Entre danger & légèreté - Ft. Wendy Bradford

“Entre danger & légèreté” Arian Lloyd & Wendy Bradford : Il devait être à peine 18H lorsqu’Arian avait quitté le siège social des instituts Wellness. Il lui arrivait de partir ordinairement bien plus tard, mais pour l’heure, il avait quelques problématiques à régler. Il y a de cela quelques jours, Arian s’était retrouvé dans une situation délicate après avoir eu l’outrcuidance de faire suivre une amie de son ex-femme: Wendy. Il faut dire que les mots prononcés lors de ce gala avaient pu avoir l’effet d’une bombe qu’il n’avait, jusqu’alors pas su comment désamorcer.

Et pour cause. Après une enquête minutieuse, il s’était finalement rendu compte que l’auteur présumé des faits reprochés n’était peut-être pas celui qu’il avait imaginé au départ. A savoir: Son père. Il avait en fait eu l’occasion de lui en toucher deux mots et ce dernier avait clairement prouvé sans détour qu’il n’avait rien à voir dans le fait que Wendy était suivie. D’ailleurs, suivie, elle ne l’était plus depuis le passage d’Arian. En tout cas, si elle l’était, ce n’était pas aussi visible que ça aurait pu l’être. Arian ayant pris soin de conserver une protection la concernant, il n’y avait pas eu de nouveaux faits portés à sa connaissance.

Pour autant, il avait creusé les pistes qu’elle avait pu lui donner. Il s’était fait passé pour un pilote de ligne, s’était retrouvée à Bucarest et s’était, finalement, retrouvée prise entre deux feux. Il avait un doute. maintenant qu’il y pensait. Et il voulait absolument éclaircir tout ça. Et qui de mieux que Wendy pour répondre à ses questions.

Ce jour-là, en ville, le marché d’Halloween battait son plein. Il devait s'assurer que tout allait bien au niveau du stand qui avait été monté au nom de l’enseigne dont il était le dirigeant. Quoi de mieux que cette période pour booster les ventes de maquillages? Sans parler du fait qu’un marché est l’occasion rêvée pour faire des transactions en liquide. Chaque année, Halloween et Noël permettait de gros revenus puisque les instituts avaient pignon sur rue à tous les marchés organisés dans le pays.

C’est donc à la Parade qu’il avait donné rendez-vous à Wendy. Rendez-vous succinct qui ne lui laissait pas franchement d'opportunité: “Il faut que je te parle. 18H le 14 Octobre au stand Wellness de la parade”. Avait-il écrit à la jeune femme la veille. Comme à son habitude, il ne laissait pas franchement de choix. Peut-être même qu’elle ne viendrait pas.

C’est simplement vétu d’un costume bordeau qu’il avait pris place au côté des deux commerciaux tenant le stand. Ce qui avait eu pour effet d’attirer pas mal de monde d’ailleurs. Peut-être aurait-il dû se déguiser. Ceci dit, ce n’était pas du tout son genre.
  
 

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“Entre danger & légèreté” Arian Lloyd & Wendy Bradford : La jeune femme ne tarda pas à le rejoindre. C’était une bonne chose. Il ne se sentait pas franchement à sa place ici. Ce n’était pas franchement son rôle de vendre des produits de beauté. Mais alors qu’elle s’approchait, il sentit presque sa gène. Il haussa un sourcil. La rejoignant en contournant le stand, il glissa un bras sur ses épaules l’air de rien tout en l’emmenant avec lui dans la foule. « Bonjour Wendy, viens. » Avait-il simplement prononcé d’une voix sans timbre. « Suis moi et fais comme si tout était normal, on ne sait pas qui nous regarde. » Avait-il précisé sans même lui jeter un regard, trop occupé à scruter la foule. Deux de ses hommes ratissaient le coin, assurant leur sécurité. Elle avait évoqué lors de ce gala qu’ils se fréquentaient. C’était peut-être - ou pas - l’élément déclencheur du trouble subi par Wendy ces derniers jours alors, il fallait jouer le jeu.

Et quoi de mieux que la parade d’Halloween de la ville, Où tout le monde - ou presque - se rend chaque année. Si la théorie d’Arian était la bonne, il était un cible. Et par son geste, il avait potentiellement renforcé la colère de celui qui était peut-être à l’origine de tout ça: Max. D’ailleurs, avec la proximité, Wendy pouvait peut-être même le sentir, le gilet pare-balle qu’il portait sous sa chemise. Peut-être était-ce un trait de sécurité extravagant, mais il ne risquerait pas sa vie. Pas encore. « Max. Ce ne serait pas le prénom de ton ex petit ami? » Avait simplement lancé Arian en reportant son regard clair en direction de la jeune femme.

Il l’avait finalement lâchée devant un stand de boissons chaudes. Il est vrai que le soir tombait, probable que ça ne leur ferait pas de mal. « Tu veux boire quelque chose? Je pense que tu en auras besoin.  » Précisa t-il en commandant un café noir pour lui, attendant qu’elle fasse son choix, si toutefois elle en souhaitait un.
  
 

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“Entre danger & légèreté” Arian Lloyd & Wendy Bradford : La parade n’avait ouvert que la veille. Et déjà le marché était plein. Il faut dire que la fin de journée, ainsi que les week-end, étaient souvent les moments les plus propice aux affaires dans ce type d’animation. Déjà, les familles se pressaient aux stands de décoration, de bonbons, de souvenirs. Une musique un peu lugubre était diffusée aux hauts parleurs de la ville alors que les lumières étaient habilement choisies. C’était une réussite, comme chaque année.

Alors qu’Arian faisait référence à Max, il sentit la jeune femme se crisper. Il avait vu juste. Et pour le coup, il réalisait progressivement que ce n’était pas tellement elle qui risquait quelque chose. Quoi que. A vrai dire il ne le connaissait pas assez personnellement pour connaître son seuil de jalousie. « Je vois… » Amorça simplement Arian tout en récupérant son café ainsi que le thé commandé par Wendy. Payant les deux boissons, il reprit sa route. Il valait mieux qu’ils restent en mouvement, aussi, il fit mine de s'intéresser à d’autres stands. « Je le connais oui… » Reprit finalement Arian en reportant son regard sur Wendy. Sa voix ne portait pas. Volontairement, il avait baissé le ton de sa voix, de sorte qu’elle seule puisse l’entendre dans le tumulte de la foire.

Il l’avait rapprochée de lui de nouveau, un peu pour jouer le jeu, un peu pour qu’elle l’entende, et un peu pour ne pas être pris pour cible. Une technique qui pouvait s’apparenter à de la couardise. Aux yeux d’Arian, c’était juste du bon sens. « J’ai bossé avec lui. Et quelque chose me dit que ça ne lui plairait pas de savoir que l’on se fréquente. » Précisa t-il histoire de sous entendre clairement le fait que oui, il était dans la merde. Et oui, c’était la faute de Wendy. En soit, il ne l’avait pas dit clairement, parce qu’il n’était pas du genre accusateur. Mais quand même.

Il n’avait pas peur. Il avait l’habitude d’être prit pour cible. Mais pour le coup, ça faisait tout de même un moment qu’il n’avait pas eu à s’inquiéter de la sorte. « Disons que…Nos affaires ne se sont pas forcément bien finies. » Admit Arian qui avouait par la même occasion qu’il n’était en fait pas si différent de celui qui avait fait souffrir Wendy par le passé. Il s’attendait presque à ce qu’elle le repousse pour s’enfuir en courant. Il ne le permettrait pas.

Portant son gobelet à ses lèvres, il jeta un œil sur sa droite. Parfait. Attirant soudainement Wendy dans une espèce de cabine le long de l’allée, il la lâcha après avoir fermé le rideau. Un photomaton. La poussant presque dans le fond de l’étroite cabine, il se tenait face à elle, dos au rideau. La situation pouvait sembler risible. Arian ne rigolait pas. Son regard clair transperçait presque Wendy. Il semblait presque en colère. impossible néanmoins de savoir s’il l’était vraiment.  « Il n’a pas la réputation d’être généreux. Et ce type ne peux pas me voir en peinture. Je ne sais pas si tu réalises. Mais nous avons un véritable problème. Il a peut-être même mis un contrat sur ma tête. » Lança Arian, au risque d’effrayer Wendy. Il ne cherchait pas à la culpabiliser. Il énonçait simplement une théorie. Une théorie qui lui semblait outrageusement plausible. « Est-ce que tu penses qu’il pourrait encore avoir des sentiments pour toi? » Questionna t-il simplement, appuyant son épaule sur l’une des cloisons de la cabine, terminant son gobelet d’un trait, le jetant dans la poubelle située devant l’écran tactile de la cabine.
  
 

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“Entre danger & légèreté” Arian Lloyd & Wendy Bradford : La peur, Arian avait l’habitude de l’inspirer. Il avait beau s’être toujours montré courtois envers Wendy, il n’en restait pas moins un Lloyd. La base de son éducation résidait dans le fait de défendre coûte que coûte l’empire familial. Il était né pour ça. Il avait été élevé pour ça. Et il avait grandi avec ça dans la tête. Rien d’autre. Wendy ne pouvait pas le savoir, mais à ce stade, il était tiraillé entre le fait d’appliquer les préceptes qu’on lui avait toujours enseigné concernant les problèmes: Savoir. Comprendre. Défendre. Et le cas échéant: Supprimer. Wendy était devenu un problème. Un gros problème. Et le fait de tenir une promesse.

Sans parler du fait qu’il avait beau avoir été bercé d’une éducation proche de l'aliénation, il avait grandi. Il avait appris. Et plus le temps passait, plus il voyait l’effet néfaste de ses activités. D’ailleurs, il avait prévu de s’en extraire depuis un moment. Il ne pouvait pas le faire aussi simplement. On ne quitte pas ce genre d’organisation vivant. Quant à ses parents, il ne doutait pas du fait qu’il se servirait d’Elisabeth sans broncher pour le garder dans les rangs. Wendy, qui a raison, était probablement effrayée et par son attitude, et par la situation, ne pouvait pas se douter une seule seconde de ce qu’elle avait provoqué. Et pour elle, et pour lui.

Maintenant, il en était certain. Il était en colère. Mais pas contre elle. Contre le fait qu’il n’avait toujours pas pris son courage à deux mains pour s’extirper de ces sables mouvants. Il resta silencieux un court instant, songeant soudainement à Carmine et à ses privilèges. Il ne voyait définitivement que lui pour l’aider à se sortir de là. S’il ne se sortait pas de tout ce pétrin, c’est Elisabeth qui paierait les pot cassés. Ou pire encore…

Au dehors La musique d’ambiance entêtante l’empêchait de réfléchir. Il inspira profondément. « Tu parles a quelqu’un qui a fait disparaitre sa femme dès que…. »Lança t-il alors presque machinalement. Il s’était stoppé soudainement. Qu’est-ce qui lui avait pris de dire ça? Il détourna la discussion. « Alors nous voilà au beau milieu d’un combat de coq. » Prononça simplement Arian, froidement. C’était une quasi évidence. Max ne supportait pas qu’Arian ai piqué son jouet visiblement. Futile. Puéril. Ridicule. Mais pas improbable. Arian haussa les épaules, agacé. Son regard n’avait pas quitté la jeune femme qui blemissait à vu d’oeil. Il se rendit compte à ce moment là à quel point il avait pu lui faire peur.

Décidément, la délicatesse n’était pas son fort hein. Il lui tendit finalement la main, histoire de l’inviter un peu plus décemment à sortir de cette cabine. Ca finissait par devenir louche là. « Allez vient, sortons de là. » Reprit il comme si elle avait une seule raison de continuer à le suivre.
  
 

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“Entre danger & légèreté” Arian Lloyd & Wendy Bradford : S’il n’était pas d’un naturel altruiste, il n’avait pas pu échapper à Arian que la jeune femme ne se sentait pas bien. Aussi, peut-être valait il mieux apaiser un peu les tensions. Autant qu’il puisse le faire après ce qu’il venait de constater. Cela peut paraître anodin, mais figurez vous qu’il n’a pas la moindre envie de mourir. Qu’il a déjà bien assez d’épée de Damoclès au-dessus de sa tête sans y ajouter un marteau de Thor. Il avait beau rester de marbre et faire comme si tout allait bien. Tout n’allait pas bien. Ce type avait déjà manqué de l’avoir par le passé. Il se pourrait bien qu’il y arrive cette fois-ci, avec un peu plus de motivation. Et ça, ça n’était pas pensable. Probable qu’Arian dorme moins bien dans les prochaines nuits. C’était peut-être le moment d’accélérer le voyage qu’il planifiait en direction de l’Australie.

C’est en pensant à tout ça qu’il quitta le photomaton sous le regard accusateur de quelques badauds qui faisaient la queue devant. Pas de photos. Aux yeux des gens, il n’y avait donc qu’une seule autre possibilité quant à leur présence dans la cabine. Ce que les gens peuvent se montrer étroits d'esprit parfois.

C’est en pestant intérieurement qu’il se retourna vers Wendy a qui il n’avait pas répondu, du début à la fin. Il s’était retenu de ne pas serrer sa main si fort qu’il lui en aurait probablement brisé les os. D’ailleurs, quand est-ce que cette colère s'est accumulée? Il ne se souvenait pas vraiment de la dernière fois qu’il avait dû canaliser un sentiment comme celui-ci. Il soupira. Son visage restait neutre, mais sa mâchoire serrée le trahissait quelque peu. Il avait lâché Wendy. Glissant une main sur sa nuque, comme si ça suffirait à le détendre. La musique d’Halloween venait de changer, annonçant le passage de la parade. La foule se densifiait progressivement autour de l’axe principal. La nuit était presque entièrement tombée. Ce n’est qu’après un moment de silence supplémentaire qu’Arian reprit la parole. « Oui, j’imagine. Mais à vrai dire, je ne suis pas certain que ça suffira. Je ne devrais peut-être pas te dire ça, mais tu n’es pas la seule à avoir pris une balle à cause de ce type. Je ne peux pas t’expliquer pourquoi, mais il veut ma peau depuis des lustres.  » Concéda t-il alors. Et pour le coup, ça, ce n’était pas franchement la faute de Wendy. Après tout, c’était bien Arian qui l’avait devancé à l’époque. « Je crois qu’il n’y a que toi qui va pouvoir lui parler.  » Prévint Arian, qui a aucun moment du processus de réflexion n’avait envisagé de faire appel à la police. Impossible à ses yeux. Ils se mettraient à fouiner. Et pour peut qu’ils le trouvent, il se ferait un malin plaisir de tout balancer. Aucune chance qu’Arian laisse faire ça.

La parade débuta. Bientôt, le bruit de la foule, la musique et les danses enveloppèrent le marché. Forçant Arian à rattraper Wendy avant qu’elle ne soit envahie par la foule. Son regard glissait d’un visage à l’autre, comme s’il scannait la foule pour y déceler un éventuel visage connu. « Nous ne sommes pas en sécurité ici.  » Précisa t-il alors. Il connaissait bien ses hommes. Ils avaient beau être extrêmement doués, il était impossible pour eux de garantir une pleine sécurité dans un milieu aussi bondé. A la mi-Octobre, Arian ne s’était pas attendu à une telle affluence à cette parade.

  
 

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“Entre danger & légèreté” Arian Lloyd & Wendy Bradford : Arian n’avait pas la moindre envie de rester dans les parages. Il se maudissait lui-même d’avoir eu l’idée de ce point de rendez-vous. Ceci dit, il fallait voir le bon côté des choses: Nul doute que le stand Wellness allait faire le plein. Quoi qu’il en soit, il entendit à peine les dernières annonces de Wendy. Il était à priori question d’un taser. Il espérait que la menace ne lui soit pas adressée.

Là tout de suite, il aurait juste voulu monter dans le Jet familial et quitter le pays. Ce n’était ordinairement pas son genre de tourner le dos aux problèmes. Mais pour le coup, ce n’était pas un problème de son fait, et ce n’était pas un mal nécessaire. Si la théorie établie était la bonne, c’était juste un scénario absurde de mauvais film. Il n’avait pas de temps à perdre avec ça. Pour autant, il ne pouvait pas ignorer la menace. « Oui, partons, je contacte mon chauffeur.  » Avait simplement lancé Arian, sortant son téléphone de sa poche tout en s’éloignant un peu de la foule.

La musique lui semblait bien plus assourdissante qu'habituellement. Sans doute parce qu’il était crevé. Ordinairement, il aimait bien l’ambiance de cette parade. Même s’il ne l'avouera pas. Ce n’était pas le soir il faut croire. Il haussa néanmoins un sourcil à la question de Wendy. « Tu crois que je fais quoi comme métier au juste?  » Avait-il questionné alors qu’elle évoquait le stand. Pourquoi le Directeur Général irait s’emmerder à vendre des articles sur un stand de fête foraine? Il devait y avoir une centaine de stand Wellness répartie dans une centaine de marchés d’Halloween à travers le pays. Heureusement qu’il ne gérait pas le commerce. En tout cas, pas le commerce inscrit dans les comptes. La fatigue croissante le rendait aigri, il faut croire. Il était bien plus patient habituellement.

Il s’était finalement tourné vers Wendy alors qu’elle reprenait. Désormais parvenu sur un axe non coupé à la circulation en marge de la fête, un Range Rover noir vint se garer juste devant eux. « Tu ne veux pas élaborer une stratégie Wendy. Tu ne veux pas dormir seule.  » Rétorqua Arian, affirmant ce qu’il ne pouvait pas vraiment affirmer. Il n’était pas dans sa tête. Mais quelque chose lui disait qu’elle n’était pas franche. Plus il était crevé, et moins il y mettait les formes il faut croire.

Il monta à l’arrière de la voiture. Se tournant vers la jeune femme toujours sur le bas côté. « Tu montes ou tu prends ta voiture?  » Acheva t-il finalement, sans lui dire clairement qu’il l'accompagnait.
  
 

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“Entre danger & légèreté” Arian Lloyd & Wendy Bradford : Il l’avait vexée. Ou blessée. Ou pas. Il n’en savait trop rien. Ceci dit, elle avait changé d’avis. Soit. Elle était adulte. Il ne pouvait pas la suivre où qu'elle aille. Il ne pouvait pas agir contre sa volonté. Il l’avait déjà fait, ça ne lui avait pas plu. Mais qu’on se le dise, ce n’est pas pour ça qu’il referma la porte de la voiture en lui adressant un simple signe de tête en guise d’approbation et d’au revoir. Ce soir-là, il se garda bien de lui dire, mais il retira ses troupes. Les deux hommes postés en surveillance devant chez elle avaient désormais d’autres ordres. Se rendre au #175 Regent Street vérifier que tout allait bien. Il avait peu d’hommes de confiance. Il ne pouvait pas mêler d’autres agents à cette histoire. Et au vu des éléments portés à sa connaissance, il en aurait bien plus besoin qu’elle.

Assis à l’arrière de sa propre voiture, il avait envoyé un message à Marion, pour l’informer de la tournure. A Brisbane, où elle réside désormais, il devait être 4h du matin. Ou quelque chose comme ça. Probable qu’elle ne réponde pas tout de suite.

Il y avait un peu de trafic ce soir-là. Il faut dire que la parade battait son plein en ville. Aussi, il eut tout le loisir de réfléchir un peu. Il fallait qu’il trouve un moyen de confronter Max. Il refusait de vivre terré comme un rat. Il avait déjà bien assez l’habitude de regarder par-dessus son épaule. Raviver de vieilles querelles dans ce milieu n’est jamais bon. Jamais. Et à part avec un dialogue franc, il ne voyait pas bien comment trouver une issue. S’il devait signer un document officiel lui interdisant de fréquenter Wendy, il le ferait sans hésiter. Quoi que. Il avait promis.
  
 

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