[ARIAN] ❝ Pearl and Paddock

“Pearl and Paddock.” Arian Lloyd & Carmine Cavendish : Ce matin là, Arian s’était levé aux aurores. Pas franchement plus tôt qu’à l’accoutumé à vrai dire. Il avait toujours été matinal. Il avait rendez-vous avec un ami, si on peut le dire ainsi. Un rendez-vous assez inhabituel pour être souligné. Quoi qu’il en soit, il s’était vétu simplement. Un pantalon d’équitation kaki et un hoodie noir, le tout surmonté de boots et de chaps noire. Une tenue qui avait du vécu d’ailleurs, il faudrait qu’il songe à pendre le temps de remplacer ses boots usées par le temps et les balades aux côtés (parce que c’est vrai, il ne montait pas toujours) de sa jument: Double Delight

Le Range Rover noir habituellement conduit par le chauffeur d’Arian prit place sur le parking pour le moment désert. Cette fois-là, c’est l’homme d'affaires qui conduisait, il n’avait pas jugé bon de s’encombrer d’un chauffeur. En revanche, un autre homme se tenait sur le siège passager. Un garde du corps. Pour des raisons obscures à la plupart des gens, il ne s’en séparait jamais. A moins qu’il ne soit lui-même armé. Ce qui n’était évidemment pas le cas ce jour-là. Descendant de la voiture, il constate d’un coup d'œil que Sa Majesté était déjà arrivée. « Monsieur Cavendish ! Bonjour ». Lança t-il, on ne peut plus naturel, en s’approchant de lui, lui tendant la main en guise de salutation. Il avait esquissé un sourire, chose assez rare pour être remarquée.

Aujourd’hui, il n’était pas “Monsieur Lloyd”. Il était simplement Arian. Et force est de constater qu’il savait très bien lui-même faire la différence, comme s’il était réellement doté de personnalités multiples. « J’espère ne pas t’avoir fait trop attendre. Je pensais être à l’heure. » Reprit-il tout en jetant un œil à la montre Breitling attachée à son poignet droit. 8H. Il n’était donc pas en retard, tout allait bien. « Ca fait un moment que nous n’avons pas pris le temps de monter hein? » Poursuivit Arian de sa voix grave, quelque peu dépourvue d’émotion, tout en se dirigeant machinalement vers le bâtiment principal, imposant, trônant fièrement au bout de l’allée qu’il venait de parcourir en voiture. L’écurie dégageait un certain prestige, sans pour autant se montrer indécente. Ici se déroulait aussi bien des compétitions nationales que des cours de débutants. Si Arian avait choisie cette structure, ce n’était pas seulement pour sa localisation idéale. Mais aussi parce que l’écurie ne proposait aucune pension box seule. Ce qui trahissait tout de même une réelle volonté d’offrir un peu de bien être aux animaux hébergés. Il avait toujours été hors de question pour lui d’enfermer D.D en box 24h/24. Aussi, la jument Alezane profitait d’une vie en troupeau dans un pré de plusieurs hectares, à l’arrière de l’écurie. « J’ai demandé à ce qu’un…groom amène nos chevaux jusqu’à l’air de pansage. J’ai ma jument ici, mais je connais quelqu’un qui a accepté de nous prêter le sien, si ça te va ainsi. »Précisa t-il à son “invité” du jour. Il connaissait bien la pension, sa jument y était depuis 5 ans désormais, depuis qu’il avait emménagé à Bristol. En réalité, ici, la “groom” s’appelait Jessy et avait 16 ans. Toujours dans le coin, elle ne rechignait pas à un peu d’argent de poche.

Arian entra dans le bâtiment, Le sol pavé desservait une rangée de box, presque tous vides. Le bout de ce couloir donnait accès à l’arrière cours ou se trouvait tout le stockage de fois, la douche, le solarium ainsi que l’air de pansage indiqué par Arian. Là, deux chevaux attendaient patiemment côte à côte, attachés à une barrière de bois basse. Une petite jument Alezane: D.D ainsi qu’une hongre plus grand, à la robe bai.   « Le bai, c’est Gentleman, il appartient à une cavalière que je connais bien ici. Il a 8 ans. C’est ta monture pour aujourd’hui, à moins que tu ne préfère essayer Double Delight, c’est ma jument, mais si je me souviens bien tu avais une préférence pour les chevaux un peu sportifs. Ma D.D est plutôt cool. »Admit Arian en riant brièvement, haussant les épaules tout en réprimant un frisson, glissant ses mains dans la poche kangourou de son hoodie. Il faisait encore frais. Ceci dit, il n’aurait pas eu plus chaud s’il avait enfilé son sacro-saint costume cravate.
 
 

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