so fucking electric (AJ & Oliver)

« Arrête ! »  Tu ne le sais pas encore mais une chose est très amusante, c’est que vous êtes choqué respectivement de ce que l’autre fait pour vivre. Et dans le bon sens du terme. « Je dois faire quoi pour avoir une petite chansonnette ? »   Tu aurais ris un peu plus franchement s’il n’avait pas ses lèvres sur ton torse pour un baiser. C’est tendre, c’est doux, c’est beaucoup trop agréable. D’un certain angle là, tu pourrais vraiment croire que c’est Levi. Mais tu ne réponds pas tu te contentes de passer un bras un peu mieux autour de lui afin de pouvoir le toucher davantage dans la position dans laquelle vous êtes. Tu lui chanteras peut être un petit quelque chose plus tard s’il est encore là, ou un autre jour si vous vous revoyez.

« Heu… oui ? »  C’est à son tour d’être surpris de ta réaction vis à vis de son job. C’est vraiment très drôle quand tu y penses. « La prochaine fois, on pourra faire ça chez moi si tu veux et qui sait… je te cuisinerai peut-être un petit quelque chose. »  Et ça, ça ne va pas rentrer dans l’oreille d’un sourd. Tu hoches la tête avec un joli sourire car tout ce qu’il a dit là, tu veux tout. « Je te chanterai peut être un petit quelque chose… » Comme ça y’a un très bon échange de procédés.

Ces allusions à une prochaine fois t’aide à lui proposer de rester. « Ouais, ce serait avec plaisir. »  Ton sourire se fait un peu plus large et vraiment, t’es bien content d’avoir fait faux bond à la soirée de l’association. Tu passes la meilleure soirée depuis des années et des années là. Tu n’en reviens pas. Tu lui mates bien les fesses quand il se lève pour aller chercher les pizza. Tu vas quand même te lever pour enfiler un boxer et tu vas le rejoindre dans le salon. Tu aimes beaucoup qu’il prenne autant ses aises. Ca prouve qu’il se sent bien ici. « Au fait si tu veux la salle de bain c’est cette porte là. » Que tu lui dis en lui indiquant une porte à côté de ta chambre. Tu respires l’odeur des pizza à grande inspiration. « Hmmmm ! » Tu gémis presque. « Merci pour les pizza. » Car il te les a payé. Tu aurais bien envie de lui faire un baiser mais tu le fais pas là. Ca vient pas naturellement ou tu te sentirais bête de le faire alors que lui l’a fait plein de fois. Tu t’es aussi fait plaisir dans le lit mais là maintenant que vous êtes debout c’est différent. Tu sais pas l’expliquer, mais à la place d’un baiser, pour amplifier ton merci, tu vas caresser son dos de ta main doucement.

Tu vas sortir de quoi boire. Tu ouvres le frigo. « Bière ? Eau ? Whisky ? Soda ? » Tu proposes en énumérant petit à petit ce que tu te souviens avoir dans tes placards.

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 @AJ Buckley ☆ Oliver Lewis

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septembre / 2024
chez AJ

Le moment sensuel que les deux garçons ont partagé ensemble est forcément retombé, mais Oliver ne passe pas de tout à rien, profitant de ces instants suspendus et d’une chaleur retrouvée. Peut-être que dans sa tête, il s’imagine une vie qui n’est pas la sienne mais dont il rêve ; et une certaine personne qui fuit au matin quand lui préférerait partager des moments comme ce soir. C’est dans ce genre de moment qu’il ne peut que regretter la vie qu’il mène et cet amour dont il n’arrive pas à se détacher. « Bière ? Eau ? Whisky ? Soda ? » Cette demande le sort de sa rêverie et alors qu’il s’installe et se perche sur le tabouret du comptoir, il lève les yeux vers Jon et réfléchit quelques secondes avant d’apporter sa réponse. « Allez, va pour une bière, pourquoi pas ! » Après tout, il compte finalement rester la nuit, il peut bien se permettre quelques gouttes d’alcool dans le sang.

Il ouvre la boîte de pizza et sort une part qu’il tend à Jon quand ce dernier le rejoint avant d’en récupérer une pour lui et de la porter à ses lèvres sans attendre ; faut dire que l’activité du jour l’a creusé et il a une faim de loup qu’il a bien l’intention de couper avec cette pizza. « Tu fais ça souvent ? » qu’il demande pour faire la conversation ; c’est toujours une question qui finit par revenir, et l’application permet de rencontrer tous types de personnes.

Le nez devant ton frigo, tu te dis que tu vas mettre un t-shirt après car t’as un peu froid. Après tout, tu es déjà certain qu’il va rester toute la nuit - et ça te fait rêver rien que d’y penser en avance - tu n’es donc pas obligé de lui montrer toute la marchandise pour le persuader de rester. « Allez, va pour une bière, pourquoi pas ! »  Et c’est peut être con mais de savoir qu’il boit de l’alcool, ça te fait plaisir. L’alcool est tellement une grande partie de ta vie. Pas pour les meilleurs raisons mais c’est quelque chose qui est au coeur de tes pensées, tout comme la bouffe et depuis une petite année, le sexe.

Tu sors donc deux bières et tu fais signe à Oliver que- « Je reviens. » Avant d’aller vite fait dans ta chambre pour te mettre un bas de jogging et un t-shirt sur le dos. Adieu la belle vue de ton corps que tu te tentes de sculpter à la salle de sport plus ou moins régulièrement. C’est surtout pour éviter d’avoir un bide comme d’autres gros buveurs d’alcool ont que tu fais ces efforts car tu ne veux pas arrêter l’alcool.

Quand tu reviens il te file une part de pizza et ce geste a beau être insignifiant, il te fait beaucoup trop plaisir. Il aurait pu juste s’occuper de sa propre pizza mais non. Il pense à toi. C’est donnant donnant. Ca donne vraiment l’illusion qu’il prend soin de toi. Ca fait du bien. Tu t’installes sur l’autre chaise haute du comptoir, à côté de lui et tu mets un premier croc dans cette pizza qui est délicieuse. « Tu fais ça souvent ? »  Qu’il demande alors que tu avales une bouchée. Tu vas prendre une gorgée de ta bière pour faire descendre un peu ce que tu as dans le gosier avant de répondre. « Assez. Je sais pas trop si c’est beaucoup vraiment. » Tu marques une pause avant de reprendre. « Ca fait pas si longtemps que je fais ça… Un an, même pas. » Tu marques une nouvelle pause puis continue. « Je rattrape le temps perdu on va dire. » Car c’est vraiment comme ça que tu le ressens. « Et toi ? » Tu lui retournes la question avant d’engloutir une belle partie de ta part de pizza.

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septembre / 2024
chez AJ

Quand Jon revient, il s’est rhabillé et ne laisse plus le loisir à Oliver d’observer un peu plus la marchandise ; ce n’est pas un problème, il est tout aussi séduisant ainsi et le restaurateur sait qu’il aura tout le loisir de se blottir contre lui cette nuit. Une perspective qui fait monter une chaleur en lui, Oliver est plutôt du genre câlins la nuit, ce qui pourrait surprendre plus d’une personne puisqu’il ne s’agit pas là de quelque chose qui se devine facilement quand on voit l’air renfrogné qu’il arbore naturellement.

Les questions lui viennent simplement à l’esprit, alors qu’il ne veut qu’une chose : apprendre à le connaître un peu plus que par la simple chair. « Assez. Je sais pas trop si c’est beaucoup vraiment. » Oli hoche la tête, il comprend ce qu’il veut dire par là mais le laisse poursuivre. « Ca fait pas si longtemps que je fais ça… Un an, même pas. » Peut-être qu’il était en couple auparavant, c’est l’hypothèse qui lui vient. ça, ou une crise de la quarantaine un peu trop en avance. « Je rattrape le temps perdu on va dire. » Y’a une histoire dessous, Oli en est persuadé. Et il aime les histoires. « Ah ? » qu’il demande alors pour l’inciter à développer un peu sur le sujet ; peut-être qu’il est un peu trop curieux ; Jon saura sûrement l’arrêter si c’est le cas. « Longue relation ? » qu’il ajoute avant d’enchaîner avec une autre part de pizza. « Et toi ? » « Beaucoup, j’sais pas. Régulièrement disons. » ça fait plusieurs années qu’il s’est décidé à télécharger l’application ; d’abord une façon de provoquer Jake, d’essayer de le rendre jaloux peut-être. Puis bien vite, les rencontres occasionnelles lui permettaient de l’oublier le temps de quelques instants - ici ou à l’étranger et il ne l’a pas supprimée de son téléphone. « Pas toujours pour du sexe, des fois ça fait du bien de juste… parler ou rencontrer. » C’est aussi ce qu’il recherche, une compagnie qui viendra lui faire oublier ses maux le temps d’une soirée et lui donner l’impression de vivre une autre vie ; parfois seuls des échanges par message suffisent, il se contente de ce que la personne en face veut bien lui offrir. Pour le moment, ça semble faire l’affaire.

« Ah ? »  Tu vois bien qu’il est curieux d’en savoir plus et tu n’as pas de soucis pour en parler de ton côté. Ca te fait du bien en réalité. Cette nouvelle capacité que tu as depuis que tu fais parti de l’association ces dernières années. C’est pas venu tout cuit d’un coup de pouvoir t’ouvrir aux autres comme ça, mais de savoir qu’ils sont tous dans le même bateau LGBTQ+ que toi, ça aide énormément. Tellement. Tout le soutient et l’ouverture d’esprit qu’il t’avait manqué pendant que tu grandissais. « Longue relation ? »  Tu dodelines de la tête pour dire oui et non. Il faut que tu mettes les phrases dans l’ordre dans ta tête pour lui expliquer avec clarté. Y’a un sourire amusé sur ton visage alors que tu lui poses la question en retour. « Beaucoup, j’sais pas. Régulièrement disons. »  Tu as la sensation que vous êtes un peu pareil à ce niveau là. « Pas toujours pour du sexe, des fois ça fait du bien de juste… parler ou rencontrer. »  Là par contre non vous divergez, mais il est certain que vu le feeling qui passe bien entre vous deux, tu as bien envie de le voir pour autre chose que du sexe. La preuve, vous êtes en train de discuter là et bien plus que ce que tu as pu dire avec des autres mecs avec qui tu as été. « Ou passer la nuit… En dormant je veux dire. » Tu le précises parce que c’est un point établit déjà pour vous deux ce soir et ça te fait beaucoup de bien de le savoir.

« J’ai été en couple ouais… Pendant… Deux, trois ans. En pointillé. » Voilà que tu entames ton petit récit. « J’étais bien au fond du placard à l’époque et… Je l’ai rencontré lui. » Tu te grattes la joue alors que tu continues de rassembler tes pensées. « Avant ça j’étais hétéro hein. » Tu le dis avec un sourire amusé sur les lèvres. C’est beau que tu puisses trouvé ça drôle maintenant. « Puis il a rompu de nouveau. C’était compliqué pour pas mal de chose et puis… » Tu marques une pause. « Entre temps j’ai adhéré à une association LGBT et ça m’a tellement aidé à m’ouvrir de ce côté là. De me sentir en sécurité d'être qui je suis. » Tu regardes ta bière, pensif. « Et maintenant je suis officiellement out même si ça n’a pas été exactement comment je l’aurai espéré, au moins c’est fait et… Je rattrape le temps perdu maintenant. » Tu dis ces derniers mots en remontant les yeux vers les siens. Tu lui fais un petit sourire alors que tu reprends une part de pizza dans tes mains. « Voilà les grandes lignes… Et toi ? » Tu te dis que s’il a demandé c’est qu’il est ouvert à partager lui aussi.

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septembre / 2024
chez AJ

Il est curieux, oui, mais maintenant que la discussion est engagée entre les deux, Oliver n’est pas du genre à lâcher l’affaire et à laisser le silence planer autour d’eux. Y’a plusieurs possibilités qui vont découler de cette soirée : soit ils ne vont plus jamais se revoir et s’être dévoilé n’aura aucun impact, soit ils vont se revoir et ils apprendront peu à peu à se connaître, développeront peut-être une relation, une amitié ou s’en tiendront aux escapades sensuelles et autres discussions sur l’oreiller. Oliver ne sait pas encore lequel de ses choix sera leur futur mais pour le moment, il profite de découvrir une personne, et ça lui convient bien. Alors il écoute tout avec attention, cessant de manger au passage pour le regarder parler ; pleinement concentré sur ce que Jon a à lui raconter de son histoire et ne souhaitant pas le couper par des mastications ou autres bruits de bouche. Il le découvre alors un peu : ce placard qui semble l’avoir englouti pendant bien trop d’années, cet homme qu’il a sûrement beaucoup aimé, l’association, le phare au milieu de la nuit, ce coming-out qui aurait pu être mieux, sa façon de rattraper le temps, qui fait désormais sens.

Oliver hoche la tête, y’a beaucoup de choses dans ces phrases-là et chacune de ces histoires l’intéresse et lui donne envie de pousser la porte pour en découvrir plus. Il est pas toujours comme ça Oli, pas toujours prêt à s’intéresser aux autres et à leurs histoires ; mais ce soir et avec Jon, les choses sont comme elles sont et il se laisse alors pousser une première porte. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Il fait exprès de laisser sa question ouverte, en laissant plusieurs possibilités découler de cette simple question. Qu’est-ce qui s’est passé pour que t’aies si peur d’être toi ? Qu’est-ce qui s’est passé avec le mec ? Qu’est-ce qui s’est passé pour cette histoire de coming-out qui aurait pu être mieux ? A Jon de choisir le sujet qu’il acceptera de dévoiler. « Voilà les grandes lignes… Et toi ? » Cette fois-ci, il s’autorise un nouveau croc dans le bout de pizza qu’il tient encore dans les mains et prend le temps de mâcher et d’avaler, réfléchissant ainsi à une réponse. Oliver n’est pas le genre à partager sa vie privée, peu de personnes sont au courant de ce qui fait réellement battre son cœur - et ce qui le brise, il s’agit de toute façon d’une seule et même personne. Mais s’il ne voit pas de psychologue, c’est sûrement car il se laisse papoter sur l’oreiller - ou au comptoir d’une cuisine, un bout de pizza à la main, visiblement. « J’ai quelqu’un. » qu’il explique alors avant d’ajouter précipitamment. « A peu près, pas officiellement, j’suis pas en couple ou quoi hein va pas t’imaginer… » il rigole, ça se transforme bien vite en rire jaune. « L’histoire rapide ; il est marié, avec une nana, gay, et moi j’suis là. » C’est l’histoire courte mais ça fait le bon résumé ; espérons que les choses changent pour qu’il n’ait pas à faire écrire ça en épitaphe. Et le voilà qui termine son morceau de pizza.

Il t’écoute avec attention et ça fait un peu bizarre quand même d’étaler toute son histoire comme ça. Surtout que tu as été très succinct. On n’en apprend pas tant que ça au final car il manque beaucoup d’élément qui aident à la compréhension du pourquoi du comment. « Qu’est-ce qui s’est passé ? »  Evidemment qu’il veut plus d’information. Y’a un sourire amusé qui se forme sur tes lèvres. « Tellement de chose… Je saurais même pas par où commencer. Mais pour le coming out, une histoire avec les magazines à scandale. Je sais pas si tu vois qui c’est Carmine Cavendish. C’est un ami à moi et on a collaboré ensemble sur un boulot et y’a des trucs qui sont sorti sur la presse people sous entendant que j’étais gay avec leurs click bait… » Tu marques une pause. « Vu que je vais souvent dans le quartier gay avec des amis, c’était évident que c’était vrai même si leur article était un torchon… Du coup j’ai décidé de le dire clairement sur une story insta et pour être honnête, je sais pas si j’aurai fait de coming out si y’avait pas eu toute cette pression médiatique. » Tu hausses une épaule. « Les gens de qui je suis proche savent déjà de toute manière et puis c’est ma vie privé. » Tu hausses une nouvelle épaule. « Mais après ça a pas mal aidé pour ma musique. Je vais pas le cacher j’ai un tout nouveau soutient d’un nouveau groupe de personne maintenant… Et c’est vrai qu’on est pas beaucoup à être ouvertement out dans le milieu de la scène rock anglaise. » Tu sais qu’au fond, c’est une très bonne chose sur un million de points.

Et puis après cet autre gros morceau tu demandes à son propos à lui. « J’ai quelqu’un. »  Et ça tu ne t’y attendais pas. Ca doit se voir sur ton visage. « A peu près, pas officiellement, j’suis pas en couple ou quoi hein va pas t’imaginer… »  Et il clarifie les choses et tu captes que c’est compliqué. « L’histoire rapide ; il est marié, avec une nana, gay, et moi j’suis là. »  Toutes ces révélations en si peu de mots t’ont fait arrêter de manger ta pizza. Y’a ta main qui va se poser sur son bras que tu frottes doucement. « Merde… » Car tu sens que ça fait mal tout ça. Tu imagines même pas si Levi était avec quelqu’un, même si en quelques sortes tu as eu droit à ce scénario grossièrement vu qu’il était marié à son amie. « Ca dure depuis longtemps j’imagine… » Pour qu’il dise qu’il a quelqu’un malgré ça, c’est que les sentiments sont là. « Si tu veux en parler… Si tu veux pas je comprends… » Ta main est passé de son bras à son dos. T’as rapproché ta chaise de la sienne et tu vas déposer un baiser sur son épaule.

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septembre / 2024
chez AJ

Oliver écoute avec attention, hochant la tête à ses mots avant de faire un simple non à l’évocation d’un nom qui ne lui dit rien de prime abord. Dans tous les cas, l’histoire l’attriste ; il trouve aberrant qu’on puisse s’amuser ainsi à faire des spéculations - et potentiellement outer quelqu’un - simplement pour vendre plus de magazines. Quand on parle de la vie des gens et de l’impact que ça pourrait avoir - également sur la santé mentale de la personne -, Oli trouve incompréhensible que de telles pratiques soient tolérées. Les gens n’ont-ils donc aucune morale ? S’il ne prononce pas les mots, sûrement que ces derniers se voient sur son visage parce que ça le met franchement en colère. Et même s’il entend que de cet épisode sont ressorties des choses positives, il n’empêche que ça aurait pu être tout à fait différent. « Wow. » qu’il répond alors de façon tout à fait naturelle, premier mot qui lui vient à l’esprit. « C’est bien que t’aies pu rebondir et que ça ait finalement eu un impact positif mais… c’est chaud quoi. » Y’a pas d’autre mot plus parlant qui lui vient s’il se doit d’éviter les insultes.

« Mmh, depuis qu'on est ados. » A son tour, il se dévoile, se laissant dire tout haut ce qu’il garde trop souvent tout bas. C’est forcément étrange de parler de Jake et de sentir les marques d’attention d’un autre homme sur sa peau ; mais il refuse de laisser cette histoire venir lui gâcher la soirée qu’il est en train de passer. Justement, s’il est là, c’est pour éviter d’y penser. Il ferme les yeux sous le baiser de Jon et se laisse aller contre l’homme, secouant un peu la tête. « Pas envie de gâcher ce moment. » qu’il exprime alors, souhaitant simplement et sincèrement oublier tout ça le temps d’une nuit et profiter des bras réconfortants de Jon. « On va se coucher ? » qu’il demande alors, passant sa main en arrière pour venir caresser sa nuque ; ça lui fait tellement de bien.

« Wow. »  Ouais c’est un gros morceau que tu viens de lui dire en moins de deux minutes. Y’a beaucoup d’informations et t’es même pas certain d’avoir été clair quand tu repasses tes mots dans ta tête brièvement. « C’est bien que t’aies pu rebondir et que ça ait finalement eu un impact positif mais… c’est chaud quoi. »  Tu acquiesces de ton visage. « Ouais. » Ca aurait pu être terrible si tu n’avais pas été prêt dans ta tête. Tu le sens que tu as de la chance de ce côté là. La vie a été pleine d’embuche mais ça s’est bien emboité. Tu t’en rends compte bien à présent.

L’ambiance est plutôt tendue avec ces révélations que vous vous faites. Vous avez été curieux, vous avez été honnête aussi. « Mmh, depuis qu'on est ados. »  Et tu vois bien que ça fait longtemps, car de mémoire sur son profil Tinder y’a écrit qu’il avait à peu près ton âge. La trentaine passée. Tu lui donnes un peu de tendresse sur le moment, espérant que ça va lui apporter du bon au milieu de ces pensées pas plaisante. Tu t’en rends compte. Il se cale un peu plus contre toi et tu frottes son bras davantage. « Pas envie de gâcher ce moment. »  Tu prends bonnes notes que s’il est là, c’est pour justement oublier le type qu’il aime et qui est aussi très inaccessible. « On va se coucher ? »  Tu hoches la tête et tu penches ton visage vers lui pour aller déposer un baiser sur sa joue car c’est celle ci qui est le plus proche de toi.

Après avoir mis le restant des pizza au frais, vous voilà de retour dans ta chambre, sur le lit. Tu as enlevé ton bas de jogging parce que tu dors en boxers. Eclairé à la lueur de la lumière de ton chevet, tu te rapproches de lui. Ton bras dans son dos tu vas doucement chercher ses lèvres car pour être honnête, t’avais plus envie d’elles que de la pizza. « I’ve got to tell you that it’s been a very long while since I had such a nice time with someone. » Tu murmures alors que tu apprécies de sentir son corps si proche du tiens. Tu déposes un baiser de plus sur ses lèvres car il t’attire vraiment beaucoup physiquement. Le super like n’a pas été envoyé au hasard. « I’m glad you’re staying for the night. » Tu ajoutes au cas où c’était pas clair, tu l’as dit mille fois AJ. Tu as très envie de l’embrasser encore… Mais s’il veut dormir, tu t’arrêteras. D’être contre lui c’est déjà très réconfortant pour la nuit.

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septembre / 2024
chez AJ

Oli a presque l’impression d’avoir passé plusieurs soirées en une et c’est sûrement ce trop-plein de sensations - le plaisir, le réconfort, la tristesse de se confier aussi, la colère qu’il a pu sentir naître en lui à l’évocation d’un bout d’histoire de Jon - qui font qu’il sent la fatigue le gagner peu à peu. Bien content de ne pas avoir à reprendre sa voiture pour rentrer chez lui, il se contente de se perdre dans les caresses de son partenaire d’une nuit et ne lui réclame alors qu’une chose ; s’ils peuvent aller se coucher, ce que l’autre accepte immédiatement, calant au passage un baiser sur sa joue qui le fait fondre. Si seulement c’était aussi simple.

Quand tous deux se retrouvent - une nouvelle fois ! - sous les couvertures, l’ambiance est tout autre et Oliver ne perd pas une seconde avant de venir se blottir contre lui ; un baiser puis ses mots. « I’ve got to tell you that it’s been a very long while since I had such a nice time with someone. » Il ferme les yeux face au compliment. « I’m glad you’re staying for the night. » Un sourire vient perler sur ses lèvres avant qu’il ne vienne capturer les siennes - il ne s’en lasse pas. « Thank you so much for tonight. » qu’il chuchote alors avant de voler un dernier baiser et de se caler tout contre lui ; ayant bien l’intention de sentir la chaleur du corps de Jon pour s’endormir. « Good night, Jon. » Et c’est sûrement la première fois qu’il utilise son prénom à voix haute ; laissant sa dualité planer tout autour d’eux sans que l’autre ne puisse le savoir. Et il s’endort.

Tout est si simple avec Oliver. Surtout les petits baisers que vous vous donnez ici et là alors que vous êtes de nouveau à l’horizontale. Tu lui avoues tes ressentis de la soirée et ça le fait sourire. « Thank you so much for tonight. »  Vous avez l’air d’être autant l’un que l’autre sur la même longueur d’ondes quant au bien être que cette soirée vous a procuré.

« Good night, Jon. »  Qu’il te dit après un baiser supplémentaire sur tes lèvres. « Tu peux m’appeler AJ. Jon c’est mon deuxième prénom. » Tu lui dis enfin. Comme quoi t’as fait tout à l’envers avec lui. D’abord le sexe, puis la conversation et la présentation pour terminer. C’est peut être un ordre qui te convient mieux que les standards au final vu combien cette soirée avec Oliver fut une des meilleures que tu as eu depuis des années. Tu savais déjà que tu n’entrais pas dans le moule de la société mais ça continue de se confirmer tous les jours. Et t’es ok avec ça. T’as aucun comptes à rendre à personne. T’es tout seul de toute façon. Mais pas ce soir. Ce soir tu t’endors avec un très beau garçon dans tes bras et ça fait un bien fou toute cette tendresse entre vous. Tu sombres dans le sommeil, avec un sourire aux lèvres.