui, j'ai besoin de le sentir contre moi, d'être près de lui. J'ai besoin de retrouver cette proximité entre nous qui me fait toujours autant de bien. Des années sont passées et pourtant quand je suis près de lui, je retrouve cette même sensation de sécurité, de bien-être qu'il y a huit ans. Je nous retrouve nous et ça a quelque chose de si agréable, de presque idyllique finalement. Je lui ai demandé si tout ceci était un rêve, et franchement je commence de plus en plus à croire que c'en est un parce que je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis huit ans. Mais je le touche, je l'embrasse, je prends sa main dans la mienne alors que nous marchons ensembles, je le garde proche de moi pour m'assurer que ce rêve ne prendra pas fin. Tout est parfait, même le restaurant qu'il a choisi est parfait, je mange comme j'ai rarement mangé ces dernières années, avec envie, avec plaisir, avec faim. Je mange tout en le regardant, tout en souriant, le cœur léger, rempli de cet amour que je ressens pour lui et qui fait taire toute la souffrance, la honte, la culpabilité accumulée ces dernières années. Il m'apaise et me fait sourire et j'aime tellement cette sensation que je ressens avec lui. C'est surtout lui que j'aime tellement, mais ça je ne peux pas vraiment le dire à voix haute. Je souris beaucoup trop, je ris aussi tellement, j'oublie le passé, je ne pense pas au futur, je profite de l'instant présent et de sa présence. Quand j'ai acheté ces places de concert, je n'avais pas prévu tout ça. Je n'aurais même pas pu y penser tant ça me semblait impossible. Mais, c'est une réalité, Caleb et moi, marchant main dans la main dans les rues de Londres avant de nous rendre au concert d'Ed Sheeran. Tout est parfait. Et j'ai envie de rendre ce moment encore plus parfait pour lui et j'ai aussi envie de continuer ce jeu de séduction entreprit avec lui. « Je vais me changer, j'en ai pour deux minutes. » Je me retrouve en soutien-gorge pantalon à l'arrière de ma voiture le temps d'enfiler ma robe. J'ai presque envie de lui demander de me rejoindre à cet instant précis à l'arrière de ma voiture, mais nous sommes sur un parking ou des centaines de voiture vont s'installer elles aussi pour le concert et ce n'est clairement pas le meilleur endroit pour ce que j'ai en tête, mais ça serait mentir de dire que je n'y pense pas. Que je n'en ai pas envie. Depuis que nous nous sommes embrassés, je ne pense qu'à lui et à ce désir que j'ai ressenti quand il m'a embrassé et quand il m'embrasse à chaque fois depuis ce matin. Mais, ce n'est ni le lieu, ni le moment pour ça. Je ne veux pas tout gâcher et j'espère juste que mon choix de robe suffira à lui faire prendre conscience de ce que j'ai en tête pour nous. Je veux que pour lui aussi la tentation soit difficile à résister, parce que je n'ai pas l'intention de résister ce soir.

La journée a été parfaite, et la soirée s'annonce elle aussi parfaite, c'est du moins ce que j'espère et le concert est la première étape de cette soirée. Un concert auquel je n'aurais pas participé sans lui, mais il ne le sait sans doute pas. J'ai la chance de pouvoir me payer ce genre de moment, et s'ils n'ont pas forcément une grande valeur pour moi, la présence de Caleb rends ce concert particulièrement intéressant et enthousiasmant. C'est avec lui que je voulais vivre ce moment et si je pensais l'y emmener en ami, c'est une toute autre situation dans laquelle nous sommes, une situation qui me plaît bien plus. La recherche de contact physique est permanente, que ce soit nos mains qui se tiennent, se caressent ou nos corps qui se collent, j'aime sentir ses mains sur mon corps, j'aime sentir son corps contre le mien et si beaucoup d'hommes m'ont touché ces dernières années, je n'ai jamais ressenti ce que je ressens avec Caleb. Un sentiment de bien-être, de sécurité, et de désir alors que ses mains se posent sur mes hanches pour m'attirer contre lui. Je profite de ces moments, contre lui, bougeant doucement au rythme des musiques, je profite de cette proximité pour l'embrasser, sur les lèvres mais aussi sur la joue et même dans le cou. « Comment tu savais que je l’aimais ? Je ne t’en avais jamais parlé. » Il me parle à l'oreille, et je me tourne vers lui pour lui répondre un sourire aux lèvres. « Je te connais Caleb Anderson. Tu es un éternel romantique, c'est le style de chanson que tu aimes. » Je le connaissais oui et même plutôt bien, mais aujourd'hui, peut-être que je ne peux plus dire que je le connais. Mais, sur ce point visiblement j'avais raison, Caleb aime Ed Sheeran, rien de très surprenant mais je suis plutôt heureuse d'avoir vu juste avec ça. Je passe mon temps à le regarder, à jeter des coups d'œil vers lui pour m'assurer qu'il aime, qu'il profite, qu'il va bien et je le vois grimacer en venant poser sa main sur sa nuque. « Par contre, mon dos de trentenaire est en souffrance. » Je fronce les sourcils en le regardant, légèrement inquiète pour lui. Il m'a parlé de son accident et des séquelles, et peut-être que c'est pas bon pour lui une telle journée ? Peut-être qu'il a plus de soucis qu'il m'en a dit et je m'apprête même à lui proposer d'aller trouver un endroit pour se poser à l'écart de la scène pour qu'il repose son dos. « Je vais peut-être avoir besoin d’un massage ce soir. » Le sourire qu'il affiche me rassure et la manière dont il me dit ces mots me fait même sourire et me fait oublier mes inquiétudes pour ne penser qu'à ce que le message laisse sous-entendre « Tu auras tout ce que tu veux ce soir. » C'est dans son oreille que je lui dis tout ça pour être sur qu'il puisse entendre mes mots malgré la musique et j'en profite pour me coller contre lui. « Mais j'espère que ton dos de trentenaire ne sera pas trop fatigué, ce serait dommage pour toi parce que je suis pas encore une trentenaire et j'ai encore pleins d'énergie. » Et pour moi aussi ça serait vraiment dommage. Je le regarde, plongeant mes yeux dans les siens, et je viens l'embrasser. J'aurais envie de ne plus quitter ses bras, ses lèvres, d'être seule avec lui mais le monde autour de nous nous rappelle que nous ne sommes clairement pas seuls ici. Les notes d'une nouvelle chanson se font entendre, et je sens Caleb se pencher vers moi. « Ça pourrait être notre chanson. » Je reconnais les notes de cette chanson, elle a été classée numéro 1 aux Etats Unis à sa sortie mais je n'ai jamais vraiment prêté attention aux paroles, j'étais plutôt du genre à éviter les chansons d'amour, à éviter tout ce qui se rapporte à l'amour d'ailleurs, mais ce soir blottie contre Caleb, j'écoute les paroles de cette chanson qui selon lui pourrait être notre chanson. 'Cause we were just kids when we fell in love Not knowing what it was, I will not give you up this time But darling, just kiss me slow, your heart is all I own, And in your eyes, you're holding mine.  Je me retourne pour lui faire face, pour le regarder alors que la musique continue de retentir dans la salle et que la voix d'Ed Sheeran donne à ce moment encore plus de douceur et d'amour. Je passe mes mains autour de ses épaules et je le regarde, venant même l'embrasser. J'écoute la musique, mais c'est lui que je regarde, je bouge un peu au rythme de la musique, mais c'est contre lui que je suis. Et quand arrive le second couplet et que j'entends les paroles, j'ai le cœur qui se serre, et pour qu'il ne remarque rien, je viens fermer les yeux et je l'embrasse, tendrement, longuement, le temps nécessaire pour faire étouffer cette sensation que je ressens et que je ne veux pas laisser s'exprimer. Rien ne viendra gâcher ce moment. Je n'écoute plus vraiment les paroles, ou plutôt je fais abstraction de celles ci, je me perds dans ses yeux, contre lui, je ne pense qu'à ce que je ressens à cet instant précis. Je ne pense qu'à cet amour que je ressens pour lui. « Je ne mérite pas ça, tu es parfait ce soir. » La chanson se termine sur ces mots et je les reprends quand la salle se met à applaudir, je les reprends pour lui. « Just kiss me slow, your heart is all i own. » Je murmure les paroles encore pour lui faire passer un message. J'aime autant cette chanson qu'elle me fait mal, parce qu'il a raison, ça pourrait être notre chanson. Ca aurait pu l'être du moins, nous étions que des enfants quand on est tombés amoureux, nous étions amoureux, tout était parfait. J'étais sa girl, il était mon homme mais j'ai tout gâché. Pourtant, je l'aime toujours et rien ne pourra jamais changer ça. « C'est une chanson magnifique oui. » La notre je sais pas, mais j'aimerais être celle qu'il semble voir, celle dont la chanson parle pour lui, j'aimerais être tout ça sauf que je sais que ce n'est pas si simple que ça.


@Caleb Anderson
  

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Mai 2019
Londres

S'il y a une chose que je peux retenir de cette journée, c'est que la présence de Caleb a un effet incroyable sur moi. Il me rends heureuse déjà. Mon sourire est sincère, mon rire l'est aussi et je n'ai pas à me forcer pour tout ça, je n'ai pas à prétendre que tout va bien, que je suis heureuse, parce que je le suis vraiment avec lui. Caleb me fait me sentir bien, il me donne l'impression d'être quelqu'un de bien aussi, ce qui n'est clairement pas le cas, mais en sa présence j'ai un peu l'impression d'être une autre. Celle que j'étais avec lui avant ces dernières années. Celle que j'étais quand nous étions amoureux et heureux. Celle que j'étais à vingt ans. Je ressens les mêmes choses, les mêmes sentiments, le même bien-être à ses côtés. Je me sens apaisée et sereine, alors que cette sensation m'a quitté depuis huit ans. Caleb me fait du bien tout simplement, et j'ai envie de le faire rire, j'ai envie de le voir sourire, j'ai envie de le sentir bien lui aussi et aujourd'hui, cette journée semble parfaite. L'alchimie entre nous est incroyable, tout est incroyable finalement. Trop beau pour être vrai ? Sans doute un peu, parce que derrière tout ça, je suis mens toujours, je lui cache quelque chose de terrible, mais en sa présence je n'y pense pas. Et je ne lui mens pas non plus quand je l'embrasse, quand je lui dis que je suis bien avec lui. Je ne lui mens pas sur ce que je ressens, ni mes sourires, ni mes baisers ne sont des mensonges, je suis sincère avec lui sur tout ça. Je l'aime toujours et je crois que je n'ai jamais cessé de l'aimer, et si je ne lui dis pas explicitement, mon comportement avec lui est une sacré preuve, parce que jamais je ne me suis comportée comme ça avec un autre. Il ne le sait pas mais au fond de moi je le sais et cette journée avec lui me fait d'autant plus réaliser que c'est lui. Lui que je veux. Lui qui manque à ma vie. Lui et lui seul. Et je profite de cette journée parce qu'il m'a tellement manqué. Elle va prendre fin à un moment, mais pas maintenant. Il nous reste encore beaucoup de belles choses à vivre pour cette soirée à deux et je veux lui en mettre plein la vue. Et ça commence par cette tenue que j'enfile à l'arrière de ma voiture. « Tu es… tellement magnifique. » Je me mors la lèvre et je le regarde en souriant, légèrement fière de voir l'effet de la robe dans ses yeux. « Et encore tu n'as vu le plus intéressant. » Je lui glisse dans l'oreille, comme pour lui faire comprendre que la robe n'est qu'un avant gout de cette soirée que j'ai envie de passer avec lui. La tenue est sexy, bien plus que celle que je portais quelques instants plus tôt, mais je connais une autre tenue qui pourrait lui plaire d'autant plus mais celle là, je la garde rien que pour lui.

Le concert est la première étape de notre soirée, une étape dont je compte bien profiter, même si la suite me semble encore plus attrayante. Et si on profite du concert ensemble, visiblement nos esprits ont les mêmes attentes et envies pour la suite et ça ne se limite pas uniquement à un massage dont il aurait besoin pour son dos. « Vraiment tout ? » Je secoue la tête en le regardant et en lui faisant les yeux doux. « Absolument tout oui, je veux que durant cette soirée tu sois l'homme le plus heureux du monde et je vais faire tout pour. » Et je suis sérieuse quand je lui dis ça. Bon je le drague, je tente de l'exciter aussi un peu, de lui faire envie, mais je suis sérieuse sur le reste, je veux le rendre heureux, je veux lui montrer à quel point je l'aime et à défaut de le dire, je veux lui montrer. Il est spécial et je veux lui montrer à quel point il l'est pour moi. Blottie dans ses bras, cette discussion semble naturelle, elle l'était pour nous y'a huit ans, et tout semble revenir très vite entre nous. « J’aurais toujours beaucoup d’énergie pour toi, bébé. » Comme ce surnom qu'il me dit pour la première fois depuis huit ans et je suis émue à cet instant parce que j'ai vraiment l'impression de revenir huit ans en arrière, j'ai vraiment l'impression que ces dernières années n'ont pas existé, que je suis avec l'homme que j'aime, dans ses bras et que nous sommes juste heureux. « J'espère bien, parce que si en plus tu te mets à m'appeler comme ça, je vais finir par te sauter dessus ici et maintenant. » Je ne mérite pas ce surnom, je ne mérite pas Caleb, je ne mérite pas sa présence avec moi, je ne mérite rien de tout ça mais pourtant il est là, à m'embrasser, à m'appeler bébé et à me regarder avec un regard qui me fait craquer. Je ne le mérite pas et pourtant, je continue de m'accrocher à ce rêve fou que cette journée et cette relation entre nous puisse durer éternellement. Blottie contre lui j'écoute le concert, mais mon attention est sur Caleb et non sur Ed Sheeran qui semble n'être que secondaire alors que c'est à son concert que nous sommes. Mon attention se porte un peu plus sur sa voix quand Caleb me parle d'une chanson en particulier. Perfect. Qui selon lui pourrait être notre chanson. Il parle de quelque chose qui pourrait être à nous, il parle donc d'un nous potentiel non ? Et si le début de la chanson, me fait clairement penser à ce nous dont il parle sans le faire, le reste de la chanson me rappelle à une réalité qui la aussi nous concerne mais qu'il ne sait pas. Je lui mens, j'aurais pu être celle qui porte ses enfants, mais j'ai tout gâché, ça et tout le reste mais je ne peux pas lui dire. Je ne veux pas faire face à cette réalité alors que ce que je vis aujourd'hui est tout ce dont j'ai besoin pour être heureuse et je ne veux pas ternir ce moment, je ne veux pas tout gâcher une seconde fois. Il faudra bien lui dire, c'est une réalité mais ce n'est pas la réalité que je veux emprunter aujourd'hui. Aujourd'hui, j'ai besoin d'autre chose, j'ai besoin de lui tout simplement et quand ses lèvres se posent sur les miennes, je sens mon cœur battre plus fort et je sens aussi mes doutes s'apaiser et se taire alors que je lui rends son baiser. La dernière chanson se termine et alors que la salle applaudit, nous en faisons de même, et je ne veux pas que ce moment prenne fin jamais. Je voudrais rester dans cette salle de concert avec lui pour toujours mais je change bien vite d'avis quand je vois son regard, quand je sens sa main prendre la mienne, et je sais que la soirée est loin d'être finie pour nous deux.

Nous arrivons à ma voiture et la première chose que je fais est de retirer mes talons que je porte depuis bien trop longtemps désormais. « Je peux conduire si tu veux. » Je n'hésite pas bien longtemps avant de lui répondre et je le laisse prendre le volant de ma voiture. Je m'installe côté passager et j'apprécie de pouvoir rester pied nue et j'en profite pour chercher un cd dans ma boite à gant. « Merci pour cette journée. Et surtout pour le concert, c’était magique. » Je le regarde en souriant moi aussi, et quand je sens sa main se poser sur ma cuisse je frisonne légèrement. « Tu me remercieras tout à l'heure, j'espère que la suite sera tout aussi magique. » Je le regarde en me pinçant la lèvre et en venant poser ma main sur sa joue. « Mais merci à toi d'avoir accepté de m'accompagner. » Je le regarde toujours, il s'est approché de moi et sa main est toujours sur ma cuisse et je repense à cette journée mais surtout à ce qui nous attends ensuite alors qu'il est à quelques centimètres de moi. « Je suis heureux d’avoir pu partager ça avec toi. » Je n'ai pas le temps de lui répondre que ses lèvres se posent sur les miennes. Le baiser est doux, tendre, mais comme bien souvent, il prends bien vite une autre direction et comme quelques jours plus tôt, il est le premier à rendre ce baiser encore plus intense mais je ne tarde pas à le rejoindre et à partager avec lui mon désir et mon envie. Et si aujourd'hui j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de regoutter à ses lèvres, ce baiser est différent, plus entreprenant, plus intense et je redécouvre comme il a deux jours, la puissance d'un baiser. Je ne veux plus quitter ses lèvres, et j'espère de tout cœur que son téléphone ne va pas sonner cette fois. Je sens sa main qui glisse sous ma robe, qui glisse sur la peau de ma cuisse, qui se rapproche de ma culotte et je frémie d'envie, d'impatience, de désir et j'intensifie encore un peu le baiser. J'ai envie de lui et quand il s'éloigne pour reprendre son souffle, je le regarde quelques secondes, les yeux brillants de désirs pour lui et après avoir soupirer pour reprendre mon souffle, nos lèvres se retrouvent et repartent pour un autre baiser plein d'intensité et d'envie et cette fois ma main l'imite et glisse sur son jean en montant dangereusement pour se poser sur son entre jambe. « On devrait peut-être réserver une chambre d’hôtel à Londres pour cette nuit. » Je secoue la tête, et je l'embrasse encore une fois avant de lui répondre. « Oh oui, je vais pas tenir 2h30 avec toi à côté sans pouvoir te toucher et t'embrasser. » Et à nouveau je lui prouve que je suis sérieuse, parce que je l'embrasse encore, quittant un peu ses lèvres pour glisser sur sa joue, son menton et son cou. « Mets toi en route, je nous trouve un hôtel et après on coupe notre téléphone, je ne veux pas de voir me contenter d'un jouet ce soir. » Je lui dis en riant mais je suis sérieuse, très sérieuse, c'est lui que je veux, et quand il se met en route, j'ai du mal à garder mon attention sur le téléphone pour trouver un hotel. « De quoi as tu envie en premier ? » Je lui demande alors qu'il vient de garer la voiture sur le parking de l'hôtel 5 étoiles que j'ai trouvé pour cette nuit. Et avant même qu'il me réponde, à nouveau je viens l'embrasser laissant ma main se balader sous sa chemise. « Il y a un grand lit et une énorme douche. Je sais que tu aimes le contrôle et ce soir, je suis toute à toi chéri. » C'est avec un tel naturel que je dis cette phrase, une phrase que je lui ai déjà dis des dizaines et des dizaines de fois par le passé et aujourd'hui, sans réfléchir, je lui redis parce que ce soir enfin je peux le dire, je suis toute à lui et je suis excitée par cette pensée.



@Caleb Anderson    
  

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Mai 2019
Londres

tw : discussion à caractère sexuel

Etre ici avec Caleb, c'était ce que je désirais quand j'ai pris ces places pour ce concert, mais je ne pensais pas le passer dans ses bras. Je ne pensais pas avoir l'honneur de pouvoir l'embrasser pendant ce concert, je ne pensais pas que je serai celle à qui ses sourires seraient destinés. Nous n'étions que des amis, des exs, et si au fond de moi, je rêvais de ça, j'y avais renoncé. Sauf, qu'aujourd'hui nous ne sommes pas des amis à un concert. Je ne sais pas ce que nous sommes, mais ce n'est clairement pas un ami et je sais désormais que je ne pourrais jamais le considérer comme tel. Le désir que je ressens pour lui est trop fort. L'amour que je ressens pour lui n'a rien d'amical, et je profite de cette journée, de cette soirée que j'ai tellement rêvé et dont j'ai tellement besoin aussi. Lui et moi, nous blottis l'un contre l'autre, au milieu de milliers de gens et pourtant, j'ai comme l'impression d'être seule avec lui. J'ai comme l'impression d'être dans une bulle ou le reste du monde ne peut pas entrer, c'est notre monde, notre moment et j'en profite pleinement. Peut-être parce qu'une partie de moi sait que tout ceci n'est qu'un mensonge, que ce monde va finir par s'effondrer quand je lui dirais la vérité, mais cette partie de moi, je la fais taire, ou plutôt il réussi à la faire taire à chaque fois qu'il me regarde avec ce regard qui m'a toujours fait craquer. Et le voilà même qu'il m'appelle bébé, c'est pas bien ce que je fais, mais ça me fait du bien. Ca me touche. Ca me renvoi dix ans plus tôt, quand je n'étais rien d'autres que sa petite-amie, le centre de son monde, en compétition uniquement avec la cuisine. Quand il était tout pour moi et que j'avais le droit de lui dire, de l'aimer. « Excuse moi, c’était peut-être déplacé de t’appeler comme ça. » Je secoue la tête, je m'approche de lui pour lui glisser quelques mots à l'oreille. « Ne t'excuse pas. Tu es le seul qui peut m'appeler comme ça. » Personne d'autre ne peut utiliser ce surnom ou tout autre à mon égard. Personne d'autre ne peut m'appeler ainsi, personne d'autre ne peut m'embrasser comme le fait Caleb, personne d'autre parce qu'il a toujours été spécial et je lui montre une nouvelle fois en venant l'embrasser comme je n'ai jamais embrassé un autre. Avec tendresse, et beaucoup d'amour.

La voiture est le premier endroit ou nous nous retrouvons dans un relative intimité. Bien sûr nous ne le sommes pas vraiment, et c'est sans doute la seule raison qui m'empêche de lui sauter dessus au moment ou il pose sa main sous ma robe et que nos baisers deviennent encore plus entreprenants et clairs sur nos intentions. Je pense sans me tromper, que nous avons tout les deux beaucoup pensé à ce moment précis et le désir et la tension sexuelle est élevée dans la voiture. J'ai envie de lui, je ne lui ai pas caché, nos échanges sms étaient assez éloquents et dire que je n'étais pas pressée de me retrouver seule avec lui serait un mensonge. Surtout après une telle journée ou tout a été si parfait, je veux que ce moment le soit tout autant, si ce n'est plus encore. Alors non je ne vais pas lui sauter dessus dans ma voiture, même si l'envie est très présente, et l'hôtel semble une solution bien plus intéressante pour nous. « Moi non plus. Encore moins maintenant que ta main s’est posée ici. » Je sens sa main qui serre légèrement la mienne et je l'imite sauf que c'est une toute autre partie de son corps que je serre un peu, que je stimule un peu à travers son jean. « Il pourrait y avoir plus que ma main si nous étions vraiment seuls. » C'est peut-être clairement pas une bonne idée de tenter de l'exciter de la sorte juste avant qu'il ne conduise mais je ne peux m'en empêcher après tout c'est lui qui a commencé en laissant sa main s'aventurer sous ma robe non ? Et c'est clairement pas quelque chose que je vais lui reprocher bien au contraire. A contre cœur, pour lui comme pour moi, il éloigne ma main de son entrejambe alors qu'il s'apprête à conduire. « Si c'est trop dur, je peux conduire si tu veux. » Là encore je le taquine un peu, les choix des mots est volontaire et je ris un peu venant déposer un baiser sur sa joue et je m'occupe de réserver l'hôtel en essayant de faire abstraction du désir que je ressens qui est pourtant vraiment fort. Ce n'est qu'une fois garés sur le parking que le jeu reprends. Mais il rît et je le regarde un sourcil levé preuve que je ne comprends pas pourquoi il rît. « Ça m’excite quand tu me donnes ces petits surnoms. » Je réalise à cet instant mes mots, mais je les assume et si ça l'excite je vais continuer, mais pas tout de suite, là maintenant j'ai envie de l'embrasser, et quand je sens son visage frôler le mien, j'attends qu'il cède, qu'il m'embrasse mais non et là encore je fronce les sourcils en le regardant s'éloigner et je vois qu'il semble amusé par cette situation. Je le regarde mi amusée, mi frustrée, mais je comprends bien vite son petit jeu en le regardant ouvrir un bouton de sa chemise. Il sort de la voiture et je l'imite, et quand il arrive à ma hauteur il recommence. « Il fait chaud, non ? » Il ouvre un nouveau bouton et sa chemise et je me pince la lèvre rêvant déjà de lui arracher le reste parce qu'il est en train de m'exciter grandement. « Anderson ! C'est pas bien ce que tu es en train de faire. » Je soupire mais pas du tout parce que je trouve que ce n'est pas bien et bien au contraire même. Il devrait l'entendre dans ma voix. Il devrait le voir dans mon regard qui fixe le haut de son torse qui est apparent maintenant. Il devrait le voir à ce regard que je lui jette alors que je me prends au jeu. « Tu veux jouer à ça ? » Je lui demande mais pas vraiment comme une question, plutôt comme une preuve que moi aussi je n'ai pas oublié comment on pratiquait ce jeu à deux. Je le laisse récupérer nos clefs et je continue à penser à ce jeu, à cette tension sexuelle entre nous que j'ai bien envie de faire grimper encore un peu et quand nous arrivons dans l'ascenseur, nous ne sommes que tout les deux et sans hésiter une seule seconde, je le regarde et je reprends ses mots. « Il fait chaud non ? » Et ce que je retire ne va pas m'aider à avoir moins chaud, bien au contraire, mais devrait au moins faire monter un peu plus la chaleur en lui puisque je fais glisser ma culotte sous ma robe et je la glisse dans sa poche arrière. Je suis nue sous ma robe désormais et pourtant j'ai toujours aussi chaud. La porte de l'ascenseur s'ouvre enfin, j'ai l'impression que ce moment a été particulièrement long, être si proche de lui mais ne pas pouvoir lui sauter dessus, mais nous entrons dans la chambre et si je m'attendais à ce qu'il finisse ce qu'il a commencé, à savoir enlever tout les boutons de sa chemise et tellement d'autres choses, une fois la porte refermée, c'est une toute autre attitude de Caleb à laquelle j'ai à faire face.  « Est-ce que tu veux qu’on commande à boire avant ? Ou à manger ? Ou... ce dont tu as envie ? » Et j'ai comme l'impression qu'il fait marche arrière, qu'il hésite, qu'il ne semble plus avoir envie d'un coup, ou plutôt j'ai l'impression qu'il n'a pas la même énergie que moi et je suis un peu déboussolée par sa question. Ce dont j'ai envie, ça me semblait plutôt clair non ? Je pensais qu'une fois la porte fermée, il me sauterai dessus mais ce n'est pas le cas. « Euh, je sais pas, je pensais pas trop à boire ou à manger, mais on peut commander du vin oui. » Je suis perdue et c'est peu dire, et je glisse ma main dans sa poche pour récupérer ma culotte et la remettre comprenant qu'il n'est peut-être plus dans le même esprit que moi ou du moins que je vais peut-être trop vite. Je regarde sa chemise qui est déjà légèrement ouverte, et c'est lui qui a fait ça, lui tout seul et je ne comprends pas pourquoi il n'est pas en train de m'embrasser à cet instant précis et c'est déstabilisant pour moi parce que l'envie est vraiment forte et j'étais persuadé que lui aussi avait envie et au fond je sais qu'il en avait envie mais je ne comprends pas son attitude. Je m'assoie sur le bord du lit. « Caleb ? » Je l'interpelle avec douceur en prenant sa main dans la mienne pour l'attirer vers moi et l'inviter à s'assoir à son tour. J'essaye de ne pas montrer que je suis un peu perdue et j'essaye surtout de faire abstraction de cette nervosité que je ressens actuellement mais aussi de la proximité de son corps avec le mien qui me donne envie de lui sauter dessus. « Est-ce que tout va bien ? » Je veux m'assurer qu'il se sente serein, qu'il ait vraiment envie d'être là avec moi, même si je n'en doutais pas du tout il y a quelques secondes, désormais je préfère m'en assurer. « Tu sais très bien de quoi j'ai vraiment envie, je n'ai pas besoin de te le dire, mais je ne ferais rien que tu n'ais pas envie toi aussi. On peut attendre si tu n'es pas prêt pour ça, on peut ralentir si tu as besoin de temps, tout ce que je veux c'est être avec toi et je suis avec toi, c'est tout ce dont j'ai envie. » J'ai envie de lui, ce n'est pas un secret, je lui ai dis encore et encore par sms mais s'il n'est pas prêt ou s'il n'a plus envie, je l'accepte parce que j'ai trop de respect pour lui pour qu'il se sente mal à l'aise avec moi. J'ai envie de lui, mais j'ai surtout envie qu'il se sente bien avec moi, à l'aise et je ne veux pas lui mettre de pression, alors malgré mes envies et mon excitation, je tente de me calmer. Et pourtant ce n'est pas simple parce que mon regard dévie sur ses lèvres que je meurs d'envie d'embrasser, sur son torse que je peux apercevoir alors que sa chemise est légèrement ouverte, et sur son entrejambe qu'il y a encore quelques minutes je sentais aventureuse et réactive. Je me penche vers lui pour l'embrasser, sur le coin des lèvres, je lutte pour ne pas m'aventurer plus, pour ne pas l'embrasser langoureusement, je lutte contre mon désir de lui dire à quel point j'ai aimé cette journée et à quel point je l'aime lui. Oh oui je lutte contre tout ça. « Cette journée reste parfaite malgré tout. » Et c'est vrai, bien sur que j'ai envie de lui, bien sur que j'ai envie de plus mais rien de ce qui peut ou pas se passer dans cette chambre ne pourra venir ternir cette journée passée avec lui et quoiqu'il arrive je sais que je l'aimerai toujours autant qu'à cet instant précis.  


@Caleb Anderson    
  

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Mai 2019
Londres

tw : discussion à caractère sexuel

Le jeu de séduction est lancé, pour être honnête, ça fait quelques jours qu'il a commencé, mais désormais nous n'avons plus que ça en tête. C'est le cas pour moi en tout cas et je pense sans trop m'avancer que ça l'est aussi pour lui. C'est lui qui commence à être entreprenant, c'est lui qui propose l'hôtel, et c'est lui aussi qui semble réagir plus que favorablement à cette main qui s'est posé sur son entrejambe. Ma remarque le fait rire, et c'était un peu le but et je le regarde rire, tout en laissant ma main au même endroit, jusqu'à ce qu'il vienne la déplacer légèrement. Sans doute pour justement pouvoir conduire. « Ça devrait aller. » Oh oui j'espère que ça va aller. Mais nous ne parlons plus de la même chose là et je me contente de le regarder du coin de l'œil, tout en pensant à ce qui nous attends à l'hôtel, ne faisant qu'augmenter encore un peu le désir que je ressens pour lui. J'ai envie de lui, ce n'est pas un secret et il décide de faire monter encore un peu plus la tension en moi. Il joue avec moi, me refuse un baiser, ouvre sa chemise, joue l'innocent alors qu'il sait très bien ce qu'il fait et l'effet qu'il a sur moi. « Je ne vois pas de quoi tu parles, j’ai juste chaud, ne sois pas parano bébé. » Et ce surnom, qui me fait toujours autant d'effet, qui me donne l'impression d'être encore son bébé, d'être encore à lui, avec lui. D'être juste cette fille de 20 ans avec son petit ami. Sauf que ce n'est pas le cas, mais ce soir j'ai envie que ça le soit. J'ai envie d'être celle qu'il appelle bébé, d'être celle qu'il embrasse, même si actuellement il me fait patienter pour ça, j'ai envie d'être celle avec qui il partage sa nuit, à défaut d'être celle avec qui il partage sa vie. J'ai perdu ce droit il y a huit ans, mais aujourd'hui, j'ai le droit de partager un lit avec lui et c'est tout ce que je désire dans l'immédiat. Ca et ce jeu qu'il a initié entre nous. « Arrêtes de me regarder comme ça, ton côté angélique ne peut pas m'avoir, je sais qui tu es chéri. » J'insiste sur ce petit surnom, il m'a dit que ça l'excitait et puisqu'il utilise les surnoms, je ne vais pas me priver pour le faire aussi. Il veut jouer, alors je vais jouer aussi.

Et je n'attends pas d'être dans la chambre pour ça. Je commence dans l'ascenseur, et je capte rapidement son attention. Tout en le regardant, je retire ma culotte, prenant le temps de jouer avec lui. De lui montrer que je sais toujours jouer moi aussi et quand je vois son regard, je sais que j'ai réussi. Ou du moins que j'ai attiré son attention et son envie aussi. Je suis fière de moi, et flattée de voir son regard se poser sur moi parce que j'y vois toute l'excitation qu'il ressent pour moi. « Tu es beaucoup trop douée à ce jeu-là. » Le sourire sur mes lèvres est grand, et trahit la joie et le fierté que je ressens en l'entendant me dire ces mots. Je veux être douée à ce jeu, mais je ne veux y jouer qu'avec lui. Je veux être la meilleure, pour lui et ce soir, il me montre qu'il est toujours aussi réceptif à mon charme. « Tu es un homme, tu es beaucoup trop faible chéri. » Encore ce surnom, alors que je lutte pour ne pas lui sauter dessus, que je lutte contre mon envie de l'embrasser depuis que nous avons quitté la voiture, mais bientôt nous serons seuls dans cette chambre et cette pensée m'aide à lutter contre ce désir si fort que je ressens pour lui. Et si le jeu entre nous a fait monter la tension sexuelle, c'est une toute autre tension que je ressens au moment ou nous sommes seuls dans la chambre. Et ce n'est clairement pas le scénario auquel j'avais pensé, pas du tout et je suis perdue face à cette différence si forte entre ce dont j'avais envie et ce qu'il se passe vraiment. Il ne joue plus, et autant je peux être douée dans les jeux de séduction, autant ce jeu là je ne connais pas les règles, et je sais même que ce n'est clairement pas un jeu. Je ne comprends pas ce qu'il vient de se passer, et dire que je sais ce que je fais serait un gros mensonge. Je ne comprends rien, et pourtant, j'essaye. Pour lui, pour nous, j'essaye de comprendre ce qui vient de changer entre ce moment dans l'ascenseur ou il me regardait avec envie retirer ma culotte et cet instant ou il semble repousser ce que nous voulions tout les deux tellement fort il y a quelques minutes. Je me sens conne sans ma culotte, et une fois rhabillée totalement, c'est vers lui que mon regard se tourne, pour comprendre ce revirement de situation. S'il ne veut plus, je comprendrais, mais j'ai besoin de savoir ce qu'il se passe et j'essaye de faire abstraction de mon désir énorme et de cette frustration qui commence à s'installer pour qu'il ne sente pas de pression de ma part. Il me rejoins sur le lit, enfin il accepte de venir vers moi et c'est déjà ça, même s'il reste silencieux. Il me dit d'un signe de tête que tout va bien, mais il n'a pas l'air d'aller bien pourtant et j'essaye de comprendre mais il ne me facilite pas la tâche. Je ne veux pas lui mettre de pression et s'il ne veut plus je suis prête à attendre encore. « Non, non je vais bien. J’en ai envie je t’assure. » Pourtant, il n'a pas l'air d'aller bien et il n'a pas l'air non plus d'en avoir très envie, du moins pas dans l'immédiat et c'est pas grave, mais je ne comprends pas son attitude qui ne semble pas cohérente avec ses paroles. Prouves le moi alors, s'il te plaît. Je ne remets pas en question ses paroles, mais j'aimerais qu'il me prouve qu'il en a envie lui aussi, qu'il me prouve que tout va bien parce que je n'en suis plus aussi sure mais je ne lui dis pas ayant toujours peur qu'il ressente une pression de ma part. A défaut de plus, je l'embrasse. Il me refusait ses lèvres depuis la voiture, et c'est sur le coin de celles ci que je pose les miennes. Je voudrais pouvoir l'embrasser entièrement, mais ça non plus je ne me l'autorise pas, parce que je sens que malgré ce qu'il dit, il y a quelque chose qui ne va pas. Avec moi, avec lui ou avec nous, je ne sais pas mais il ne semble pas prêt à me donner plus pour le moment. Je suis frustrée mais j'essaye de le cacher parce que je ne veux pas gâcher cette fin de soirée, qui malgré tout est une soirée passée avec Caleb Anderson et rien que pour ça, je ne veux pas la gâcher. Il est silencieux et j'accepte ça même si c'est une situation un peu compliquée, de constater que nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde ce soir, mais tant pis. Je sens sa main attraper la mienne et ce geste me fait tourner les yeux vers lui et je vois qu'il me regarde. « J’ai envie de toi, je t’assure. » J'ai envie d'entendre ces mots, j'ai envie de l'entendre me le dire encore et encore, mais pourtant à cet instant, ça me frustre presque autant que ça m'excite, parce que justement je ne comprends pas tout ça mais je continue de le regarder et tandis qu'il replace une mèche de mes cheveux, je caresse doucement sa main comme pour lui montrer que je suis là. Je sens à son regard qu'il a quelque chose à me dire et je ne veux pas lui mettre la pression alors je me contente de le regarder en silence. « Je n’ai eu aucune relation sexuelle depuis deux ans et demi. » D'abord je fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment pourquoi il me dit ça d'un coup comme ça. L'information arrive, presque brute sans que je ne comprenne réellement le sens, mais si moi je le regarde, lui m'évite désormais. Et là dans mon esprit, il y a comme une révélation et tout prends un peu plus de sens. Deux ans et demi, soit depuis la mort de sa femme. Deux ans et demi, sans partager ce moment avec une autre femme que celle qu'il a épousé. Deux ans et demi sans toucher une autre femme, c'est donc ça le problème ? Sa femme ? « Et j’ai peur de ne pas être à la hauteur. J’ai peur que tu sois déçue. » C'est presque bête sans doute, mais cette phrase me soulage parce que finalement le problème c'est qu'il a peur que je sois déçue et ça c'est un problème que je peux gérer. Ou du moins une pression que je peux lui enlever. Ma main se pose sur sa joue avec douceur. J'ai besoin de le regarder, mais je comprends si lui a besoin de temps ou de fuir mon regard encore quelques instants. Et si je ne peux rien faire pour la première information, je peux au moins le rassurer pour la deuxième. « Tu n'as rien à prouver, ça n'a jamais été une démonstration de force ou de compétence entre nous. » Je comprends ce qu'il ressent, aussi étonnant que ça puisse paraître je le comprends même si ça ne fait pas deux ans et demi que je n'ai pas couché avec quelqu'un, je le comprends un peu. Parce que ça fait huit ans que je n'ai pas couché avec quelqu'un avec qui j'avais vraiment envie d'être,  avec quelqu'un avec qui j'avais vraiment envie de partager un moment d'intimité à deux. Et ses doutes, commencent à me faire douter aussi. « Enlèves toi cette pression s'il te plaît, je ne veux pas que ce moment soit stressant, je veux que tu prennes du plaisir, que tu profites toi aussi, ça a toujours été que du plaisir entre nous non ? » Et si ce n'était plus le cas ? Et s'il réalisait qu'elle était mieux ? Qu'il aimait plus le sexe avec elle ? S'il n'aimait plus mon corps ? S'il ne m'aimait plus ? « Tu ne pourras pas me décevoir parce que tu es le seul avec qui je veux vraiment partager ce moment. Laisse moi t'aider à retrouver le plaisir de partager ces moments à deux. » Ca fait deux ans et demi pour lui, et si ça veut dire énormément de chose, ça veut aussi dire que je suis la première à qui il s'ouvre comme ça depuis la mort de sa femme, la seule et je veux lui offrir le droit de retrouver le plaisir. « Mais je t’assure que j’ai tellement, tellement envie de toi. » Cette fois, je le crois vraiment, surtout parce que j'ai besoin de le croire surement. Mais aussi parce que ses mots sont suivis d'un baiser qui me laisse entrevoir son envie pour moi et pourtant à nouveau il s'éloigne. « Attends-moi, j’en ai pour deux minutes. » Il m'embrasse et il part dans la salle de bain me laissant seule sur le lit, et si je devrais être en train de penser à ce que j'ai envie de faire avec lui, je pense à tout autre chose. Il est resté longtemps avec sa femme, et peut-être qu'il n'aime plus les mêmes choses au lit ? Et moi, est-ce que je suis toujours capable de vivre intensément ces moments, est-ce que je suis capable d'être dans le partage alors que ces dernières années, on ne peut pas dire que j'ai beaucoup été dans le partage. Partage de mon corps oui, mais clairement pas des émotions et des sensations. J'entends l'eau couler dans la salle de bain et je voudrais le rejoindre, qu'il m'embrasse pour faire taire les doutes qu'il a réussi à faire naitre en moi. La porte s'ouvre et je le vois sortir, et je lui souris, comme pour montrer que tout va bien, parce que c'est le cas non ? Nous allons bien, enfin j'espère, mais j'attends qu'il décide de la suite pour nous ne voulant pas me montrer trop pressante.




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