cody/bird 2 x my mind is a place i can't escape

01/04/1988

juin 2024
Overthrown Boxing Club - Totterdown

Tu as été si sérieuse avec tes séances de kinésirapeute que t’es de retour sur tes deux jambes dès la fin du mois de juin. Tu gardes une béquille pas loin de toi au cas où tu as des petites douleurs qui t’empêchent parfois de poser le pied par terre. Mais globalement, tu réussis à te maintenir sur tes gambettes parce que t’en as cette volonté folle. Retrouver la marche, c’est retrouver ta liberté, ta capacité à te déplacer sans personne - enfin, ça, c’est sur le papier. C’est physiquement. Mentalement, c’est une autre histoire. L’enquête piétine, tu le sais ; t’as recontacté il n’y a pas longtemps l’inspecteur Lucas en charge de l’affaire et il n’y a aucune piste, aucun repère, rien du tout. Même la coopération de la mère d’Alistair ne sert à rien ; il a tout bonnement disparu de la surface de la terre. T’es dégoûtée et en colère, surtout quand t’apprends qu’il a déjà sévi dans une autre ville et que c’est pour cette raison que la famille Thornwood a emménagé à Bristol il y a 3 ans de cela. “T’imagine que- Ce petit con- Cette enflure de première-” que tu dis en écrasant tes poings par acoup sur le sac de frappe qui virevolte dans tous les sens - ça aussi, ça t’agace fort. “Il a déjà été épinglé ailleurs- Et pourtant- Ils l’ont laissé- DEHORS!” Que tu finis par crier en foutant un coup bien plus fort que les autres dans le sac.

Naturellement que tu t’es tournée vers Cody quand tu as décidé que tu voulais faire de la boxe. Pour de vrai, pas juste avec le sac qu’il y a dans le jardin de Aurora que vous avez acheté pour quand tu sens que ça déborde trop. T’as envie de frapper, de taper, d’hurler aussi. T’essaie de te raccrocher à ta fureur car ça contrôle les effets d’une dépression qui n’est jamais bien loin, tout ceci étant naturellement des symptômes d’un traumatisme que persone ne peut véritablement comprendre. Toi, t’essaie juste de vivre avec, de faire avec, mais c’est si compliqué, c’est si dur quand on ne sait pas comment la minute suivante sera faite.

Tu relèves une mèche de cheveu avec ton poignet malgré le gant qui l’entoure alors que ton coeur bat fort sous l’effort et que tes yeux se posent sur Cody. “Désolée, j’ai visiblement besoin d’évacuer.” Pourtant, tu n’as pas à être désolée d’être simplement humaine. Mais Cody t’a rarement vu comme ça - il t’a rarement vu taper dans un sac aussi. “Je m’en sors comment ?” Tu parles de la boxe ou de ton état ?

@cody shephard sweet

05/08/1988

and live while we're young

@Birdie Cadburry ☆ Cody Shephard

gifs by (c) pinterest

juin / 2024
Overthrown Boxing Club

Il aurait pu faire plus, c’est tout ce que Cody se dit quand il pense à son amie Birdie et à ce qu’elle a pu traverser. Il a envoyé quelques messages, pris quelques nouvelles mais est resté en retrait, par peur de déranger ou de prendre trop de place, de dire les mauvaises choses et de faire plus de mal qu’autre chose. Il regrette, bien sûr, aurait aimé être plus présent, faire mieux mais on ne peut pas réécrire ces premiers instants alors il n’a pas hésité à apporter son aide via ce qu’il connaît le mieux : la boxe. Quand Birdie l’a contacté et lui a demandé de l’aider à extérioriser à l’aide de quelques sacs de frappe, Cody n’a évidemment pas hésité une seconde ; pire, il a sauté sur l’occasion d’être utile pour son amie. Et il lui semble qu’il a bien fait, à en croire les paroles de la jeune femme, accompagnées par des coups qui font virevolter le sac avant que le boxeur ne vienne se placer derrière pour les tenir - évitant ainsi qu’elle n’en vienne à se faire mal. “T’imagine que- Ce petit con- Cette enflure de première-” le mot est bien choisi. “Il a déjà été épinglé ailleurs- Et pourtant- Ils l’ont laissé- DEHORS!” Non, il a du mal à l’imaginer et il sent une colère inhabituelle monter en lui à cette idée. Comment la justice peut-être se moquer autant des victimes ? Comment peut-il être dehors ? Rien de tout ça ne fait sens.

Si Cody reste silencieux, c’est pour plusieurs raisons : il sent bien que Birdie a besoin d’évacuer et lui apporter des réponses bateau n’aideraient en rien et puis… il ne sait pas quoi dire. Impossible de trouver les mots qui viendront apaiser la jeune femme, si seulement ces mots existent. Alors il se contente d’être là, accueillant ses paroles et la laissant déverser cette haine et cette colère dans le sac qu’il maintient pour accueillir chacun de ses coups, chacun plus fort que le précédent jusqu’à ce qu’ils ne s’arrêtent. On pourrait entendre une mouche voler pendant quelques secondes. “Désolée, j’ai visiblement besoin d’évacuer.” Cody secoue la tête. « Ne t’excuse pas, Bird. » qu’il souffle, sincère et souhaitant véhiculer qu’il est là pour elle, sans doute aucun et sans réserve. “Je m’en sors comment ?” Il y aurait tellement de choses à dire, et Cody ne sait pas vraiment où commencer. Il sait bien que la question n’implique pas que son niveau en boxe, sûrement que ça ne l’implique pas du tout d’ailleurs et il a bien l’intention d’ouvrir la discussion si elle en ressent le besoin, tout autant qu’il ne compte pas la bousculer. « T’as plein de choses à apprendre, tu vas devoir me voir beaucoup, prépare-toi. » qu’il tente de taquiner tout d’abord. « T’as de la force, je suis pas loin de te proposer un poste ici. » Il lâche enfin le sac qu’il tenait encore fermement. « Mais j’suis pas sûr que je peux répondre pour toi. » qu’il ajoute. « Alors, tu trouves que tu t’en sors comment ? » Libre à elle de saisir la perche si elle en ressent le besoin ou de la laisser retomber si elle ne le souhaite pas.

01/04/1988

« Ne t’excuse pas, Bird. » Le souffle coupé alors que tu n’as pas l’impression d’avoir donné tout ce que tu pouvais, tu ne peux qu’être désolée d’être dans ce genre d’état face à autrui. Personne ne devrait avoir à subir ton état car t’es vraiment soupe au lait en ce moment, naviguant entre la déprime, la colère, l’angoisse et la peur bien trop facilement ces derniers temps. C’est justifiable mais ça t’énerve d’être comme ça. Tu as l’impression de perdre le fil de ton existence - oui, tu aimes les surprises mais pas comme ça.

Tu passes le revers de ton gros poing sur ton front avant de les retirer. T’as soif, t’as besoin de t’hydrater, et après, t’y retournes, c’est certain. « T’as plein de choses à apprendre, tu vas devoir me voir beaucoup, prépare-toi. » T’as un bref ricanement. “J’suis sûre que j’en survivrai. Et je me forcerai pas si j’ai pas envie.” Cody le sait, et s’il le savait pas, il l’apprendra. Et puis, vu ce que t’as connu dans ta jolie petite vie bien tumultueuse, il est clair que ce n’est pas le voir lui régulièrement qui sera le plus pénible, loin de là. « T’as de la force, je suis pas loin de te proposer un poste ici. » Tu penches la tête sur le côté alors que tu prends ta gourde en bord de ring. Il se fout de toi et tant mieux ; t’as pas envie que les gens changent leur comportement vis à vis de toi. Tu as vécu quelque chose de traumatisant mais tu n’as pas besoin d’être vu comme une pauvre petite chose fragile. Après tout, tu t’en es sortie toute seule.

« Mais j’suis pas sûr que je peux répondre pour toi. » Tu lèves ta gourde à tes lèvres. « Alors, tu trouves que tu t’en sors comment ? » Puis tu soupires légèrement en haussant les épaules. “Je fais du mieux que je peux.” Que tu dis sans grand enthousiasme. C’est la vérité après tout. “Ca pourrait être mieux mais j’imagine que ça pourrait être pire aussi.” On en vient à se demander de quoi tu parles tellement que tu restes vague. Tu frottes ton oeil avant de boire de nouveau quelques gorgées. “On a acheté un pushing ball et des gants y a quelques semaines. J’ai l’impression que ça me fait du bien. C’est le principal, non ?” Que tu t’en sortes bien ou non, on s’en fout un peu, pas vrai ? “Quoique si je pouvais apprendre à foutre une gauche bien mordante, je dirai pas non.” L’instinct de survie, c’est important. Surtout après ce que tu as vécu.

05/08/1988

and live while we're young

@Birdie Cadburry ☆ Cody Shephard

gifs by (c) pinterest

juin / 2024
Overthrown Boxing Club

Cody connaît Birdie depuis suffisamment de temps pour savoir qu’elle ne lui sert pas de faux-semblants ; si elle ne voulait pas être là, elle n’aurait pas montré son visage. Mais il est facile de lire dans ses yeux qu’à cet instant, cette activité est l’une des rares qui lui fassent du bien, et il ne peut que la comprendre pour l’avoir vécu également. Alors il la laisse frapper, ne juge pas, n’interfère pas ; il la soutient à bonne distance et la laisse évacuer tout ce qui doit être évacué dans ce sac de frappe. Il faut en passer par là ; y’en a qui vont hurler en haut d’une montagne, d’autres iront casser la belle vaisselle de la grand-mère, Birdie est ici à donner des coups avec tout son être et tout ce qu’elle a à balancer.

Le boxeur choisit ses mots soignement, offrant une ouverture à la jeune femme si elle en ressent le besoin mais au jeu du plus vague, elle est plutôt douée. « Je fais du mieux que je peux. » Si elle ne parle que de la boxe, ça se voit au vu des coups ; pour le reste, il ne peut pas juger. « ça pourrait être mieux mais j’imagine que ça pourrait être pire aussi. » Est-ce que Cody imagine la double implication ou se trouve-t-elle vraiment cachée entre les lignes ? Le propriétaire des lieux imagine évidemment la deuxième solution ; aussi, il se refuse à l’interrompre. « On a acheté un pushing ball et des gants y a quelques semaines. J’ai l’impression que ça me fait du bien. C’est le principal, non ? » C’est sûrement un pas dans la bonne direction. « Quoique si je pouvais apprendre à foutre une gauche bien mordante, je dirai pas non. » Cody lève un sourcil et plonge son regard dans celui de son amie, un petit sourire se dessinant peu à peu sur son visage ; il n’est pas psy, ne peut pas l’aider avec des paroles bateau qu’elle a sûrement entendu un demi-million de fois, il ne fera pas une thérapie ici maintenant en lui frottant le dos. Son domaine, ce sont ces gants. « Tu veux ? » qu’il demande alors, tout à fait sérieux. « Je sors les pattes d’ours, en 10 minutes tu sais frapper. » Il exagère peut-être un peu mais il est très sérieux sur sa proposition. Descendant de la petite estrade, il fait quelques enjambées pour récupérer les fameux boucliers accrochés sur un mur. Quand il remonte il ajoute. « Si tu t’en sors pas trop mal, je te laisse même essayer sur moi. » Il est très sérieux, ce n’est pas quelque chose qui lui fait peur, il en a pris suffisamment pour les supporter ; sinon, autant qu’il change de métier tout de suite. « Remet-pas les gants. » qu’il explique alors en plaçant les protections dans ses mains avant de les relever. « Des gants c’est bien mais tu peux pas sentir. » Il se souvient des explications de son père ; du sport mais de la thérapie aussi. Les gens disent que c’est un sport violent sans se rendre compte qu’il s’agit-là d’un sport thérapeutique. « T’as besoin de sentir, faut que tu saches que tu peux faire mal. » Il lève la main près de son visage. « Main gauche ? » qu’il demande, attendant d’elle qu’elle vienne frapper si près de son visage, aussi fort que possible. Cody ne peut pas aider avec des paroles, mais il peut essayer à sa manière.

01/04/1988

« Tu veux ? Je sors les pattes d’ours, en 10 minutes tu sais frapper. » Tu ignores ce que sont les pattes d’ours mais - “Carrément, ouais.” Ironiquement, tu avais fait l’impasse sur la démonstration du self défense en mars dernier lors d’un évènement en ville - si t’avais su ce qui te serait arrivée, il est certain que tu aurais pris ces cours bien plus en considéraiton. Mais jamais on ne peut penser qu’on va être kidnappée chez soi par quelqu’un que l’on considérait comme un ami. Ou un pote. Car selon Jordan, ce n’était pas un ami et il n’a pas entièrement tord non plus. Ou peut-être que tu préfères le voir sous cet angle car la trahison peut sembler moins douleureuse. Juste sembler. Car la claque affecte encore ta joue chaque jour qui passe. « Si tu t’en sors pas trop mal, je te laisse même essayer sur moi. » Tu le suis du regard avant d’esquisser un petit sourire. “T’as pas peur.” T’as pas envie de te sous estimer, car Cody doit en voir passer des bien plus coriaces que toi, mais t’as besoin de reprendre de la confiance là où tu peux. Et là, t’as vraiment besoin de reprendre ton estime sur tes capacités à te défendre. Ou défendre les autres.

« Remet-pas les gants. » Alors tu les jettes en bordure du ring comme l’élève modèle que tu souhaites être car c’est important ce qu’il se passe. Tu réalises que ça te fait du bien de taper dans tout et rien ; les cours de Cody ajoutent une dimension non négligeable dans cette capacité de défense voire d’attaque au besoin. Alors t’écoute et tu fais. « Des gants c’est bien mais tu peux pas sentir. » Tu hoches la tête en étirant tes doigts. « T’as besoin de sentir, faut que tu saches que tu peux faire mal. » Tu inspires profondément, appréciant bien cette philosophie. « Main gauche ? » Tu relève ta main gauche. “Affirmatif.” Tu te sens quand même bien moins forte sans les gants étrangement. Peut-être est-ce la taille de ta main qui est moins impressionnante. “C’est clair que je veux sentir si je brise une mâchoire.” T’as jamais l’humour loin de tes lèvres, ton faible sourire amusé témoignant de cette atmosphère que tu espères alléger. Bien consciente de la colère en toi, t’essaies néanmoins de l’atténuer ou, au mieux, de la diriger vers quelque chose de plus positif. Comme la boxe par exemple. Puis tu te mets à frapper un, deux, trois coups avant d’agiter ta main. “Purée, j’ai l’impression d’être toute faible sans gant, c’est bizarre, nan ?” Puis t’as un bref ricanement. “En même temps, si j’avais été forte, rien de tout ça ne se serait passé, hein.” Tu ironises avant de taper de nouveau. Et t’y vas, encore et encore, en essayant de t’imaginer que c’est la tête de l’autre tordu qui est en face de toi, sur cette patte d’ours - le nom est marrant, quand même. “J’aurai dû prendre les propositions de self défense bien plus au sérieux.” Tu halètes après t’être défoulée pendant au moins cinq minutes, ce qui est une éternité pour quelqu’un comme toi qui n’a pas l’habitude. “Tu crois que je pourrai mettre quelqu’un de KO un jour ? Genre le plus rapidement possible ?” Clairement, si tu pouvais devenir She Hulk demain, ça ne te dérangerai bien ; au contraire, t’en serai bien rassurée.

Spoiler:

05/08/1988

and live while we're young

@Birdie Cadburry ☆ Cody Shephard

gifs by (c) pinterest

juin / 2024
Overthrown Boxing Club

Chaque geste de la jeune femme témoigne de l’horreur de ce qu’elle a pu vivre, y’a de la colère dans ses coups et Cody ressent toute l’émotion qui ressort de cette session. Alors forcément, il ne peut que se mettre à 200% et donner tout ce qu’il peut pour l’aider ; pour lui, ça passe par la boxe et il espère qu’il saura apporter à la Cadburry ce dont elle a besoin en ce moment. « T’as pas peur. » « Ce sera pas mon premier oeil au beurre noir. » Et il ne doute pas qu’il s’en recevra un quand il décidera de laisser Birdie combattre directement sur sa personne ; si la technique n’est pas encore là, on sent l’envie - le besoin même - pulser dans ses veines et c’est tout ce dont il suffit pour commencer. La technique vient apporter une autre dynamique bien sûr et elle n’en reste pas moins importante mais tout commence évidemment par la volonté.

La session se transforme, les gants de boxe laissent place aux pattes d’ours - Cody adore ce nom - et le moment se poursuit de façon bien différente. « Purée, j’ai l’impression d’être toute faible sans gant, c’est bizarre, nan ? » Il a pas le temps de rire, pas le temps de répondre que Birdie enchaîne. « En même temps, si j’avais été forte, rien de tout ça ne se serait passé, hein. » Chaque coup se fait plus fort que le précédent et même si ça ne ressemble en rien à ce qu’il est possible de faire avec les gants, il sent que c’était là la bonne idée ; Birdie va vite réaliser la force qu’elle a en elle et sera capable de s’en servir en un rien de temps. Et si ça peut lui faire du bien au passage de libérer toute cette colère, c’est gagnant-gagnant. « J’aurai dû prendre les propositions de self défense bien plus au sérieux. » Les coups se sont arrêtés pour un temps, et Cody baisse ses mains et les protections qui l’entourent. « Tu crois que je pourrai mettre quelqu’un de KO un jour ? Genre le plus rapidement possible ? » S’il la laissée parler jusque-là, ne souhaitant pas intervenir dans son flux de pensée, il répond enfin. « On va y travailler mais je vois pas pourquoi tu pourrais pas Bird. T’as ce qu’il faut en toi. » ça ne fait aucun doute. « C’était pas ta faute, et c’est pas dit que des heures de self défense auraient aidé ; ça veut pas non plus dire que t’es faible. » Il répond un peu à tout en même temps et la fixe à mesure qu’il prononce ces mots, souhaitant que ceux-ci aient un impact, qu’elle entende la sincérité derrière et que peu à peu, ça fasse son chemin en elle.

Spoiler:

01/04/1988

« Ce sera pas mon premier oeil au beurre noir. » Tu serai curieuse d’avoir des histoires de Cody qui se bat. Est-ce qu’il fait partie de combats illégaux ? Est-il un justicier masqué de la nuit ? Ou au contraire, joue-t-il les gros bras d’une mafia obscure ? Tu es clairement en train de lui inventer une vie secrète, une vie double qu’il ne possède pas mais c’est bien plus attrayant que de se faire dire que l’on prend un oeil au beurre noir durant un cours de préparation pour un match de boxe - même si ça en impose quand même.

Ceci dit, malgré ta volonté, tu doutes de tes capacités à pouvoir lui en fournir un à jour. Mais t’aimerai bien. C’est étrange dit comme ça mais il faut le contexte. Le contexte est important, d’accord. « On va y travailler mais je vois pas pourquoi tu pourrais pas Bird. T’as ce qu’il faut en toi. » Tu vas vers le bord du ring afin de prendre ta gourde. Ça donne soif. Et tu trembles un peu aussi. T’es aussi certaine de puer et de transpirer comme un bœuf. Pas une vache, mais un bœuf. « C’était pas ta faute, et c’est pas dit que des heures de self défense auraient aidé ; ça veut pas non plus dire que t’es faible. » Tu reposes ta gourde en haussant une épaule. “C’est vrai que j’aurai pas pu faire grand chose quand il m’attaquait par derrière en pleine nuit.” T’étais pas vraiment au lit mais t’y allais. Et c’est sûrement parce que t’étais encore réveillée que t’as réussi à lui échapper, dans un premier temps. Mais Alistair était plus endurant, plus préparé que toi. Tu reviens au milieu du ring. “Mon mental m’a aidé. Mais mon corps… Il est bon qu’en sexe.” Tu balances, avec une petite pointe d’humour même si t’es très sérieuse. “Je t’ai jamais demandé depuis combien de temps t’en fais. J’ai toujours eu l’impression que t’en faisais depuis ta naissance avec tes toutes petites quenottes.” Quand Will parlait de son cousin, c’était souvent pour vanter ses exploits sportifs et ses poings impressionnants.

05/08/1988

and live while we're young

@Birdie Cadburry ☆ Cody Shephard

gifs by (c) pinterest

juin / 2024
Overthrown Boxing Club

Tout ce qu’il connaît de l’histoire, c’est ce qu’il a pu lire et entendre à droite à gauche, refusant de demander à Birdie de lui donner les détails - qui ferait une telle chose ? Alors s’il en connaît les grandes lignes, il est bien incapable de savoir comment les choses se sont déroulées et ce que Birdie a pu faire pour tenter de s’en sortir. En revanche, il la laisse parler, refusant de la couper si elle ressent le besoin d’exprimer un peu ce qui s’est passé - et il n’est pas surpris que la boxe ait cet effet-là, libérateur que ça peut être. « C’est vrai que j’aurai pas pu faire grand chose quand il m’attaquait par derrière en pleine nuit. » Entendre ces mots lui fait froid dans le dos et son imaginaire s’amuse à lui recréer la scène ; ça fait longtemps qu’il connaît Birdie et la savoir dans une telle situation est à la limite du supportable. C’est peut-être pour ça - et le fait qu’il n’est pas doué pour parler - qui fait qu’il ne sait pas vraiment quoi répondre, se contentant d’un pauvre « T’as fait ce que t’as pu » qui ne fait sûrement aucun bien particulier. « Mon mental m’a aidé. Mais mon corps… Il est bon qu’en sexe. » Il fait exprès d’afficher une petite moue dégoûtée au milieu de son rire. « Et merci pour les détails ! » qu’il taquine en poussant un peu son épaule. « Je t’ai jamais demandé depuis combien de temps t’en fais. J’ai toujours eu l’impression que t’en faisais depuis ta naissance avec tes toutes petites quenottes. » Il peut pas s’empêcher de rire face à la tournure de cette phrase ; il hoche la tête en même temps. « C’est globalement ça. » qu’il avoue alors, presque sérieux. « Mon père adorait ça, il m’a mis mes premiers gants je devais avoir 3 ans quelque chose comme ça. » Il sourit devant le souvenir de son père, c’est lui qui lui a transmis cette passion ; celle-ci et tant d’autres. « Il m’a tout appris, m’amenait aux compétitions, il était vraiment à fond. Le sport globalement, c’était quelque chose qui nous liait beaucoup. » Il est fier de cette histoire avec son père, c’est ce qui l’a mené jusqu’ici aujourd’hui et il sait que ce dernier serait très fier de ce lieu. « Bon ! On s’y remet ou t’en peux plus ? » qu’il demande en tapant dans les mains.

Spoiler:

01/04/1988

« T’as fait ce que t’as pu. » Tu hausses une épaule. Pour ce que ça a pu avoir donné, tu n’es pas convaincue que tu as fait tout ce que tu aurais pu. Mais il était malin, il était organisé et il avait tout planifié ; tu ne pouvais pas contrer son plan tordu tout droit sorti de son esprit de malade. Non, c’est une insulte pour les véritables malades ; lui, ce n’est qu’un psychopathe. Un menteur, un charlatan qui t’a berné du début jusqu’à la fin. Tu aurais dû croire en l’instinct de Jordan qui ne le sentait pas. Et à ce qu'avait pu te rapporter d’autres personnes à son sujet, sur son passé un peu louche et obscur, aux rumeurs étranges. Tu n’avais pas écouté car tu l’aimais bien, cet enfoiré.

« Et merci pour les détails ! » La réaction de Cody te fait sourire alors que tu fais mine d’une révérence abstraite. “De rien.” Tu aurais pu pousser la blague plus loin mais tu n’en as pas vraiment le coeur. « C’est globalement ça. » Puis la conversation dérive sur ton ami et son amour de la boxe. Un sujet distrayant tombant à pic pour tes pensées qui se bousculaient dans la mauvaise direction. « Mon père adorait ça, il m’a mis mes premiers gants je devais avoir 3 ans quelque chose comme ça. » “Ah ouuuais.” A trois ans, tu commençais à peine à marcher que tes mains à toi étaient dans la terre à chercher des animaux ou en train d’essayer de grimper aux arbustes - une vraie petite kamikaze. « Il m’a tout appris, m’amenait aux compétitions, il était vraiment à fond. Le sport globalement, c’était quelque chose qui nous liait beaucoup. » Tu hoches la tête en souriant. C’est beau. Puis tu te dis que de ton côté, t’as pas grand chose qui te lit à tes parents. Ils sont partis pour explorer, c’est encore mieux à ton sens.

« Bon ! On s’y remet ou t’en peux plus ? » Tu sautilles avant de retourner au centre pour te remettre en position. “Le jour où j’en peux plus, c’est que je serai morte.” Tu affirmes avec détermination - sûrement dramatique mais ô combien c’est réel. Tu comptes bien respirer de nouveau la vie après ce que t’as vécu. Il faut juste le temps que tout se remette en place.

Spoiler: