Un brin de liberté [ft. Zoya Lewis]

“Un brin de liberté” Arian Lloyd & Zoya Lewis : Il était environ 16h lorsqu’Arian avait refermé son ordinateur portable, scellant ainsi la fin prématurée de sa journée de travail. Et pour cause. Quelques jours plus tôt, il avait donné rendez-vous à une amie - s’il pouvait dire ça - avec qui il avait en fait perdu un peu contact dernièrement. Il se trouve que Zoya - parce que c’est son prénom - avait fait partie de ses voyages par le passé. D’abord mis en contact dans le milieu professionnel, tous deux avaient finalement trouvé un intérêt commun: Elle l’accompagnait dans ses voyages et lui permettait de ne pas toujours partir seul - bien que parfois, il y soit obligé, de par ses activités -, elle profitait des destinations à sa guise.

Un accord simple et sans engagement qui avait aussi permis à Arian de se changer les idées dans des périodes pas toujours simples à gérer. Quoi qu’il en soit, cela devait faire plusieurs années, qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de converser. Et pour le coup, Arian n’avait pas forcément prévu de la recontacter, mais pour l’heure, il planifiait un voyage prochain en Australie et s’était dit que c’était peut-être l’occasion de lui proposer la destination.

Il avait quelques affaires d’ordre privée à régler, mais après tout, comme ils avaient l’habitude de le faire habituellement, rien n’obligeait la jeune femme à le suivre à la lettre. Heureusement d’ailleurs, parfois, il valait d’ailleurs mieux qu’elle ne soit pas là.  Quoi qu’il en soit, il l’avait contactée quelques jours plus tôt, lui donnant rendez-vous à son loft du #175 regent Street aux alentours de 16h30 ce jour de semaine. Ils s’étaient mis tous les deux d’accord sur l’heure. Arian avait simplement sorti quelques fruits et mignardises à grignoter et prévoyait simplement de lui proposer une boisson chaude ou froide pour échanger. Si elle était intéressée par le voyage, il pourrait toujours lui proposer un itinéraire. Sinon, ils auraient au moins passé un moment sympa.

Il devait être à peu près l’heure convenue lorsque quelqu’un sonna à l’interphone. Arian ouvrit sans tarder. Il était passé au bureau simplement dans la matinée et était rentré pour déjeuner. C’est donc simplement vêtu d’un polo blanc et d’un pantalon beige qu’il ouvrit la porte d’une loft, esquissant un sourire à l’adresse de celle qui venait lui rendre visite. « Bonjour Zoya, heureux de voir que tu as pu te libérer. » Salua t-il en s’effaçant tout en lui faisant signe d’entrer. Il n’était pas certain qu’elle viendrai, il savait son emploi du temps aussi rempli que le sien.
   
 

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“Un brin de liberté” Arian Lloyd & Zoya Lewis : La jeune femme entra. A ses mots, il réalisa qu’effectivement, elle n’était jamais venue ici. Il faut dire qu’il n’avait acheté ce loft que l’année passée. Il ne l’avait pas revue depuis. « Tu aurais pu, j’ai quitté le bureau plus tôt. » Affirma t-il avant de traverser la pièce pour se rendre à la cuisine. « J’ai emménagé l’année dernière. Il m’a fallu un peu de temps pour trouver. » Admit-il alors. Il est vrai qu’à Bristol comme ailleurs, il était parfois compliqué de trouver des logements vacants. Ceci dit, quand on avait les moyens comme Arian, tout était quand même bien plus simple.

« J’ai un projet de voyage, j’ai pensé à toi. » Avoua t-il en tout franchise. Ils avaient eu l’occasion de partager plusieurs destinations. Il était bien entendu parti seul également. La vie avait fait qu’il ne l’avait pas spécialement recontactée jusqu’à aujourd’hui. La vie, mais surtout le boulot, et le bourbier dans lequel il était en ce moment. Mais il lui passerait les détails. Après tout, même s’ils avaient eu l’occasion de se connaître intimement, Arian faisait la part des choses entre le charnel et le personnel. Elle ne savait en vérité rien de lui. « Je te sers quelque chose? Café, thé, rhum...? » Lança t-il simplement, comme si cet éventail était en fait bien plus large. C’était le cas. Pour sa part, ce serait un café, noir. Comme à son habitude. Le percolateur se mit en marche dans un bruit quelque peu tonitruant.

Arian se tourna face à Zoya. Il lui adressa un sourire. « Comment vas-tu, depuis la dernière fois? » Avait-il prononcé, presque provocateur. La dernière fois. Qui était en fait quelque peu mémorable. Disons qu’il est possible de voyager de bien des manières n’est-ce pas? « J’ai vu passer quelques articles, il semble que tu t’en sortes plutôt bien. Félicitation » Assura t-il, parfaitement sincère. Evidemment, il ne la stalkait pas. Mais il était tout naturel de porter attention aux articles traitant de connaissances non? Arian n’était pas porté people. Comment aurait-il pu l’être puisqu’il était lui-même la proie du scandale une semaine sur deux?
   
 

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“Un brin de liberté” Arian Lloyd & Zoya Lewis : Zoya semblait étonnée de sa démarche. Quoi de plus normal. Ils ne s’étaient pas vu depuis un long moment après tout. C’était un peu comme si leur accord tacite s’était rompu de lui-même, égrainé par le temps. Mais Arian avait le don de ne jamais rien oublier. Et même s’il n’avait rien contre un voyage en solo, il voyait là l’occasion de reprendre quelques habitudes. Elle était bien évidemment libre de faire ce qu’elle voulait. « L’Australie serait la destination, si c’est un pays qui t'intéresse. J’ai deux trois trucs à régler du côté de Brisbane..Je n’ai pas calé la date exacte, mais je suis assez flexible à vrai dire. » Reprit-il alors que Zoya le taclait quelque peu sur la qualité potentielle de son rhume. Il avait souri. « Tu me sous estime Zoya. » Avait-il sans vraiment répondre. Evidemment qu’il venait des Antilles. Ceci dit, Arian avait beau être très aisé - pour ne pas dire riche - il savait aussi reconnaître que parfois, le prix ne fait pas la qualité. Ce rhum-là ne valait pas des centaines de livres, mais il restait de qualité néanmoins.

N’ayant pas franchement de réponse, il lui en avait servi un verre, si elle ne le buvait pas, il pourrait toujours le boire lui même plus tard de toute façon. Alors qu’elle s’installait dans le canapé, il revenait vers le salon, le verre de rhum ambré à la main. Parvenu dans le dos du canapé, il avait machinalement glissée une main sur l’épaule de la jeune femme tout en contournant le canapé pour poser son verre sur la table basse. Des mimiques qu’il n’avait bien évidemment pas avec tout le monde. Mais leur relation avait été quelque peu…détonante fut un temps. Il en avait gardé des reflex.

« Étonné? Non, pas le moins du monde, j’ai toujours sû que tu avais du talent. » Admit-il en s’éloignant de nouveau en direction de la cuisine pour récupérer son café qui venait de finir de couler. Il revint dans le salon, prenant place dans le canapé qui se trouvait dos à la baie vitrée. Il n’avait pas menti. Il faut dire qu’il avait fait la connaissance de Zoya au détour de divers gala, elle avait même eu un contrat avec les instituts Wellness fût un temps. Assez court, puisqu'il ne s’agissait que de photoshooting en vue de publicité.

Il porta sa tasse à ses lèvres, la gardant en main tout en s’adossant confortablement. Son regard clair n’avait pas quitté Zoya qui évoquait son contrat avec les Weatherton. « Parfait, c’est une maison réputée, tu as atteint des sommets en peu de temps, félicitation. » Nota Arian qui, empreint d’une forte valeur travail, respectait toujours l’effort et la réussite.

A l’annonce de la jeune femme, son regard avait parcouru le lieu. Évidemment, il avait bien conscience de la démesure de l’habitation. Pas tant par sa taille que par son standing. Les 150m² de l’habitation ne rivalisaient en rien avec les villas de la côte. Et ça tombait bien, il n’y voyait là aucune espèce de concours. Arian, bien que clairement trempé dans des affaires visant à reporter un maximum d’argent, n’avait jamais été très intéressé par les richesses. Bien qu’il s’en satisfasse évidemment très bien. D’ailleurs, plus le temps passait et plus il se demandait pourquoi il s’escrimait autant à œuvrer pour un bénéfice maximum. Il demeurait seul - ou presque - pour en profiter. Il avait haussé les épaules. « Effectivement, je dois bien admettre que nous sommes en croissance ces dernières années. » Assura t-il, évoquant tacitement l’activité des Instituts Wellness, puisqu’elle n’avait pas connaissance de son autre activité qui, elle, représentait en réalité plus de la moitié de ses revenus. Mais à vrai dire, au-delà du fait de rapportait, il y gagnait le fait de vivre. Ni plus ni moins. Et même s’il ne pouvait pas l’admettre, c’était aujourd’hui la seule chose qui le faisait continuer. Quitter le navire maintenant lui coûterait bien plus que quelques Livres, il risquait bien plus gros en vérité.
   
 

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“Un brin de liberté” Arian Lloyd & Zoya Lewis : Arian avait fini par prendre place, lui aussi, dans le salon. Alors que Zoya indiquait que la qualité du rhum lui convenait. Du moins, si elle ne l’avait pas prononcé ainsi, Arian pouvait sans aucun doute en déduire ce fait. Il avait esquissé un sourire amusé. Il n’avait pas eu le moindre doute. Même s’ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps, il n’avait pas oublié. Même s’il pouvait sembler distant et pas forcément très démonstratif, il savait prouver son affection par d’autres biais. Et il n'oubliait pas les goûts de ceux qui comptait un tantinet pour lui.

Portant son café à ses lèvres, il s’était adossé confortablement. « De la chance? Non je ne crois pas. » Avait t-il simplement prononcé d’une voix sans timbre. Il avait repris aussitôt, afin de s’expliquer. « Je ne crois pas à la chance. Pas dans le milieu des affaires. Ce que tu as obtenu, tu l’as obtenu parce que tu as travaillé pour. » Remarqua t-il simplement. Ce n’était pas de la flatterie, elle le connaissait assez pour savoir que ce n’était pas son genre. Il était sincère. Depuis son plus jeune âge, Arian ne jurait que par le travail. Il avait été élevé pour ça, en réalité. Si bien qu’il n’avait aucune sensibilité quelconque sur le sujet et se montrait toujours très factuel.

L’Australie. Zoya se demandait à juste titre ce qui avait motivé le choix de cette destination. Il ne pouvait pas le lui dire. Disons qu’il avait quelqu’un a aller voir. Quelqu’un qui n’existe plus vraiment aux yeux du monde, mais aussi quelqu’un qui n’existe tout simplement pas aux yeux du monde. Si bien qu’il ne pouvait pas trop en dire. « Disons que j’ai quelques affaires à régler là-bas, et que je me suis dis que ça pouvait faire un beau voyage pour quelqu’un d’autre. » Répondit-il simplement. Il n’avait pas menti. Mais le mensonge par omission était son favori tant il était excusable. “Quelqu”un” ne pouvait être que Zoya. Il n’avait pas franchement nouer d’autres liens de la sorte après qu’ils aient arrêté de se voir. A part Wendy peut-être. Mais il se voyait mal lui proposer de partir à l’autre bout du monde sans raison. Et puis Wendy a le don de poser beaucoup trop de questions, ce qui complexifierait sans doute les choses.

Arian avait haussé un sourcil, étonné par l’annonce de la jeune femme. Quoi que, étonné il ne l’était pas tant que ça. Elle était a un âge où on avance. Ou on construit. Pour lui, c’était un peu différent. « Mes félicitations. Comment s’appelle t-elle? » Avait-il demandé. Reconnaissant qu’elle devait malgré tout être bien heureuse avec sa petite. Il avait noter la tournure employée par la jeune femme. “La laisser seule trop longtemps”. Aussi, il ne posa pas tout de suite la question, la laissant apporter sa réponse quant à sa décision pour le voyage. Au vu de ce qu’elle venait d’annoncer, il n’était pas vraiment surpris. Tant pis, il partirait seul cette fois-ci. Il était peut-être légèrement décu, mais en soit, ça n’avait rien de bien grave, il était habitué à voyager seul. « Je comprends ta décision. Tu as d’autres obligations, c’est normal. Mais.. » Avait-il lancé, se stoppant un court instant, cherchant une tournure appropriée. Il savait qu’il avait le don de manquer de délicatesse avec son entourage, si bien qu’il tentait d’y mettre les formes, sans trop y parvenir.« Le papa ne peux pas t’aider?. ». La question était tombée. Sans les formes. Il avait pourtant essayé. Il ne jugeait en rien ceci dit, quelle que soit la réponse. Il était extrêmement mal placé pour ça. « Tu n’es évidemment pas obligée de répondre, ça ne me regarde pas. » Avait-il souligné tout de même, se levant pour se faire couler un autre expresso. Le dernier de la journée peut-être, il devait en être à son quatrième.
   
 

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“Un brin de liberté” Arian Lloyd & Zoya Lewis : Zoya avait rebondi sur les paroles d’Arian avec une assurance qu’il lui connaissait bien. Il avait esquissé un sourire amusé. « De toute évidence. » Avait-il répondu, un brin espiègle. Sans doute n'évoque-t- il pas uniquement la photographie. A ses yeux, Zoya avait toujours été une femme forte. Il la connaissait en réalité assez peu personnellement, mais elle se montrait volontaire et autonome. Elle ne dépendait pas de son entourage - du moins de ce qu’il avait pu constater - il appréciait la fraîcheur de leurs échanges. Leur simplicité, aussi. Quoi qu’il en soit, elle semblait connaître l’Australie. Sans doute n’était-ce pas bien grave si elle ne pouvait l’y accompagner dans ce cas. « C’est vrai, ce n’est pas mon premier voyage là-bas. Je dois bien reconnaître que ça n’a rien à voir avec notre chère Angleterre. » Admit Arian simplement.

Son regard se reporta sur l’écran que lui tendait Zoya, lui montrant ainsi une photo de Chloé. Une petite fille aux longues boucles blondes qui dénotait avec le brun chatoyant de la jeune femme. « Très jolie petite fille. » Nota t-il simplement. Il le pensait, mais savait aussi pertinemment qu’il n’avait probablement pas intérêt à répondre autre chose. Aussi, alors que ses iris clairs se reportait sur la maman, il se permit un trait d’humour. « J’ai bien répondu? » Reprit-il, amusé. S’attendant presque à reçevoir un coussin un pleine figure. Il avait ri brièvement. Il ne pouvait pas le lui dire. Mais en fait, il la comprenait. Lui-même avait un fils, Seth. Né en Octobre 2022 à Brisbane. Son voyage en Australie n’était pas le fruit du hasard. C’est là qu’il avait mis son ex-femme à l’abris en apprenant sa grossesse. Aux yeux du monde, elle avait disparu. De nombreuses accusations de meutre avaient été prononcées à son égard juste après leur divorce en Mars 2022. C’est à ce moment-là qu'elle avait disparu des radars. Mais aucune preuve n’avait jamais été trouvée pour l'inculper. Ainsi, il pourrait grandir loin des dangers représenté par ses activités. Mais aussi, et surtout, personne ne saurait jamais que les Lloyd avait un héritier supplémentaire. Une nouvelle marionnette pour leur organisation. Arian ne l’aurait pas toléré.

Aussi, alors que le percolateur se mettait de nouveau en route, il perçu la difficulté de Zoya à s’exprimer sur le sujet épineux qu’il venait d’aborder. Sans qu’elle n’en sache rien, les paroles qu’elle prononça ensuite eurent l’effet d’un véritable coup de poignard pour Arian, qui se reconnaissait presque dans chacun de ses mots. Il n’avait vu Seth que deux fois depuis sa naissance. Des voyages trop réguliers dans un pays où il n’avait pas de partenaire d’échange auraient éveillé les soupçons. Il n’était - de facto - pas plus présent que le père de Chloé. Et là, il venait de se le prendre en pleine gueule. C’était vrai. Et ça faisait mal.

Aussi, il avait écouté sans un mot, restant devant le percolateur alors que son café avait fini de couler. Il l’avait finalement laissé là, ce café. Ouvrant un placard au-dessus de lui pour prendre un verre. Un autre verre. Oui, c’était peut-être mieux. Il revint vers elle avec la bouteille de rhum, remplissant de nouveau son verre tout en posant sa main droite sur son épaule, en un geste de soutien machinal. Il avait posé la bouteille sur la table basse. Il se servit un rhum également. « Je vois... » Avait-il amorcé simplement. Il ne souriait plus. Déjà parce que ce qu’elle traversait ne prêtait absolument pas à sourire, mais aussi parce qu’il faisait son possible pour balayer ses propres émotions. Il s’agissait d’elle. Et uniquement d’elle. « Je suis certain que tu es une mère formidable. » Avait-il reprit, sincère. Il ne la flattait pas. Ce n’était pas son genre. Et sans doute que ces paroles n’avait pas le moindre sens. Sans doute qu’elle le savait. Sans doute qu’il n’était personne pour le lui dire. Après tout, ils ne se connaissaient pas tant que ça tous les deux.

La discussion avait peut-être jeté un froid, mais elle avait le mérite d’être à cœur ouvert. Du moins, pour Zoya. Parce qu’Arian demeurait fermé sur sa propre vie. Il ne lui en avait jamais divulgué beaucoup. « C’est bien que tu sois entourée quand même. Si tu as besoin de quelque chose, n’hésites pas à m’en parler. » Avait-il repris en portant son verre à ses lèvres, laissant l’alcool réchauffer sa gorge quelque peu nouée, bien qu’il n’en montre pas un signe, comme à son habitude. « Merci de m’en avoir parlé, tu n’étais pas obligé. » Nota t-il cependant. Elle avait été franche, sur un sujet qui, c’est vrai, ne le regardait en rien. Ça méritait d’être souligné. « Peut-être que quand elle grandira, tu pourras lui montrer l’Australie et tous les autres pays du monde. » Reprit-il alors. C’était sans doute un beau projet. Et il est sans doute plus facile de voyager avec un enfant plus grand.

« L’idée n’était pas de te miner le moral. Je n’aurais peut-être pas dû te poser cette question. » Admit finalement Arian qui, pour le coup, ne savait pas trop comment lui remonter le moral. Il n’était pas très doué pour ça. Trop distant. Trop pragmatique.  
   
 

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“Un brin de liberté” Arian Lloyd & Zoya Lewis : Merde. Sa réponse était semble t-il incomplète. Lui qui était pourtant doté de bonnes compétences d’orateur, il n’avait pas su dire ce qui était attendu. Et la sentence tomba. ayant tout juste le temps pour se protéger du jet de coussin en dressant ses bras devant sa tête, il se mit à rire. « J’allais le dire, tu ne m’en a juste pas laissé le temps! » Avait-il répondu, faussement outré. Bien évidemment, il mentait. Pas qu’il ne le pense pas. Zoya était indéniablement une très belle femme. Et c’était d’ailleurs un peu à cause de ce contexte qu’il ne se voyait pas trop comparer une enfant de trois ans à celle qui, à une époque, avait partagé bien plus qu’un verre de rhum avec lui. C’était…malaisant à ses yeux.

Arian appréciait le fait de pouvoir être plus..souple en sa présence. Il était rare de le voir sourire, encore plus rire. D’ailleurs, ça ne dura pas bien longtemps compte tenu de la teneur de la suite de l’échange. Remplaçant finalement sa boisson caféiné par une boisson alcoolisée, il était revenu auprès d’elle, dans le salon. Il n’en boirait sans doute pas plus d’un de toute façon. Arian n’était jamais ivre, il avait la fâcheuse habitude de vouloir garder un côté lucide.

« Oui, on va dire ça… » Avait-il admit alors qu’elle évoquait le fait qu’il avait visiblement changé d’avis quant à sa boisson. Il ne pouvait pas lui expliquer pourquoi. Trop compliqué. Mais n’empêche que ses mots n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd, bien qu’elle n’en saurait probablement jamais rien. Est-ce que le fait qu’il ai été marié à Marion changeait quelque chose? Peut-être pas finalement. Il balaie tout ça d’un revers de main fictif pour se concentrer sur Zoya. « C’est vrai qu’à trois ans, elle va commencer à pouvoir voyager un peu. Ceci dit, elle ne s’en souviendra probablement pas vraiment plus tard. » Nota Arian, presqu’en une réflexion pour lui-même. « En tous cas, je comprends parfaitement que tu ne veuilles pas partir sur un coup de tête. Ne t’en fais pas, il y aura certainement d’autres occasions.  » Avait-il conclu en au haussement d’épaule. Ou pas. Elle était libre de faire son choix. La vie fait que parfois, une habitude doit laisser la place à une autre. Arian n’avait jamais été très attaché au passé. Il perdait peut-être une partenaire de voyage…Dirons nous…Attrayante. Mais elle y gagnait une vie de famille riche. Alors, tout allait sans doute pour le mieux.

Il avait porté son verre à ses lèvres. « Et je ne doute pas que ça ira, si je me souviens bien, la Zoya que je connais est assez impétueuse pour obtenir ce qu’elle veut.  » Avait-il souligné, un brin malicieux. Ils se comprendraient sans aucun doute.
   
 

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