you can count on me like one two three (ZOVER)

you can count on me like one two three

 @Zoya Lewis ☆ Oliver Lewis

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septembre / 2024
chez Zoya

Il est rentré la veille de Boston, a à peine eu le temps de poser ses affaires que John était déjà à sa porte ; il semblerait que trois semaines soient déjà trois semaines de trop, avis complètement partagé par le voyageur. Ils ont passé quelques heures ensemble avant que l’autre ne s’enfuit au petit matin, laissant Oliver seul et toutes ses pensées en vrac comme  à chaque fois - il y a de ces choses qui ne changent donc jamais. La journée qui s’en est suivie lui a permis de déballer ses affaires, de passer régler quelques détails au restaurant et de faire quelques courses pour remplir le réfrigérateur un peu trop vide à son goût - ce qui est évidemment classique quand il se déplace.

Quand l’horloge du four sonne les 6 heures passées, il affiche un sourire en se levant ; il peut enfin y aller, impatient à l’idée de retrouver sa jeune sœur comme à chaque fois qu’il la voit finalement. Ils ont l’habitude de se voir régulièrement - faut dire qu’Oli n’apprécie pas être séparé trop longtemps de nièce, elle qui grandit trop vite et semble prendre des centimètres à chaque voyage qu’il entreprend -, et ses retours sont toujours synonymes de repas durant lequel il pourra raconter un peu ses dernières avancées pour l’entreprise familiale, écouter les histoires de Zoya et de Chloe et passer tout simplement un agréable moment en la compagnie des personnes qu’il aime le plus, c’est aussi simple que ça.

Quand il arrive devant l’appartement - ayant pu monter grâce au code qu’il connaît désormais par cœur -, trois petits coups contre le bois de la porte suffisent à annoncer son arrivée et il ne prend même pas la peine d’attendre qu’on vienne lui ouvrir pour pénétrer les lieux. Zoya sait qu’il est censé arriver, il ne la surprendra pas. « Hey hey hey, c’est moi ! » qu’il annonce alors en refermant la porte, enlevant déjà ses chaussures pour les placer dans l’entrée, posant le sac qu’il tient dans ses mains pour retirer sa veste. Il est ici comme chez lui, et il s’agit sûrement là du seul endroit - autre que son propre appartement et la maison familiale - où il se permette autant de familiarité. « Y’a quelqu’un ? » qu’il insiste alors en entrant et en rejoignant la cuisine où il trouve facilement Zoya. « Ah, t’es là ! » Sourire aux lèvres, il ne se fait pas attendre pour la rejoindre, la prenant sans hésitation dans ses bras et la faisant balancer en la serrant contre lui - c’est bien la seule personne qu’il enlace de la sorte. « Tu m’as manqué Zozo. » qu’il annonce alors avant de lui claquer un baiser dans les cheveux, énième signe de l’affection qu’il lui porte et de la relation toute particulière que les deux entretiennent. Malheureusement, il ne peut pas en dire autant du reste de la fratrie.

Quand il se recule enfin, se calant contre le plan de travail, il lève le sac qu’il tenait dans la main. « Tiens, y’a les chaussures pour Chlo et un truc pour toi aussi. Elle est où ? » qu’il demande alors rapidement, bien loin d’oublier sa seconde nièce, jetant un regard vers le couloir dans l’espoir de la voir débouler.

Spoiler:

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Chloe est toute excitée. Dès l’instant où Zoya lui a annoncé qu’Oli était de retour et qu’il allait passer les voir en fin de journée, la petite fille n’a fait que montrer sa joie. Petite chipie qu’elle est, elle sait surtout qu’Oliver ne reviendra pas les mains vides et que, comme à chacun de ses voyages, il lui rapportera un joli petit cadeau. Une mauvaise habitude de plus pour la petite capricieuse et pourrie gâtée qu’elle tend à devenir - tiens donc on se demande surtout si elle n’a pas hérité de ça de quelqu’un en particulier, surtout que la mère n’est pas en reste quand son échange hier avec son aîné s’est soldé par une condition à sa venue. Car s’il n’a pas manqué de lui partager les jolies petites chaussures qu’il a trouvées pour Chloe, Zoya a explicitement demandé à son frère si elle aussi avait droit à un cadeau, auquel cas, il ne serait pas le bienvenue chez elles. Typique de l’unique fille des Lewis, rien qui n’a dû surprendre outre mesure l'aîné de la fratrie, puisque habitué au tempérament de sa jeune sœur - ce qui ne l’empêche pas de l’aimer très fort, elle le sait - et il a bien évidemment pensé à elle aussi. Le rendez-vous est donc pris, Zoya tut aussi impatiente de retrouver son frère et si elle laissera penser que c’était avant tout et surtout pour le cadeau, il n’en est évidemment rien.

Même si elle garde tout ça bien enfouie en elle, Zoya ne peut nier avoir le moral dans les chaussettes et avoir quelqu’un qui vient lui rendre visite l’aide à sortir de ses pensées sombres, celle créé par ce cœur émietté qui est le sien depuis quelques mois. Oliver est au courant, il sait aussi que sa petite sœur est malheureuse depuis le départ de Mickey mais elle lui a expressément demandé aussi de ne pas s’inquiéter, parce qu’elle allait bien. C’est ce qu’elle veut faire croire à tout le monde, c’est aussi ce dont elle veut se convaincre elle-même pour garder le cap, son objectif étant de rester une mère digne pour sa fille. Parce qu’en réalité, il en faudrait peu à Zoya pour perdre pied, tant elle se sent démunie sans celui qui était encore son petit-ami il y a de ça quelques semaines mais qui a disparu dans la nature avec des explications des plus floues. Et que dire quand, s'ajoute à cela, le retour d’une personne qu’elle déteste le plus au monde - et non ce n’est pas de Mickey qu’elle parle car, même si elle le déteste de l’avoir abandonné, son amour pour lui reste indéfectible - et qui a la ferme intention de reprendre ses droits dans la vie de Chloe, alors qu’il a pourtant refusé de le faire deux ans auparavant. Une rencontre des plus désagréables durant laquelle Zoya n’a su garder son sang froid et qui désormais la rend particulièrement tendue et inquiète aussi de ce que cet ignoble personnage serait capable de faire pour récupérer ses droits sur la petite.  

Elle est donc anxieuse et en colère à la fois, d’où ce certain réconfort qu’elle trouve en sachant que son frère ne va plus tarder. Chloe s’amuse dans sa chambre quand une voix familière résonne dans l’appartement et qu’un sourire se dessine assez instinctivement sur les lèvres de Zoya qui termine tout juste la préparation du dîner - elle tenait à faire ça au moins pour son frère.  « Hey hey hey, c’est moi ! (...) Y’a quelqu’un ? » “Merde” qu’elle fait alors qu’elle se rend compte que ses petits légumes ont légèrement roussis au four. Elle les sort donc, déposant le plat sur le comptoir un peu agacée avant que la silhouette de son aîné ne se dessine et finalement, ses traits se détendent. « Ah, t’es là ! » Il se dirige vers elle et vient à la prendre dans ses bras, une étreinte que Zoya accueille comme un grand réconfort et une sensation de sécurité que lui procure la présence de son frère aîné. D’ailleurs, ses bras resserrent un peu plus son emprise autour de la taille de celui-ci, tentant toutefois de ne pas craquer sous le coup des émotions diverses qui peuvent la tarauder. « Tu m’as manqué Zozo. » “Tu m’as manqué aussi, Oli’”. Ses yeux se ferment quelques secondes alors qu’il l’embrasse sur le haut de son crâne avant de le laisser s’échapper et que son regard s’intéresse au sachet qu’il vient à lui tendre. « Tiens, y’a les chaussures pour Chlo et un truc pour toi aussi. Elle est où ? »  C’est avec curiosité que Zoya, ne prenant donc pas la peine de répondre tout de suite à son frère, se saisit du sac et cherche à savoir ce qu’il a bien pu lui ramener. Elle en sort très vite un magnet qu’elle observe sous toutes ses coutures “Ok, ton choix est pas trop mal cette fois. Mieux que le dernier en tout cas” qu’elle fait dans un haussement d’épaules avec un air légèrement hautain avant d’aller coller le précieux cadeau - parce qu’il ne déroge jamais à cette tradition de lui ramener un magnet et que le geste fait toujours autant plaisir à la photographe - sur son frigo. “Et en parlant du loup…” qu’elle fait en se retournant alors que Chloe se précipite en courant dans les bras de son oncle “Tonton Oli”. La scène est toujours aussi adorable à voir et Zoya s’attendrit toujours en voyant la complicité qui unit son frère avec sa fille. “Pour toi, le dessin”. Un dessin qui est bel et bien celui d’une enfant de trois ans mais c’est l'intention qui compte après tout “Elle y a passé la journée à la nursery” Une façon de lui dire d’être indulgent même si elle sait parfaitement la bienveillance qui est celle d’Oli. “Et j’ai eu une longue journée” ajoute-t-elle tout en désignant les légumes qui sont quelque peu brûlés. “Désolé…”. Elle grimace et laisse échapper un petit soupir alors qu’elle s’affaire à prendre les assiettes dans le meuble afin de mettre la table. Il est clair que Zoya ne va pas, son comportement le montre aisément, au vu de ce calme qui n’a jamais été le sien.

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septembre / 2024
chez Zoya

Chaque retour de voyage est synonyme de dîner aux côtés de sa soeur et de sa nièce, petite tradition qui s’est rapidement mise en place afin qu’il puisse retrouver les femmes de sa vie et leur transmettre les cadeaux qu’il prenait un plaisir fou à sélectionner dans les différents magasins. Et si Chloe a droit à une panoplie de vêtements et autres paires de chaussures de différentes marques, il s’est lancé comme projet secret de remplir le réfrigérateur de sa jeune soeur de magnets des différentes villes : on y trouve pour le moment beaucoup de villes asiatiques mais il viendra aujourd’hui y ajouter Boston avant de se lancer à la conquête d’autres villes américaines. Il est tout sourire quand il arrive et sait que cette soirée lui fera le plus grand bien ; le simple fait de voir sa petite soeur et sa nièce suffit à lui faire passer un bon moment, ça a toujours été le cas et n’est pas prêt de s’arrêter. Faut dire que de toute la fratrie, Zoya est celle avec laquelle il s’entend le mieux - il s’entend tout court, pourrait-on ajouter. Les deux aînés de quatre enfants et chouchoutés par leur père, les deux ont vite noué une relation particulière avant que les deux derniers enfants - et chouchous de la maman - ne viennent combler cette famille et prendre leurs places, forçant un peu ces groupes au sein de la famille.

Alors forcément, Zoya sait tout de lui - et il pense pouvoir affirmer qu’il sait tout d’elle. Elle est la seule de la fratrie qui connaît ses histoires personnelles, lui qui préfère généralement garder tout ça enfermé sous clé et il ne leur arrive que trop régulièrement de passer des soirées à parler de leurs amours et autres histoires qui font lever les yeux au ciel ou prendre dans les bras. Oli sait, en entrant dans la maison, que sa jeune soeur n’est pas des plus heureuses en ce moment, il sait qu’elle souffre d’un coeur piétiné par un Mickey que lui n’a jamais rencontré et il prévoit déjà d’en parler avec elle avant de faire de son mieux pour lui remonter le moral. Son histoire à lui est bien différente, même s’il n’hésitera pas à lui en parler ce soir ; lui a eu la chance de passer un moment avec John dès son retour et il arrive aujourd’hui d’une humeur mitigée qu’il compte mettre de côté le temps de retrouver les deux compères de sa vie.

Quand il retrouve Zoya, il ne perd pas une minute avant de la prendre dans ses bras ; c’est toujours là le meilleur endroit. « Tu m’as manqué aussi, Oli. » Petit sourire sur les lèvres, il dépose un baiser sur le crâne de sa soeur avant de se détacher de son étreinte pour lui tendre les cadeaux - elle savait évidemment déjà que ceux-ci seraient de la partie et n’a pas manqué de le menacer si tel n’était pas le cas. Heureusement, en bon grand frère et oncle qu’il est, il ne les oublie jamais ! Est-ce seulement possible de les oublier ? Zoya ne serait pas le genre à laisser la mémoire faire défaut ! « Ok, ton choix est pas trop mal cette fois. Mieux que le dernier en tout cas » Loin de se vexer des mots de Zoya, Oliver se contente de secouer la tête, un sourire placardé sur ses lèvres. La prochaine fois, il choisira le magnet le plus kitsch possible pour être sûr qu’elle ait une raison de se plaindre ; et il continuera peut-être comme ça tout au long de l’année jusqu’à ce qu’elle accepte de reconnaître que ses choix initiaux sont souvent très bons. Faut dire qu’il passe à chaque fois une bonne vingtaine de minutes à sélectionner le magnet qui pourra trouver sa place sur le réfrigérateur des deux filles. « Tonton Oli » Mais voilà qu’une petite énergumène vient voler toute la vedette à la plus âgée des deux et Tonton Oli ne peut qu’afficher un sourire des plus sincères quand il s’accroupit à hauteur d’enfant pour réceptionner sa petite nièce. « Chloe ! » qu’il s’exclame alors avant que celle-ci ne lui tende un bout de papier dont il se saisit avant de la prendre dans ses bras. « Pour toi, le dessin » « C’est pas vrai ! » qu’il rétorque, restant toujours accroupi avant de regarder un peu plus le fameux dessin. Ce dernier ne représente pas grand chose de reconnaissable mais Oli n’a que faire des petits Rembrandt de ce monde, préférant largement les gribouillis de sa nièce - d’autant plus qu’ils s’améliorent de dessin en dessin. « Elle y a passé la journée à la nursery » Relevant les yeux vers sa sœur, un léger sourire reste scotché sur son visage. « Et j’ai eu une longue journée » Il comprend qu’elle veut ainsi expliquer le repas. Il secoue la tête, l’air de dire que ce n’est rien. « Désolé… » Il voit clair dans le jeu de Zoya et alors qu’il reporte quelques minutes l’attention sur sa nièce, il a bien l’intention d’aller creuser un peu s’assurer qu’il ne peut rien faire pour aider. « Il est magnifique ton dessin ma chérie, tu sais où je vais le mettre ? » qu’il demande avant d’ajouter. « Avec les autres, dans un joli cadre dans mon couloir ! Comme ça, tout le monde pourra admirer ton talent. » Il a commencé ce couloir de dessins dès que les filles ont commencé à lui transmettre des petits dessins ; depuis, il n’a pas arrêté et ce dernier commence à soutenir un peu trop de cadres photos donc il lui arrive de remplacer certains dessins qu’il conserve néanmoins dans un classeur. « Tu vas m’en faire un autre pour le restaurant de Papi le temps que je rattrape le repas de maman ? » qu’il demande alors, lui déposant un dernier baiser sur le front avant que celle-ci ne file à nouveau dans sa chambre retrouver ses crayons et ses feutres.

Et le voilà qui se relève pour retourner près de Zoya ; il observe le plat pendant quelques secondes. « Une petite sauce et on y verra que du feu. » qu’il exprime alors avant de passer ses mains sur les épaules de sa jeune sœur. « Il s’est passé un truc. » c’est pas une question, c’est une affirmation. Il sait bien que le départ soudain de Mickey lui a fait beaucoup de mal mais il sent qu’il y a autre chose, que ce n’est pas le seul sujet qui pèse sur ses pensées actuellement. « Il s’est passé un truc avec Cameron ? » qu’il demande alors, puisqu’il s’agit souvent là de la première chose qui lui vient à l’esprit. Massant un peu ses épaules, il attend que celle-ci ne se libère un peu du poids qui semble lui peser.

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@Oliver Lewis ☆ Zoya Lewis

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Son aîné est celui dont Zoya est le plus proche. Le fait d’être les deux premiers de la fratrie y est sûrement pour quelque chose mais c’est sûrement aussi - et beaucoup - parce qu’Oliver a une très grande patience envers sa cadette, qui, avouons-le et ce depuis toute petite, demande beaucoup d’attention. Mais là où les rapports peuvent être plus compliqués avec les deux autres, du fait du caractère explosif de l’unique fille des Lewis, Oli’ a su, lui, composer avec et surtout ne jamais s’en plaindre - ou alors les fois sont rares et Zoya ne s’en souvient même pas. Il est surtout très présent pour elle et elle sait aussi qu’elle est la seule privilégiée à connaître les véritables états d’âme de son ainé quand il est loin d'être celui à l’aise à parler à cœur ouvert. Sa place d’aîné y est pour beaucoup, se donnant la responsabilité de celui qui doit être là pour les autres plus que lui ne peut s’autoriser à flancher. Une responsabilité qu’il s’est mis seul sur les épaules - pas arrangé par une Zoya qui l’épuise sûrement beaucoup aussi - mais la brune fait toujours en sorte d’être une épaule sur laquelle il peut parfois se reposer et d’être une oreille attentive car il n’y a rien qui oblige l’aîné de la famille à devoir toujours assurer.

Qu’il vienne ce soir est évidemment une réjouissance pour la Lewis, surtout quand elle a le moral à zéro. Il y a le départ de Mickey, certes, le manque que son absence lui procure et comme si cela n’était pas suffisant, voilà que le père de sa fille a fait son grand retour. Elle aurait préféré qu’il ne réapparaisse jamais dans leur vie, elle aurait préféré qu’il ne montre aucun intérêt à retrouver son rôle de père auprès de Chloe surtout après deux ans de silence où il ne se souciait guère de savoir comment elle allait sans lui. Les sentiments contraires que peut ressentir Zoya sont démultipliés une nouvelle fois et, pourtant, devant son frère, pour le moment, elle tente de ne rien montrer. Elle tourne autour du pot, essayer de revêtir un masque qui n’en est pas un en temps normal, en étant la Zoya que tout le monde connait. Celle qui se plaint tout le temps, qui réagit trop vite et fort et qui peut épuiser quelqu’un mentalement autant que la responsabilité d’un enfant peut le faire. « Chloe ! » En parlant d’enfant, voilà que Chloe débarque, heureuse de retrouver son oncle - surement son préféré - lui tendant un dessin en guise de cadeau qui, si elle avait juste que là l’air un peu crispé, détend les muscles du visage d’une mère toujours admirative des interactions que sa progéniture peut avoir avec ses proches.  « C’est pas vrai ! (...) Il est magnifique ton dessin ma chérie, tu sais où je vais le mettre ? (...)  Avec les autres, dans un joli cadre dans mon couloir ! Comme ça, tout le monde pourra admirer ton talent. » Et elle sait que ce n’est pas mensonge car, pour s’être rendu plus d’une fois chez son frère avec sa fille, les deux ont pu admirer à quel point l’oncle pouvait être un homme de paroles et surtout, si dévoué à son rôle, admiratif de tout ce que ses nièces ont pu dessiner pour lui. « Tu vas m’en faire un autre pour le restaurant de Papi le temps que je rattrape le repas de maman ? » Chloe semble réfléchir quelques secondes à peine avant d’acquiescer et de partir en courant et en riant, plus qu’heureuse qu’on aime autant ses dessins et qu’on en redemande surtout - et sûrement aussi d’apprendre que ceux-ci vont être accroché dans le restaurant parce que oui, elle aime l’attention comme sa mère. Et si Zoya regarde sa progéniture avec un certain sourire amusé, elle comprend aussi qu’elle ne peut rien cacher à son frère, puisqu’il renvoie la petite fille à ses occupations n’est pas anodin.

« Une petite sauce et on y verra que du feu. » Du feu, c’est justement le problème parce qu’elle a cramé ses légumes et même si d’apparence la sauce en masquera les marques, au goût, elle n’est pas convaincue que cela y changera grand chose “Si tu le dis” qu’elle fait en haussant simplement les épaules, elle qui aime toujours confectionner un bon petit plat à son frère et lui montrer surtout qu’elle est aussi douée face au grand chef qu’il peut être lui-même. Mais ce soir, la petite compétition n’a pas lieu d’être, Zoya en a tout simplement pas la force. « Il s’est passé un truc. » Les mains de son frère viennent masser doucement ses épaules. Evidemment, elle ne peut rien lui cacher. Il la connaît suffisamment pour savoir quand elle ne va pas et c’est vrai qu’aujourd’hui, tout particulièrement, l’inquiétude se lit sur les traits de Zoya comme le nez au milieu de la figure. Elle ne peut rien cacher, soupirant alors qu’elle se retourne pour faire face à son frère. « Il s’est passé un truc avec Cameron ? » Sa tête vient se tourner doucement de gauche à droite “Non, ça n’a rien à voir avec Cameron”. Ils sont en froid, toujours, rien ne s’est arrangé de ce côté-là encore mais ce n’est en rien ce qui la rend aussi maussade aujourd’hui. “Mulligan est de retour en ville”. Elle parle évidemment de Terry mais le nommer par son prénom lui est impossible, ce serait lui porter un minimum d’importance. Il n'en a aucune. “Il m’a posé un ultimatum. Trois jours. Trois jours pour que je prenne ce qu’il pense être la meilleure solution pour ne pas aller plus loin dans la bataille qui nous oppose à savoir qui est le plus apte à élever Chloe”. Oli connait très bien la position de sa soeur à ce sujet, estimant que Terry n’a aucune dignité à revenir dans la vie de Chloe, alors qu’il a été absent pendant deux ans de sa vie et ce, volontairement, préférant sa carrière à leur fille. “Tu imagines, Oli?” qu’elle s’exclame soudain, commençant à s’agiter dans la cuisine, exécutant quelques pas, sans réel but. “Il ose me poser un ultimatum alors qu’il en a eu rien à faire de Chloe pendant deux ans? Il revient maintenant, comme une fleur, comme si tout ça n’avait pas existé en disant qu’il veut refaire partie de sa vie?” La colère s’entend dans sa voix et pourtant, elle tente de ne pas l’exprimer trop fort pour ne pas alerter Chloe qui pourrait entendre la discussion. “Tu te rends compte de son putain de culot?”. Elle boue, Zoya, un torchon faisant même les frais de sa colère alors qu’elle le balance sur le plan de travail et vient finalement s’appuyer contre celui-ci. “Je refuse, Oli’! Je ne veux pas qu’il l’approche”. C’est sur un ton un peu plus las qu’elle prononce ces derniers mots, son regard porté sur le sol avant qu’elle ne les relève pour croiser le regard de son frère. Et le sien est sans appel. Elle a définitivement besoin de conseils et surtout de soutien en lui confirmant qu’elle ne surréagit pas et qu’elle a parfaitement raison de maintenir cette position.  

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 @Zoya Lewis ☆ Oliver Lewis

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septembre / 2024
chez Zoya

Le sourire qu’affiche Oliver est vrai, alimenté par la voix de Chloe et par les regards de Zoya ; il est gaga depuis la naissance de sa jeune soeur et les choses ne se sont évidemment pas améliorées quand cette dernière a accouché d’une mini-elle qui lui ressemble plus que de raison et qui sait appuyer sur les bons boutons pour faire tourner son oncle en bourrique - ce qu’il adore, sans mentir. Certain de ne pas vouloir d’enfant lui-même, il profite à fond de ce rôle qui lui est offert et sait pertinemment qu’il aime ses nièces comme il pourrait aimer ses propres enfants, prêt à tout leur donner sans compter - qu’il s’agisse de lui, d’éléments matériaux ou de temps. Pas de doute, ces filles le mènent à la baguette. Quand la petite fille repart finalement en courant après quelques secondes d’hésitation, Oli reste à l’observer, un sourire sur les lèvres qui ne le quitte jamais quand il s’agit de ses miniatures favorites.

Mais il en faudrait bien plus pour le détourner complètement de Zoya - les deux ont une relation si fusionnelle depuis l’enfance qu’ils ressemblent souvent plus à des jumeaux qu’à un grand frère et une petite sœur. Il lui semble parfois qu’elle peut lire dans ses pensées et ce soir, lui est bien capable d’analyser que quelque chose pèse sur le cœur de Zoya - plus que d’habitude, en tous cas. Il s’avance alors vers elle pour lui masser les épaules, signe d’un soutien sans faille qu’il lui porte depuis toujours, signe également qu’elle peut se relaxer quelques secondes, qu’il a bien l’intention de gérer la suite de la soirée pour qu’elle n’ait pas à se rajouter des poids sur les épaules. Il laisse quelques secondes passer avant de tenter de déchiffrer ce qui peut bien se passer ; hormis évidemment tout ce qu’il sait déjà, les disputes avec leur frère et le départ de Mickey en passant par le père de Chloe dont la fuite ne s’est pas fait attendre. « Non, ça n’a rien à voir avec Cameron. » C’est toujours la première chose qui vient à l’esprit d’Oliver dont l’estime pour son frère est si basse qu’il n’est pas certain d’en avoir encore une - il n’en a pas, c’est une certitude. « Mulligan est de retour en ville. » Y’a pas besoin d’un prénom pour savoir de qui Zoya parle et ses doigts s’arrêtent sur ses épaules alors qu’il décale sa tête pour la regarder dans les yeux, attendant la suite des explications mais sa mâchoire se contractant immédiatement à la simple mention de cet homme. « Il m’a posé un ultimatum. Trois jours. Trois jours pour que je prenne ce qu’il pense être la meilleure solution pour ne pas aller plus loin dans la bataille qui nous oppose à savoir qui est le plus apte à élever Chloe. » Son sourcil se lève sous l’effet de surprise ; comment ce mec peut-il oser débarquer de nulle part et exiger de récupérer Chloe comme si de rien n’était ? Il sent la colère monter en lui, reflétant celle que Zoya est en train d’afficher - à juste titre -, se souvient de combien elle a dû se battre pour sa fille, de combien elle continue de le faire jour après jour pour la faire grandir dans les meilleures conditions pendant que lui n’en avait rien à foutre. « Tu te rends compte de son putain de culot? » Au fond, ça ne le surprend même pas complètement du personnage ; sûrement trop égoïste pour voir plus loin que le bout de son nez, un jour il préfère ne pas être père, le lendemain on doit tout lui servir sur un plateau. La colère monte mais il se canalise, souhaite rester un pilier pour la jeune femme. « Je refuse, Oli’! Je ne veux pas qu’il l’approche » Elle lui fait face désormais, appuyée contre le plan de travail alors qu’il voit toutes les émotions qui traversent son visage à cet instant. Il lui prend la tête entre ses mains. « Regarde-moi bien. » qu’il demande, attendant qu’elle ne lève ses yeux vers les siens. « ça va pas se passer comme ça, tu peux me croire. » Mâchoire serrée et colère dans les yeux, il est sincère. « T’inquiète pas, on va pas le laisser faire, il a pas le droit de débarquer comme ça après deux ans et d’exiger quoique ce soit, il est rien pour elle et ça va continuer comme ça. » Il lâche finalement son visage pour la prendre dans ses bras, répétant encore des paroles de réassurance auxquelles il décide de croire. « T’inquiète pas, il va rien se passer. » Il en est persuadé, sûrement que le Mulligan se calmera d’ici quelques jours et réalisera combien sa vie deviendra compliquée avec un enfant dedans ; il repartira alors la queue entre les jambes comme il sait si bien le faire. Oli se sépare une nouvelle fois de Zoya. « Tu lui réponds pas, t’as pas à répondre à son ultimatum à la con. Il va faire quoi hein ? Tu crois qu’un juge lui accordera quoique ce soit ? ça marche pas comme ça, il peut pas revenir comme une fleur et s’attendre à ce qu’on lui serve tout sur un plateau, on parle d’un enfant, pas d’un jouet. » Il pointe son doigt vers la chambre de la petite. « Y’a pas un monde où sa petite stratégie de guignol fonctionne, ok ? » Il est persuadé de ce qu’il avance, convaincu que l’autre ne pourra rien faire et prêt à se battre pour s’en assurer. « Il est venu ici ? » qu’il demande alors, prêt à barricader l’appartement ou à faire déménager sa soeur si tel est le cas.

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@Oliver Lewis ☆ Zoya Lewis

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Il lit en elle comme un livre ouvert et si d’habitude, l’exercice est assez facile pour tout le monde parce que Zoya est on ne peut plus expressive dans son genre, ces derniers mois, c’est comme une huître qu’elle s’est renfermée. Elle fait croire à qui veut l’entendre que tout va bien, qu’elle vit très bien le départ de Mickey mais tout ça n’est évidemment que mensonge car son monde s’est tout bonnement écroulé le jour où il a pris la fuite. Et si son petit-ami continue à occuper ses pensées jour et nuit, c’est pourtant une toute autre personne qui préoccupe son esprit depuis deux jours, puisque c’est le père de sa fille qui a refait surface, sans crier gare. C’était sûrement la dernière chose à laquelle elle s’attendait , lui qui a déserté pendant deux années et n’a rien voulu savoir quand pourtant Zoya lui a offert une main tendue pour qu’il revienne dans la vie de leur fille. Aujourd’hui, ce sont ses droits qu’ils souhaitent retrouver et s’il a tenté de revenir de manière mielleuse en pensant sûrement que la Lewis serait prompte à l’écouter et à être conciliante, c’est face à un véritable mur qu’il s’est retrouvé et il n’y a pas à dire, Zoya n’est pas prête de craquer. Elle refuse qu’il vienne chambouler leur quotidien quand elles sont enfin parvenues à trouver un certain équilibre - ou du moins, la jeune maman tente au mieux chaque jour d’offrir à la petite tête blonde une vie des plus saines. C’est pourtant la seule erreur qu’elle ait pu faire que Terry a trouvé à lui mettre sous le nez, estimant qu’elle était celle totalement en tort et à côté de la plaque dans l’histoire, cherchant à minimiser ce que lui a pu faire de pire. Même s’il n’est pas question d’en faire une compétition, Zoya reste persuadée que Chloe serait mieux sans Terry dans sa vie, lui qui n’a jamais cessé de penser à son bien avant celui de celle qu’il aurait dû considéré, depuis le départ, comme être la prunelle de ses yeux.

Et parce qu’il cherche à faire pencher la balance en sa faveur, Terry n’a pas manqué de poser un ultimatum à Zoya pour lui faire comprendre que dans cette bataille, il n’en restera pas là, capable d’aller aussi loin qu’il le faudra pour retrouver ce qu’il pense être ses droits. Un ultimatum que si la brune a envoyé valser, ne manque pas de la faire réfléchir depuis 48 heures, surtout que celui-ci prend fin le lendemain. Que compte-t-il faire au juste? Parce qu’il est hors de question qu’elle revienne sur sa position, qu’elle lui concède quoi que ce soit et déjà, la Lewis s’imagine les pires scénarios. « Regarde-moi bien. » Heureusement, c’est sur le soutien sans faille de son ainé que Zoya peut compter et lorsqu’il entreprend de saisir son visage entre ses mains, elle ne tarde pas à s’exécuter en ancrant son regard dans celui de son frère. « ça va pas se passer comme ça, tu peux me croire. » Elle hoche doucement la tête, se rattachant aux mots de son ainé parce qu’elle a besoin de savoir qu’elle ne sera pas seule dans cette histoire face à un fou furieux capricieux. « T’inquiète pas, on va pas le laisser faire, il a pas le droit de débarquer comme ça après deux ans et d’exiger quoique ce soit, il est rien pour elle et ça va continuer comme ça. » Elle a peur, Zoya. Elle a peur de perdre sa fille, elle a peur que son erreur passé refasse surface et ne puisse lui causer du tort, donnant raison à quelqu’un qui n’a aucun mérite. « T’inquiète pas, il va rien se passer. » Tremblante, bien qu’elle acquiesce un peu par automatisme, c’est telle une bouée de sauvetage qu’elle se raccroche à son frère qui lui offre une étreinte, une de celle qui, depuis qu’ils sont petits, a toujours eu l’effet assez instantané de la rassurer. Elle sait qu’avec lui à ses côtés, elle ne risque rien, elle sait aussi que son soutien est sans faille et qu’il est là pour veiller sur elle, comme sur sa nièce. « Tu lui réponds pas, t’as pas à répondre à son ultimatum à la con. Il va faire quoi hein ? Tu crois qu’un juge lui accordera quoique ce soit ? ça marche pas comme ça, il peut pas revenir comme une fleur et s’attendre à ce qu’on lui serve tout sur un plateau, on parle d’un enfant, pas d’un jouet. » “Je l’espère… J’espère que tu as raison, Oli…” souffle-t-elle doucement alors qu’elle est vulnérable plus que jamais, en plus de tout le reste. Lorsque Oli’ se recule, elle fait en sorte de retrouver contenance, estimant que Terry n’aura pas droit à une seule larme de sa part. « Y’a pas un monde où sa petite stratégie de guignol fonctionne, ok ? » Elle acquiesce à nouveau, restant bien trop silencieuse alors qu’elle est normalement bien plus vive l’unique fille des Lewis. Elle soupire d’ailleurs, exaspérée elle-même de se sentir aussi fragile face à un bon à rien “Et s’il venait à obtenir ce qu’il voulait, Oli? Qu’est-ce que je ferai moi sans Chloe?”. Il n’est peut-être pas question d’aller jusqu’à la perdre complètement, sa fille, mais Zoya craint que Terry puisse aller bien trop loin dans cette histoire “J’ai merdé moi aussi et il a bien su me le répéter encore et encore, disant que mon acte était finalement bien pire que le sien…”. Elle n’en parle jamais de cet épisode, mais Zoya se sent toujours aussi coupable d’avoir pu abandonner sa fille dans les bras de Terry ce soir de décembre 2021… “Je ne veux pas qu’elle souffre par ma faute”. Du fait des choix qu’elle a pu faire par le passé, du fait de l’avoir tenu éloigner de Terry ou au contraire, de lui avoir accordé une place dans sa vie. Zoya ne sait plus où elle en est, sa vision trouble et le souffle coupé face à une situation qui l’angoisse. « Il est venu ici ? » Elle tourne la tête de gauche à droite, reprenant le dessus de ses émotions “Pas directement à l’appartement. Mais il savait où m’attendre et où me trouver, je rentrais tout juste du travail. J’ai pris la direction opposée pour qu’il ne la voit pas ou du moins, ne cherche pas à monter ici pour la voir. Mais il sait très bien où on habite”. Et donc, si l’envie lui prend demain ou après-demain, à la fin de son ultimatum de venir la trouver, il est totalement apte à le faire. “Tu crois que je devrais aller chez papa et maman en attendant? Il viendra, j’en suis persuadée”. Surtout lorsqu’il n’aura toujours pas eu de nouvelles d’elle, c’est certain. “Mais j’ai pas envie de m’arrêter de vivre pour ce trou du cul! Peu importe, je suis prête à le confronter. C’est pas ce bon à rien qui va me faire peur”. La contradiction légendaire de Zoya reprend le dessus mais elle est justifiée ici quand elle refuse l’idée qu’il puisse avoir l’avantage sur elle. Elle ne se reconnaît plus elle-même, consciente que c’est un tout qui la rend aussi fébrile quand elle ne l’a pourtant jamais été.