une idée bien pourrie (april et rafael)

31 octobre 2024. Tu avais dû mal à suivre Rafaël et en même temps, tu t’inquiétais pour lui. C’était frustrant pour toi de le voir se lancer dans un truc qui était voué à l’échec. Tu ne voyais pas comment et dans quel univers l’association de ton meilleur ami et Tybalt Weatherton pouvait marcher. Pourtant, tu n’étais pas sa mère, tu n’étais personne pour lui ordonner quelque chose… C’était plus fort que toi, tu lui avais toujours dit la vérité même si ce n’était pas ce qu’il voulait entendre. Tu espérais vraiment du fond du cœur te tromper mais tu avais l’impression qu’il venait de faire dix pas en arrière en prenant cette décision. « Je l’espère aussi April. » Tu soupirais en lui adressant un regard perplexe, tu avais bien peur que cet homme n’ait pas changé, qu’il soit aussi insensible et sans cœur… Et un homme de la sorte face au cœur pur et innocent de Rafael… Cela serait un carnage…

« Je t’aime tu sais, April. » Il vint te bousculer alors que tu finis par avoir un sourire pincé, la discussion n’était pas joyeuse alors qu’à la base le moment prêtait à partager un moment de détente… « Je t’aime aussi Raf même si tu fais vraiment n’importe quoi. » C’était trop facile, tu ne pouvais pas t’empêcher de le lui rappeler. « Je ne suis plus celui que j’étais, j’ai appris à me méfier des gens, et si je me rends compte que ce mec n’est pas celui qu’il me faut, je souffrirai, c’est sûr, mais au moins je saurai qu’il faut que je passe à autre chose. » Tu pris encore une nouvelle inspiration alors que tu écoutais chaque mot de ce qu’il disait… Tu expirais assez fort en te pinçant les lèvres avec tes dents avant de le regarder à nouveau. « De toute façon il n’a pas intérêt à jouer les vieux mecs sans valeur sinon il aura affaire à moi. » dis-tu d’un ton engagé, le menton relevé alors que sans y réfléchir vous avanciez dans la bonne direction. Tu finis par t’accrocher à nouveau à son bras venant tourner à gauche, sentant que la sortie était proche, la musique se faisait plus fort et les bavardages des gens également. « Tu crois qu’on va finir par trouver cette putain de sortie ? » finis-tu par dire en réalisant que ça faisait un moment que vous tourniez maintenant…
 

31 octobre 2024. Vous n’étiez plus ces gosses dans la cour de récré, vous aviez grandi d’autant plus Rafael. Il avait pris du plomb dans la tête et même s’il ne pouvait pas renier sa sensibilité, il n’était plus le petit garçon fragile. Tu devais aussi l’accepter mais c’était dans ta nature de protéger les gens que tu aimes. Ton meilleur ami te connaissait, il ne pourrait pas te changer non plus. D’ailleurs, ça le faisait rire de t’entendre pester contre Tybalt mais en même temps, tu n’arrivais pas à imaginer autre chose qu’une fin malheureuse. Après tout il ne vous avait habitué qu’à ça. « Avec mon pitbull à mes côtés, je sais qu’il ne m’arrivera rien » Tu lui lanças un regard mitigé, ne sachant si c’était un compliment ou non mais tu finis par rire en secouant la tête tout en continuant d’avancer. Tu finis par t’inquiéter de votre avancée, depuis tout à l’heure une fois sur trois tu te trompais, Rafael avait un peu plus de chance de son côté. Tu commençais à te dire qu’il faudrait peut-être le laisser vous guider. « Tu sais, je crois que ton sens de l’orientation est encore plus moisi que le mien. » Tu haussais les épaules faisant mine de regarder à droite à gauche comme si tu savais parfaitement où te diriger. « Je commence à me dire qu’on va finir par dormir ici… Et j’ai besoin d’un bon verre pour oublier ce que tu viens de me dire ! » Tu t’avanças à grands pas, finissant par te retourner pour marcher à reculons et le regarder pour lui tirer la langue. Tu prenais au sérieux la décision qu’il était en train de prendre vis-à-vis de Tybalt mais tu n’avais pas envie d’en faire une montagne non plus. « Sinon, tu seras là pour l’anniversaire de Sofia ? Les Lewis seront là et avoir de l’aide pour gérer une bande de mioches à Sunhill, je ne dis pas non. » Tu repris ton sérieux et arrivas de nouveau à sa hauteur alors qu’il t’avait attrapé pour tourner dans la bonne direction cette fois-ci. « Oui la question ne se pose pas, faut voir si ça coïncide avec mon emploi du temps mais je pourrais sûrement m’arranger avec Cameron. Tu fais ça quand ? » demandas-tu finalement, espérant qu’en tournant à droite, vous trouveriez enfin la sortie…  

31 octobre 2024. A la base, ce moment était fait pour se donner un peu peur et passer Halloween d’une manière plutôt originale. Au final, tu te retrouvais à recevoir des confidences peu agréables et à tourner en rond. Tu ne savais pas si vous finiriez par sortir en tout cas tu étais sûre que tu recommençais à t’inquiéter pour Rafael alors que ça allait mieux. Il fallait que tu laisses le temps faire et tu verrais bien si son Tybalt tenait la route – en tout cas ce n’était pas une nouvelle qui te ravissait. Tu espérais réellement qu’il ait grandi et pris en maturité car tu ne supporterais pas de devoir le ramasser à la petite cuillère. Sur un sujet plus heureux, tu étais ravie de pouvoir confirmer ta venue à l’anniversaire de Sofia. Tu adorais les enfants ce n’était pas pour rien que tu travaillais aussi en tant qu’animatrice dans une crèche, bizarrement et sans savoir pourquoi et comment, tu avais cette fibre. « Je fais ça le week-end du seize. Il y aura des amis de Sofia, et j’espère ma sœur, bien que j’en doute encore. » Tu lui adressas un regard interrogateur alors que le chemin que tu avais choisi vous permettez d’avancer encore. « Pourquoi tu en doutes ? » C’était toujours un peu délicat chez les Casey mais quand même tu t’interrogeais sur ce que pensait Raf. « Madame veut absolument un anniversaire Stitch. Oliver a rigolé quand j’ai dit que Sofia trouvait que les princesses de Disney étaient des pétasses. » Tu pouffas de rire, reconnaissant bien là la petite Sofia. « Ça c’est une bonne fille ! » t’exclamas-tu sans retenu. « Non sérieux, elle a bon goût ! » Toi aussi tu avais toujours été un peu décalée donc tu comprenais la vibe de Sofia et ça te faisait rire même si tu te doutais que Rafael n’était pas hyper heureux de l’entendre dire ce genre de choses. « Bon j’irai bien boire un verre moi… » lâchas-tu  en soufflant alors que vous vous trompiez encore une fois. « Ils auraient pu mettre des flèches quand même, allez demi tour… » Bien sûr c’était pour rire mais là ça commençait à faire long et tu avais bien envie de faire ton petit apéro, vous reveniez sur vos pas pour finalement prendre le sens opposé et trouver cette…. putain… de… sortie.