every steps away (w/ Ulrich)

every steps away

@Ulrich Weiss ☆ Joel Stratton

gifs by (c) crédit et (c) crédit

27 septembre / 2024
Monaco

Après le Grand Prix éprouvant qu’Ulrich et toi aviez vécu à Singapour – pour différentes raisons – vous aviez prévus depuis quelques semaines de partir vous isoler tous les deux, loin de Bristol, pendant un week-end prolongé. Rien ne te faisait plus de bien que de pouvoir passer du temps avec lui, en particulier quand vous étiez en repos pendant quelque temps. Un mois sans course, ça passait souvent relativement vite, mais c’était agréable d’avoir du temps en dehors des pistes, comme si cela n’existait pas. Et Ulrich te connaissait par cœur, à force. Il n’était plus qu’un simple rival, il était le frère que tu avais toujours rêvé avoir. Quand tu étais avec lui, loin du reste, c’était comme être en famille. Tu n’avais pas peur du jugement, ou de parler de choses sur lesquelles tu te sentais mal. C’était peut-être le seul avec qui tu arrivais à parler de ça, d’ailleurs. Et tu savais qu’il avait besoin de repos. Ses dernières courses avaient été éprouvantes, notamment à cause de Fernandez. Vous aviez réservé une chambre d’hôtel luxueuse à Monaco, qui vous assurez de pouvoir être loin de la foule quand vous en aviez besoin. Monaco était assez agréable pour les personnes influentes comme vous. L’élite de la société se côtoyait dans les soirées mondaines où vous n’étiez que des visages parmi tant d’autre connu. Et même si tu n’avais jamais été très fan de ce milieu social, tu ne pouvais pas non plus t’y fermer complètement. Tu appréciais ce qu’il y avait à prendre et en profitais quand tu le pouvais. Une randonnée loin du monde t’aurait fait tout autant de bien, mais pouvoir aller en soirée et profiter avec lui était un scénario tout aussi appréciable.

Et ce soir, vous aviez prévu une soirée dans un endroit réputé. Tu étais certain de ne croiser aucun fan, là-bas. Comme d’habitude, tu avais pris énormément de temps dans la salle de bain pour te préparer. Il était hors de question que tu sortes d’ici sans être présentable. Tu avais une image à respecter, que tu le veuilles ou non. C’était plus fort que toi, tu avais été éduqué comme ça depuis enfant. Alors après t’être aspergé de parfum, tu étais sorti pour accrocher tes bracelets, tandis qu’Ulrich t’attendait sur le lit, déjà prêt depuis un moment. « Plus on arrive tard, plus on se fera remarquer, non ? » tu ricanais, alors que tu savais très bien qu’il pourrait te faire une remarque sur ton temps de préparation. En soi, arriver comme une star n’était absolument pas dans tes plans, tu détestais même ça.
« On y va ? Faut qu’on puisse profiter de ces vacances. » tu lançais en t’approchant de lui, avant de tirer sur son bras afin de le sortir du lit. « Et demain, on pourra dormir autant qu’on veut. » avant de profiter de la piscine et de plats délicieux, forcément. « Souris, Miguel n’est pas là, il ne pourra pas te faire chier ici. » et ne plus en parler lui ferait sans doute un bien fou, aussi.

Le Grand Prix de Singapour a été un désastre, autant sur le plan individuel que collectif. C’est la première fois que tu tapais avec un de tes coéquipiers, la première fois en dix ans—depuis que tu as commencé la Formule 1. En sortant de ta monoplace, tu ne t’es pas retenu d’exprimer ton mécontentement, utilisant des grossièretés qui dépassaient peut-être le fond de ta pensée (pas tellement, en fait). Joel t’avait pourtant prévenu—it was bound to happen, mais ça n’enlevait rien à ta frustration. Après avoir perdu ton avance au championnat, tu t’es vu contraint de renoncer à ta course seulement quelques tours après qu’elle ait commencé. Doucement, mais sûrement, tu voyais ton titre s’envoler dans les bras de celui que tu avais autrefois idolâtré. Ça te rendait fou—cette situation. Lui. Tu commençais à sérieusement reconsidérer ta place dans l’équipe, ton futur, et cette foutu prolongation avec laquelle on t’a bassiné pendant des mois. Mercedes était un véritable havre de paix comparé à ce qu’était devenu la structure qui t'avait permis de gagner ton premier et unique titre à ce jour. Heureusement, ton emploi du temps affichait complet, et ce, malgré le fait que ta prochaine course soit dans un mois. T’as pris l’habitude de t’occuper pour éviter de gamberger avec les années. Tu trouves toujours quelque chose à faire, ou quelque part où aller. C’est facile quand on est un Weiss.

Allongé dans le lit de ta chambre d’hôtel, tu scrolles sur TikTok, faisant résonner dans toute la pièce des sons tous plus ridicules les uns que les autres, en attendant patiemment celui que tu n'as pas peur d’appeler ton meilleur ami dans la presse. Ton seul et véritable ami sur la grille—Joel. T’as beau aimer te faire remarquer, arriver en retard, c’est pas dans tes habitudes. Ça fait un petit moment déjà, que tu es prêt. Alors quand Joel sort enfin de la salle de bain, tu décale légèrement ton téléphone sur le côté pour pouvoir le dévisager. – C’est ce qu’on dit, tu lui réponds avec un grand sourire parce qu’au fond, tu ne lui en veux pas. – Mais tu vas pas me faire croire que t’as mis cinq ans à te préparer pour ça. T’abandonnes finalement ton téléphone pour pouvoir rouler jusqu’à l’autre bout du lit et enfoncer tes coudes dans le matelas tout en le regardant continuer à se préparer. – T’as prévu de repartir avec quelqu’un c’est ça ? Tu lui demandes, les yeux plissés. Tu le connais depuis tellement longtemps maintenant, t’as pas besoin qu’il te réponde pour connaître sa réponse. – Ça va, ça va ! J’arrive ! Tu geins dramatiquement, secouant ton bras pour qu’il te lâche alors que tu te glisses dans la salle de bain et grimace à l’odeur de son parfum mélangé au tiens. Heureusement, il ne te faut pas plus que quelques minutes pour être prêt et enfin, vous sortez alors que tu refermes la porte derrière toi, la carte de votre chambre dans la poche arrière de ton pantalon. – Pitié, me parle pas de Miguel. Je veux pas entendre son nom une seule fois avant le prochain Grand Prix. Tu lui demandes alors que sans le vouloir, tes sourcils se rapprochent et déforment bientôt l’expression joviale que tu affichais encore quelques secondes auparavant. C’est plus fort que toi. Heureusement, il t'en faut peu pour passer à autre chose et sans même que tu t'en rendes compte, ton bras s'enroule autours des épaules de Joel et vous descendez de cette manière, bras sans dessus dessous. T'as toujours été très tactile, c'est de cette manière que tu as grandis, et tu sais que ça peut-être chiant, mais c'est jamais désagréable au fond. – On en profite, et ce qui se passe à Monaco, reste à Monaco, comme d'habitude.

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@Ulrich Weiss ☆ Joel Stratton

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27 septembre / 2024
Monaco

Tu lèves les yeux au ciel en écoutant les sons tous plus étranges les uns que les autres qui sortent du téléphone d’Ulrich. Tu te demandes bien ce qu’il peut foutre sur son téléphone, parfois. Tu passes tes mains dans tes cheveux pour leur donner le mouvement que tu veux, avant de finalement quitter la salle de bain et de le rejoindre, un sourire placardé sur les lèvres. Par contre, t’es franchement déçu de sa réaction sur ton arrivée, comme quoi tu as mis cinq ans à te préparer pour si peu. Mais tu n’es pas surpris, ce n’est pas la première fois qu’il te fait la remarque. Tu ricanes. « Quoi ? Tu ne me trouves pas incroyable ? » en réalité, tu ressembles absolument à toutes les autres fois, mais tu as juste toujours trouvé important de te préparer au mieux pour être sûr d’être présentable en société. Ulrich est probablement le seul à te voir dans des états déplorables – par exemple au réveil. Tu hausses les épaules à sa question. « Tu sais bien que c’est compliqué, ça. » tu dis sans vraiment le regarder. Tu pourrais faire semblant, mais ce n’est pas le cas, pas avec lui. Trouver un mec sans que personne ne s’en aperçoive, c’était presque mission impossible. « Et puis je l’emmènerais où ? T’es dans la même chambre que moi. » ta vie sentimentale était un véritable fiasco, ces derniers mois. Et tu n’aimais pas mettre la lumière dessus, justement. Tout était toujours très différent avec Ulrich, parce qu’il était comme une autre partie de toi. Il savait absolument tout. Même pour tes conquêtes éphémères. « T’es mon seul date ce soir et c’est très bien comme ça. » tu acquiesçais, avant de t’approcher et de le tirer du lit, afin que vous puissiez enfin quitter la chambre et rejoindre cette soirée.

En sortant, tu avais eu l’audace de prononcer le prénom de Miguel. Tu savais, pourtant, que ce n’était pas une très bonne idée. « Pardon, pardon, le nom interdit ! » tu avais exagéré, avant de regarder Ulrich avec un air amusé. Loin de toi l’envie de le faire chier avec ça, parce que tu étais bien conscient que c’était un sujet particulièrement sensible à l’heure actuelle. Et vous étiez là pour profiter, après tout. Ulrich t’attrape les épaules, alors tu fais de même. Vous êtes presque fusionnels et si quelqu’un t’avait dit qu’un jour, ce serait le cas, tu n’y aurais pas cru. Vos débuts avaient été compliqués. Maintenant, il était une personne essentielle à ta vie. Il était comme ta famille. « Évidemment ! » tu lui fais un clin d’œil, alors que vous sortez de l’hôtel, rejoignant le chauffeur que vous aviez demandé pour vous emmener. Conduire aurait pu être une option, mais avec l’alcool, tu avais préféré prévoir un moyen sûr de vous ramener. « J’suis content qu’on se retrouve tous les deux, putain. » tu avais dit, sur le trajet, comme un soulagement. « La saison m’épuise tellement. » tu repensais à ton bad buzz. « Regarde, sérieux. Ils en parlent encore. » tu avais donné ton téléphone à Ulrich pour qu’il constate quelques messages privés sur Instagram. Certains étaient sympathiques, d’autres carrément haineux. « On dirait que j’ai tué un membre de leur famille parce que j’ai eu l’audace de mal parler. Regarde celui-là : "Je t’adorais à l’époque, mais tu as beaucoup changé, tu as pris la grosse tête, j’espère que McLaren ne gardera pas un pilote aussi irrespectueux que toi." » tu avais secoué la tête. Ça te faisait de la peine, parce que même si les choses commençaient enfin à se tasser, savoir que certaines personnes que tu avais pu inspirer se retournaient contre toi te brisait vraiment le cœur.

Heureusement, ce soir, tu allais pouvoir oublier tout ça. Le chauffeur vous déposait directement devant le club, réservé à l’élite. En arrivant, vous n’aviez pas eu vraiment besoin de vous présenter pour qu’on vous laisse entrer. La musique était assez tranquille, pour l’instant et la plupart des gens semblaient discuter. L’alcool, par contre, coulait déjà à flot. « Bon. Je pense que je ne vais clairement pas t’épargner ce soir, je veux te voir mort. J’te préviens. »