(reed) the love we had.

prénom(s) : Reed. Son deuxième prénom est William. nom de famille : Donnelly. âge : Trente-huit ans, né un 21 octobre. La quarantaine n'a jamais été plus proche et ses rhumatismes le lui rappellent tous les jours. origines & lieu de naissance : Il est né et a grandi à Bristol, de deux parents anglais. statut civil ou amoureux : Aujourd'hui célibataire, il n'y a pas si longtemps qu'il est de retour sur le marché puisqu'il s'est marié et a divorcé à trois reprises. Si son romantisme incorrigible lui vaut de cultiver une certaine poisse dans ce domaine, il reste néanmoins très proche de ses ex-femmes avec qui il s'est juré de toujours conserver une bonne entente. Il est également père de trois enfants : Juliet, sa fille de 19 ans issue de son premier mariage, Jade, sa fille de 8 ans issue de son second mariage, et Lucas, son fils de 2 ans issu de sa troisième union. S'il a la garde partagée des deux derniers, il s'efforce aussi de renouer une vraie relation avec sa fille aînée, pour qui il n'a pas toujours été aussi présent qu'il l'aurait voulu. Tous les quatre forment une petite famille recomposée atypique lorsqu'il les accueille chez lui. emploi ou études : Professeur d'Histoire Ancienne et d'Archéologie à l'Université de Bristol, il transmet son savoir à ses étudiants et tente d'éveiller leur conscience historique. Ancien archéologue de terrain, il a troqué les chantiers de fouilles contre la recherche en laboratoire et travaille également comme Chercheur au sein du Département d'Anthropologie et d'Archéologie de l'université. orientation sexuelle : Il se considère depuis toujours hétérosexuel et nierait catégoriquement éprouver depuis peu des doutes sur la possibilité qu'il puisse ne pas être aussi exclusivement attiré par les femmes qu'il l'a toujours cru (bisexuel refoulé.) Mettez ça sur le compte d'une crise de la quarantaine précoce mais n'évoquez surtout pas le sujet, merci. aspiration choisie : Famille & équilibre. faceclaim : Jonathan Bailey.

background [jeunesse] Né à Bristol, au sein d'une famille très classique où régnait le respect des valeurs dites « traditionnelles », Reed a vécu une enfance et une adolescence sans histoire auprès de parents conservateurs relativement stricts mais aimants. Très sérieux et impliqué dans ses études, il ne s'est pas fait énormément d'amis jusqu'à son arrivée à l'université, où l'adolescent peu dégourdi et quelques renfermé sur lui-même a laissé la place à un étudiant un peu plus confiant qui s'est très vite senti comme un poisson dans l'eau. Globalement apprécié de ses camarades comme de ses professeurs, Reed n'a jamais fait de vagues et n'a jamais tellement cherché à se faire remarquer non plus. [vocation] Quiconque connaît Reed vous le dira : il aime passionnément son métier. Pourtant, il ne s'est pas toujours destiné à l'enseignement et se rêvait à l'origine archéologue de terrain, profondément fasciné par l'étude du passé et de ses vestiges et conscient depuis son plus jeune âge qu'il voudrait explorer, reconstituer et comprendre. C'est ainsi qu'une fois son doctorat en poche, il a d'abord alterné plusieurs années entre des fouilles sur le terrain et un poste au Bristol Museum & Art Gallery, où il prenait part au transfert de certaines collections d'objets, multipliant les voyages et participant à de nombreux chantiers au Royaume-Uni et à l'étranger, où il a vite pris goût à ce travail minutieux et obstiné. Mais malgré son amour du terrain et les montées d'adrénaline qui accompagnaient le début de chaque nouveau chantier, cette vie faite de déplacements est finalement devenue difficile à concilier avec le plus important à ses yeux : sa famille. Et son rôle de père, surtout, qu'il regrette d'avoir déjà délaissé au profit de ces aventures qui ont parfois pu l'éloigner de sa fille ainée durant de longues périodes. Ce constat l'a finalement incité à prendre une résolution radicale lorsque Juliet a eu douze ans : accepter un poste d'enseignant-chercheur à l'Université de Bristol et mettre entre parenthèses ses fouilles et travaux archéologiques, ce qui lui permet malgré tout aujourd'hui de concilier sa passion première avec ses priorités personnelles, mais aussi de s'enrichir grâce à l'enseignement et la fierté qu'il éprouve de transmettre son savoir. Si voyager lui manque et qu'il rêve souvent de reprendre sa pelle et sa pioche pour repartir sur le terrain, il sait pourtant qu'il a fait le bon choix. [reconversion] Conscient de son époque et du fait que certains étudiants éprouvent bien moins d'intérêt pour les vestiges de Pompéi ou la XIXe dynastie pharaonique que pour certains contenus plus contemporains et proches d'eux, Reed est animé par l'envie de sortir ces jeunes gens de leurs smartphones pour leur faire découvrir sa discipline telle que même la plus instructive des vidéos Tiktok ne pourra pas la leur inculquer. Et c'est justement ce qui le pousse à persévérer et à se renouveler constamment, pour que ceux qui entrent dans sa salle de classe à reculons ou soufflent d'ennui devant un cours théorique en ressortent avec une curiosité éveillée et l'impression d'avoir appris quelque chose. Il redouble ainsi d'ingéniosité pour leur en montrer une facette plus attrayante et faire en sorte qu'ils ne passent pas uniquement des heures le nez au-dessus d'un bouquin. Il peut pour ça compter sur sa fille aînée pour lui donner quelques ficelles sur la meilleure façon d'intéresser de jeunes étudiants dans la vingtaine et lui doit quelques uns de ses cours les plus plébiscités. Ses recherches au sein du Département d'Archéologie, elles, lui ont valu d'être publié à plusieurs reprises dans des revues scientifiques, notamment celles portant sur l’Égypte Ancienne, un sujet qui l'a toujours profondément fasciné et qu'il a placé au centre de bon nombre de ses travaux. Il participe aussi fréquemment à des colloques et des conférences, bien qu'il admette facilement ne pas raffoler de l'idée de prendre la parole en public si c'est en dehors de sa salle de cours. [parcours sentimental] S'il a toujours su qu'il fonderait un jour sa propre famille, Reed n'imaginait pas que sa vie sentimentale connaîtrait autant de rebondissements lorsqu'il a rencontré celle qui deviendrait sa première épouse et s'est imaginé que sa vie ne dévierait jamais plus du chemin qu'elle avait emprunté. Trois mariages soldés par trois séparations, ce n'est pas un palmarès dont qui que ce soit serait particulièrement fier, mais la saga de ses divorces, Reed essaie le plus souvent d'en plaisanter à défaut de pouvoir de toute façon y changer quoi que ce soit. Après tout, ses ex-femmes et lui ont globalement gardé de bons contacts et ils se sont au moins épargnés la part de tragédie qui va généralement de paire avec la fin d'un mariage, bien qu'il n'ait encore que trop d'occasions de ressasser les erreurs commises et les occasions manquées, tout ce qui aurait pu être fait différemment surtout. Aujourd'hui, elles font toutes les trois encore partie des personnes qui lui sont les plus chères et une part de lui est convaincue qu'il continuera de les aimer jusqu'à son dernier souffle, parce qu'il est simplement comme ça, Reed, et qu'il n'y a pas un monde dans lequel il trouverait plus facile de ne pas les avoir près de lui. Elles sont avant tout les mères de ses enfants, et pour ça elles compteront toujours profondément à ses yeux.

loved ones [Angela, 2005-2011] Entre sa première épouse et lui, tout a commencé sur les bancs de l'université. Consciencieuse et assidue, elle lui ressemblait sur beaucoup de points mais son caractère inflexible contrastait aussi avec le tempérament plus docile de Reed, qui a toujours admiré son coté obstiné et sa capacité à se battre pour ce qu'elle désirait vraiment. Tous deux se complétaient si bien qu'entre la jeune femme et lui, l'évidence était telle qu'ils sont rapidement tombés amoureux et ne se sont plus quittés après ça. Quelques mois plus tard, pourtant, et alors qu'ils avaient encore le nez dans les cours et s'imaginaient avoir plusieurs années devant eux pour faire des projets, c'est une grossesse inattendue qui est venue bouleverser leur vie et leur a fait prendre conscience, surtout, qu'entre eux tout était allé très vite. Trop, peut être. S'ils n'ont vraiment réalisé à quel point que quelques années plus tard, lorsqu'ils se sont avoués avoir manqué de temps pour être un couple à part entière et pour profiter l'un de l'autre avant l'arrivée de leur fille, la naissance de la petite Juliet a vu se créer un premier fossé au sein du couple, qui s'est retrouvé à devoir jongler entre les cours, les petits boulots et l'éducation d'un enfant à un âge où ils apprenaient encore à se connaître eux-mêmes. Avec le recul qu'ils ont aujourd'hui, ils ne referaient pourtant rien différemment : leur fille est la plus belle chose qui leur soit arrivée et, si leur mariage est finalement arrivé en bout de course quelques années plus tard par la force des choses, c'est d'un commun accord qu'ils en ont décidé et une profonde affection qu'ils éprouvent encore aujourd'hui l'un pour l'autre. Reed le sait, entre Angela et lui tout a probablement été une erreur de timing et il n'était sûrement pas l'homme qui aurait pu pleinement la combler. La savoir aujourd'hui heureuse auprès d'un autre lui inspire malgré tout plus de regrets qu'il n'irait jamais l'avouer, mais même si une part de lui déglutit chaque fois que son nouveau conjoint prend part aux réunions familiales et lui rappelle qu'il a échoué à faire le bonheur d'Angela, il a en vérité accepté depuis longtemps qu'un autre tenait aujourd'hui pour elle la place qui lui revenait des années plus tôt. [Juliet, née en 2005] Si ses efforts pour garder leur famille unie suffiraient aujourd'hui à certains pour penser qu'il est un bon père, il a pourtant commis son lot d'erreurs et sa relation avec sa fille aînée, en particulier, a souvent pu en souffrir. Très jeune lorsque sa fille est venue au monde, Reed n'a pas compté ses heures pour concilier des études particulièrement exigeantes avec de quoi subvenir aux besoins de sa famille, ce qui l'a parfois amené à manquer des moments importants. Mais c'est quelques années plus tard, lorsque ses premières fouilles archéologiques lui ont valu de voyager plus qu'il ne l'aurait sans doute du, qu'il est devenu à bien des occasions un père quasiment absent pour la petite Juliet. Car si celle-ci le voyait parfois partir à des centaines de kilomètres pour superviser des chantiers, la fillette ne savait pas toujours exactement quand son père réapparaîtrait pour passer du temps avec elle. Des absences qui ont valu à la jeune fille de nouer une relation plus privilégiée avec sa mère, chez qui elle passait le plus clair de son temps malgré la garde partagée sur laquelle Reed et son ex-femme s'étaient entendus. Des manquements à son rôle de père que l'anglais a encore beaucoup de mal à se pardonner aujourd'hui, lui qui tâche pourtant de se rattraper en faisant de Juliet l'une de ses priorités mais qui n'a pas toujours su s'y tenir autant qu'il l'aurait voulu lorsque son remariage et la naissance de sa fille cadette ne lui ont, à nouveau, pas toujours permis de partager autant de moments père-fille qu'il l'aurait souhaité.  Aujourd'hui, Reed travaille encore à réparer ses erreurs et sait qu'une part d'elle lui en tient encore rigueur, bien que sa fille et lui se soient rapprochés au cours des dernières années et notamment depuis que son poste de professeur à l'université lui permet d'être enfin aussi présent qu'il aurait toujours voulu l'être. Tout est loin d'être parfait, mais ils ont enfin l'occasion de rattraper le temps perdu. [Lottie, 2014-2019] Sa deuxième épouse, Reed l'a rencontrée lorsqu'il s'est vu offrir un poste au Bristol Museum & Art Gallery entre deux voyages archéologiques à l'étranger. Lottie y était conservatrice et entre eux, le courant est rapidement passé et les atomes crochus ont tout de suite été nombreux. N'ayant plus été aussi proche d'une femme depuis son divorce, c'est d'abord avec une pointe de culpabilité et d'hésitation qu'il a appris à la connaître, puis avec un enthousiasme non dissimulé qu'il a tenu à la revoir. Entre eux, les choses se sont pourtant faites pas à pas et sans précipitation, ce qui avait tout de rafraîchissant pour Reed, qui au fond de lui a toujours regretté de ne pas avoir fait les choses dans l'ordre la première fois. Elle-même divorcée une première fois et marquée par une séparation particulièrement douloureuse, la jeune femme ne semblait pas tout à fait prête à se ré-engager avec quelqu'un et Reed, qui n'était déjà plus du tout insensible à son charme mais craignait de la brusquer, s'est cette fois assuré de ne pas aller trop vite. Entre eux les choses ont pourtant fini par prendre une autre tournure et les rapprochements innocents des débuts ont laissé la place à une idylle passionnée. Une idylle finalement couronnée d'un mariage – le second pour elle comme pour lui – auquel Reed n'aurait pas même osé rêver après son divorce mais grâce auquel il a renoué avec le bonheur. Et ça non plus, il ne pensait pas forcément ça possible. Les choses se sont néanmoins compliquées lorsque ses nombreux déplacements professionnels lui ont valu de s'éloigner de ceux qu'il aimait. De sa fille aînée, mais aussi de Lottie qui rapidement s'est mise à craindre de revivre ce qu'elle avait déjà traversé lors de son premier mariage. Si la grossesse de Lottie et la naissance de la petite Jade sont venues un temps tempérer les choses, ce bonheur n'aura finalement pas suffi à sauver leur mariage. Les deux époux se sont ainsi séparés quelques années après s'être dit « oui », au fond d'eux un peu trop conscients qu'ils auraient de meilleures chances de préserver ce qui comptait le plus pour eux s'ils étaient capables de prendre cette décision au bon moment. Une complicité profonde les unit ainsi encore aujourd'hui, comme si la meilleure leçon qu'ils aient finalement retenue de tout ça était qu'il n'y a pas qu'une seule manière de s'aimer. Et qu'ils resteront toujours prêts à tout l'un pour l'autre, ce qui rend à leurs yeux d'autant plus logique que Lottie continue de porter son nom même aujourd'hui. [Jade, née en 2016] Devenir père une seconde fois était encore un rêve relativement inaccessible après son premier divorce, et ça alors même que Reed a toujours su qu'il voudrait plusieurs enfants et qu'il souhaiterait fonder cette famille nombreuse qu'il a au fond de lui toujours désiré. Alors, lorsqu'en épousant Lottie il a pris conscience d'à quel point la question lui tenait à cœur, ce projet d'enfant est rapidement devenu un projet mûri avec beaucoup d'attentes par le couple. Mais il est aussi devenu la source d’innombrables craintes pour le brun, qui n'a toujours été que trop conscient d'à quel point il avait parfois pu manquer à ses devoirs de père avec sa fille aînée, pour qui il a trop souvent été absent et avec qui sa relation en a longuement souffert. Se promettre de faire mieux, de ne pas reproduire les mêmes erreurs et d'être enfin un père à la hauteur de ce qu'il a toujours voulu être, ça n'a pourtant pas suffi à l'éloigner de son travail les premières années, au point qu'il ait finalement réalisé qu'il ne pourrait pas continuer ainsi. Qu'à présent que sa fille cadette risquait d'en souffrir à son tour, et lui par reproduire le schéma qui lui a déjà coûté tant de précieux moments avec Juliet. La petite Jade avait ainsi trois ans lorsqu'il a raccroché son boulot d'archéologue pour un poste de professeur à l'Université, ce qui n'a peut être pas suffi à sauver son second mariage mais lui garantit aujourd'hui d'être beaucoup plus présent en tant que père. A présent à l'âge d'accrocher des posters dans sa chambre et d'inviter ses amies à des soirées pyjama, la petite Jade semble s'habituer au système de garde partagée et à la double dose d'amour – et de cadeaux – qu'elle reçoit à chaque Noël et chaque anniversaire. Même si Reed n'est pas dupe : elle aurait préféré rester le bébé de la famille encore quelques années de plus. [Gigi, 2021-2023] Sa troisième épouse, Reed l'a rencontrée un jour où il assistait à un vernissage, et il ne saurait plus dire s'il est d'abord tombé amoureux de son sourire ou de ses œuvres. Elle, l'artiste flamboyante et militante au coup de pinceau remarquable, dont la personnalité aurait suffi à éclairer toute la pièce. Déjà divorcé par deux fois et sans doute guidé par l'envie de combler un peu de la solitude qu'il éprouvait après ses deux séparations, Reed a pris son courage à deux mains pour l'inviter à sortir et s'est assuré de faire les choses dans l'ordre, à défaut d'avoir vraiment su dans quoi il mettait les pieds. Très différente de lui mais aussi des femmes qu'il avait aimé avant elle, Gigi était une vraie petite tornade. Et si ça a d'abord sans doute effrayé une part de lui, il s'est une nouvelle fois très vite pris au jeu. La jeune femme l'a aidé à sortir de sa zone de confort et ne s'est pas contentée pour ça de lui faire découvrir la cuisine épicée ou les meilleurs endroits où admirer des fresques Street Art : elle a aussi bouleversé son quotidien et c'était sans doute ce qu'il lui fallait, à Reed, à ce moment-là de sa vie. Aussi fantasque et indomptable que lui pouvait être réservé et raisonnable, elle était la dernière personne avec qui on se serait attendu à le voir refaire sa vie et rien que pour ça, il aurait sans doute du apprendre de ses erreurs pour une fois. Car si les divergences de points de vue ont fini par être nombreuses, c'est autre chose qui a finalement précipité la fin de leur relation. Retrouver sa femme dans les bras d'un autre n'était pas sur la liste des choses qu'il s'imaginait vivre en rentrant chez eux à l'improviste, pourtant on peut dire que Gigi a toujours su comment le surprendre. Une réalisation particulièrement douloureuse pour Reed, qui jurerait qu'ils n'ont jamais été plus heureux qu'à la naissance de leur fils. A l'arrivée, il est pourtant bien le seul à s'être laissé surprendre par la tournure que les choses ont pu prendre, quiconque connaissant son ex-femme ayant toujours su qu'il n'y avait que lui pour croire que le mariage la canaliserait. Aujourd'hui, il prend conscience que ce sont aussi ces mois de vie commune qu'elle tente de compenser et que sa liberté, il est celui qui la lui avait prise au départ – ce qui le rend sans doute plus concilient qu'il ne le devrait face à certaines situations. Comme lorsqu'elle se montre plus qu'absente dans la vie de leur fils et peut disparaître plusieurs jours sans donner la moindre nouvelle. Le problème, avec Gigi, c'est qu'elle a toujours su exploiter ses faiblesses et s'arranger pour qu'il lui pardonne tout, un peu trop consciente que son charme opère toujours autant sur un Reed décidément incapable de se détacher de ceux qu'il a aimé. [Lucas, né en 2022] Si élever un enfant en bas-âge n'est pas facile tous les jours, Reed se félicite au moins de mener une carrière un peu moins prenante qu'à l'époque où son travail l'amenait parfois à l'autre bout du monde et le coupait des siens pendant plusieurs semaines. Car s'il en est un avec qui il tient aussi particulièrement à ne pas reproduire les mêmes erreurs, c'est avec son plus jeune fils, qui vit chez lui la semaine et part retrouver sa mère certains week-ends. Tout du moins lorsque celle-ci n'oublie pas ses week-ends de garde, ce qui a eu tendance à arriver plus fréquemment qu'il ne l'aurait voulu ces deux dernières années. Car si Gigi n'a jamais été une mère particulièrement sévère ou inflexible, préférant adopter une attitude plus laxiste à ce niveau-là, elle tâchait au moins de prendre ses responsabilités au sérieux à la naissance de leur fils. Seulement, depuis quelques mois, c'est une Gigi inconséquente et démissionnaire qui choisit plus souvent la fuite en avant aux occasions de s'occuper du jeune Lucas, qui du haut de ses deux ans aurait bien besoin que sa mère lui montre un peu plus d'attention. Une situation que Reed pensait temporaire après leur divorce mais qui dure depuis assez longtemps pour devenir une vraie source de préoccupation. Pour avoir lui-même raté de précieux moments avec son aînée, il sait combien Gigi regrettera d'avoir été aussi absente lorsqu'elle réalisera tout ce à coté de quoi elle est entrain de passer.

personnality [sentimental] On pourrait croire qu'un homme qui a divorcé à trois reprises n'a pas une vision très romantique du mariage, mais c'est tout l'inverse. Reed, il aime très vite et il aime très fort. Il aime la vie de couple autant qu'il aime l'idée de se réveiller tous les matins auprès de la même personne, et quiconque se fait une place dans son cœur a plus généralement du mal à en sortir. Beaucoup de mal. Son problème, c'est qu'il a souvent cru que l'amour pouvait compenser tout ce qui ne fonctionnait pas à coté et qu'on pouvait indéfiniment éviter les sujets qui fâchent et maintenir toute l’embarcation à flot même lorsque la coque était fissurée de toutes parts. Avoir son palmarès amoureux à même pas quarante ans, ça vous fait forcément réfléchir aux erreurs que vous avez pu commettre, et si une part de lui aimerait profondément retomber amoureux, il sait qu'il ne faudrait pas grand chose pour qu'il s'emballe à nouveau. Ses amis plaisantent souvent sur l'idée qu'il suffit qu'une femme lui sourit trois fois pour qu'il commande la bague de fiançailles et la pièce montée, et si dans les faits il n'en est quand même pas là, il ne peut sûrement pas le leur reprocher si à force la situation leur inspire quelques blagues. [crédule] Il le sait, aujourd'hui, qu'il s'est plusieurs fois engagé dans le mariage avec une certaine naïveté et que ça lui a souvent valu de se précipiter là où il aurait pu se montrer plus prudent. Son troisième mariage est l'exemple même du degré d'illusion dont il est capable quand il est amoureux, tant tout le monde à part lui semblait se douter que cette histoire-là ne se terminerait pas aussi bien que les deux autres. Alors lorsqu'il a finalement été fait cocu, certains se sont retenus de lui glisser un « Je te l'avais bien dit » qu'il aurait certainement mérité, vu la taille des œillères qu'il s'est entêté à mettre chaque fois que ça concernait Gigi. Et le pire, c'est qu'aujourd'hui encore il se sait capable de retomber dans ses bras à la seconde où elle lui fera miroiter la possibilité d'une deuxième chance. [conformiste] Si son parcours de vie n'est pas tout à fait traditionnel sous certains aspects, Reed n'en est pas moins le genre d'homme à se plier scrupuleusement aux règles, et ça depuis toujours. Petit, il ne répondait jamais à ses parents et n'est jamais ressorti de l'épicerie du coin avec des bonbons dissimulés au fond de ses poches. Adolescent, il se pliait scrupuleusement aux heures de couvre-feu et demandait l'autorisation du père de sa petite-amie chaque fois qu'il l'invitait au Cinéma – autant dire qu'il a attendu leur dernière année de lycée pour accéder à la deuxième base. Adulte, il paie aujourd'hui toujours ses impôts à temps, ne se gare jamais sur les places réservées aux personnes en situation de handicap et n'emprunte jamais de rue en sens interdit. Son seul excès de vitesse, Reed l'a fait le jour où il a du conduire Gigi à l'hôpital pour accoucher et ses voisins, eux, n'ont eu à se plaindre qu'il mettait la musique trop fort que le jour où sa fille a invité des amis à une petite fête improvisée. [vieux jeu] Si travailler dans un environnement multiculturel lui a valu de développer son ouverture d'esprit et d'élargir ses horizons, Reed a pour autant été élevé par une famille très traditionnelle et son éducation classique lui vaut encore souvent d'avoir une vision peu moderne et un peu datée du monde qui l'entoure. Les nouvelles technologies, il les apprécie surtout dans le cadre de ses recherches en laboratoire et il est généralement d'avis qu'un bon vieux livre vaut mieux qu'une vidéo ou un casque de réalité virtuelle pour s'instruire. S'il se considère plutôt libéral d'un point de vue politique et se positionne contre la moindre forme de discrimination, il est conscient d'être peu informé sur certaines questions autour de l'inclusion et des minorités et d'avoir parfois un peu de retard sur son époque. [insécure] Il ne se leurre pas, Reed, il sait bien que son bagage sentimental n'inspire pas forcément confiance aux femmes qu'il rencontre et que certaines ont pour réflexe de se demander ce qui ne tourne pas rond chez lui, pour qu'il ait réussi à faire capoter non pas un, ni deux, mais bien trois mariages. Un complexe qu'il n'éprouvait pas autant avant que son dernier divorce se concrétise, le faisant entrer dans le club relativement fermé des multi-divorcés et le rendant dès lors très conscient de ses chances de refaire un jour sa vie sans que son passé ne refroidisse la personne en face de lui. Si sa fille a déjà fait pression sur lui pour qu'il s'inscrive sur des applis de rencontre, il sait qu'à moins de mentir sur sa situation il y a de fortes chances pour que celle-ci soit un red flag aux yeux de beaucoup. Et ça, ça n'aide pas tellement à faire des rencontres ou à reprendre confiance en soi. [attentionné] Il aime gâter ses proches au moins autant qu'il aime leur rappeler la place fondamentale qu'ils tiennent dans sa vie, et ça vaut tout particulièrement pour ses enfants envers qui il se montre particulièrement aimant. Il le sait, qu'il a fait de nombreuses erreurs du temps où sa fille aînée était plus jeune et qu'il a manqué des moments importants de sa vie, alors il cherche sans doute à les compenser en se montrant deux fois plus disponible pour elle maintenant qu'il peut pleinement faire partie de sa vie. Sans doute que ça le rend parfois quelques peu étouffant, sans doute aussi qu'il est trop tard pour espérer tout réparer. Ça ne l'empêche pas d'essayer de toutes ses forces. [dépendant] Rompre tout lien affectif avec une personne qu'il a profondément aimé, c'est inenvisageable pour lui qui a besoin de garder près de lui toutes les personnes à qui il tient, peu importe leur passif ou le mal qu'elles ont parfois pu lui faire. Et s'il recherche la bénédiction de ses proches lorsqu'il se lance dans une nouvelle relation, c'est parce qu'il ne s'imagine pas aller contre leur avis, même lorsqu'il voudrait simplement suivre son cœur. Reed, c'est le genre de personne à vous appeler après que vous ayez pris la route pour s'assurer que vous êtes bien rentré en un seul morceau ou, plus vraisemblablement encore, à vous proposer de rester dormir à la maison s'il se fait tard pour vous éviter de prendre le volant. Et si vous ne le connaissez que depuis une semaine et n'êtes même pas encore sûr(e) de le considérer comme votre ami, ça ne fera aucune différence à ses yeux. Il s'attache vite, après tout. [dérouté] L'aube de la quarantaine, c'est le début de certaines remises en question et bien qu'il aimerait se convaincre du contraire, il n'en va pas différemment pour lui. Trente-huit ans à avoir vécu votre vie sans sortir du cadre traditionnel dans lequel il a été élevé, ça rend forcément l'inconnu plus déstabilisant encore et les crises existentielles, Reed aime autant les laisser à d'autres. Celle-ci a vu le jour lors d'une banale sortie entre collègues, et s'il jurerait qu'il n'avait pas assez bu pour que l'alcool lui soit monté à la tête, il n'est pas pour autant capable d'expliquer que son regard se soit attardé plus que de raison dans celui d'un homme venu l'accoster sous un prétexte quelconque ni que ses mains soient devenues moites et son palpitant plus rapide lorsque son interlocuteur s'est fendu d'un sourire on ne peut plus anodin. Trois mariages, ça ne fait pourtant pas de lui un novice en matière d'attirance, mais pour la première fois de sa vie ça n'est pas une femme qui a vu naître un certain trouble en lui et cette idée, Reed n'arrive tout simplement pas à l'assimiler. Pour autant qu'il sache, il avait peut être bien bu un ou deux verres de trop, tout compte fait, et rien de ce qu'il a cru ressentir sur l'instant ne signifiait probablement quoi que ce soit. Alors le mieux, c'est encore de mettre tout ça de coté et d'attendre que le souvenir de cette soirée et le malaise qu'elle englobe disparaissent d'eux-mêmes. Parce qu'il a beau se considérer plutôt ouvert d'esprit sur la question, Reed, il a ses convictions et l'une d'elle est qu'on ne se découvre pas de nouveaux penchants à son âge, voilà tout. [consciencieux] Il faut forcément beaucoup d'abnégation et de sérieux pour valider un doctorat en Archéologie puis pour faire partie des rares élus qui ont véritablement la chance d'être appelés sur certains des sentiers de fouilles les plus remarquables au monde, et il est vrai qu'il n'a jamais économisé les heures de travail qu'il était prêt à fournir pour y arriver. Étudiant très sérieux et assidu, il a toujours brillé par ses résultats et sa constance, et ça même alors que devenir père au début de son cursus ne faisait pas vraiment partie du plan initial. Encore aujourd'hui, et même s'il voyage beaucoup moins qu'avant depuis qu'il se consacre presque exclusivement à l'enseignement, Reed peut passer un temps considérable à la préparation de ses cours et ne s'autorise à en faire la démonstration à ses élèves que lorsqu'il estime qu'ils ne peuvent plus être améliorés. [athlétique] Plusieurs années à arpenter les sentiers archéologiques dans des régions parfois très difficiles d'accès lui ont conditionné une forme physique particulièrement surprenante lorsqu'on le connaît uniquement sous son apparence de prof consciencieux et propre sur lui. Il faut le voir enfiler sa paire de baskets et partir courir tous les week-ends pour croire qu'il cache une endurance à toute épreuve, que Reed met parfois à profit lors de marathons caritatifs. Ne comptez pas sur lui pour fouler le sol d'une salle de fitness, cependant : il a une approche plutôt pudique du sport et n'est pas suffisamment à l'aise avec sa propre image pour s'imposer de soulever de la fonte au milieu d'hommes bodybuildés.

details [1] Côtoyer quotidiennement de jeunes adultes, c'est se confronter à leurs jugements parfois féroces et à leur honnêteté tranchante. S'ils s'amusent le plus souvent de son style vestimentaire ou de sa manie de remonter nerveusement ses lunettes sur son nez, sa réputation de poissard sentimental est aussi remontée jusqu'à leurs oreilles et sait parfois leur inspirer quelques plaisanteries. Il le prend bien, la plupart du temps du moins, et n'y voit jamais beaucoup plus que des railleries innocentes de la part d'étudiants qui se permettent simplement quelques familiarités avec lui. Même s'il déplore parfois, c'est vrai, de ne pas avoir un peu plus d'autorité sur eux. [2] Il a d'ailleurs vécu un grand moment de solitude la fois où une de ses élèves l'a qualifié de DILF sur les réseaux sociaux et que cette étiquette s'est ensuite mise à le suivre jusque dans l'enceinte de la fac. Le pire, c'est quand il a demandé à un de ses collègues ce que ça signifiait et qu'il a presque avalé son café de travers en l'entendant répondre. Autant dire qu'il ne vit pas particulièrement bien de savoir qu'il peut éveiller ce genre de pensées chez ses élèves, même si ça a certainement un coté flatteur, hm. [3] Reed a l'habitude de nager à contre-courant et ça depuis qu'il est en âge de comprendre que ce qui l'intéresse n'intéresse pas toujours les autres. Il lit les livres que personne ne connaît, écoute la musique que personne n'écoute et voue un culte aux films indépendants que tout le monde oublie toujours de citer comme des classiques. Il ne fait jamais rien comme les autres, capable de se démarquer même lorsque ça implique d'être le seul à aller voir le dernier Francis Lee quand ses amis lui préfèrent le dernier film de super-héros en date. Mais méfiez-vous de l'eau qui dort : il est imbattable à la plupart des jeux de société. [4] Chiner est une seconde nature chez lui et il est très fréquent qu'il arpente les brocantes à la recherche de trésors de seconde main, lui qui s'attache à posséder des objets authentiques, laissés dans leur jus, qui ont quelque chose à raconter et qui donneront un coté unique à son intérieur. Ce sont ainsi divers objets et accessoires chargés d'histoire qui agrémentent ses étagères, allant d'ouvrages d'art aux couvertures cartonnées et au papier vieilli, à d’innombrables paniers où il range d'autres de ses trouvailles. Il ne serait pas exagéré de qualifier sa décoration d'éclectique, mais il a toujours été comme ça, Reed, nostalgique d'époques qu'il n'a même pas connues. Il n'en aurait pas fait son métier, sinon. [5] Il valide à lui seul tous les clichés entourant le look des profs d'Histoire, avec ses cardigans en laine, ses vestons en tweed, sa sacoche dont il ne se sépare jamais et sa paire de lunettes vissée sur le bout de son nez dès qu'il lit quelque chose. Difficile de croire en le voyant qu'une dizaine d'années plus tôt, il troquait ce look sage et classique pour une chemise safari, des boots montantes et un fedora, tant on n'imaginerait pas en le voyant qu'il a plus en commun avec Indiana Jones que l'enseignement de l'Archéologie. [6] Les réseaux sociaux lui font peur, et pas seulement parce qu'il n'y comprend pas toujours grand chose. Sur internet, tout lui semble aller beaucoup trop vite et prendre des proportions démesurées, et si le fait d'enseigner à l'Université lui a bien appris une chose, c'est qu'on y voyait aussi naître beaucoup de rumeurs. Si ses proches sont parvenus à le convaincre de se créer un profil Instagram, il l'a surtout fait pour pouvoir poster des photos de ses enfants et garder plus facilement contact avec ses ex-femmes – difficile de couper le cordon, on vous dit. [7] La principale raison pour laquelle il a tenu à investir dans une maison spacieuse, c'est pour que ses enfants aient chacun leur chambre lorsqu'ils viendront y dormir. S'il a la garde partagée de Jade et que Lucas passe la majeure partie du temps chez lui plutôt que chez sa mère, Juliet revient elle aussi régulièrement dormir à la maison et y retrouve la chambre qu'elle y a toujours occupée. Ces moments-là apaisent au moins un peu la nostalgie qui l'envahit chaque fois qu'il pense à combien ils grandissent vite et que lui n'a toujours trouvé aucun moyen d'arrêter le temps. [8] Il est allergique à l'oignon et risque d'y passer s'il en ingurgite ne serait-ce qu'un minuscule bout, ce qui le force à faire preuve de beaucoup de prudence chaque fois qu'il dîne au restaurant et à regarder les étiquettes à deux fois lorsqu'il s'aventure à acheter certains produits au supermarché. La plupart du temps, il se sent même obligé de s'en confier à quiconque l'invite à dîner chez lui pour ne pas risquer de finir à l'hôpital – ou pire – pour une bouchée de trop. La bonne nouvelle, c'est qu'il est au moins certain qu'aucune de ses ex-femmes n'avait de funestes projets à son égard, la question aurait sinon été réglée depuis longtemps. [9] Bien qu'il se considère bon conducteur et n'a jamais enfreint le code de la route, il est de nature stressée au volant et a du s'y reprendre à plusieurs fois pour passer son permis de conduire. Les choses ne sont pas allées en s'arrangeant lorsqu'il est devenu père et qu'il a fallu caser un premier siège auto à l'arrière de son véhicule, l'idée d'avoir la vie de ses enfants entre ses mains l'ayant paralysé plus d'une fois. Il prend sur lui parce qu'il n'a pas d'autre choix, mais dans un monde parfait il ne sortirait jamais sa voiture de son garage. [10] Il utilise les dates de naissance de ses enfants pour tous ses mots de passe et se contente simplement d'alterner entre chacune. La date de naissance de Juliet lui sert notamment de code PIN, celle de Jade de mot de passe pour son ordinateur et celle de Lucas à accéder à sa messagerie privée.