Hurry up ! I have to tell you something ft Colessia

14/11/1987

Hrry up ! I have to tell you something. (Colessia)

Me voilà, immobile, presque paralysée devant ses foutus tests de grossesse posés sur cette table devant moi. Je regarde les objets comme si c'étaient du feu brûlant, qui allait me parcourir le corps entier si je les touchais. Mes entrailles recommencent à grogner et la nausée arrive de nouveau. Je cours immédiatement en direction des toilettes. Je laisse sortir tout ce qui a besoin de s’échapper. A genoux devant les waters closed, je m’accroche de toutes mes forces à la porcelaine. J’appuie sur la chasse d’eau qui se trouve juste au-dessus. Je reste un instant là, agenouillée en soufflant péniblement car je viens de me vider entièrement. Mes yeux semblent pleurer tout seuls. Evidemment, je viens de vomir ! Je me retourne pour plaquer mon dos contre le mur, assise au sol. Je passe une main dans mes cheveux en soufflant de nouveau. Je suis dans de beaux draps. Il ne manquait plus que ça. Je ferme les yeux un instant pour m'évader de ce cauchemar. Je les réouvre enfin après quelques secondes et les laisse rouler au ciel. Je décide de me relever, ça y est, la crise est passée. De toute manière je n'ai plus rien dans le ventre. Je quitte les yeux et me retrouve de nouveau devant ces foutus tests de grossesse. Qu'est-ce que je vais faire ? Je me mets alors à me ronger les ongles, en regardant ces objets de malheur. Parcourant les cent pas dans la pièce. Je crois devenir folle. Sean n'est pas là. Je ne me vois pas parler de ça à mes frères et encore moins mes sœurs. Il y a peut-être Cody ? Après tout, on se connaît depuis qu'on a trois ans et on a eu une fille ensemble. On a déjà vécu ça tous les deux. Il peut peut-être m'aider, non ?

Je suis allé chercher mon téléphone. J’ai ouvert l’application de messagerie, et voilà que je bloque de nouveau sur la conversation avec Cody. Mes yeux, alternant entre le bouton « appeler » et le bouton « envoyer un message ». Je suis en panique totale. Je ne sais pas quoi ni comment faire. Mon regard se pose sur l’horloge pendue au mur en face de moi. Elle indique onze heures quarante-cinq. Soudain, la vision de cette heure affichée au mur, je trouve une idée. Je retourne à mon téléphone, je prends finalement la décision de passer un coup de téléphone à Cody tout en m’obligeant à me calmer. « Coucou, c’est moi, ça va ? J’ai faim ! Tu m’accompagnes manger un fish and ships à Harbourside ? Rendez-vous au Salt and Malt ! Et tu sais quoi ? En fait, je ne te laisse pas le choix. À dans un quart d’heure. Bisouuuuuuuus .» Je ne lui laisse finalement pas le choix. Quoi qu'il soit en train de faire, je sais qu'il viendra. Les amis avant tout. Qu'est-ce qu'il peut avoir à faire de plus important après tout ?

À peine après avoir raccroché, sans même laisser Cody s'exprimer, je me rends dans la salle de bain pour me débarbouiller et me laver les dents. Une fois fait, je saisis mes clés et prend le large. J'ai besoin de sortir de cet appartement où sont exposés tous mes tests de grossesse, comme ça banalement sur la table. Quelque temps après, environ un quart d’heure, comme je l’ai annoncé, me voilà à Harbourside, arrivant devant le restaurant le Salt and Malt. En général, quand on va manger là-bas avec Cody, c’est parce qu’on est en crise. J’espère qu’il ne va pas me demander directement ce qu’il se passe et que je ne vais pas lui balancer « Hey tu sais quoi ? Jsuis enceinte ! » Arrivée, je m’assois à une table sur la jolie terrasse qui laisse apercevoir un joli coin d’eau au loin.

Pas très longtemps après ça, je reconnais la silhouette de mon meilleur ami de toujours qui arrive au loin. Il se plante devant moi. Je le prends dans mes bras « Salut meilleur ami de mon cœur ! Comment tu vas ? Contente de te voir ! » Lui sautais-je immédiatement dessus, accompagnée de mes paroles. Là, j’en faisais trop. Ça se sentait que je n’étais pas comme d’habitude, que j’étais stressée, que j’avais besoin de lui parler. Je le regardais « Moi ça va ! On s’assoit ? Au cas où tu ne l’avais pas compris… J’ai faim ! » lui répétais-je comme une grande hystérique que je faisais, le tout accompagné d'un large sourire.

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05/08/1988

Hurry up ! I have to tell you something

@Alessia Ruggiero ☆ Cody Shephard

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septembre / 2024
restaurant Salt and Malt

Les journées s’enchaînent et se ressemblent mais cela ne signifie pas que Cody s’ennuie, loin de là. Chaque jour qui passe annonce son lot de surprise et il prend plaisir à dérouler le fil de la journée et à laisser les choses venir à lui ; particulièrement quand il ne travaille pas, ce qui est le cas aujourd’hui. C’est toujours un peu bizarre pour lui de savoir que le club est ouvert et qu’il tourne sans lui, que sa présence n’est pas nécessaire et qu’il retrouvera les lieux en parfaite condition le lendemain. Ce n’est pas qu’il s’imagine être indispensable ou que son égo déborde un peu trop, simplement qu’il a monté ces lieux de toute pièce et qu’il n’a pas eu d’autre choix que d’être présent tous les jours du matin au soir pendant des années. Maintenant qu’il peut déléguer sans crainte - ayant une totale confiance en son équipe -, ça reste tout de même un peu bizarre.

La journée commence alors doucement ; il se lève, enfile des chaussures et sort promener Shadow, c’est toujours son premier réflexe avant de rentrer, déjeuner, se doucher et attaquer le reste de sa journée. Aujourd’hui, c’est jour de ménage ; la maison familiale dans laquelle il vit toujours est grande, et même si de nombreuses pièces ne sont pas utilisées, Shadow ne manque pas d’y faire un tour et d’y laisser quelques poils. Pas le choix pour le propriétaire que de passer derrière lui, mais ça ne le dérange pas, appréciant de voir la maison vivre malgré le manque d’habitants. Bien sûr, Meryl ajoute de la vie maintenant qu’elle habite les lieux mais on est loin des cris que quatre enfants pouvaient faire quand ils étaient tous ensemble en train de grandir sous le regard bienveillant et plein d’amour de leurs parents.

Alors qu’il est en train de passer l’aspirateur, il sent son téléphone vibrer dans sa poche arrière et se stoppe net dans ses mouvements. Alessia est en train de l’appeler ; il décroche. « Coucou, c’est moi, ça va ? J’ai faim ! Tu m’accompagnes manger un fish and ships à Harbourside ? Rendez-vous au Salt and Malt ! Et tu sais quoi ? En fait, je ne te laisse pas le choix. À dans un quart d’heure. Bisouuuuuuuus » Pas le temps de dire un mot, un bonjour, une explication qu’elle a déjà raccroché. En bon ami qu’il est, il abandonne sa tâche du jour et se retrouve une vingtaine de minutes au fameux point de rendez-vous qu’il ne connaît que trop bien puisqu’ils ont passé des jours entiers à refaire le monde ici ; c’est un peu leur endroit à eux. « Salut meilleur ami de mon cœur ! Comment tu vas ? Contente de te voir ! » Là non plus, pas le temps pour Cody de saluer son amie de longue date ; elle lui saute au cou et il n’a rien à faire d’autre qu’attendre ; lui claquant au passage un baiser sur le haut du crâne comme il a pris l’habitude de le faire. « Moi ça va ! On s’assoit ? Au cas où tu ne l’avais pas compris… J’ai faim ! » Cody la fixe, un regard intrigué sur le visage ; ils se connaissent depuis plus de 30 ans et ce ne serait pas mentir que de dire qu’il la connaît par coeur. Alors forcément, il n’a pas besoin de minutes supplémentaires pour voir qu’elle ne se comporte pas comme d'habitude, elle en fait trop et il sait que ça cache forcément quelque chose mais il accepte de s’asseoir sans pour autant la quitter du regard. « Mouais. » qu’il commence en la fixant toujours. « Moi aussi j’suis content. » qu’il concède avant de poser ses coudes sur la petite table, attrapant ses mains et venant poser son menton dessus. « T’es louche. » C’est pas une question, elle est louche un point c'est tout et il n’a pas l'intention de laisser passer tout le repas sans qu’elle ne lui explique le problème. « Bon, j’insiste maintenant pour que tu craches le morceau ou tu veux commander avant ? » Dans tous les cas, elle n’aura pas de porte de sortie, il a bien l’intention de lui tirer les vers du nez le plus rapidement possible ; il doit comprendre ce qui la met dans cet état - et l’aider s’il le peut.