Toc toc... guess who's there ? (Eli)

Tu pourrais avoir remercié le tuyau un peu mieux que ça, mais ce n'est pas ton genre. C'est de ce pote commun que tu as retracé la présence d'Eli chez lui directement. Est-ce que t'es un stalker ? Nah. T'es juste quelqu'un qui veut sa came, pensant qu'il avait aisément repris ses activités illégales dès qu'il est sorti d'taule. Est-ce que c'est une bonne façon d'penser ? Pas du tout, mais du t'en fiche. Eli, c'était ton dealer depuis des années avant qu'il ne se fasse choper et enfermé. Tu l'trouve un peu con de s'être fait attrapé, surtout parce que ça t'emmerde d'avoir dû trouver quelqu'un d'autre pour le remplacer. C'était pas la même chose. Pas la même sensation... Y'a pas ce jeu entre vous où clairement tu t'amuse à le draguer. Eli, il est quand même réceptif tu l'sais, mais c'est marrant d'le voir piétiner sur place avec une certaine gêne, avec une maladresse qu'il ne dissimule même pas. T'es donc là à observer la porte de son appartement. T'es grimpé au troisième étage afin de poser l'épaule contre le mur. Tu t'es demandé comment tu allais cogner et t'annoncer. Est-ce que tu vas attendre qu'il sorte ? Non. Tu pourrais attendre des heures et même jusqu'à demain ce que tu n'as pas envie d'faire. Tu n'as pas envie d'te faire autant chier ! Tu soupires avant de passer une main dans tes boucles bicolores. Elles étaient totalement noires quand t'as connu Eli, maintenant elles sont deux couleurs. Tu te décolles lentement du mur et tu traînes les pieds jusqu'à devant cette personne. Tu plonges les mains dans tes poches. Tu ne vas pas te retourner pour partir, mais t'es du genre à juste réfléchir à une petite phrase merdique qui peut accrocher tout d'suite quand la porte va s'ouvrir.

Tu penches légèrement la tête sur le côté et tu te mordille la lèvre, faisant rouler le petit piercing en anneau qui s'y trouve. C'est drôle de se trouver ici. Tu as hâte de voir sa gueule quand il va ouvrir la porte et tu finis par lever la main en formant un poing afin de taper trois gros coups. Sonores, mais pas comme un demeuré non plus pour la défoncer. Tu attends en tapant légèrement le pied sur le sol et quand la porte daigne s'ouvrir, t'as deux options qui vont s'offrir à toi : soit c'est Eli, soit c'est quelqu'un d'autre comme un colocataire ou encore quelqu'un qu'il se tape. Au choix ! Pourtant, quand tu vois la bouille de ton ancien dealer, un sourire s'affiche sur tes lèvres et tu poses la main contre le cadre de la porte. ''- Salut mon beau j't'ai manqué ?'' Bien sûr que c'est exagéré. C'est que pour le destabiliser. T'es prêt à foutre ton pied directement contre la porte s'il a le réflexe de fermer la porte. T'aimes pas qu'on te ferme la porte au nez, ça a le don de te mettre directement en colère.

Toc toc... guess who's there ?

@Ange Mayfield ☆ Eli Cash

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septembre / 2024
appartement de Joseph & Eli

Quand il s’est fait attraper, il n’a pas vraiment eu le choix que de se sevrer ; bien sûr, il y a toujours des moyens de se procurer de la drogue en prison mais deux facteurs - au moins - l’ont poussé à choisir la bonne décision. Étant incarcéré pour trafic de drogue, il était très surveillé et le programme dans lequel ils l’ont mis visant justement à le sevrer ne rigolait pas en termes de vérifications et autres méthodes pour s’assurer qu’il ne replonge pas ; puis le COVID est arrivé et les ressources se sont faites de plus en plus rares. Forcément, quand les visites ne sont plus autorisées et que la population n’a plus droit de sortir, ça devient difficile de faire rentrer des choses ; il se souvient vivement de cette période et des bagarres qui ont pu éclater pour un gramme de quelque chose. Pour lui, ça n’a pas été facile mais le résultat est le suivant : il est sobre depuis plusieurs années et même s’il sait que le chemin est long pour crier victoire, il compte bien aller au bout du processus. Bon, ça, ce sont les jolies paroles dont il arrive à se convaincre pour le moment, rien ne garantit qu’il aura toujours ce discours dans quelques années alors autant qu’il profite de ces instants de nouvel homme.

Joseph est de sortie et Eli erre un peu dans l’appartement sans trop savoir que faire ; il doit aller travailler d’ici quelques heures donc il a un peu de temps mais pas assez pour se lancer dans une folle activité. C’est typiquement le genre de moment où ne pas penser à ses anciens travers devient difficile, quand le silence est trop pesant et que personne n’est là pour lui faire oublier ses tourments. C’est aussi le moment où il se met à penser à une certaine personne et ça le rend vite dingue. Alors, sans hésitation, il allume la musique, monte le son et laisse les basses résonner dans l’appartement - tant pis si les voisins viennent se plaindre, il en a pas grand chose à foutre. La musique est forte mais l’appartement si petit que ça ne l’empêche pas d’entendre les coups. déjà ? qu’il s’interroge, s’imaginant alors un voisin venu râler pour le bruit. « Salut mon beau j't'ai manqué ? » Ce n’est pas un voisin - du moins, Eli n’espère pas - et ce n’est pas non plus une personne à laquelle il s’attendait et la première envie qui lui vient est de refermer la porte et de ne plus répondre. C’est pas qu’il veut pas renouer avec son passé ; il vit chez Joseph et voit encore Jordan, c’est juste que c’est inattendu, que c’est un appartement qu’est pas le sien et que ça pourrait créer tout un tas de problèmes qu’il ne souhaite pas. Et c’est aussi qu’il ne lui faut que quelques minutes pour déceler une différence majeure entre eux deux : Ange n’a pas arrêté. « Qu’est-ce que tu fais là ? » qu’il demande alors, n’ouvrant pas plus la porte mais jetant un oeil aux alentours pour s’assurer que personne n’est présent. « C’est pas une bonne idée que tu sois là. » qu’il ajoute alors très sérieux. Le commissariat est à deux pas - condition pour que Joseph sorte -, et il s’imagine déjà la descente de police tomber pile à ce moment et le bracelet électronique qui orne sa cheville commence à peser très lourd.

Oh. Ce n'était pas la réaction que tu désirais. Immédiatement, ton pied s'est posé contre le ballant de la porte pour l'empêcher de la fermer complètement. Tu ne veux pas qu'on te ferme la porte au nez comme si tu étais un moins que rien. Bien sûr que tu sens la tension. Ce n'est pas normal. Pourquoi aussi fraîchement sorti d'taule il est aussi méfiant celui-là ? Tu as une gueule qu'il peut oublier, peut-être ?? « Qu’est-ce que tu fais là ? » Tu roules des yeux. La main contre le mur devant, tu crois sincèrement qu'il se fout de ta gueule. Comment ça, qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que tu as vu Eli pour autre chose que l'amusement ou la drogue ? Absolument pas. Vous êtes le genre à vous taper limite sur la gueule quand ça ne vous arrange pas mutuellement. Ce qui risque d'arriver, là, s'il continue à te faire chier sur le bord de sa porte. De ta main libre, tu viens l'abattre contre le bois. T'es prêt à la faire s'ouvrir. Tu n'as pas envie d'te trouver un autre dealer sur le long terme qui sait ce que tu veux avec un simple texto. C'était si simple... Le bon temps ! Il t'a donné ce que t'avais de besoin très tôt dans la vie. Le milieu d'l'adolescence. Ouais. T'as commencé jeune et t'as jamais arrêté depuis parce que ta vie d'merde ne te permet pas de pouvoir penser à t'évader autrement au grand jour que comme ça !

« C’est pas une bonne idée que tu sois là. » Tu soupires. ''- Alors dis moi quelque chose que je ne sais pas, déjà ? Vu la gueule que tu me tire je sais très bien que, visiblement, ce n'est pas une bonne idée que je me retrouve ici. Mais me voilà. Parce que t'es trop con pour pouvoir me répondre par texto il a bien fallu que je me débrouille pour te trouver autrement.'' Tu retrousses légèrement les ongles contre le bois de la porte, commençant à les faire lentement tapoter, un après l'autre comme lorsqu'on le fait contre une table ou un bureau. ''- Et c'que j'fais ici? Utilise tes neurones deux secondes à moins qu'un mec dans la prison te l'ai mis tellement profond qu'il a atteint ton cerveau pour t'abrutire.'' Tu n'as jamais mâché tes mots. Ça n'a pas changé après toutes ces années. ''- Tu fais l'même métier que tu faisais avant d'te faire choper ?'' Tu doutes de la véritable réponse puisque sinon tu aurais déjà ta came entre les mains, mais tu préfères l'entendre de ses propres lèvres, de le regarder droit dans ses beaux yeux pendant qu'il te le dit. Voir s'il te ment. Parce que putain... T'es hypocrite : tu n'aimes pas quand on te met, quand toi tu le fais infrontément. Quoiqu'il en soit, tu ne ments pas si souvent, étonnamment parce que tu es une si grande gueule que la vérité peut sortir d'elle-même sans que tu n'y ai de contrôle.

Toc toc... guess who's there ?

@Ange Mayfield ☆ Eli Cash

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septembre / 2024
appartement de Joseph & Eli

C’est son passé qui vient lui exploser à la gueule quand il lui semble enfin découvrir ce qu’est la vie normale. Il a trouvé un job, il va à ses rendez-vous, échange avec ses sœurs et pour le moment, n’a pas fait un faux pas dans la mauvaise direction quand tant de personnes s’attendaient à le voir échouer. Pour le moment, il arrive à avancer dans cette nouvelle vie et même s’il regarde encore un peu trop en arrière, il est concentré sur un avenir plus prometteur que celui auquel il s’était destiné. Alors forcément qu’il ne s’attendait pas à ce que Ange débarque ici sans prévenir ; il a reçu les quelques messages du jeune homme mais a pris la décision de ne pas répondre, estimant qu’il s’agissait là d’un indicateur suffisamment important pour que l’autre ne se décide pas à insister. Il s’est visiblement bien trompé. « Et c'que j'fais ici? Utilise tes neurones deux secondes à moins qu'un mec dans la prison te l'ai mis tellement profond qu'il a atteint ton cerveau pour t'abrutire. » Du Ange tout craché, à croire que ces cinq années ne sont pas passées et que le jeune homme n’a pas changé d’un poil, il le reconnaît bien là. « Ta gueule. » qu’il grogne entre ses dents en jetant un regard aux alentours, priant pour qu’aucun voisin n’entende ces mots et ne se lance dans une interprétation insupportable - quoique vraie. Ou pire, Joseph. « Tu fais l'même métier que tu faisais avant d'te faire choper ?' » Décidément, Ange ne semble pas réaliser l’endroit même où ils se trouvent - pas du tout à l’abri des regards. Aussi, Eli se résout à le laisser entrer, l’attrapant au col pour le forcer à pénétrer le petit appartement, fermant la porte derrière lui. « Tu devrais parler plus fort dans la cage d’escalier pour t’assurer que tout le monde t’entend, espèce d’abruti. » Désespéré, il se passe une main sur le visage ; c’est pas du tout ce qu’il avait imaginé pour la journée. « Façon non, je deale plus donc tu peux rentrer chez toi et oublier mon existence. » Il n’est pas loin de se mettre à prier pour que Ange prenne la bonne décision et décide de lui foutre la paix définitivement. Le bracelet collé à sa cheville pèse plus lourd que d’habitude, et il passe sa jambe en arrière, tentant de cacher l’objet de la honte ; heureusement qu’il porte un pantalon.