la nuit où les étoiles se sont allumées. (chelsea)

16/04/1997

la nuit où les étoiles se sont allumées.

“Une petite étoile, elle est capable de guider le marin dans la mer, une seule étincelle peut toujours allumer un incendie gigantesque.”.

@Chelsea Cavanagh ☆ Bowie Laurier

gifs by (c) lumoscrackship

À bord de ce bateau, les néons turquoise reflètent sur le visage des invités. Il se demande bien ce qu'il fiche ici, Bowie. On lui avait promis une fête exceptionnelle, et pour l'instant, il n'y a rien de fabuleux, à part le bateau. À choisir, il préfère les soirées underground. Ici, il n'est pas à l'aise, ce n'est pas son monde. Proposition lancée la veille sous les effets d'un joint consumé avec son dealer qui lui avait fait comprendre qu'il n'avait pas vraiment le choix. Puis le besoin de se vider l’esprit et sûrement le cœur est gros en ce moment. Le brun, il a besoin de tout ça par moment et c’est le moment idéal. Bowie va pouvoir se libérer, laisser les choses disparaître. Définitivement ? Sûrement pas. Il sait parfaitement, que dès l'aube, tout reviendra encore une fois. Il sait parfaitement qu'il ne pourra pas faire une croix définitive sur tout ça, sur les choses qui lui collent à la peau. Les souvenirs blessants qui ne s’effaceront jamais. Les mots ancrés dans son esprit. Et même dans son cœur.

Les heures se sont perdues dans sa mémoire. Happé par les vagues d'une euphorie incertaine, par la musique, les lumières et les corps qui se pressent les uns contre les autres. La nuit et les étoiles. Tout cela lui fait oublier, tout cela lui donne l'occasion de décompresser. Bowie, il guette la pénombre au-dessus de lui. Le démon de l'ombre qui s'approche en silence et s'échappe dans les crevasses du ciel sombre. C'est de ces moments dont il veut profiter, se donner tout entier, alors il place le cône sur ses lèvres, aspire la fumée empoisonnée pour la recracher au-dessus de lui. C'est juste pour s'amuser, lui a murmuré son esprit. Chaleur qui monte en lui, le joint consumé ne tarde pas à faire son effet. Tendance à rendre empathique, c'est une explosion d'euphorie imminente, comme si les étoiles s'expulsaient, comme si elles explosaient, ne laissant place qu'à l'obscurité. La soirée est en pleine effervescence alors qu'un nuage de coton l'envahit. Ses lèvres trempent dans le verre, tenu du bout de ses doigts délicats et son regard se pose sur un visage familier. Enfin, presque familier. Iris qui s'écrasent sur cette silhouette qu'il a croisé deux, trois fois, échangeant quelques bribes de mots, sans plus. Il se plante face à elle. « Salut ? » Tête qui se penche sur le côté. « Toi ici ? Qu'est-ce que tu fais ici, toute seule ? » Sourire presque grimé aux tempes, assez culottée pour lui éclater la sienne, de bulle.

23/07/2001

la nuit où les étoiles se sont allumées.
feat @Bowie Laurier & Chelsea Cavanagh

Faire la fête, une action simple, que l’on est capable d’effectuer dès le plus jeune âge, il n’y avait rien de compliqué à l’idée de s’amuser sur un fond de musique après tout. Mis à part lorsqu’on s’appelait Chelsea, Chelsea Cavanagh, être entourée d’inconnus et danser avec eux ce n’était pas vendeur pour elle, et pourtant elle avait accepté de s’y rendre, à ces festivités. Il y avait deux raisons à cela ; la première était qu’elle avait été invitée par Aaron, qui essayait de se faire connaître par le plus grand nombre, la seconde était qu’elles se déroulaient dans un endroit peu commun ; sur un grand bateau. Elle n’était pas certaine d’être la meilleure des publicitaires pour ça, encore moins quelqu’un qui contribuerait fortement à la création d’une bonne ambiance, mais elle pouvait au moins lui accorder sa présence. L’étudiante en photographie était quand même assez curieuse de voir à quoi pouvait bien ressembler son business, il en semblait assez fier, il tenait effectivement un concept qui n’était pas répandu sur le port de Bristol. Le navire était inratable, il était le seul à être débordant de vie, elle se dit qu’il n’était vraiment pas bête de faire la fête dans un tel endroit, loin des habitations, ils ne dérangeraient pas les habitants du coin. Il était cependant encore un peu tôt pour faire des éloges à son organisateur, qui semblait très entouré.

Elle était montée malgré tout, parce qu’elle n’allait tout de même pas rester dans ses jambes pour le forcer à passer du temps avec elle, cela n’était pas son plan initial, elle l’avait deviné. S’il y avait bien une chose qu’elle espérait, c’était celle de ne pas avoir été utilisée, qu’il n’avait pas fait cette proposition à tous ses contacts féminins, pour se servir de leurs participations comme d’un argument de vente pour faire venir des clients. La rousse revint rapidement sur terre, après avoir observé les différentes femmes présentes à bord, elle haussa des épaules lorsqu’elle se rendit compte que ses pensées étaient ridicules, elle n’était pas assez jolie pour qu’Aaron l’ait invité pour cette raison précise. Elle fut pourtant approchée par quelqu’un, qui l’avait déjà vu auparavant ou qui le prétendait pour faciliter les échanges. La Cavanagh eut le réflexe de froncer ses sourcils et de l’observer pour l’analyser. Elle se demanda d’abord s’il cherchait à lui vendre quelque chose, avant de se dire que non, Aaron ne permettrait pas que quelqu’un profite de son bateau pour vendre des marchandises pas très nettes. Chelsea expédia l’hypothèse qu’il soit un dragueur, pensant qu’un mec avec l’apparence typique d’un tombeur ne pourrait pas flasher pour elle. Elle eut finalement un éclair de génie, en s’attardant un peu plus sur son visage, qu’elle avait effectivement vu quelque part. « Tu es ? ... » Un nom aiderait peut-être à lui rafraichir la mémoire. Il lui avait demandé ce qu’elle faisait là, seule. « Je fais une étude sociologique. » Est-ce qu’elle était drôle ? Peut-être pas à ses yeux à lui, mais elle l’était de son point de vue. « J’ai été abandonnée par la star de la soirée. » Avoua-t-elle en dirigeant légèrement sa tête vers Aaron, qui se trouvait à quelques mètres d’eux. « Et toi ? » Qu’est-ce qui l’amenait dans ce recoin du navire ? N’était il pas venu accompagné ?

crédit gif : lumoscrackship

16/04/1997

la nuit où les étoiles se sont allumées.

“Une petite étoile, elle est capable de guider le marin dans la mer, une seule étincelle peut toujours allumer un incendie gigantesque.”.

@Chelsea Cavanagh ☆ Bowie Laurier

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Il n'est pas tard, néanmoins les âmes vagabondes sont ici, pour combler leur manque. Tous là, à errer de shooter en cocktail. Tous là, à tenter de se vider la tête, à faire croire qu'ils font la fête. Il y a du monde sur ce navire. Pourtant, souvent bien entouré, ce soir-là, il est solitaire. Lui, il préfère les soirées où personne ne le voit. Où les lumières éclairent furtivement le visage des danseurs. Où liqueur et fumée anesthésient ses pensées. Discrétion assurée, visage mi-ange, mi-démon, aux instincts d'indépendance, de liberté. Ici, il se sent incommodé et définitivement seul. Il n'avait pas pour habitude de faire ça, de faire un premier pas pour engager une conversation bien qu'il soit capable d'être sociable, d'avoir des relations humaines. Il ne veut pas paraître pour quelqu'un de lourd, quelqu'un qu'il n'est pas, mais cette nuit, sa batterie sociale est élevée. Puis le hasard semble jouer, a l'air de les disposer chacun leur tour sur leurs routes, comme les pièces d'un échiquier. De quoi fortement intrigué ? Ils se croisent bien trop de fois ces derniers temps, autant ne pas passer à côté. Finalement rassuré de ne pas être ignoré, un fin sourire fleurit sur ses lèvres. Il n'y a pas de sentiment de malaise. « Bowie. » se présente-t-il dans un mouvement de tête positive. « Et toi, c'est... ? » Le brun l'imite, la réalité est là, ils ne se connaissent pas. Elle réussit à lui arracher un léger rire, la rousse a de l'humour. « Alors ? Quels sont tes résultats ? » demande-t-il amusé par la situation, se laissant prendre au jeu. . La musique se propage dans le bateau et danse dans l’air jusqu’à ses oreilles. Il peut sentir la basse jouer à tue-tête, vibrant dans tout son corps. Au même instant, il conclut qu'elle connaît Aaron et jette un coup d'œil en direction de l'organisateur de la soirée, qui a vu les choses en grand. « La star de la soirée a lourdement insisté pour que je fasse acte de présence. » annonce-t-il à son tour en posant son verre à ses lèvres afin de prendre la toute dernière gorgée qu'il lui reste. « Vous vous connaissez depuis longtemps ? » Ses pupilles curieuses se posent sur la sihouette de la jeune femme.

23/07/2001

la nuit où les étoiles se sont allumées.
feat @Bowie Laurier & Chelsea Cavanagh

Les visages s’accumulaient au fil des rencontres, mais peu d’entre eux imprimaient sa rétine. La plupart étaient dénués d’intérêt, non pas parce qu’ils étaient banals, mais parce qu’elle savaient qu’elle ne les verrait passer qu’une seule fois, un peu comme tous les faciès qu’elle croisait sur ce navire. Et pourtant, il en existait bien un qu’elle avait vu à plusieurs reprises, mais il était perché sur un gigantesque corps, ce qui expliquait peut-être pourquoi elle ne s’était pas appesantie sur lui. Elle n’était qu’un petit bout de femme dénuée de talons, qui ne levait pas particulièrement les yeux pour observer tous les inconnus qui l’entouraient. Cependant, Chelsea avait cette couleur de cheveux qui accrochait l'iris, des mèches flamboyantes qui encadraient de grands yeux bleus, des caractéristiques que les Cavanagh aimaient nommer un trésor génétique, c’était cette combinaison rare qui la démarquait du reste de la foule. Elle pouvait donc parier sans trop de difficultés sur le fait que si lui était persuadé de l’avoir déjà vu, c’était grâce à ces attributs en particulier. Il lui donna son prénom, Bowie. La référence était évidente, encore plus pour une amatrice de musique plus ancienne comme elle, elle ne put s’empêcher de complimenter les goûts de ses parents intérieurement. Il n’avait répondu qu’à la moitié de sa question, car il était également censé préciser d’où est-ce qu’il la connaissait. Elle supposa que chaque chose viendrait en son temps, il semblait trop curieux de connaître son prénom pour assouvir totalement sa curiosité. « Chelsea. » Son prénom était beaucoup moins original, mais il sonnait bien et il lui allait comme un gant, elle ne s’en était donc jamais plainte. L’étudiante en photographie était parvenue à faire rire son interlocuteur, qui lui demanda quels étaient ses résultats. Elle prit un air faussement sérieux en plissant des yeux, avant de lui répondre ; « Je constate que le niveau de débauche est trop élevé, je ne vais pas pouvoir dire au gouvernement que les jeunes se sont assagis, à son plus grand désarroi. » Parler de gouvernement l’amusait parce que la famille de son meilleur ami en faisait partie, elle avait quelque peu l’impression d’avoir une proximité avec lui grâce à cette amitié, même s’il ne s’agissait pas du sujet de conversation préféré de Desmond. « Mais les Anglais seraient-ils toujours des Anglais s’ils cessaient de boire ? J’ai envie de dire qu’ils sont plutôt fidèles aux traditions. » Était-ce quelque chose de bien ou de mal ? Elle répondrait simplement qu’il suffisait de savoir faire preuve de modération, même si elle pouvait comprendre que dans le monde dans lequel ils vivaient, pouvait les pousser à dépasser les limites du raisonnable. La rousse lui expliqua pourquoi elle se trouvait seule, un motif qui semblait partagé par sa nouvelle connaissance. Elle fit un semblant de moue, ne sachant pas si elle devait trouver cela rassurant qu’il soit pareil avec tout le monde ou s’il méritait au contraire un bon sermon. « Il ne manque pas de toupet, cet Aaron. » Commenta-t-elle avant que Bowie ne l’interroge sur elle et lui, afin de savoir depuis combien de temps ils se connaissaient. Chelsea eut un instant de flottement. « Quatre ans. » Que le temps passait vite, elle avait le sentiment qu’en un clignement d’œil elle était passée de son dernier cours de navigation avec le blond, à cette fête nocturne. « J’étais son élève favorite, il fut un temps. » Dit-elle à la fois pour lever encore plus le voile sur leur lien et se vanter, parce que ce titre restait plaisant.

crédit gif : lumoscrackship