I don't even belong in my own mind - Yu-Jin Cha

prénom(s) : En terre anglaise, on marmonne, sourcils froncés ou on les lèvent en surprise avant de se tenter à le dire d'un trait en espérant s'en approcher. C'est parfois les soupires fatigués des vieux conservateurs. Expérience copiée collée de tout immigrant en terre étrangère. C'est pour cette raison qu'il utilise Eugene dont la prononciation anglaise cousine celle de sa langue natale n'inscrivant Yu Jin que sur les papiers officiels. nom de famille : Il partage le surnom familial, celui du toit sous lequel il a grandi, celui du maître de la maison, malgré qu'il croit ne jamais ressentir le sentiment d'appartenance aux Cha. âge : Il a passé la trentaine depuis maintenant un an. Le jour de ses 31 ans, ses pensées se sont égaré sur l'idée que les aiguilles de l'horloge avancent sans ralentir et qu'il est à court d'excuses pour défendre ses conneries. origines & lieu de naissance : Né dans la ville de Incheon en Corée du Sud, de deux parents sud-coréens, bah il est coréen, quoi. statut civil ou amoureux : Célibataire et misérable. Les coups d'un soir s'empilent cherchant à combler le trou noir où se cache le désir viscéral d'être vu, accepté et aimé. emploi : Le manque de personnel, au front des vagues virales, la fatigue interminable, c'est ça travailler dans le domaine de la santé. Infirmier parce qu'être médecin c'est trop dur, parce qu'il croyait avoir l'envie d'aider les autres. Il y croit la plupart du temps. Le masque tout sourire de sa personalité de travail est devenu un monstre invaincu qu'il ne peut abattre même les jours où il se veut l'étouffer lui-même. orientation sexuelle : D'une curiosité pour les sites érotiques qui sont interdits dans son pays natal est née une envie, puis un besoin. Était-ce le tabou au bout des doigts ou une réelle identitée? Malheureusement, ce n'était pas une phase. Son coeur ne palpite que pour les hommes, homoromantique, mais il trouve la beauté des femmes hypnotisante, surtout lorsque son esprit est embrouillé, pansexuel. aspiration choisie : Amour & séduction faceclaim : Jeonghan Yoon (Yoon Jeonghan)

Ton personnage a choisi une aspiration, autrement dit un souhait à long terme ou un but à poursuivre : que peux-tu nous dire sur ce qui l'anime ? Pourquoi cette aspiration et pas une autre, en quoi iel se retrouve dans celle-ci et en quoi cela influe aujourd'hui sur sa vie ?

Il ne s'est jamais senti à sa place. Peu importe la pièce, peu importe entouré de qui, peu importe le pays, Eugene Cha possède un mal-être qu'il à peine à ignorer. Élevé par une femme qu'il croyait sa mère, imaginant un froid insoutenable derrière chaque sourire jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il est en réalité élevé par la femme d'un mari infidèle. Sa véritable mère décédée, une soudaine inconnue dans le salon, il n'a jamais su par la suite comment agir. En plus d'une massive crevasse entre lui et son petit frère, la famille n'a jamais été douce et chaleureuse. Dans sa vie personnelle, il ruine chaque relation sérieuse inconsciemment se pensant incompris plutôt que instable et chaque fois qu'il est choisi comme amant d'un soir sans être choisi comme partenaire long terme, il maudit les hommes.

Il rêve de cette connexion tirée des comédies-romantiques, celle aux baisers sous la pluie et aux rires incontrôlables au matin frisquet sous la couette. Il rêve du rêve, celui qu'il croit voir chez les autres avec jalousie. Une bague? Peut-être, pourquoi pas. Des enfants? Peut-être... La jolie maison, the white picket fence, ça devient alléchant avec le temps.

infos en vrac

Stranger Things. Saison 3. L'épisode... Qui se souvient des épisodes? Les lumières kaléidoscopiques. Steve et Robin. Les lumières là.


Eugene lève les sourcils, mais ses paupières ne suivent pas. La tête tourne. La musique assourdissante edm causant un rythme envoûtant. Ça frappait plus fort qu'il ne l'aurait pensé. Avait-il les yeux ouverts ou voyait-il de son troisième oeil? Fermés. Oups. Les lourdes paupières soulevées de peine et de misère, il se fait envahir par de nouveaux sens. La lumière sombre, ultraviolette, les tâches de peintures fluos au plancher, aux murs de la cabine, de la toilette. Right, la toilette. Les lumières étaient si belles. Mouvements flous dans l'arrière-plan et ses iris dilatés étaient concentrés sur les éclats de couleur. 예쁘다... Ew, du coréen? Comme s'il était soudainement dégoûté du mur pété de la cabine alors qu'il trouvait dégoûtant ses propres racines, ou tout simplement lui-même, Eugene se recule et tourne son attention ailleurs. On l'appelait.


Bon, ça se replaçait. Il revenait à lui. Il leva la tête vers une jeune femme qui l'approchait pour vérifier s'il allait bien. Il repoussa sèchement la main inquiète en riant et il leva enfin son cul de sur la cuvette où il s'était assis plus tôt. Était-il dans la salle de bain des femmes? Oui. Surprise, surprise.

─ I'm fine! Damn! cria-t-il au-dessus de la musique, peut-être un peu trop froissé.

Il tenta de cacher son irritabilité derrière son sourire si faux qu'il connaissait par coeur. Dans son état, toute main tendue ressemblait à un poignard empoisonné de compassion merdique. Il n'avait pas besoin d'aide pour se lever. Il n'avait pas besoin d'aide. Et plutôt que de s'attarder sur sa micro-agression un peu déplacée, Eugene s'excusa à peine d'une accolade chaleureuse entraînant sa partenaire de danse hors de la salle de bain pour retrouver la foule.

Ce n'était pas juste d'écouter la musique. C'était la ressentir pulser pour ignorer les palpitations cardiaques. C'était la laisser infiltrer tous les recoins de son crâne pour étouffer ses propres pensées. Aucune conséquence, aucune anxiété. Il fallait juste sauter au rythme, les bras dans les airs et se laisser aller au courant. Dans le chaos, Eugene pouvait effleurer la paix du bout des doigts. Only then. Ici, il pouvait presque s'imaginer une vie sans souci, sans crainte, sans douleur. Sauf qu'être en présence d'une idée aussi merveilleuse, il devait sacrifier.

Lorsqu'il déverrouille la porte de chez lui à 3h28 du matin, c'est en jurant dans toutes les langues possibles avant de courir s'agenouiller à sa toilette laissant la porte de son appartement se refermer toute seule derrière lui.

La paix. C'était quelques heures dans un bon club. C'était de la bonne drogue, du bon sexe si on était chanceux.

Il était puni par un rejet physique du train déraillé qu'il menait depuis maintenant plusieurs années. Combien de fois s'était-il vidé ainsi cette semaine? Double oups. Mais, c'est pas grave. On tire la chasse et on se relève. Il se souvient cette fois de ne pas regarder son reflet dans le miroir, mais il se brosse les dents dans l'assourdissant silence de son chez lui, dans le noir de sa salle de bain propre. S'il y avait bien une chose que sa mère lui avait enseigné, c'était comment tenir une demeure bien rangée.


Concept nébuleux, qui ne lui était pas familier. Il avait appris l'existence d'humains capablent de se sentir nostalgiques en pensant à la maison où ils avaient grandi, même de certains qui avaient comme tatouage la porte de cette dite maison de l'enfance. Et lui ne ressentait rien pour cette vague image qu'il gardait de Incheon. Aurait-il été plus heureux en terre natale? Il aurait certainement été meilleur espion à la double vie, meilleur menteur. En Angleterre, on le tolérait à peine d'être homo et misérable, mais on le tolérait. Y avait au moins ça, non? Le seul tatouage qu'il avait sur sa peau était le fameux close-up de Lucifer de l'oeuvre L'ange déchu par Alexandre Cabanel au-dessus de son coude gauche. Rien de bien original, mais ça avait fait l'effet voulu, celui de fâcher les parents Cha.

De l'eau fraîche au visage, l'effort d'ignorer les ombres qui s'allongeaient au sol pour le frôler et les murmures qui refaisaient surface. Il ne pouvait se croire haut et fort que si longtemps avant de redevenir tout petit.

Eugene arriva à la cuisine en traînant les pieds. Ses pupilles se lèvèrent sur le salon avant de disparaître dans la porte intérieure du réfrigérateur. Son piano numérique le regardait en retour de sous sa légère poussière. Admiré, rarement touché. L'instrument était brouillant même lorsqu'il n'était pas joué comme ce soir. Gene resta caché derrière la porte de son réfrigérateur à boire d'une bouteille d'eau. Ignorer. Il était maître dans l'art. Sauf que les pleurs imaginaires du piano - ou la culpabilité - furent trop énervants. Avec un grognement et un roulement exagéré des yeux, Eugene se décida à quitter la cuisine pour aller couvrir l'instrument de la couverture dont le rôle était de recouvrir tout problème qu'il ne voulait pas voir. La couverture cache-tout, des oubliettes. Peut-être devrait-il se la foutre sur la tête et disparaître à son tour, mais il se contente de cacher le piano.

Ses doigts longilignes s'attardent comme pris d'un pincement au coeur. Les rares agréables moments partagés avec sa mère étaient entrelacés avec l'instrument. Mardi et jeudi soir, il avait toujours eu hâte de revenir à la maison pour apprendre à la femme qui l'avait élevé ce qu'il avait vu en cours. C'était tout ce qu'elle était après tout. Elle n'était que la femme qui était là lorsque sa mère, affaire secrète de son père, était décédée quelques jours après sa naissance. Premier enfant surprise pour madame Cha qui ne dit rien à son mari lorsqu'il lui mit le fruit de son infidèlité dans les bras. Un secret trop bien gardé jusqu'au fameux soir où les mots sortis, tranchants, froids, calmes. I'm raising your whore's child. I deserve more than a clean kitchen for my birthday. Eugene ignorait encore aujourd'hui ce qui a été pire à ce moment, le sentiment réconfortant que sa rage était expliquée, que quelque part il avait toujours eu des doutes ou le moment où il avait croisé le regard de son petit frère pour n'y voir aucune compassion. Cha Tae-Jin. Avait-il été embarrassé pour lui? Avait-il ri une fois hors de vue? S'était-il amusé de son humiliation?

Cha Tae-Jin. Petit frère énervant devenu demi-frère dont la simple existence ruine ses jours et ses nuits. Enfant unique déguisé, gourmand, voulant possédé tout ce qu'il voit. Il avait droit à leur parent sous leur meilleur jour et il voulait le parfait grand frère en plus? Non. Petit frère énervant devenu souffre douleur, punchline de la blague, terrain de guerre pour régler son mal-être déplacé jusqu'à ce que le petit soit assez grand pour se défendre.

3h47. Il fallait dormir et avec son habileté de pouvoir s'endormir n'importe où, n'importe comment, Eugene se laissa tomber au lit dans un bruyant soupire sans se soucier de se changer. Yeux fermés, étoile morte, il se laisse bercer par les pensées cauchemardesques qui le hante toutes les nuits. L'explosion, la peur à couper le souffle d'avoir commis l'irréparable, le feu imprévisible, la culpabilité rongueuse...

5h30. L'alarme agressive.
Et c'est reparti.

5h41. Texto envoyé à la plus jeune d'eux trois, celle avec qui il avait un semblant d'une bonne relation. Petite soeur adoptée. Demi-frère de l'infididélité du paternel. Close enough. Il lui écrit : Remember about today, you can do it. I believe in you.

5h42. Gene ouvre sa conversation text avec Tae-Jin remplie de réponses monosyllabiques à des questions nécessaires entrecoupées d'insultes et quelques phrases puant une mauvaise attitude.

5h45. Il fixe toujours, pouces immobiles au-dessus du clavier. Il ferait mieux de rien dire. Dans le doute, la réponse était inébranlablement rien du tout. Et pourtant, une vague de nostalgie le noie. L'eau dans les poumons, la panique. Forgot to call you a bitch yesterday, bitch. Cool. Envoyé.

6h35. Chaussures comfortables aux pieds à la marche rapide, l'uniforme bleu royal sur les épaules, l'infirmier Cha entre dans la chambre et ouvre doucement le rideau pour réveiller la patiente, vieille dame à l'hôpital pour soins de chimiothérapie. C'est avec le plus doux sourire aux lèvres et le regard le plus désolé qu'il souhaite bon matin dans un murmure approchant une chaise pour s'installer avec son ensemble à prise de sang.

─ Good morning, madam Walker. It's a bit frisky today. I'll bring you another blanket later.
─ Bon matin, madame Walker. C'est un peu frisquet aujourd'hui. Je vous apporterai une deuxième couverture plus tard.

La dame aux magnifiques rides sourit en étirant son bras, habituée à la routine matinale. Elle semblait toute heureuse de voir l'infirmier à son lit ce matin.

─ Oh, thank you, dear. You always know when I'll be cold, innit*. Are you staying on this floor all week? Oh, yesterday I had that rubbish little one. Sticked the needle in me arm thrice, mind*.
─ Oh, merci, chéri. Tu sais toujours lorsque j'aurai froid. Resteras-tu à cette étage toute la semaine? Oh, hier j'ai eu cet incapable. Il m'a piqué le bras trois fois.

Les expressions Bristoliennes étaient maintenant une seconde nature pour Eugene. Il ricanna à voix basse avec la patiente et trouva une jolie veine tel le vampire qu'il était pour prendre les échantillons de sang. Il avait la réputation d'être presque sans douleur, d'être l'un des experts à trouver même les veines fuyantes. Il était même délicat lorsqu'il avait terminé et prenait le temps nécessaire pour s'assurer d'une bonne expérience. Une main gantée maintenant une légère pression à l'aide d'un coton sur l'intérieur du coude, l'autre s'occupa à jeter les outils souillés dans la petite poubelle jaune dédiée aux déchets biologiques.

─ Yes, miss Walker. I'll be the one doing the mornings this week. I'll pamper you proper*.  
─ Oui, miss Walker. Je serai celui qui fera les matins cette semaine. Je prendrai bien soin de vous.

La patiente sourit et se pencha vers lui, coquine, comme si elle avait le plus grand secret à lui confié. Elle le regarda par-dessus ses épaisses lunettes et lui avoua qu'il était son infirmier préféré avant de lui faire jurer de ne pas le répéter. Eugene eut un rire trouvant la vieille dame charmante, chaleureuse, adorable. Il ne pu s'empêcher de se pencher en retour pour lui dire qu'elle était aussi sa patiente préférée et ils rirent ensemble.

Innit*: l'équivalent de isn't it, mais à Bristol, c'est aussi une manière populaire de terminer les phrases. Ex: I’ll av cheesy chips, innit.
Mind*: Mot utilisé pour mettre de l'emphase.
Proper*: Comme les termes mint et lush, le mot proper est utilisé pour exprimé quelque chose de très bien ou authentique.
Source: Time Out (article en anglais)

[1] La première fois qu'il a volé, il avait 8 ans. Encouragé par des amis, il a pris une Choco Pie du 7/11 au coin de la rue et ils se sont enfuis en riant. Trois heures plus tard, Yu-Jin revenait à l'intérieur de l'établissement accompagné de sa mère pour qu'il s'excuse de son comportement. Il apprit par la suite à être plus discret.
[2] Réfléchir au futur très jeune, toujours penser à ce qui va le différencier des autres alors que tout enfant était dans le même bateau, il choisit d'apprendre le piano. Cela lui apporta plus de joie qu'il ne l'aurait cru malgré les frustrations. Il avait les mains pour l'instrument qu'on disait. Jamais classé premier. Qui se contente de la deuxième place lorsqu'il n'y a que la première qui compte? Un amour difficile, mais difficile à oublier. Il a arrêté les compétitions à ses 15 ans. Il en fut totalement désenchanté à ses 23 ans. La joie et la passion lui manquent et les regrets s'empilent.
[3] C'est l'année de ses 27 ans qu'il a éclaté une soirée. Il avait planifié toute la semaine, avait repassé chaque détail à la loupe. Le plan parfait. Pas de note. Il n'avait rien à dire. Le problème est qu'il avait véritablement trop bu, au point d'avoir des trous noirs dans ses souvenirs qu'il ne retrouvera sans doute jamais. Difficile de vouloir mourir d'une overdose si on n'arrive pas à garder le contenu de son estomac. Ou il n'a jamais avalé la poignée de pilules? Il ne s'en souvient pas. Il est retourné au travail deux jours plus tard.
[4] Il croyait avoir trouvé l'amour une fois, le vrai. C'était si doux que ça en faisait mal. Ça lui était intolérable au point qu'il a préféré tromper et se faire prendre. Malgré qu'il n'avait aucune excuse, il implora le pardon sans jamais l'avoir.
[5] Ses addictions préférées, en commençant par le plus acceptable :
- Le café, minimum trois tasses par jour, mais au plus souvent, il ne compte pas.
- Vape, n'aimant pas l'odeur de cigarette sur ses doigts, ses mains constamment sèches à force de les laver, il vapotte la nicotine.
- L'alcool, seul moyen de baisser le son de son horrible monologue intérieur même s'il est imprévisible lorsque saoul, parfois dépressif, parfois déplaisant, mais au plus souvent pathétiquement joyeux.
- Drogues, en tout genre et il demande à peine ce que c'est quand on lui offre (il n'achète que très rarement) tant que ça le fait planer.

Sheep (il/elle/iel)
prénom : Sheep âge : 30 ans, why pays : Canada fréquence de connexion : Whenever you need me  comment as-tu découvert Get Together ? Sur un top-site! type de personnage : Inventé multicomptes : crédits : En ordre, vcrnons + hoshitonin (tumblr) un petit mot pour terminer ? Super inspiré, super content de m'installer ici. Vous êtes peut-être la perle rare que je cherchais et ça fait chaud au coeur. Hâte d'écrire avec vous.