a new hope (tyfael)

Contre toute attente, Rafael avait fini par t’envoyer un message. Message qui se foutait ouvertement de ta gueule mais ton égo allait très bien s’en remettre. Surtout que ce serait hypocrite de ta part de ne pas supporter ce genre de remarque alors que tu avais été le bourreau du jeune homme pendant des années. Et puis au fond, la seule chose qui t’importait c’était que Rafael avait fini par te contacter. Alors tu n’avais pas tardé à lui répondre et tu avais été doublement surpris car c’était lui qui initiait l’idée de se voir. L’idée de vous envoler pour la Grèce te semblait excellente. Un hôtel cinq étoiles et quelques jours au soleil où tu pourras admirer le corps sculpté du jeune homme te paraissait une excellente idée mais c’est sans surprise que Rafael t’avait fait remarquer qu’il en était hors de question. Alors, tu l’avais écouté et, pour une fois, tu n’en faisais pas qu’à ta tête. Il voulait prendre un verre et découvrir un peu ton monde sans que cela ne soit trop oppressant. Il était donc hors de question d’organiser une grande fête avec des centaines d’invités sur ton yacht. Dommage, Bowie se serait fait un plaisir de venir t’aider à mettre tout cela en place. Tu avais réfléchi un moment avant de lui répondre, réfléchissant à ce que tu pourrais lui faire découvrir qui sortirait de l’ordinaire mais qui ne serait pas non plus trop pour quelqu’un qui ne sortait pas souvent ou quasiment jamais. Tu avais fini par avoir une idée, une excellente idée. Tu allais amener Rafael dans un speakeasy. Les bars cachés de Bristol, tu les avais tous fait au fil des années, les fréquentant de temps en temps. Pour éviter la fréquentation maximale, tu proposais à Rafael de s’y retrouver en semaine, un soir où ce serait plus tranquille. Mais bien entendu, tu ne lui dis pas où tu l’amenais. Organiser des surprises, ne jamais dévoiler toutes tes cartes, c’était ta spécialité.

La journée était passée à une rapidité folle, c’est toujours le cas quand tu te lèves en milieu de journée. Et quoi de mieux pour se préparer à boire un verre avec un homme des plus attirants qu’une séance de sport ? Tu y passais des heures, te persuadant que cela permettrait à tes muscles de ressortir un peu plus. Tu avais cependant prévu le temps nécessaire pour te préparer. Une fois douché, tu enfilais un t-shirt noir qui te collait à la peau avec un jean tout simple. Rien ne servait d’en faire trop, la simplicité était parfois de mise, surtout si tu devais pour une fois essayer de passer inaperçu. Tu pris le temps de te coiffer et de couvrir ta peau d’une fine couche de crème qui, tu l’espérais, permettrait de repousser l’apparition de tes rides. Une fois satisfait du résultat, tu pris le temps de poster sur tes réseaux sociaux et de répondre à quelques sms qui étaient restés sans réponse. Le taxi arriva parfaitement à l’heure prévue et tu enfilais tes lunettes de soleil et ton blouson en cuir avant de quitter le loft. C’était tout simplement plus près du bar dansant oùtu devais retrouver Rafael. Quand tu sortis du taxi, tu vis le jeune homme déjà sur le trottoir, le regard vissé sur son téléphone, en train d’attendre impatiemment. Il était évident qu’il se demandait si c’était une bonne idée ou pas vu que vous vous trouviez dans un quartier des plus résidentiels où le calme régnait. C’était là toute la beauté des speakeasys. T’approchant de Rafael, tu attirais son attention en disant : « Your savior is here mister Casey. » Référence encore une fois à ce premier texto qui se foutait de ta gueule. Quitte à ce qu’il se toute de toi, tu préférais rentrer à cent pourcent dans son jeu et lui montrer que tu savais faire de l’autodérision. « Before you start accusing me of playing games again, just follow me. » Parce que tu savais que la confiance qu’avait Rafael en toi pour l’instant était des plus minime. Tu n’avais pas été le meilleur des camarades à l’école et cela te desservait aujourd’hui. Cependant, tu étais de bonne foi et tu aimerais bien qu’il te laisse le lui prouver. Tu te mis donc en route vers l’un des bâtiments qui longeait le square en face de vous. Une petite ruelle minuscule se dessina entre deux bâtiments et tu l’y entrainais avant de prendre un escalier qui descendait vers les sous-sols. Arrivés devant une porte, tu frappais trois fois à intervalles irréguliers, rythme que tu avais appris à connaître au fil des années. La porte s’ouvrit et le vigile t’offrit un grand sourire en te voyant : « Weatherton! It’s been a while! I was not expecting you in the middle of the week. » En général, tu venais quand il y avait le plus de monde et les meilleurs DJs aux platines mais bon, changer ses habitudes ne fait pas de mal non plus. « Never be predictable or you become boring. » Lui répondis-tu avec un clin d’oeil avant de t’engouffrer dans le couloir en veillant à ce que Rafael te suive. Une fois que vous arrivez dans la pièce principale, voutée, tu lui dis : « Welcome to Cosies! my friend. Very nice speakeasy with great cocktails and killer DJs. » Un grand sourire satisfait était inscrit sur ton visage alors que tu laissais Rafael découvrir les lieux. Un DJ était installé, la musique résonnait déjà dans la pièce et l’affluence n’avait rien à voir avec ce dont tu avais l’habitude mais qu’importe. Tu enlèves tes lunettes de soleil avant de lui demander : « So how did I do? » Tu espérais vraiment ne pas l’avoir braqué avec le lieu.

Il est difficile pour toi d’évaluer les risques. Oui, tu as bien compris que Rafael n’est pas un grand fêtard, il l’a laissé entendre et ce n’est pas vraiment surprenant. Alors il a fallu éviter tes endroits les plus évidents, des endroits où vous auriez passé la soirée à être abordés et interrompus ce que tu préférais éviter. Rafael ne faisait pas parti de ton cercle habituel et tu préférais que les choses restent ainsi, majoritairement pour lui car cela voulait dire qu’on le laisserait tranquille. Comme tu ne sais pas être autre chose que sûr de toi, c’est avec une confiance en tes talents que tu retrouves Rafael espérant avoir fait le bon choix. Il est évident qu’il est stressé, il se demande certainement s’il a fait le bon choix de te retrouver ici ce qui est assez logique. Parce que tu lui as donné rendez-vous dans un quartier pleinement résidentiel, il doit penser que tu te fous encore une fois de sa gueule. « Well… ok. » Tout ce que tu retiens c’est que ce n’est pas un non ou un refus de te suivre. Tu entends ses pas derrière les tiens dans la ruelle quand il te dit : « Just a little creepy, nice, I love the idea of being chopped into pieces by a madman. » Tu ne peux t’empêcher de lever les yeux au ciel, geste qu’il ne voit pas bien entendu mais tu ne lui réponds pas, il comprendra bien assez tôt. Tu frappes à la porte, le vigile que tu connais bien t’ouvre et vous laisse entrer. Tu connais plutôt bien tous les vigiles de la ville, tu es un habitué de beaucoup de lieux et ton expérience avec la Maison Weatherton t’a appris que l’on a souvent plus à gagner en se mettant dans la poche les employés les plus bas de l’échelle plutôt que les patrons. Tu ne manques pas le regard étonné et presque émerveillé de Rafael quand vous pénétrez dans la pièce principale. Cela fait toujours cet effet quand on ne s’attend pas à trouver quoi que ce soit derrière des portes fermées. Les speakeasy avaient ce charme que tu trouvais approprié pour une sortie avec Rafael. La parfaite combinaison de la fête et de l’intimité qui, tu l’espérais, charmerait ton invité. Un invité que tu pris le court quand tu lui demandais ce qu’il en pensait. « I wasn't really expecting this, but it's... cool? I guess. » Pas vraiment l’enthousiasme que tu attendais mais encore une fois, ce n’était pas un refus ou un rejet, il n’avait pas menacé de partir si vous ne quittiez pas les lieux. Et au moins, il avait la preuve que tu ne lui avais pas fait une mauvaise blague. « You’re still here so i’ll take it as a win. » Ne pus-tu t’empêcher de lui dire un sourire sur les lèvres. Il connaissait la direction de la sortie, rien ne le retenait à priori. Tu le vis regarder autour de lui, poser son regard sur les différents espaces de la pièce, légèrement perdu. Et puis il se décide finalement à se tourner vers toi pour te demander : « What about now? Show me the way mister savior. » Tu n’avais pas besoin qu’il te le demande pour comprendre qu’il n’était pas dans son élément. Et Rafael n’avait pas l’air d’aimer l’inconnu. Toi, tu adorais ça. Te jeter les deux pieds dans une situation qui pouvait mal tourner, c’était ta spécialité et cela ne te faisait plus peur. Posant une main sur ton épaule, tu lui dis : « Relax ok? If you don’t like it we don’t have to stay. » Peut-être que c’était mieux de le spécifier et de le dire, comme ça il savait qu’il avait cette possibilité. « What do you want to drink? » Demandas-tu en te dirigeant vers le bar. Personne n’allait vous servir ici donc il fallait aller directement à la source. « I feel like I will not be able to drag you to the dance floor without a couple of drinks in you. » Le sourire en coin qui se dessina sur tes lèvres était purement taquin. Tu avouais sans mal avoir fait en sorte que l’endroit que tu avais choisi était un bar dans lequel il était possible de danser. C’était une activité que tu appréciais en soirée et puis si tu pouvais un peu mieux découvrir le corps sculpté que tu avais aperçu lors de ta dernière rencontre avec Rafael, tu n’allais pas te plaindre.

C’est bien plus ardu qu’il n’y paraît que de ne pas penser qu’à soi, ses besoins et ce qu’on aime. D’habitude, il n’est nullement question pour toi de te demander si les personnes qui t’accompagnent ont des préférences quant aux lieux où tu les amènes. Tu n’en as rien à foutre, si elles ne sont pas contentes, elles peuvent partir. C’est là toute la beauté d’avoir une cour qui ne désempli jamais. On n’est jamais vraiment seul. Mais avec Rafael ce n’est pas pareil. Avec Rafael, tu as envie de bien faire. Avec Rafael, tu as envie de prouver que tu es capable d’autre chose que de l’égocentrisme pur. Certes, placer les autres avant tes envies n’est pas naturel mais tu es capable de le faire, tu es simplement plus que ce que tu laisses paraître. Alors c’est une sorte de défi pour toi, pour te prouver avant tout à toi-même que tu en es capable. Et aussi parce que tu as désespérément envie que Rafael soit impressionné ou du moins qu’il soit un peu plus enclin à te voir sous un jour meilleur. « I’m fine, I swear. » Tu te contentes d’hocher la tête à ses paroles. Tu lui avais laissé la possibilité de partir, il t’assurait vouloir rester, tu n’avais pas besoin de plus pour être rassuré. Et quoi de mieux pour détendre Rafael que de lui proposer de boire un verre ? Tu l’entraînes donc vers le bar et lui laisse jeter un oeil sur les différentes boissons proposées. « Same as you. Don’t worry, I’ll remind you that I work in the alcohol industry. » Rafael n’est pas encore totalement à l’aise mais il ne se démobilise pas et n’hésite pas à te renvoyer la balle. C’est quelque chose qui t’a toujours attiré vers lui comme un aimant, le fait qu’il ne s’est jamais laissé impressionner. Faisant un signe au barman, tu lui demandais : « Two Whiskey Ginger please. » En attendant que le barman vous prépare les boissons, tu fais remarquer à Rafael qu’en le faisant boire, tu avais certainement plus de chance de le traîner ensuite sur le dance floor. Et encore une fois, l’homme en face de toi te surprend : « Don’t judge a book by its cover. I told you : I’m full of surprises. I love to dance, but I don’t know how to dance. » Il y a beaucoup trop d’informations qui se dévoilent dans ces paroles. La première est que Rafael ne compte pas s’arrêter à un verre ce qui t’arrange, tu as pour habitude de les enchaîner quand tu sors. La deuxième est que tu ne vas pas devoir trop en faire pour le traîner sur la piste de danse. Voilà d’excellentes nouvelles qui arrivent à tes oreilles car tu te fiches bien que ce soit un bon danseur ou pas, tu n’étais pas là pour juger ses talents de danseur, seulement pour profiter de ce moment avec lui. Et si tu comptais utiliser ce prétexte pour coller ton corps à celui de Rafael ? Pourrait-on vraiment te le reprocher ? « Fine, I will not assume anything anymore, I am fully ready to be surprised. » Ce n’est pas la première fois qu’il te dit cela. Malgré le fait que vous n’aviez pas interagi beaucoup, il te l’avait déjà dit. Tout comme il t’avait dit être un nouveau Rafael. Etait-ce celui que tu étais en train de rencontrer actuellement ? « In case you were wondering, I am a great danser. I could teach you what I know if you want. » Ton ton et ton regard laissaient peu de doutes sur tes intentions. Tu te fichais bien d’être transparent, tu ne considérais pas avoir à te cacher de quoi que ce soit. Lors de votre dernière conversation, Rafael n’avait pas hésité à t’envoyer des signaux qui te permettaient aujourd’hui d’oser sans avoir peur de te faire rembarrer. Le barman revient poser vos boissons sur le bar devant vous mais tu ne lui prêtes pas attention parce que le regard de Rafael se plonge dans le tien alors qu’il te dit : « But I agree, I’ll need a drink or to – or more – before. » Cela te prend totalement de court. Tu ne t’attendais pas à ce que ces mots passent les lèvres de Rafael, pas si tôt, pas quand il semblait encore paniqué quelques minutes plus tôt. Cela n’est cependant pas pour te déplaire car tu as encore tellement de choses à faire découvrir à Rafael et à apprendre sur lui que tu doutes te lasser de sa compagnie. « Careful sweetheart, you are close to making a pact with the devil. » Tes paroles sont taquines mais il faut que Rafael fasse attention car si tu le prends au mot, il risque de se lancer dans une aventure qu’il pourrait regretter. Attrapant ton verre, tu fis signe à Rafael d’en faire de même avant de trinquer et de dire : « To new beginnings. » C’était exactement ce que vous étiez en train de faire, prendre un nouveau départ, aller de l’avant. Après avoir bu une gorgée de ton cocktail, tu approchais ta bouche de l’oreille de Rafael pour lui murmurer : « I am full of surprises too, so I suggest you hang on tight for this ride. » Tu te retins de déposer un baiser dans son cou, profitant de cette proximité pour que tes sens puissent s’imprégner de son parfum. La main qui ne tenait pas ton cocktail vint trouver la sienne et tu l’entrainais vers une table libre où des banquettes étaient libres. Tu le laissais s’installer avant de prendre place en face de lui, laissant tes pieds frôler les siens sous la table. « As you never go out, what do you do for fun? » Manière de lancer la conversation et d’en savoir plus sur ton compagnon de soirée sans aborder des sujets qui pouvaient fâcher. Quoique, ta spécialité était de mettre les pieds dans le plat sans le savoir.

Rafael semble passer d’un état à l’autre. D’abord réticent et stressé, il devient anxieux avant de se détendre et de devenir presque joueur. C’est étonnant de le voir traverser tout cela si rapidement et tu essaies de suivre la cadence. Tu ne cherches pas à l’expliquer, tu lui réponds du tac au tac, rentrant dans son jeu autant que possible. Pourquoi lui cacher qu’il te plaisait ? Il devait s’en douter sinon tu n’aurais pas fait la moitié des efforts que tu avais déjà faits. D’ailleurs, rien que le fait que tu aies fait des efforts pour une autre personne que toi-même voulait dire beaucoup. Mais ça, tu n’étais pas certain que Rafael pouvait le mesurer. Il te regarde avec de grands yeux remplis de surprise quand tu joues avec le feu et glisse des sous-entendus à son oreille. Tu joues avec les limites, tu les testes pour savoir jusqu’où tu peux aller. Ton entourage sait que c’est ta spécialité, de ne jamais suivre les règles et de voir ce que l’on te laisse passer. En général, tu t’en sors plutôt bien. Ici encore, le fait que Rafael ne soit pas parti en courant est un signe d’encouragement et pas du tout un repoussoir pour toi. Vu que vous en étiez à votre premier verre, tu l’entrainais sur une banquette pour que vous puissiez discuter un peu. Tu continues de maximiser le contact de ton corps avec le sien et même si ta question n’a rien d’outrancière, l’idée d’en apprendre plus sur ton interlocuteur te plaît beaucoup. « Who says I never go out ? » Tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un petit rire à ces paroles. Rafael n’avait rien perdu de son esprit de contradiction, c’était comme si tu replongeais des années en arrière. Ta question était vraiment innocente pourtant et n’était pas vouée à le juger d’aucune manière. « I just don't go to places like this. » Ça, tu n’avais pas besoin qu’il te le dise pour le deviner. Même s’il se détendait petit à petit, il était évident que Rafael n’avait pas l’habitude de se retrouver dans ce genre de lieux. Pourtant, sur la liste de toutes les sorties que tu faisais habituellement, c’était sans doute l’une des plus traditionnelles finalement. « No shit Sherlock! » Lui répondis-tu un grand sourire sur les lèvres. Petite expression pour lui faire comprendre que cela ne servait à rien de te prendre pour un idiot. « So if you don’t go to places like this, where do you go or what do you do? » C’est comme essayer d’arracher une dent à quelqu’un. Rafael ne semblait pas vouloir te donner des informations sur lui que tu n’aurais été chercher sans efforts. Il n’était pas obligé de te confier ses passe temps secrets, tu cherchais juste à apprendre à le connaître justement, pour éviter qu’il continue de te reprocher de ne pas le connaître. Tu essayais pourtant de le faire ! « If you know me better, you’d know that I’m a fun guy. » C’est un sourcil que tu lèves en entendant ces paroles. Tu le challenges parce que tu ne demandes que ça, découvrir qui il est réellement, qu’il soit drôle ou non. Mais quelques secondes plus tard, Rafael baisse son regard sur son verre en disant : « No, in truth, I'm not that much fun… » Toute la confiance qu’il avait en lui a soudainement disparu, comme par magie. Tu as un peu de mal à le suivre mais tu essaies du mieux que tu peux de le faire, de la manière la plus délicate possible. Bon, on t’a souvent dit que tu avais la délicatesse d’un éléphant mais bon, tant que Rafael ne part pas en courant le visage remplit de colère, ça devrait aller. Approchant ta main de son mention, tu relevais délicatement son visage avant de dire : « Don’t put yourself down. You’re the only one judging yourself here. » C’était bon de le lui faire remarquer. Toi, tu n’avais émis aucun jugement sur ses activités ou le fait qu’il ne sorte pas comme toi. Tu savais très bien que tout le monde n’aimait pas ça même si tu ne comprenais pas pourquoi. « Stop telling me I need to know you better if you do not give me any information or way to do it. » Tu pouvais être un peu patient mais tu n’allais pas prendre ce genre de remarque à la légère si Rafael passait son temps à répondre à côté à tes questions ou à répondre par d’autres questions. Il faudra bien qu’il s’ouvre un peu à toi sinon cela ne servait à rien que vous continuiez sur cette voie. « I’m sure you can be lots of fun when you stop thinking so much. » Encore une petite taquinerie, une manière de lui dire de ne pas s’inquiéter. Au pire, si jamais vous ne vous entendiez vraiment pas, il suffira de ne jamais vous revoir ou de garder vos interactions au minimum non ? Cela ne te semblait pas si compliqué car avant vos retrouvailles, tu ne l’avais pas vu pendant plus de dix ans.

Ta connaissance de Rafael était limitée, tu étais le premier à l’avouer. Toutefois, depuis vos retrouvailles, tu essayais, non sans mal, à apprendre à connaître ton ancien camarade de lycée. Mais c’était lui qui semblait réticent à te donner une quelconque information tout en te reprochant de ne pas le connaître. Il n’en fallait pas plus pour que cela t’agaces mais tu pratiquais l’art de ne pas parler réellement de toi depuis assez longtemps pour reconnaître un mécanisme de défense avant tout. Alors comment faire comprendre à Rafael qu’il pouvait se confier, ne serait-ce que sur des choses bénignes pour l’instant ? Ce n’était pas comme si vous vous connaissiez très bien, tu n’étais pas son psy ou son confident. Tes paroles semblèrent lui faire prendre conscience du paradoxe qu’il entretenait et tu fus rassuré de voir qu’il accueillait avec humour ta dernière taquinerie. « That's my biggest flaw. » Vous étiez de grands opposés là-dessus, on t’avait bien assez souvent dit que tu ne réfléchissais pas assez. Te jeter dans la gueule du loup sans savoir à quoi t’attendre était la résultante de ton impulsivité légendaire. « If you want the truth… before Miguel’s death, I was an illustrator for a publishing house that published books for children and young adultes. I loved my job, draw… was… more than a job, it was a passion. But I need time to draw, and I haven’t time. » Ça, tu le savais déjà. Pour quelqu’un qui ne l’avait pas beaucoup cultivée à l’école, ta mémoire était assez bonne. Rafael t’avait confié être devenu illustrateur lors de vos retrouvailles donc apprendre qu’il aimait dessiner n’était pas une grande surprise. Par contre, tu accueillis sa dernière phrase avec une moue un peu triste. Tu as du mal à imaginer une quotidien dans lequel Rafale n’aurait pas une minute à lui pour dessiner. Oui, il avait repris l’entreprise familiale mais il ne pouvait pas passer son temps uniquement là-dedans. A moins qu’il soit comme James et Audrey, tellement attaché à ce travail et cet héritage familial que rien d’autre ne comptait. « I’m sorry to hear you don’t have time to draw anymore. If it’s your passion, you should make some time for it. You company will not crumble if you take one or two hours a week to draw. » C’était le genre de discours qui ne fonctionnait jamais avec James, tu n’étais pas certain que cela ait un effet sur Rafael. Alors que l’on te reprochait sans cesse ton oisiveté, tu ne trouvais pas la cause de ton frère plus noble. Se sacrifier sans cesse pour une entreprise qui pourrait se retourner contre vous ou disparaître, ce n’était pas pour toi. « To have fun… I love watching romcoms, and I read a lot, you should see Sunhill library, it’s amazing. » La bonne nouvelle, c’est que Rafael se confie, te parle de ce qu’il aime et cela te fait sourire. Il s’anime soudainement et tu n’es pas surpris. Il avait toujours été entouré de livres au lycée, comme quoi, certaines choses sont immuables finalement. « What’s your favorite romcom? » Décidas-tu de lui demander te retenant bien de lui dire que tu n’avais pas ouvert un livre depuis des années. Ce n’était pas faute d’essayer par moment mais tu finissais toujours par te lasser et te déconcentrer. « And… I love being with my friends… you know since Miguel’s death, I… I am a little depressed and my friends become important for me, and I can’t even count on my sister… she flee the reality with alcohol. » Il parle Rafael, encore, sans s’arrêter et va même sur des terrains plus glissants. Tu ne peux pas le fauter d’être dépressif depuis la mort de son frère. Perdre un être cher, ce n’était jamais simple et tu n’avais pas géré la mort de ton père de la meilleure manière non plus. A la pensée de ton paternel, ton coeur et ta gorge se serrèrent te forçant à renvoyer ces pensées à plus tard. Tu regrettes qu’il ne puisse pas compter sur sa soeur mais, à sa place, tu serais sans doute celui qui fuirait la réalité avec l’alcool. C’était exactement ce que tu avais fait. Tu bus quelques gorgées de ton cocktail avant de lui dire : « It’s good that you are not alone if you don’t feel great. I don’t have a lot of people I can count on, you are very lucky. » C’était plus la force des choses en vérité. Il est difficile de faire confiance quand l’argent coule à flots et que les mauvaises intentions sont très nombreuses. « You’re not going to like hearing this but I get where your sister comes from. I did exactly the same thing when my dad died. Be there for her, I’m sure she’ll come around. » Si sa soeur se sentait à moitié aussi seule dans sa douleur que tu l’avais été, tu comprenais qu’elle cherche du réconfort dans l’alcool. Mais contrairement à toi, elle avait Rafael à ses côtés alors que James et Audrey s’étaient contentés de te lister les différentes choses qu’il attendaient de toi comme si l’on ne venait pas de t’arracher le coeur. « And you… what do you become ? And I want the truth, not the bullshits on newspapers. » Un sourire en coin se dessine de nouveau sur ton visage. Donc Rafael connaissait la réputation que tu avais dans les journaux ? Très intéressant comme information. « You’ve been an eye on me Casey? » Tu le taquines, bien évidemment. Tu ne vois aucune raison pour laquelle Rafael aurait fait une chose pareille mais c’est beau de rêver non ? Parler de toi est ton passe-temps favoris donc tu ne vas pas te priver de le faire. Tu finis ton cocktail avant de te lancer : « I don’t have a job, I’ve never had one and I don’t need one anyway. The newspapers get some things right as I do spend a lot of time planning parties, attending some other ones or just going out. It’s pretty easy to find people available to party any day of the week. » Mais ça il devait déjà s’en douter. Le truc c’est que, Rafael connaissait déjà tes deux plus gros secrets, ceux que tu ne partageais avec personne. « The truth is, you already know my secrets. The number of people who know about me being a construction worker and investing through a local investment fund is close to none so I hope you enjoy it! » Tu fais une petite pause avant d’ajouter : « What you might not know is that I love working out so I do almost every day. I also give some of my time to charity for sick children, they are way less judging then adults so ten times better company. And I love pissing out my brother and sister so I spend my time gossiping with their employees to get the best info on my family’s company. » Parce que tu es un petit merdeux qui n’aime pas faire ce qu’on attend de lui, tu t’es toujours tout permis et tu continues aujourd’hui. « But I am sad to report that I have not read a book in so many years that I do not remember the I last did it. » Finis-tu par avouer, principalement parce que tu ne doutais pas que Rafael allait s’offusquer et que cela t’amusera beaucoup.

Il est difficile de te rappeler la dernière fois que tu t’es retrouvé autour d’un verre pour un rencard. Parce que même si vous n’aviez pas réellement mis de mots sur cette soirée, elle ne pouvait pas être qualifiée d’autre chose à tes yeux. En général, quand tu sortais, tu sortais en groupe, passant d’une personne à l’autre, ne t’attardant sur aucune. Avec ton entourage le plus proche, c’était différent mais même avec eux, il y avait parfois une forme de retenue, des choses que tu n’avais pas envie de confier au milieu d’oreilles mal intentionnées. Et pourquoi proposer un rencard à qui que ce soit quand personne ne t’avait assez intéressé pour que tu veuilles en savoir plus ? Tu n’avais aucun mal à trouver des personnes pour occuper ton lit, cela te suffisait amplement. Parce que, comme te l’avait fait remarquer ton frère, une relation nécessitait du travail et tu ne savais pas ce que c’était. En tout cas, c’était sans doute ce que tout le monde se disait. Alors tu les laissais dire, il valait sans doute mieux ça que de leur avouer que personne ne t’avait intéressé jusqu’ici pour que tu changes tes habitudes. Personne, sauf Rafael. L’exception d’hier qui devenait l’exception d’aujourd’hui. Tu te surprends à l’écouter vraiment. Pas à moitié, mesurant déjà ta prochaine victime ou ta prochaine réplique. Voilà comment tu te retrouvais à regretter qu’il ne te donne pas quelques noms de romcoms qu’il appréciait. Sa réponse laissait peu de place à ce que tu poursuives ton questionnement alors tu laissais tomber pour l’instant. Tu gardais l’information dans un coin de ta tête pour plus tard alors que Rafael te lançait sur ton sujet préféré : toi. La manière dont il le fait te permet de comprendre qu’il est tombé, au moins quelques fois, sur des articles te concernant et cela t’amuse plus qu’autre chose. Et quand tu t’amuses, tu taquines, c’est plus fort que toi. Rafael s’étant confié, tu fis de même. Tu ne voyais pas l’intérêt de te cacher quand il connaissait déjà les deux secrets que tu cachais soigneusement à ton entourage. Pour vivre heureux vivons cachés n’est-ce pas le proverbe ? Tu vis Rafael tiquer quand tu lui expliquais n’avoir jamais travaillé, cela ne t’étonna pas mais tu lui fus reconnaissant de ne pas faire de commentaire et de ne pas émettre de jugements. Tu en avais bien assez de ta famille sur le sujet. Pour ne pas que Rafael reste sur sa fin, tu lui confiais d’autres choses, des activités dont tu ne parlais jamais comme le fait que tu donnais de ton temps pour une association qui aidait à redonner le sourire aux enfants malades. Personne ne le savait car tu te déguisais en Iron Man pour les enfants et tu ne participais pas à beaucoup d’évènements entre bénévoles. Ton regard ne quittant pas celui de Rafael, tu vis quelque chose changer sur son visage quand tu lui parlais de cette association sans réellement savoir ce que c’était. A ta dernière phrase, il sourit, comme amusé par l’aveu que tu venais de lui faire sur le fait que tu ne lisais pas de livres. « Not a problem. If you want it… I can show my favorite books, and if you want it, you can read them ? We can talk about the next time we’ll see each other? » Est-ce que tu avais envie de lire un livre ? Pas vraiment. Est-ce que tu avais envie de revoir Rafael ? La réponse était bien entendu oui. Et le fait que la proposition vienne de lui et pas de toi voulait dire beaucoup à tes yeux. « So there will be a next time ? » Lui demandas-tu un sourire en coin sur les lèvres parce que tu es un sacré little shit. « Fine, you pick one and only one of your favorites and I’ll do my best to read it. » Tu avais conscience que c’était une promesse qui t’engageait parce que tu ignorais les goûts littéraires de Rafael donc il ne te restait plus à prier pour que ce ne soit pas un livre trop long, trop compliqué ou trop ennuyeux. Mais tu venais de lui dire que tu avais du temps devant toi, avec comme récompense une nouvelle soirée avec Rafael, cela en valait le coup. Tu regardais Rafael finir son verre avant qu’il ne te dise : « I knew you weren't just an idiot Tybalt Weatherton. Behind your party animal and idiot appearance, there is something deeper, and I must admit that I like it, to discover you. » Tes joues s’empourprèrent à tes paroles. Car si le début de la phrase n’était pas vraiment à ton avantage, c’était bien un compliment que venait de te faire ton interlocuteur. Et Dieu sait que tu n’en recevais pas souvent, voire jamais. Pas sur la bonté de ton caractère en tout cas, ça c’était certain. Les compliments que tu recevais n’étaient que superficiels, reflet des relations que tu entretenais avec quasiment tout le monde. Rafael allait te prendre pour un idiot … « I really like getting to know you too. And I’m happy that I can surprise you in a good way for a change. » Tu ajoutais un clin d’oeil, référence à un passé douloureux mais que vous ne pouviez mais effacer. Rafael n’avait sans doute pas conscience de l’exception que tu faisais en lui racontant tout cela. Il n’avait pas eu trop à insister parce que tu savais que si tu ne restais que dans la surface, il aurait déjà tourné les talons. « I really hope that I’ll get to discover even more of you in the future. » Le sous-entendu n’en est plus vraiment un tellement il est évident mais tu ne peux t’empêcher de prononcer ces mots. Autant que Rafael sache dans quoi il s’engage et te fasse comprendre s’il n’était pas intéressé. il en aura eu la possibilité même si pour l’instant, rien ne semble pointer dans cette direction. « And yeah. You were right. I kept an eye on you. It wasn’t voyeurism, I assure you. You’re just all over the city papers. I never stopped checking in on you, maybe not directly, but I watched what you were becoming. » La vérité c’était que tu oubliais les journaux en général. Tu ne les invitais pas, tu ne cherchais pas à te faire photographier et tu n’en avais rien à faire de la presse people. Mais tu savais qu’ils étaient là, tu savais ce qu’ils imprimaient parce que ton frère et ta soeur se faisaient un plaisir de s’offusquer de tout et n’importe quoi. Tu ne pus t’empêcher de lui demander : « Why did you do it? I was a dick to you in high school. I would have thought you would be glad to get rid of me forever to be honest. » Cela t’intriguait beaucoup parce qu’à tes yeux, Rafael n’avait aucune raison de garder un oeil sur toi. Au contraire même … « In any case, I hope I lived up to your expectations. » Ajoutas-tu avec un clin d’oeil. Tu ne savais pas quelles attentes pouvait avoir Rafael à ce sujet mais vu ton image de playboy volage et écervelé dans les médias, il avait sans doute vu une continuité parfaite avec l'adolescent que tu avais été.

Impossible pour l’instant de prédire ce que sera l’avenir pour Rafael et toi. Tu n’as jamais été du genre à faire des plans sur des mois ou des années, l’idée de savoir qu’il voulait te revoir te suffisait amplement. Comment et quand ? Cela n’avait aucune importance, tu n’avais pas beaucoup de contraintes de ton côté, tu t’adapteras aux siennes. Depuis vos retrouvailles, il avait ranimé quelque chose en toi. C’était comme quand tu avais pris de la drogue. Un shot de quelque chose de fort et d’incroyable mais cette fois, ta soeur ne t’enverrai pas en centre de désintoxication pour te faire redescendre. Quand tu acceptais de lire le livre que Rafael mettrait entre tes mains, tu vis les titres défiler dans son esprit et il dû se décider sur l’un d’entre eux mais tu ne le sauras pas ce soir. Qu’importe, s’il finit par l’oublier, cela t’évitera de te plonger dans un exercice dans lequel tu n’avais jamais excellé. Rafael te fit alors un compliment auquel tu ne t’attendais pas et auquel tu étais peu habitué. Cela t’amena à rougir et tu brisais le moment avec une remarque taquine remplie de sous-entendus. Ça, c’était ce avec quoi tu étais à l’aise, pas les grandes déclarations à coeur ouvert. « Maybe. We’ll see. Like I said, I want to see you again » Tu hoches la tête, tu ne t’attendais pas à ce que Rafael te prenne au mot et t’entraine vers les toilettes. Ce ne serait pas la première fois que cela t’arrivait mais ça ne lui ressemblait pas vraiment donc tu n’en attendais pas moins. « I’ll take a maybe, it’s better than a no. » La patience n’était pas ta qualité première mais tu sauras te montrer patient, cela montrerait à Rafael que tu étais capable de respecter ses besoins ne te laissant pas guider uniquement par les tiens. Comme quoi, tu avais quand même un peu grandi ces dix dernières années.

Il y a un sujet qui te taraude depuis les paroles de Rafael. Pourquoi est-ce qu’il avait suivi tes aventures dans les journaux ? Ce n’était pas comme si vous aviez été amis à une époque et qu’il avait pu être nostalgique de votre amitié ou de la personne que tu étais. Vous vous étiez mis d’accord lors de votre dernière rencontre que tu avais été un sacré connard avec lui au lycée donc tu ne voyais aucune raison pour laquelle il aurait voulu continuer à suivre tes aventures, telles que relatées dans les journaux en tout cas. Alors qu’il savait très bien que la vérité n’y était pas toujours la même que la tienne. « I’ve never expected anything from you. The truth is that when I saw an article about you, it was as if I had to read it… and I even didn’t know why. » Hum … Intéressant. Tu ne savais pas quoi faire de cette information mais tu la logeais dans un coin de ton esprit, elle te sera peut-être utile à un moment où tu ne t’y attendras pas. « And yeah, you were a jerk. Maybe you still are, I can’t decide. » Tu hausses les épaules. C’est parce que tu essayais de lui prouver que tu n’étais pas qu’un gros con que vous étiez ici. Qu’il ne soit pas convaincu ce n’était pas grave à tes yeux, pas encore en tout cas. Une chose était certaine, tu ne seras jamais parfait et le connard que tu avais un jour été ne sera jamais loin. « But before we start crying over nice compliments, what do you want us to do in this bar ? » Vos verres sont tous les deux vides et il est évident que Rafael commence à s’impatienter. La vérité c’est que tu n’as rien prévu de spécial pour ce soir. Premièrement parce que tu n’avais aucune idée de ce qu’aimerait faire le bel apollon on face de toi. Et deuxièmement parce que tu n’avais jamais eu de mal à improviser. Une force qui te permet de rendre toutes tes soirées imprévisibles. « What are your two favorite songs to danse to? » Demandas-tu à Rafael. Tu te doutais qu’il comprendrait vite où tu voulais en venir. Tu le laissais donc réfléchir et te donner les deux titres qui lui sont venus à l’esprit. Si le bar était plutôt tranquille ce soir, cela pouvait rapidement changer. « I still need to see you dance. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil avant de te lever de ton siège et d’ajouter : « I’ll let you décide on a refill for us, I’ll meet you at the bar. » Tu ne perds pas de temps et te dirige tranquillement vers le DJ qui n’est clairement pas prêt à prendre des demandes. Qu’importe, l’argent achète tout dans le monde de la nuit et ce DJ ne fait pas exception. Tu lui donnes une liste de chansons à passer, veillant à ne pas commencer par celles de Rafael car c’est ce à quoi il s’attendra. Alors que tu retournes vers le bar, les premières notes de Murder on the dance floor viennent retentir à tes oreilles et tu souris en voyant plusieurs personnes se lever pour se diriger vers la piste de danse. « Ready to dance Casey? » Lui demandas-tu en attrapant le verre qu’il te tendait. Peu importe ce qu’il y avait à l’intérieur, cela fera l’affaire.