Calex 102 x I will not give you up this time

Mai 2019
Londres

tw : discussion à caractère sexuel



Je le regarde, complètement ailleurs, en train de vivre l'intensité de ce moment, de se laisser gagner par les émotions et de lâcher prise aussi. Ce qui est très rare dans la vie pour lui, il y arrive, un peu grâce à moi et je veux le regarder encore quelques secondes avant de bouger. Je veux garder ce souvenir, je veux que ce moment ne se termine jamais et si je suis sérieuse en lui disant ces mots, ses premiers mots me font sourire.  « Tu es toujours vraiment très, très douée. » Il lâche un petit rire et je me sens flattée même si en soit j'ai un peu du mal à y croire. Pourtant, je viens de le voir exprimer son plaisir donc je ne devrais pas en douter. « Faut croire que ça ne s'oublie pas. » J'ajoute dans un rire moi aussi. Ca faisait huit ans, mais visiblement les repères, les automatismes, les souvenirs et le désir ont suffit à combler le manque de pratique. « Ta bouche est toujours faite pour mon pénis. » Elle n'est faite que pour le sien. Voilà une remarque que j'ai envie d'ajouter mais je ne le fais pas. « Et est-ce qu'elle est toujours faite pour les lèvres aussi ? » Je lui demande tout en venant déposer un baiser tendre sur ses lèvres, parce que si je suis fière de ces mots, j'ai envie d'être plus que faite pour son pénis. Même si je m'en contenterai si je n'avais que ça. C'est mieux que rien, mieux qu'une vie sans Caleb. Je suis tellement bien en sa présence, tellement bien quand il est avec moi et je le réalise encore un peu plus ce soir, après cette journée passée avec lui.  « Moi aussi. Tu n’imagines pas depuis beaucoup de temps je ne me suis pas senti aussi bien. » Oh si j'ai une petite idée, depuis deux ans et demi je dirais. Il devait l'être avant, il devait être tellement heureux avant sans doute parce qu'il avait tout. Et aujourd'hui, il n'a plus rien, plus que moi. Mais, je l'aide à se sentir bien et c'est tout ce que peux espérer, tout ce que je peux souhaiter parce que le reste je sais que je ne pourrais pas. « Tout ce que je veux c'est que tu te sentes bien. » Je lui murmure ces mots alors qu'il me prends dans ses bras et je le laisse faire, parce que j'en ai besoin aussi. Parce que si tous les hommes je les repoussais, je refusais qu'ils me touchent après le sexe, avec Caleb tout est différent, je veux être contre lui, je veux que ce moment ne se termine jamais et que je reste dans ses bras pour le restant de cette vie, parce que pendant que je suis dans ses bras au moins il n'y a pas de place pour les doutes, les peurs, la culpabilité, la honte et tout le négatif. Parce qu'il me tient éloigné de tout ça, sans même le savoir, sans même en avoir conscience mais il m'emmène dans ce qui était notre bulle de bonheur il y a huit ans et je m'y sens tellement bien. « Je t’aime tellement. » Ces mots, il me les a dit plus d'une centaine de fois sans doute. Et si pendant l'acte, ils étaient irréfléchis, instinctifs, révélateur de l'émotion et de la passion entre nous, cette fois, ils ont un tout autre sens encore et je ferme les yeux en resserrant mon étreinte contre lui comme pour m'accrocher à cet instant, à lui. « Je n'ai jamais cessé de t'aimer. » Les yeux fermés, la tête posée sur son torse, les mots sont murmurés, la confidence est protégée par cette douceur, cette tendresse et cette sécurité que je ressens contre lui. Une confidence que je n'aurais sans doute jamais pu lui faire en d'autres circonstances. Je l'aime, et je n'ai jamais cessé de l'aimer, et pourtant c'est moi qui ait mit fin à notre histoire, et je sais que je n'ai pas le droit de lui dire à quel point il m'a manqué, à quel point je l'aime, et à quel point ces dernières années sans lui ont été horribles. Alors je ne dis rien de plus. Sachant très bien que mes tords sont grands et qu'ils existent toujours mais, à cet instant, l'amour qui nous lie semble assez fort pour ne pas laisser ce passé venir me perturber l'esprit. Et une autre preuve qui montre que je veux bien, c'est que j'ai même faim et je lui propose enfin de manger. « J'ai super faim. » Je ris mais je ne suis pas étonnée en soit et après quelques minutes il est le premier à quitter le lit. « Après toutes les émotions que je viens de te faire vivre, c'est normal, tu dois reprendre des forces. » Il n'y a rien de sérieux dans mes propos et je le taquine. Je le regarde bouger, je ne sais pas si j'ai le droit de le regarder, mais nous venons de passer des longues minutes nus l'un contre l'autre, donc je pense pas qu'il n'y ait de problèmes si je profite de ces quelques secondes encore nu pour l'observer. Je n'ai pas bougé, j'ai juste pris soin de remonter la couverture sur mon corps mais je ne me rhabille pas encore, je n'ai pas envie de sortir de ce lit et il me rejois. « Vu l’heure, les cuisines de l’hôtel doivent être fermées. Et le room service aussi. » Il a raison oui et c'est un détail auquel je n'avais pas vraiment pensé, mais je le vois continuer à regarder son téléphone et je le laisse faire. Il s'installe contre la tête de lit et il m'invite à venir contre lui, ce que je n'hésite pas à faire, m'installant contre son torse après la couverture qui couvre la moitié de mon corps. « Mais je vois qu’il y a des pubs qui continuent de livrer, ça te va ? »  Il regarde le téléphone mais moi c'est lui que je regarde et sans vraiment écouter ce qu'il a dit, je secoue la tête et ce n'est que quand il me donne son téléphone que je comprends qu'il attends quelque chose de moi. « Je te laisse choisir ce que tu veux. » Je le regarde toujours et sans même réfléchir une seconde à ma réponse je lui réponds. « Toi. » Et je viens déposer un baiser sur sa joue avant de reprendre ma place contre son torse. Son téléphone en main, il y a des menus sur l'écran mais j'ai une toute autre idée. « Je m'occupe de choisir mais fermes tes yeux, ce sera la surprise. » Ce n'est pas tant pour la commande que je veux qu'il ferme les yeux et pour m'assurer qu'il ne triche pas, j'allume son appareil photo en mode selfie et je prends une photo, lui et moi. Mon dos contre son torse et surtout ma poitrine apparente, une photo que j'aurais pu lui envoyer mais c'est avec son téléphone que je la prends et après cette surprise, je fais un choix rapide. Des frites, en espérant qu'elles soient maisons, et plusieurs types d'amuses bouches pour partager ce repas pas comme les autres. Je choisis aussi un dessert, le « dessert pour deux à partager». « C'est bon j'ai choisis tu peux ouvrir tes yeux. » Je ne sais pas quand il verra cette photo, mais tout ce que je sais c'est que j'ai le sourire ce soir, aujourd'hui, cette nuit et j'aurais besoin d'une douche mais pourtant je ne bouge pas parce que j'ai peur du moment ou je me retrouverai seule sans lui alors je reste contre lui. « Je sais que je te l'ai déjà demandé, mais redis moi que tout ça n'est pas un rêve et que tu es bien réel, et que tout ça, c'est vraiment arrivé. » Je ferme les yeux, je me colle encore plus à lui, prenant ses mains dans les miennes, je sais que je ne suis pas bourrée même si j'ai un peu bu mais très légèrement par rapport à d'autres journées, je sais que je n'ai rien consommé et pourtant, tout ceci me semble ressembler à certaines hallucinations, certains rêves que j'ai pu faire et à chaque fois le réveil était douloureux, beaucoup trop et aujourd'hui, je ne veux pas me réveiller et réaliser que tout ça n'était pas réel.  


@Caleb Anderson    
  

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Mai 2019
Londres

Grâce à lui, je redécouvre le bonheur. J'ai l'impression de vivre dans un monde différent du mien. Je suis plus légère, plus souriante, plus détendue, plus heureuse tout simplement grâce à lui. Nous sommes des milliards sur terre et pourtant, de toutes les personnes que j'ai pu rencontrer, il est le seul à changer radicalement mon monde. Aujourd'hui, cette journée, cette soirée, ce début de nuit, j'ai l'impression qu'il va emmener dans un autre univers, ou il n'y a que nous et c'est ce dont j'ai besoin. Loin des secrets, des mensonges, des deuils, des séparations et des erreurs. Sans culpabilité, sans honte, sans haine de moi-même. Juste de l'amour pour lui, du désir, de la tendresse, et des sourires. Juste du bonheur. Je l'aime tellement et si je n'ai pas su lui montrer il y a huit ans, ce soir je lui montre à ma manière. Je l'aime, je l'ai toujours aimé, et ce soir je peux à nouveau profiter de sa présence, de sa peau contre la mienne, de sentir son corps frissonner sous mes doigts, de sentir mon corps frisonner sous le sien. Caleb est indispensable à mon bonheur et cette pensée pourrait me terrifier, mais ce soir, j'ai bien trop la tête dans les nuages pour réaliser tout ça. Il met fin à ce long câlin pour enfiler son boxer et je le regarde, comme je le faisais quand nous avions 20 ans, quand tout était plus simple entre nous. Mais, à cet instant, j'ai envie que tout reste simple parce que cette sensation est si agréable, si rassurant, si douce et il ne reste pas loin de moi très longtemps, revient dans le lit, m'embrassant au passage et ses baisers aussi sont si doux et remplie de tout un tas d'émotions différentes.  « Tu es tellement belle. C’en est presque indécent. » Je souris, flattée par son compliment et je le regarde en retour, venant moi aussi l'embrasser. Il m'a tellement manqué, que je veux en profiter un maximum, incapable de me lasser de ses lèvres. « Tu es tellement doué, c'est ça qui est indécent, tu fais des miracles avec cette bouche. » Que je lui réponds dans un murmure en me pinçant les lèvres alors que ma main passe sur ses lèvres et profite pour caresser sa barbe. Mon corps encore nu qui se remet de ce moment à deux est le témoin de mes mots. Et puisqu'il me trouve tellement belle, je veux lui offrir plus encore, et puisqu'il me laisse choisir le repas, et me donne son téléphone j'ai une idée en tête qui arrive sans même que je ne réfléchisse. Une idée que je n'aurais eu qu'avec lui, que pour lui, parce que c'est Caleb, parce que je l'aime et que j'ai confiance en lui. Parce que je réfléchis pas avec lui aussi, je vis, je vibre, j'aime et je veux lui donner une petite surprise. Ses doigts sur mon dos me font frisonner un peu et surtout me font me sentir si bien et en sécurité alors que je suis quand même complètement nue contre lui en train de me prendre en photo. « Tu feras attention à ne pas aller voir les nudes de toutes mes conquêtes s’il te plaît. » Je ris à sa remarque, juste parce que j'entends à sa voix qu'il plaisante, parce que sinon je doute que je serais vraiment en train de rire, même si en soit je n'ai rien à dire la dessus. Mais j'espère qu'il plaisante vraiment, parce que je viens d'ajouter une vraie photo nue de moi et je n'aimerais pas que ce soit une photo au milieu d'autres. « Si tu veux, je peux t'aider à embellir encore un peu ta collection de nudes. » Ce n'est pas avec un ton sérieux que je lui dis et pourtant c'est ce que je suis en train de faire alors qu'il a encore les yeux fermés. Je sais qu'il n'a pas de collection, mais maintenant il ne pourra pas dire qu'il n'a pas nude dans son téléphone, puisqu'il aura au moins cette photo. « On a vingt-cinq minutes avant la livraison. » 25 minutes, c'est fou tout ce que l'on peut faire en vingt-cinq minutes lui et moi, et j'ai des souvenirs de notre première relation qui me reviennent en tête, les matins ou je le retenais au lit pour quelques petits câlins qui se transformaient bien souvent en gros câlins. « Tu te souviens tout ce qu'on pouvait faire en vingt-cinq minutes le matin avant que tu ne partes en cours ? Tu as d'ailleurs jamais ronchonné d'être en retard à cause de nos câlins qui duraient plus longtemps que prévus. » C'est pas totalement vrai, mais s'il y a bien une raison qui peut pousser Caleb à se mettre en retard, et à accepter, c'est le sexe. Sauf, que là maintenant, c'est une toute autre ambiance qu'il y a encore nous. Un mélange de bien-être, de tendresse, de calme et de bonheur totale alors que je suis contre lui. La vie extérieure semble loin, les problèmes aussi quand il est avec moi et là blottie contre lui, je peux pas être plus avec lui. J'ai l'impression de vivre un rêve tant ces sensations sont si douces, si agréables, et elles font du bien, vraiment beaucoup de bien. « Bébé, tu sais bien que ça serait plutôt à moi de te poser cette question. »  Pourtant ma présence dans sa vie devrait ressembler plutôt à un cauchemars qu'à un rêve non ? Je n'ai rien d'une personne dont on a envie d'avoir à ses côtés dans un rêve et encore moins Caleb, parce que si nous n'en parlons pas depuis que l'on se revoit, je sais que je lui ai fais du mal et je sais surtout qu'il ne connait pas la vérité, qui risque de le détruire encore un peu plus. Je ne suis pas un rêve non, je suis un cauchemars ambulant. Je resserre l'étreinte contre lui, comme à chaque fois que les doutes m'assaillent. Comme à chaque fois que la réalité vient frapper à la porte pour me rappeler que ce que je fais ce n'est pas bien, pas bien du tout. Mais, je m'accroche à lui, me concentre sur lui, sur son corps. Resserre sa main dans la mienne, me connecte à lui pour faire disparaître toutes les pensées parasites. C'est mon rêve et je veux le garder autant que possible intacte et le protéger du monde extérieur et de mon monde intérieur aussi qui veut parasiter mon bonheur. « Et si on abandonnait tout à Bristol pour rester vivre ici tous les deux ? » Je redresse les yeux vers lui, captant son regard. S'il savait comme sa proposition, à cet instant précis, me plaît énormément. J'ai tellement essayé. Tellement voulu tout effacer, tout oublier, tout recommencer. Tourner la page pour oublier la douleur, les pertes, le malheur et la culpabilité. Alors, s'il pouvait m'y aider comme il le fait à cet instant, je le ferai sans hésiter. Tout abandonner pour rester vivre avec lui dans cette chambre d'hotel, oublier le passé, pour ne garder que ce sentiment d'amour si fort que je ressens avec lui.  J'imagine cette vie à deux et il enchaine sur une autre proposition. « Ou bien on s’enfuit dans une ferme pour vivre isolés de tout et de tout le monde, tu en dis quoi ? »  Je ris à sa proposition et pourtant même celle là je pourrais l'accepter si ça pouvait nous permettre de juste oublier notre passé et mes erreurs. Enfin isolés oui mais pas dans une ferme. « Je veux bien tout abandonner pour rester avec toi, mais la ferme c'est non. J'ai pas de chaussures adaptées pour la ferme et j'ai toujours aussi peur des vaches et des poules. » Je lâche un petit rire en parlant de ma peur des animaux, mais cette peur est réelle, comme presque toute ma phrase finalement. Oui je veux tout abandonner pour lui, mais ce n'est pas juste pour lui parce qu'il a le droit de savoir la vérité. Mes pensées reviennent un peu plus et j'ai de plus en plus de mal à les chasser. Alors je fais la seule chose qui peut me permettre d'arrêter de penser, je me tourne vers lui, à califourchon sur lui, lui faisant face, je l'embrasse pour faire taire mes pensées, pour remplir mon cœur d'amour et ma tête de ses sensations de bien-être que je ressens quand il m'embrasse. « Je voudrais que le temps s'arrête là maintenant, que je reste dans tes bras en oubliant le reste du monde. Juste toi et moi. » Pas de passé, pas de futur, juste un présent qui ne se termine jamais. Je ne devrais pas, je devrais résister, me tenir éloignée de lui pour le protéger de moi, de mes erreurs, de celle que je suis, mais je ne peux pas, je suis irrésistiblement attirée vers lui. Je l'aime putain, je l'aime tellement et si je sais, j'en suis sure, il est celui qu'il me faut, je suis aussi intimement persuadée que je ne suis pas celle qui lui faut, il mérite mieux, tellement mieux. Il mérite quelqu'un qui lui dit la vérité, quelqu'un qui assume ses erreurs, quelqu'un qui n'ait pas tué son fils. Il mérite mieux que moi et pourtant, malgré les pensées qui me poussent à me dire que je ne dois pas faire tout ça, c'est pourtant dans ses bras que je suis, sur ses lèvres que les miennes se posent et dans ses cheveux que mes mains sont, parce que je ne devrais pas, mais je le fais quand même, parce que je ne peux pas résister à l'amour que je ressens pour lui quand il est face à moi. C'est pas bien, mais tant pis, on a déjà été trop loin.« Je n'ai jamais ressenti ça avec quelqu'un. Tu es spécial, tu m'attires, je peux pas résister à l'envie d'être contre toi. Tu me déstabilise et le pire c'est que j'aime tellement ça. » Oui j'aime ça, c'est pas bien, mais Caleb est spécial, Caleb est l'homme de ma vie, et la phrase de mon cousin me revient en tête on ne finit par toujours avec la personne qu'on a le plus aimé et pourtant aujourd'hui c'est dans les bras de celui que j'aime le plus que je suis et je veux juste en profiter, encore un peu.



@Caleb Anderson    
  

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Mai 2019
Londres

« Je ne t’ai pas fait un compliment pour que tu m’en fasses un en retour. » Je pose ma main sur sa joue avec douceur, mes lèvres sur les siennes avec douceur la encore. Je voudrais lui dire que je n'ai jamais fais un compliment parce que je me sentais obligée de le faire. Mais, bien parce que je les pense mais je ne dis rien, ne voulant pas risquer de le mettre mal à l'aise ou de gâcher ce moment entre nous. Je préfère nettement pouvoir l'embrasser encore et encore. Parce que sa bouche fait des miracles, je le pense, et je veux en profiter encore même si ce ne sont que mes lèvres qui en profitent désormais. Plusieurs baisers que je partage avec lui, avant que je ne m'installe contre lui. Comme avant. Comme quand nous n'étions que deux jeunes, découvrant l'amour. Quand tout ce qui comptait dans mes journées, était ces moments avec lui. Contre lui. A ne rien faire, juste le faire avec lui. Je retrouve cette légèreté, cette innocence et ce bonheur d'être avec lui. De le faire rire, juste pour entendre son rire remplir l'espace et venir me faire sourire. Juste pour partager des souvenirs de notre vie, les moments témoignages de notre amour et ce soir, nous pouvons le faire. Lui et moi, à quelques kilomètres de Bristol, j'ai l'impression d'être de retour dans cette bulle dans laquelle j'aimais me retrouver. Une bulle de douceur, d'amour, de bonheur et de tendresse, une bulle qui était matérialisée par ses bras me serrant contre lui. Ce soir, je retrouve tout ça. Et je repense à ce nous qui existait, si fort, si important mais que j'ai gâché. « Ça a toujours été le meilleur motif de retard. » Et sans doute aussi le seul valable parce que Caleb est quelqu'un de très ponctuel qui déteste être en retard mais j'avais trouvé comment le garder près de moi encore un peu. Jusqu'au jour ou c'est moi qui suis partie, qui l'ait repoussé et abandonné. Jusqu'au jour ou j'ai tout détruit. Je refuse d'y penser et pourtant, je ne peux m'en empêcher. « Le meilleur et le seul mais j'étais fière de réussir à te faire renier tes principes pour du sexe avec moi. »  Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui, si je pourrais lui faire renier ses principes pour du sexe, mais il est avec moi dans une chambre d'hotel, couchant avec moi alors que nous ne nous sommes rien promis, et je sais que ce n'est pas le genre de Caleb. Du moins ça ne l'était pas, mais je ne veux pas songer à ce que je suis en train de faire ou ce que je suis en train de lui faire. Je veux tout abandonner pour rester avec lui, mais je sais que ce n'est pas possible. Ou du moins que ça ne réglera pas nos problèmes, ou plutôt mes problèmes. Que ça ne fera pas oublier le passé. Pourtant, je veux rester là avec lui, parce que tout semble simple quand je suis avec lui. Rester avec lui, tout abandonner, pour une soirée je veux y penser comme si c'était une option plausible et possible. « Donc sur la centaine de paires de chaussures que tu as, tu vas me dire qu’aucune n’a pas de talons ? » Je secoue la tête, il sait que c'est faux, enfin il devinera que c'est faux, toutes mes chaussures ne sont pas des talons. « Si j'en ai sans talons, mais je t'assure que vu le prix, même toi tu ne voudrais pas que je marche dans la boue avec. » Lui il ne voudrait pas que je les porte, ou que je les achète tout court, enfin il ne le dira pas mais c'est ce qu'il penserait s'il devait acheter des chaussures à ce prix pour lui. J'ai toujours été légèrement dépensières pour les chaussures mais j'ai largement les moyens et la vie est faite pour se faire plaisir non ? L'idée de la ferme est balayée mais l'idée de rester avec lui reste plus que tentante, bien qu'impossible. J'ai pourtant besoin de me raccrocher à cette idée, de me raccrocher à lui, parce que la culpabilité et le poids du mensonge commence à venir peser de plus en plus lourd et j'ai besoin de lui pour éviter de sombrer au milieu de ces vagues venues tout droit du passé. Je voudrais que le temps s'arrête. Que le passé s'efface, que le futur n'existe pas, qu'il n'y ait que le présent. Lui et moi dans le présent pour toujours. Nous deux collés l'un à l'autre comme actuellement. Mes yeux dans les siens, nos lèvres si proches que je peux sentir son souffle. Cette proximité qui fait taire mes pensées pour laisser mon cœur s'exprimer. Pour laisser l'amour et le désir repousser la culpabilité et le poids de mes erreurs. Un présent dans lequel notre amour peur s'exprimer. « Rentabilisons ces vingt-cinq minutes avant la livraison de notre repas. » Il me souffle l'idée et je n'ai même pas à attendre la fin de sa phrase avant de l'embrasser et de laisser mes mains glisser sur son corps avec une intention bien différente. Je me détâche de lui, juste quelques secondes pour m'allonger sur le lit et l'attirer contre moi à nouveau. Il veut rentabiliser ces vingt-cinq minutes, moi je veux rentabiliser la moindre seconde passée avec lui. Et sans plus attendre, je lui glisse quelques mots à l'oreille. « Tout est parfait ce soir grâce à toi. » Je l'embrasse, je le regarde longuement, les yeux brilants d'amour, de désir pour lui. Je t'aime, je t'aime tellement, je veux lui dire, je veux lui murmurer ces mots qui me font battre le cœur si fort mais je me contente de lui glisser d'autres mots. « Merci d'être là avec moi. » Merci pour cette journée, cette soirée, cette nuit. Merci d'être l'homme aussi parfait, merci de me laisser t'aimer aujourd'hui. Merci pour ces moments, merci de me faire me sentir aimée parce que dans ses yeux, je vois des choses que je n'ai plus vu depuis huit ans, et ce soir, grâce à lui, je me sens bien même si la réalité revient parfois entraver mes pensées. Quand il est sur moi je ne pense plus à rien, je ne pense plus qu'à lui, et qu'à l'amour et au désir que je ressens pour lui et ça me fait du bien, beaucoup de bien et je compte profiter de ces 25 minutes mais aussi du reste de la nuit avec lui. Embrasser Caleb c'était un rêve auquel j'avais renoncé, tourné la page de notre histoire, enfouie mon amour sous une tonne d'alcool et de drogue. Oublier Caleb fut impossible et ce même en étant à New York alors maintenant que nous sommes de nouveau dans la même ville, et ce soir dans le même lit, c'est tout bonnement impossible pour moi de ne pas ressentir cet amour qui est encore très fort en moi. Je l'aime Caleb. Je l'ai toujours aimé, et sans doute que je l'aimerai toujours. Et ce soir, il me donne l'occasion de lui montrer, alors je compte bien le faire, on a la nuit pour ça et je sais que nous n'allons pas dormir beaucoup parce que nous en avons des choses à partager ensemble pour la nuit.

@Caleb Anderson    
  

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