(james) you'll turn out ordinary if you're not careful.

prénom(s) : James. Son deuxième prénom est Harry. nom de famille : Weatherton. Le nom de son père, qu'il porte avec fierté et qui résonne depuis des décennies dans les hautes sphères de la mode. âge : Trente-deux ans, né un dix août. origines & lieu de naissance : Il est né à Londres, au Royaume Uni, bien qu'il vive à Bristol depuis ses sept ans. statut civil ou amoureux : Marié depuis sept ans à Cristina, une histoire qui ne tient pas vraiment du conte de fée et pour cause : ils passent plus de temps à s'envoyer des assiettes et des noms d'oiseau à la figure qu'à tenter de régler leurs problèmes. Leur mariage est chaotique, électrique, constamment sur le fil du rasoir. Mais il tient, malgré tout, probablement parce qu'ils s'horripilent autant qu'ils ne peuvent s'empêcher de tenir l'un à l'autre, à leur manière. emploi ou études : Créateur principal et directeur artistique de la maison de Haute Couture Weatherton, dont le nom rayonne à l'international et dans le secteur du luxe depuis trois générations. Il siège également au conseil d'administration de l'entreprise, dirigée par sa sœur aînée depuis le décès de leur père. Il vous dira que la mode est sa passion, en réalité c'est toute sa vie. Il est aussi le co-propriétaire du Waldorf Hotel avec sa femme, un établissement de prestige que cette dernière dirige. James la seconde principalement à la gestion de l'établissement, ne rien faire de ses dix doigts n'ayant jamais été une option. orientation sexuelle : Pansexuel, il s'attache avant tout aux esprits, surtout s'ils sont bourrés de vices et de contradictions. Ce n'est pas l'alliance à son doigt qui l'en dissuade, sa femme et lui n'ayant jamais cru que « mariage » rimait avec « exclusivité. » Il va voir ailleurs, elle aussi, et ça ne surprend plus personne. aspiration choisie : Créativité & Liberté. faceclaim : Joseph Quinn.

background [jeunesse] Il est né dans le quartier huppé de Knightsbridge, à Londres, où il a vécu la première partie de sa vie. Ses parents y formaient un couple uni en apparences et bien sous tous rapports, mais au sein duquel la passion se faisait rare et les disputes courantes. Auprès d'eux, James n'a pas le souvenir d'avoir un jour manqué de quoi que ce soit, si ce n'est d'un vrai lien avec sa mère, prétendument compensé par un train de vie particulièrement confortable au sein d'un milieu où leur nom et sa réputation les précédait partout où ils passaient. Au décès de son grand-père, lorsque l'entreprise familiale a eu besoin d'un nouveau dirigeant et que le mariage de ses parents a commencé à battre sérieusement de l'aile, c'est auprès de leur père que James, son frère et sa sœur sont partis vivre, le suivant jusqu'à Bristol où Weatherton comptait ouvrir un nouveau siège. S'il a été convenu que Norman aurait la garde de ses enfants jusqu'à l'officialisation du divorce, c'est finalement au terme d'une courte procédure qu'il a été décidé que ces derniers resteraient vivre avec lui, tout un chacun ayant compris que leur père serait le seul à se battre pour eux. [héritage] L'univers de la mode, James a baigné dedans dès son plus jeune âge et à mesure qu'il grandissait entouré de croquis et de feuilles de tulle, contemplant avec envie ces femmes et ces hommes capables en quelques coups de crayon et autant de gestes agiles de réinventer la façon dont les gens perçoivent la mode. Chez les Weatherton, on est en effet dans la mode depuis trois générations. Cette marque partie de presque rien et qui a vu le jour sous l’initiative de ses grands-parents est aujourd'hui considérée comme la Maison de Haute Couture la plus prestigieuse du pays, réputée pour détourner les règles, jouer avec les codes et déconstruire les idées reçues sans jamais trahir l'élégance british qu'elle a toujours revendiqué. Tantôt sobre et sophistiquée, tantôt rock et décalée, la maison Weatherton veut surtout surprendre et marquer les esprits. La marque présente chaque semestre ses dernières créations sur-mesure pendant des défilés aussi mémorables qu'audacieux, mais dédie aussi une partie de ses collections au prêt-à-porter, à la création d'accessoires et de maroquinerie. Leurs lignes de parfums, elles, connaissent depuis des années un succès tel que leurs campagnes feraient presque de l'ombre à leurs créations textiles. [ascension] Habité par le besoin de créer et fasciné depuis toujours par la perspective de marcher dans les pas de son grand-père, il a toujours été évident que James et son âme d'artiste seraient un jour à la tête de l'Atelier de Haute Couture de Weatherton. Ainsi, depuis bientôt six ans, il y officie comme créateur principal et directeur artistique, sans pour autant que cette place lui soit pleinement revenue de droit. Il l'a avant tout gagnée à force de persévérance, en prouvant qu'il connaissait non seulement les aspects créatifs de l'entreprise mieux que personne, mais qu'il avait aussi l'âme d'un authentique créateur et un esprit capable de réinventer sans dénaturer son propre héritage. Cet univers, il le passionne depuis petit et bien plus que de se contenter d'imiter son grand-père, il s'est toujours imaginé qu'il ferait à son tour la mode de demain. [fêlure] Il y a pourtant un drame qui est venu hanté ses premières années en tant que créateur, mais dont James ne parle jamais. Depuis toujours peu enclin à croire en l'amour, le coup de foudre l'a pourtant frappé lorsqu'il avait vingt ans, lorsqu'il a croisé la route d'Alessandro et s'est laissé subjuguer par tout ce qu'il représentait. Lui et ses grands yeux bruns, ses mèches brunes et son insupportable accent italien. Lui et son impertinence, sa légèreté rafraîchissante et la facilité déconcertante avec laquelle il captait tous les regards sans avoir à faire le moindre effort pour ça. Alessandro et lui se sont aimés, apprivoisés, et ont formé auprès de leur cercle proche un couple pour le moins détonnant. L'italien était solaire et sentimental là où James était plus implacable et rationnel, mais l'équilibre était parfait et pour la première fois depuis longtemps, son cœur battait pour autre chose que ses études et le besoin d'être irréprochable. Une parenthèse enchantée qui s'est brusquement refermée deux ans plus tard, à son retour de Paris, où James était parti suivre un stage de plusieurs mois dans une prestigieuse Maison de couture. C'est en revenant à Bristol qu'il a appris que l'homme qu'il aimait avait perdu la vie dans un accident de moto, survenu alors qu'il était à plusieurs milliers de kilomètres de là. James n'a rien montré, ni à l'annonce de sa mort, ni le jour de ses obsèques. Il n'a rien montré, tout du long, parce que c'est comme ça qu'il a toujours géré ses émotions. Beaucoup prennent son impassibilité pour de la froideur, et chacun a déjà eu l'occasion de s'étonner du fait qu'il agisse presque comme si rien ne s'était passé. Quelle différence cela aurait-il fait, de toute façon ? Quitte à devoir vivre avec cette douleur harassante, il a toujours eu à cœur de rester digne.

(not so) loves ones [Audrey] Être l'enfant du milieu, ça peut facilement devenir une place ingrate lorsqu'on a comme lui toujours eu le besoin de se faire remarquer, et plus encore alors que sa sœur aînée lui a souvent fait de l'ombre dans ce domaine. Audrey, c'est la tête pensante de la famille, celle qui s'est très tôt prise de passion pour les chiffres et les statistiques, celle aussi qui a toujours servi de bras droit à leur père, digne copié/collé de ce dernier pour ce qui est de diriger et réfléchir en parfaite businesswoman. Rien d'étonnant à ce qu'elle ait toujours été préparée à prendre un jour la relève à Weatherton, là où James a toujours mis un point d'honneur à être laissé à l'écart des décisions administratives pour se concentrer sur son atelier. Aussi rusée que redoutablement butée, Audrey est à la fois la personne la plus à même de venir à bout de sa patience et celle qui connaît tout de lui, et l'inverse est tout aussi vrai. Autant dire que ces deux-là ont très vite su qu'ils auraient toujours intérêt à œuvrer ensemble, même s'ils sont loin d'être d'accord sur tout. Leur volonté commune de toujours faire passer Weatherton en priorité fait plus souvent d'eux des alliés que l'inverse, même si l'un n'a jamais empêché l'autre. [Tybalt] Tybalt, tout au contraire de ses aînés, a quant à lui toujours montré bien plus d'attrait pour l'oisiveté et la dépense que pour l'entreprise familiale. Encore aujourd'hui peu pressé d'y jouer sa part, il n'est en effet pas rare de voir le cadet des Weatherton parader en yacht sur le port ou enchaîner les conquêtes tout en évitant soigneusement de prendre ses responsabilités. Une attitude désinvolte qui a naturellement le don d'exaspérer ses aînés, qui désespèrent de faire quelque chose de lui et chez qui l'idée de lui prendre un aller simple pour le bout du monde puis de le perdre au milieu de nulle part a déjà fait son chemin, c'est vrai. Seulement Tybalt a trop de ressource pour se faire oublier aussi facilement, et ce ne sont pas ses proches qui risquent de l'ignorer, pour lui avoir plus d'une fois évité de faire la une de la presse à scandales après une énième incartade. Si une part de James se veut presque fascinée par sa capacité à se moquer de tout comme si tout glissait sur lui sans jamais l'affecter, une autre s'emploie à le faire expulser de son atelier dès que son frère a la mauvaise idée d'y poser un pied, à peu près certain qu'il trouverait le moyen de le faire imploser d'une façon ou d'une autre. [Lavinia] Sa mère n'a jamais été le genre de femme à déborder d'amour maternel, rien d'étonnant à ce qu'elle ait ainsi toujours laissé son père s'occuper des démonstrations d'affection. Peu chaleureuse de nature, remplie d'un vide émotionnel qui a toujours fait d'elle une mère distante, elle a toujours semblé bien plus à l'aise pour briller en société. Pour ça, on peut dire que James a vraisemblablement de qui tenir, lui qui il y a encore peu de temps frémissait d'effroi à l'idée de devenir père à son tour, marqué par la froideur que sa propre mère lui témoignait à l'époque et par le fardeau que semblait représenter pour elle leur éducation. L'idée qu'elle ait pu indirectement conditionner cette partie de sa personnalité est alors la source d'une immense frustration pour James, qui ne lui a jamais pardonné de ne pas s'être battu pour sa sœur, son frère et lui. Si partir vivre avec leur père était l'évidence même après le divorce, ça reste pour autant une blessure plus profonde qu'elle n'y paraît et qu'il tâche simplement de mettre de coté chaque fois qu'un voyage à Londres replace sa mère sur sa route – ils veillent dans ces cas-là toujours à ne pas éterniser leurs retrouvailles. [Norman] Il n'y a personne au monde que James ait jamais idolâtré autant que son père, avec qui la relation a toujours été bien plus fusionnelle et privilégiée, en raison de tout ce qui les rapprochait mais aussi paradoxalement de ce qui les opposait. Là où Norman a toujours été un homme d'affaires de génie, James est devenu un artiste indomptable préférant mille fois s'enfermer des heures dans son atelier plutôt que de rester assis derrière un bureau. Malgré ça, c'est aux yeux de son père qu'il a toujours aspiré à briller et son approbation qu'il a toujours recherché, quitte à se mettre une pression immense pour être un fils qu'il serait fier d'avoir élevé. Et s'il n'a même jamais eu besoin de ça pour que son père lui voue ainsi qu'à ses autres enfants un amour inconditionnel, il sait tout ce qu'a toujours représenté pour lui l'idée qu'ils se tiennent prêts à assurer la relève. Ils s'étaient simplement persuadés qu'ils avaient encore de nombreuses années devant eux avant que la question ne se pose pour de vrai, rien n'ayant pu les préparer à ce que Norman Weatherton perde brutalement la vie dans un accident de voiture en janvier dernier. Un décès soudain qui a eu l'effet d'un cataclysme sur celui qui n'était pas préparé le moins du monde à se passer de ce repère essentiel à son quotidien mais aussi et surtout de l'être qui comptait le plus à ses yeux. Si les mois ont passé et permis d'alléger rien qu'un peu de cette peine dont James a d'abord cru qu'il ne se relèverait pas, ce nouveau deuil est venu remuer suffisamment de choses pour le faire réfléchir sur plusieurs aspects de sa vie. Un choc partagé jusque dans les couloirs de Weatherton, qui en voyant disparaître celui qui l'a dirigé pendant vingt-cinq ans se retrouve désormais acquise à part égale par les descendants de Norman, ce qui suscite plus ou moins d'enthousiasme chez chacun d'entre eux, Si Audrey a tout naturellement hérité du fauteuil de directrice générale, ses frères, eux, siègent avec elle au conseil d'administration.

partner in crime [rencontre] C'est en 2015 qu'il rencontre celle qui deviendra sa femme, lors d'un défilé organisé au Waldorf Hotel, un établissement où James a pris l'habitude de présenter certaines de ses collections sans imaginer qu'il passerait un jour la bague au doigt de la fille du propriétaire des lieux. Cristina n'était pas seulement la femme la plus élégante qu'il lui ait été donné de voir, elle n'avait aussi pas son pareil pour capter tous les regards autour d'elle. Leur première impression mutuelle a pourtant frôlé le désastre, tant il apparaissait évident qu'ils étaient faits du même bois et qu'à l'image du feu et de l'acétone, il valait mieux les tenir éloignés l'un de l'autre. [mariage] Paradoxalement, c'est ce constat qui a immédiatement séduit le créateur, alors enfermé dans une solitude qu'il vivait bien plus difficilement qu'il n'était prêt à se l'avouer. Après la mort d'Alessandro, la perspective de retrouver un jour une passion aussi dévorante s'est peu à peu évanouie, mais pas l'idée de partager la vie de quelqu'un capable de combler une partie du vide que l'italien a laissé. Fascinante, brillante, et pas du genre à se laisser dicter sa conduite, Cristina s'est rapidement faite une place de choix auprès du créateur, qui à défaut d'en être tombé irrémédiablement amoureux est définitivement tombé sous son charme. D'amants, ils sont rapidement devenus fiancés, et les noces ont suivi. James s'est assuré de dessiner lui-même la robe de sa promise, dévoué corps et âme à ce que ce jour soit en tous points parfait. S'il n'a décidément rien d'un romantique dans l'âme, il a au moins toujours eu à cœur de lui offrir tout ce qui pouvait la rendre heureuse. [tensions] De l'amour ? Vous n'en trouverez pas au premier coup d’œil dans leur mariage, quand bien même ils éprouvent l'un pour l'autre une affection profonde, qui tend parfois à ressortir entre deux disputes et au travers de gestes étonnamment tendres, pour quiconque les connaît. Car s'ils n'en sont jamais à proprement parlé venus aux mains, ce n'est pas faute de s'être souvent promis qu'ils auraient la peau l'un de l'autre, au sens propre comme au figuré. Sa femme plaisante souvent sur le fait qu'il lui serait commode de verser un peu d'arsenic au fond de son verre, tandis qu'il lui promet en retour de saboter ses freins avec un large sourire aux lèvres. Ils n'en feront jamais rien, bien sûr, appréciant bien trop d'être les personnages de cette tragédie grecque plus vraie que nature, comme s'ils étaient continuellement en représentation. Et il en faut, de l'ingéniosité et de la répartie, pour trouver de quoi s'insulter même après plusieurs années. Ils n'en sont pas peu fiers, et il n'est pas rare de les voir redevenir d'indissociables partenaires de vie dix minutes après s'être criés dessus à en faire trembler les murs. C'est leur mode de fonctionnement, le ciment de leur mariage. Ils ont besoin de ces drames autant qu'ils ont besoin de s'en faire baver. C'est dans cette passion destructive qu'ils s'épanouissent le mieux, et tant pis s'ils y laissent quelques plumes. [complicité] Beaucoup pourraient alors se demander pourquoi ils restent ensemble, depuis toutes ces années, et s'il n'est vraiment question que d'intérêts patrimoniaux. Et la réponse aurait de quoi surprendre : non, leur mariage ne repose pas seulement sur une question de prestige, ce qu'ils partagent va bien au delà de ce qu'on pourrait imaginer d'un couple comme le leur. Parce qu'en dépit de ce qui les oppose, ils ont appris à compter l'un sur l'autre et représentent une sécurité rassurante dans un monde où les ennemis sont nombreux et les liens fragiles – ironique, n'est-ce pas, pour deux personnes capables de se déchirer comme ils le font ? Partners in crime, ils se font autant de mal qu'ils seraient prêts à en faire à quiconque voudrait s'en prendre à l'un d'eux. Sa femme et lui forment une équipe à laquelle on ne s'attaque pas à moins de vouloir en subir les conséquences. Des concurrents rêvant de les éliminer du paysage, ce n'est pas ce qui manque lorsqu'on affiche une réussite comme la leur, mais ce serait mal connaître James que de croire qu'il vous laisserait toucher à un cheveu de sa femme sans vous éclater le crâne contre le mur le plus proche. C'est peut être bien ça, l'aspect le plus sacré de leur mariage. [nouveaux enjeux] Choisie par son père pour accéder à la direction du Walforf Hotel de Bristol, établissement auquel Cristina a toujours été particulièrement attachée, ces nouvelles responsabilités ont été accueillies avec beaucoup d'enthousiasme par sa femme mais n'ont ont pas moins été synonymes de bouleversements pour le couple. Devenu co-propriétaire de l’hôtel par la force des choses, James laisse volontiers à son épouse le soin de s'occuper de la gestion des lieux, n'hésitant pas à lui prêter main forte si nécessaire. Il ne prétend pas connaître les rouages d'un tel milieu mais constate un peu plus chaque jour combien diriger un hôtel et diriger un atelier présente des similitudes. [paternité] Si James n'a jamais vraiment eu la fibre paternelle, l'idée d'avoir un jour un héritier à qui transmettre ce qu'il possède suit son chemin depuis que sa femme se dit prête à avoir un enfant. La perspective de se retrouver au milieu des pleurs et des couches puantes ne l'attire pas le moins du monde, c'est vrai, pourtant il sait que l'arrivée d'un enfant rendrait Cristina profondément heureuse et ça aussi, ça tend à faire pencher la balance depuis un certain temps. Si le couple a appris quatre ans plus tôt qu'ils auraient beaucoup de mal à concevoir naturellement, son épouse et lui se sont promis de n'écarter aucune alternative pour fonder une famille. Des alternatives qui se sont parfois soldées par des échecs, mais qui ont finalement poussé sa femme à en considérer une ultime : recourir à la gestation pour autrui, processus légalisé en Angleterre et étroitement encadré par la loi. Si James n'a pas été facile à convaincre, c'est au prix de nombreux pourparlers que Cristina l'a finalement rallié à sa cause, et c'est à peine quelques semaines plus tard que le couple s'est rapproché d'une mère porteuse qui leur inspirait confiance. Venue emménager sous leur toit, logée et nourrie à leurs frais, tout a été pensé pour faciliter les choses et leur permettre de subvenir à ses frais médicaux. Au sixième mois de grossesse, pourtant, leur mère porteuse a disparu dans la nature sans donner d'explication, anéantissant les rêves d'une Cristina désespérée de voir s'envoler sa chance de devenir mère. James, qui commençait lui aussi à se faire à l'idée qu'ils accueilleraient bientôt un enfant, a quant à lui enfoui sa frustration pour ne rien montrer de sa douleur véritable. Et si après ça il semblait certains jours plus simple de faire comme si rien ne s'était passé, d'enfouir le tout au fond d'eux comme si leur train de vie pouvait les combler indéfiniment, une part d'eux-mêmes n'a en réalité jamais renoncé et c'est finalement après le décès de son père que la question s'est à nouveau posée. Le désir de perpétuer leur lignée respective – et de ne pas vraiment compter sur sa sœur et son frère pour ça, oui – ainsi que l'envie de ne pas rester sur un échec les ont convaincu qu'ils ne perdraient rien à réessayer, à condition de se montrer plus prudents cette fois.

personnality [austère] Il n'est pas quelqu'un qu'on peut qualifier d'avenant, d'expressif et encore moins de solaire. Il montre peu de choses, intériorise beaucoup et prend toujours en considération un millier de paramètres avant de prendre une décision. Son intuition, il la suit essentiellement dans son travail et parce qu'elle l'a rarement trompé. C'est un passionné, mais de boulot. Un amoureux, mais du sentiment d'une journée bien remplie. C'est du moins ce qu'il s'emploie scrupuleusement à montrer de lui. [imperméable] James, c'est avant tout une carapace qu'on ne perce pas facilement. Il faut généralement une grande dose de patience pour en venir à bout, ce qui décourage la plupart du temps ceux qui voudraient creuser sous cette couche de sarcasme et d'impassibilité qu'il montre en premier lieu. Il n'est pas dépourvu de sentiments ni d'émotions, il sait juste faire en sorte de les garder pour lui et il suffirait de surprendre un de ses regards dans un moment où il est plus vulnérable pour le constater, comme lorsqu'il se risque à repenser à son premier amour ou à la façon dont sa mère a toujours fait bien peu d'efforts pour faire partie de sa vie. [franc] Travailler dans un milieu comme celui de la mode, c'est côtoyer des individus qui n'hésiteront pas à vous brosser dans le sens du poil dans l'espoir de monter dans votre estime. C'est cacher le moindre défaut derrière du maquillage, chasser le moindre faux pli sur un tissu et garder le menton bien haut peu importe vos problèmes. James est conscient que ce milieu est fait d'apparences et d'artifices, et il n'hésite jamais à mettre un coup de pied dans la fourmilière pour secouer tout ce beau monde. Il dit toujours ce qu'il pense, assume toujours ses opinions et se moque de choquer. Sa verve se veut généralement caustique et s'il préférera toujours se faire connaître pour son talent que pour ses coups de sang, on ne le fera pas taire pour autant. Et ceux capables du même aplomb suscitent généralement son intérêt. [maître de ses émotions] Le faire ciller, par contre, est un exercice souvent difficile tant il faut s'armer de patience pour lui inspirer davantage qu'un soupire las et indifférent. James ne fait pas l'honneur à tout le monde de sortir de ses gonds et lorsqu'il perd son sang froid, c'est en général que vous avez piqué son intérêt. Car bien qu'il puisse souvent donner l'impression d'être à deux doigts de vous planter une paire de ciseaux entre les deux yeux, il se contente le plus souvent d'imaginer toutes les manières dont il pourrait vous torturer pour enfin vous faire taire. En d'autres termes, il en faut un peu plus que ça pour l'énerver. [bosseur acharné] S'il a rarement plus d'une minute à lui, c'est parce qu'un homme qui dirige un département artistique aussi prolifique que celui de Weatherton est forcément très demandé et que même son assistante ne peut pas lui éviter de courir partout pour être sur tous les fronts. Les valises qu'il a sous les yeux ne mentent pas : Weatherton marche fort, très fort. James le sait, c'est en continuant de moderniser l'image de l'entreprise familiale que celle-ci conservera sa place de leader sur le marché, ce qui vaut bien de faire quelques sacrifices à coté. Alors même lorsque la fatigue le rattrape ou que le surmenage joue avec ses nerfs, il relativise en se disant que c'est ce que son grand-père aurait voulu. [intransigeant] N'essayez pas de lui passer de la pommade, il ne vous jugera pas moins durement pour autant. Avec James, tout se doit d'être parfait et quiconque ne fait pas ce qu'on lui demande comme on le lui demande est tout juste bon à lui faire perdre son temps. Et son temps est précieux, alors mieux vaut arriver en avance quand vous avez rendez-vous avec lui et éviter de chercher vos mots lorsque vous vous adressez à lui. Car en son for intérieur, James est convaincu que si quelqu'un n'est pas efficace, c'est qu'il est probablement trop vieux, trop stupide ou trop bien payé pour le peu d'efforts qu'il est capable de fournir. C'est cruel, mais c'est ainsi. [rancunier] James, on aime généralement mieux l'avoir avec que contre soi. Le couturier n'a pas la mémoire courte et vous pourriez bien l'apprendre à vos dépends s'il vous prenait l'envie de lui faire un sale coup. Il n'oublie jamais et ne passe pas non plus l'éponge à moins que vous ayez de quoi vous offrir son pardon. S'il sait comment tirer avantage de vous, alors oui, peut être qu'il trouvera un moyen de vous faire rembourser votre dette. [prétentieux] La subtilité n'est pas son fort ; on lui a appris à être fier de ses réussites et à travailler deux fois plus pour gommer ses échecs, et il n'en serait pas là aujourd'hui s'il ne s'était pas battu pour prouver sa valeur. Il sait qu'il est le meilleur dans son domaine et que ses défilés feront encore parler d'eux dans plusieurs décennies. Le génie qu'on lui prête n'a d'égal que son besoin d'être constamment à la hauteur de sa réputation. [ambitieux] Là où son frère cadet ne semble pas prendre la mesure de ce qu'implique véritablement leur nom de famille, James sait depuis son plus jeune âge qu'il fera tout pour en être digne. Pour ça, il n'a jamais aspiré à rien de moins qu'à être le meilleur, qu'à avoir les idées les plus brillantes, qu'à prendre les autres de court et systématiquement se débarquer. Diriger l'entreprise familiale n'a certes jamais fait partie de ses plans, mais devenir l'un des créateurs les plus admirés de son époque, en revanche, est bel et bien son projet le plus ambitieux. Et il ne laissera rien ni personne se mettre en travers de sa route. [maniaque] S'il a l'habitude de travailler à plusieurs mains avec ses couturières et ses collaborateurs, il n'en a pas moins besoin qu'on respecte son espace vital et supporte difficilement qu'on touche à ses affaires. Il a ses habitudes, ses manies, ses repères, et quiconque s'en approchant d'un peu trop près sans y avoir été invité pourrait passer un sale quart d'heure. On dit que c'est l'une des raisons pour lesquelles ses anciennes assistantes ont toutes claqué la porte après seulement quelques semaines, et beaucoup souhaitent déjà bien du courage à la dernière courageuse à avoir postulé pour devenir son larbin. Nul doute qu'elle en aura bien besoin. [rustre] La diplomatie n'est pas son fort, même parfois avec les personnes qu'il apprécie. Parce qu'il ne prend jamais de gants pour dire les choses, il lui arrive très souvent de blesser sans penser à mal ni même s'en rendre compte. Il dit juste ce qu'il pense, croyant que tout le monde est nécessairement armé pour recevoir son honnêteté en pleine figure. Et même quand il essaie d'y mettre les formes, le résultat n'est pas souvent concluant, bien qu'on puisse probablement souligner qu'il essaie à défaut d'être capable de beaucoup plus. Et lorsqu'il a finalement conscience d'avoir franchi certaines limites, James cogite généralement un bon moment pour trouver un moyen de se racheter – sans surprise, ça non plus ce n'est pas vraiment sa spécialité. [échaudé] L'amour, il a donné et n'est pas certain de vouloir y regoûter de si tôt. Le décès de son premier amour reste une véritable blessure et un chapitre de sa vie qu'il ne se risque à évoquer qu'auprès de peu de personnes, ce qui l'a poussé à conserver certains effets personnels d'Alessandro dans des cartons sans pour autant jamais se résoudre à les rouvrir. A l'époque, son cœur s'est fermé à l'amour et James reste aujourd'hui terrifié à l'idée d'y faire à nouveau entrer quelqu'un qu'il pourrait perdre à son tour, douloureusement conscient qu'aimer, c'est aussi prendre le risque de souffrir.

details [1] Il porte du noir, beaucoup de noir. La majeure partie de sa garde-robe (pourtant bien remplie) en est constituée, et c'est plus généralement une couleur avec laquelle il aime travailler et penser ses modèles. Le noir, c'est l'élégance, l'intemporel et le mystère. Il ne délaisse cependant aucune couleur en matière de création, il détesterait devenir un créateur prévisible. [2] Amoureux de félins, il a deux chats dont les pelages sobres (noir, et noir et blanc) s'accordent à la perfection avec son propre style. Shady, un Bombay dont le tempérament s’apparente parfois à celui d'une mini panthère, est réputé pour donner des coups de griffes à ceux dont le visage ne lui revient pas. Son maître niera quant à lui fermement l'avoir dressé dans ce sens, ils se sont juste bien trouvés. Luna, quant à elle, se montre un peu plus affectueuse et beaucoup plus dépendante, sans que ça déplaise pour autant à un James lui-même incapable de ne pas câliner ses boules de poils et capable d'absolument tout leur céder, à commencer par une pièce entière de sa demeure. Ne comptez simplement pas sur lui pour l'avouer. [3] Mieux vaut ne pas lui toucher les cheveux sans y avoir été invité. Il en prend d'ailleurs rigoureusement soin mais ne vous révélera jamais le secret de leur entretien et prétendra toujours que c'est inné, de toute façon. [4] Il raffole du vin depuis qu'il est en âge de cultiver un palais raffiné et a pour habitude de s'en servir un verre une fois de retour du travail. Pas comme un réconfort, mais pour terminer une journée productive par quelque chose qu'il aime (presque) autant que son boulot. [5] Il lit beaucoup, regarde peu la télévision, déteste les endroits trop bruyants et joue du piano sur son temps libre. De l'avis général, ce n'est pas quelqu'un d'extrêmement fun mais ceux qui lui sont particulièrement proches savent qu'il sait aussi relâcher la pression quand on réussit l'exploit de l'apprivoiser. Il a aussi beaucoup de conversation quand on daigne piquer son intérêt. [6] Outre ses muses qu'il traite comme de véritables reines, James entretient des rapports quasi fusionnels avec la plupart des mannequins avec qui il prépare ses défilés et sait se rendre disponible pour eux. Il n'est pas forcément le mieux placé pour écouter leurs peines de cœur ou les anecdotes qui concernent leur famille, mais il se montre plus encourageant avec eux qu'avec n'importe qui d'autre. Ils donnent vie à ses créations et il en est toujours extrêmement fier. [7] Il prétend détester se baigner, invoquant toutes sortes d'excuses pour ne pas s'immerger dans l'eau les rares fois où il trouve le temps de faire un saut à la plage, mais la vérité est toute autre : il n'a jamais appris à nager, et du haut de ses trente-deux ans, c'est une chose qui lui fait honte. [8] S'il était un élève studieux à l'école, c'est sans surprise dans les disciplines artistiques qu'il brillait le plus. En sport, en revanche, il était bien souvent le dernier qu'on choisissait pour intégrer son équipe – et il s'en moquait, à vrai dire, de toute façon trop occupé à dessiner dans son coin. A l'âge adulte, il a vaguement tenté d'inverser la tendance, bien que ce soit surtout en courant d'un bout à l'autre de son atelier qu'il parvient à entretenir sa forme. Vous chercherez longtemps la trace d'une paire de baskets dans son dressing mais promis, elles sont là, simplement bien cachées. [9] S'il accorde une certaine importance au fait de garder son lieu de vie bien rangé, l'atelier où il travaille garde parfois les traces de son passage lorsqu'il est pris dans un tourbillon d'inspiration. Il n'est alors pas rare de voir traîner des rouleaux d'organza, des croquis ou un coussin à épingles, ce que ses couturières ont appris à ne jamais commenter. [10] Il vous repérera à des kilomètres si vous arborez l'une de ses créations – ce qui vaut aussi si vous portez l'un des parfums signés Weatherton – et vous glissera un compliment qui visera à souligner votre bon goût. Il aime qu'on le flatte, par ailleurs, mais ce genre de choses auront toujours bien plus de poids de la bouche d'une personne qu'il estime ou admire que de la part de quelqu'un se sentant juste dans l'obligation de se montrer courtois. [11] Ses mains sont assurées à hauteur de près d'un million de livres et ça pour une raison simple : elles sont son principal instrument de travail et sans la dextérité dont il est capable aussi bien pour esquisser un croquis que pour manier une épingle, c'est toute la bonne marche de l'atelier qui serait menacée. Pour ça, James évite de se placer dans des situations qui pourraient compromettre ses dix doigts : il cuisine peu, il ne bricole jamais et il porte des gants dès qu'il en a l'occasion. [12] Il reste souvent éveillé jusque tard la nuit, pour profiter du silence qu'elle offre autant que parce que l'inspiration y est souvent fructueuse. Que ce soit chez lui, dans son atelier ou dans la suite qu'il occupe à l'hôtel, il chérit ces heures passées en tête à tête avec lui-même. [13] Il a conservé chaque lettre qu'Alessandro et lui se sont envoyés pendant son semestre à Paris, et les relit parfois avec le cœur rempli de regrets. C'est une connerie, il le sait, mais une part de lui ne parviendra jamais à se pardonner de ne pas avoir été là jusqu'au bout. [14] S'il réquisitionne volontiers le Waldorf Hotel pour certains de ses défilés lorsqu'il n'y prête pas main forte à sa femme, James y passe aussi la nuit lorsque des préparatifs l'y attendent très tôt le lendemain matin. Il y possède une suite dédiée, dont il profite généralement seul mais où il convie parfois un peu de compagnie. C'est son deuxième repaire, après son atelier, et un endroit qui lui permet de s'isoler lorsqu'il en éprouve le besoin.