(James #3) let's set the world on fire

20/08/1992

let's set the world on fire

gifs by (c) harleystuff et (c) mvthr

(sept. 2024). Paris, septembre 2024. Paris est en pleine effervescence avec la Fashion Week qui s’y déroule depuis quelques jours déjà et Zoya a le bonheur de pouvoir en être. C’est un événement qu’elle attendait avec une certaine impatience, n’ayant pas manqué de faire part à James de son engouement de le suivre cette fois encore pour un tel événement que la célèbre maison ne manque jamais. Il lui est arrivé en effet de ne pas s’y rendre, mais cette occasion aujourd’hui tombe à point nommé quand elle sent qu’elle étouffe. Ce n’est pas de sa fille qu’elle souhaite évidemment s’éloigner mais des souvenirs que ravivent chaque coin de Bristol alors qu’il n’est désormais plus là. Il a déserté tel un lâche, laissant son cœur en miettes et ce, avec une explication des plus flous, et ces deux mois presque trois sans nouvelles ne lui permettent pas de guérir de leur rupture silencieuse. Elle l’attend à chaque coin de rue, gardant l’espoir qu’il réapparaisse mais en vain et c’est une raison qu’elle doit se faire désormais qu’il ne fera plus jamais partie de sa vie. Elle doit tirer un trait définitif sur cette histoire qui aurait dû être la leur, celle qui s’écrivait pourtant à merveille et aurait dû passer le cap des un an dans quelques semaines à peine. Bref, cette bouffée d’oxygène ne manque pas de lui apporter une certaine quiétude et de renouer avec une certaine insouciance, longtemps laissée derrière, même si Chloe lui manque - mais elle sait aussi qu’elle est entre d’excellentes mains puisque c’est une nouvelle fois son frère aîné qui s’occupe d’elle durant son absence.

C’est sereine donc qu’elle essaye d’aborder son séjour, se donnant corps et âme dans ce qu’elle aime le plus faire. Elle suit James comme son ombre, sûrement un peu plus que d’habitude, et c’est d’ailleurs à la fin d’un des défilés qu’elle le rejoint en coulisses, après l’avoir laissé terminer sa conversation avec un autre grand nom de la mode. “Sans vouloir me vanter, je pense qu’une fois encore, j’ai fait un excellent boulot”, qu’elle dit plus pour la forme que le fond, elle n’a d’ailleurs aucun doute sur la qualité de son travail et surtout sur le fait que James l’apprécie - auquel cas, elle sait très bien qu’il l’aurait mise dehors depuis longtemps. Elle a déjà remballé son matériel et l’avantage ici, c’est que quelqu’un s’occupe de le ramener en lieu sûr pour le lendemain. Il est possible en plus que la brune ait une idée derrière la tête, pas vraiment encline à rejoindre déjà sa chambre d’hôtel, bien que la journée fut longue. Rester seule ce soir serait en plus une très mauvaise idée, elle n’a pas envie de ressasser et surtout de fixer l’écran de son téléphone dans l’espoir qu’il refasse surface. Puis, il serait dommage de ne pas profiter d’une des plus belles villes du monde alors qu’aujourd’hui, leur emploi du temps le leur permet. C’est sourire aux lèvres et surtout annonciateur d’une idée qu’il préférera peut-être fuir que Zoya s’approche de son boss pour lui faire part de celle-ci “Etant donné qu’on a le temps ce soir, je me disais que ce serait enfin l’occasion pour moi de te faire sortir un peu et souffler. Tu en as bien besoin”. Non, elle ne le juge pas sur ses quelques cernes visibles sous ses yeux et non, promis, elle utilise pas cette excuse sortie de nulle part juste parce qu’elle n’assume pas que c’est elle qui a en réalité besoin de prendre l’air. “On pourrait aller vagabonder un peu dans les rues parisiennes, incognito, aller boire un verre en terrasse, se balader au bord de la Seine ou je ne sais où. Juste se laisser porter”. Et parce qu’elle sait qu’il ne sera pas aisé de convaincre James “Tu verras, ce sera sympa et je te promets de ne pas t’entraîner dans des plans foireux. Et puis, je suis sûre qu’au fond de toi, t’as bien envie de laisser un peu de côté ta casquette de créateur pour quelques heures et juste être une personne comme tout le monde”. L’argument ne prendra peut-être pas mais elle tente et elle sait aussi qu’elle a bien d’autres arguments en réserve, si cela est nécessaire. Et elle anticipe déjà sur un “Tu sais, c’est souvent en me baladant comme ça que l’inspiration me vient” Ce qui n’est pas totalement faux et d’ailleurs, si elle a délaissé son appareil photo professionnel, son argentique, celui qu’elle a hérité de son grand-père, est quand à lui déjà dans sa besace. “Deal?” qu’elle fait enfin en tendant sa main pour qu’il s’en saisisse, sourire toujours aux lèvres et peut-être qu’un air de défi l’accompagne aussi, défiant ainsi James de se défiler.

10/08/1992

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@Zoya Lewis ☆ James Weatherton

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09/2024 Paris

Le défilé avait pris fin quelques minutes plus tôt et la tension était loin de retomber pour autant. L'effervescence se poursuivant jusqu'au moment où le créateur foulait à son tour le podium pour saluer la foule puis partir retrouver ses mannequins en coulisses, moment où chacun s'autorisait un instant pour reprendre son souffle. Zoya était là elle aussi, jamais bien loin quand on avait besoin d'elle, et elle faisait justement partie de ceux sans qui ce show n'aurait définitivement pas eu la même saveur. Bientôt, ses photos feraient connaître leur collection à ceux qui n'avaient pas pu être présents ce soir et les réseaux sociaux s'emballeraient comme à leur habitude. “Sans vouloir me vanter, je pense qu’une fois encore, j’ai fait un excellent boulot” Elle avait raison de s'envoyer des fleurs, dans ce milieu les gens restaient plutôt avares en compliments et James était loin de faire exception à la règle. Même lorsque quelqu'un touchait l'excellence du doigt, il avait pour habitude de rester mesuré dans ses flatteries. « Tu dis ça comme si qui que ce soit comptait insinuer le contraire. » Lui n'en avait pas l'intention, tel que le bref sourire au coin de ses lèvres l'insinuait justement. Elle savait déjà qu'il admirait son talent depuis la première fois qu'ils avaient travaillé ensemble et qu'elle ne serait pas là s'il en était autrement. James s'entourait des meilleurs au quotidien et sélectionnait encore les meilleurs d'entre eux lorsqu'il s'envolait pour une Fashion Week. Puisque tout le monde ne pouvait pas être du voyage, il fallait choisir la crème de la crème. “Étant donné qu’on a le temps ce soir, je me disais que ce serait enfin l’occasion pour moi de te faire sortir un peu et souffler. Tu en as bien besoin” Se tournant un instant vers elle, il s'assura qu'elle s'adressait bel et bien à lui, subitement un peu perplexe. « Ou je pourrais rentrer tranquillement à mon hôtel et tu pourrais sortir seule. C'est une autre possibilité. » Une possibilité qui lui convenait beaucoup mieux et qui se rapprochait davantage du genre de soirée qu'il imaginait passer, sans que ça n'étonne la brune.

“On pourrait aller vagabonder un peu dans les rues parisiennes, incognito, aller boire un verre en terrasse, se balader au bord de la Seine ou je ne sais où. Juste se laisser porter” Sans doute Zoya pouvait-elle déjà voir ses sourcils se froncer et laisser apparaître son scepticisme, ce programme n'ayant pas grand chose pour attirer quelqu'un comme James sur le papier. « Tu es vraiment entrain de me proposer toutes les activités les plus touristiques qu'on puisse faire à Paris, tu t'en rends compte ? » Elle avait le mérite d'essayer et il ne comptait pas le lui retirer, mais elle devrait savoir que ça n'était pas en lui proposant de jouer les touristes qu'elle le convaincrait. James avait beau apprécier de se perdre dans les rues parisiennes, il choisissait généralement des quartiers qui lui garantissaient de ne pas sortir de sa zone de confort. “Tu verras, ce sera sympa et je te promets de ne pas t’entraîner dans des plans foireux. Et puis, je suis sûre qu’au fond de toi, t’as bien envie de laisser un peu de côté ta casquette de créateur pour quelques heures et juste être une personne comme tout le monde” Restant à l'observer un instant, il esquissa une moue pensive au moment d'ajouter. « Je dois admettre que tu as peut être marqué un point rien qu'avec cet argument. » Autant pour ce qui était d'éviter de l’entraîner dans des plans foireux que pour la partie qui concernait son besoin d'évasion. Il ne nierait pas que cette perspective-là avait quelque chose d'attrayante, surtout après les derniers mois. “Tu sais, c’est souvent en me baladant comme ça que l’inspiration me vient” - « Heureux de voir qu'on est toujours entrain de parler boulot. Pour un peu, je me serais presque mépris sur tes intentions. » Il plaisantait et c'était assez rare pour que Zoya soit probablement en mesure de le remarquer, rien ne paraissant plus improbable que l'idée qu'elle puisse lui faire des avances. “Deal?” Finalement, James laissa échapper un soupire résigné, forcé d'avouer qu'elle ne manquait pas de détermination. Une qualité bien connue chez Zoya. « Deal, je suppose. » Il pouvait sûrement faire un effort, après tout la photographe n'était pas la pire compagnie pour une virée dans Paris et dans l'hypothèse où il se lasserait, ils pourraient toujours appeler un taxi et lui retourner à sa chambre d'hôtel. « Par quoi tu veux commencer ? C'est pas ta première fois à Paris alors je suis certain que tu te repères comme une pro ici. » Zoya n'avait pas toujours été du voyage, c'est vrai, mais ils avaient fait en sorte de l'envoyer à Paris chaque fois qu'il avait été possible de faire coïncider l'emploi du temps de la photographe avec le planning de la Fashion Week parisienne. « Qu'est-ce que tu voudrais photographier, si tu pouvais choisir n'importe quoi ? » Ça n'avait pas besoin d'être un lieu en particulier, peut être simplement une ambiance, une idée. Ils pouvaient se laisser porter mais elle n'aurait sûrement pas proposé cette escapade si elle n'avait pas déjà fait quelques repérages.