It'll always be you and I (delsea)

12/02/2001

it'll always be you and i

gifs by (c) crédit et (c) crédit

Aout 2013 (12 ans), Brighton, colonie de vacance.
Un mois, trente et un jour, 24 heures sur 24, ou presque, avec quelqu’un ça fait beaucoup, mais pas trop dans la tête de Dess. Ou du moins pas trop lorsqu’il s’agit de ses amis. Cela fait un mois que le brun a rencontré Chelsea, la belle petite rousse et trente et un an jours qu’ils ne se sont pas quitté d’une semelle. Ils ont toujours team up pour les activités, toujours trouver un moyen de manger ensemble, de s’asseoir ensemble et dans le fond ça a fait du bien à Dess de trouver une amie qui n’a aucune idée de son statut familial ou de qui il est de retour à Londres. Il ne serait vraiment expliqué ce qu’il s’est passée du haut de ses douze ans, peut-être que c’est grâce à leur age qu’ils ont accroches aussi rapidement, ou peut-être qu’ils étaient simplement faits pour devenir amis, mais l’idée de ne plus la voir dans les semaines qui arrivent ne lui plaît pas. Il a pris l’habitude de voir ses cheveux roux briller au soleil de l’été anglais et ses tasses de rousseurs ressortir lorsque sa peau rougi légèrement. Il aime avoir la présence de la préadolescente a ses cotes. Lui qui n’a jamais eu des tonnes d’amis, ou du moins pas de vrais plus intéressé par lui que par l’argent de sa famille, a enfin l’impression d’avoir quelqu’un a ses cotes qui se fiche que son père soit ambassadeur ou que sa mère bosse au ministère. C’est un bol d’air frais. Et puis durant les dernières semaines Edge a vraiment pris à cœur son rôle de protecteur lorsqu’il s’agit de protéger Chelsea, ce qui lui a d’ailleurs valu quelques soucis avec les moniteurs, et l’idée de ne plus pouvoir le faire lorsqu’ils seront dans leurs villes respectives ne lui plaît pas. Il fouille alors dans son sac à dos pour en sortir sa lampe torche, celle qu’il a réussie a garder tout le long de la colonie de vacances.

Cela fait quelques minutes qu’il entend des reniflements et des sons qui ressemblent à des pleurs, des pleurs qui lui sont un peu trop familiers a son goût. Alors que son cœur se serre légèrement dans sa poitrine, il se glisse hors de son lit, vérifiant que personne n’est réveillé et il faufile vers la sortie du dortoir. Il ne lui faut quelques secondes pour confirmer ce qu’il pense alors que le halo de sa lampe se pose sur le visage familier de sa meilleure amie. Sans un bruit il s’approche d’elle, étant la lampe et vient de laisser glisser à côté d’elle contre le mur, passant son bras autour de ses épaules. ”Qu’est-ce qui se passe Chels ?” Si il y a bien une chose qu’il déteste, c’est de la voir pleurer. Il a juste envie d’aller casser la gueule à la personne qui la met dans cet état. ”C’est qui qui t’a fait chier ?” Demande-t-il alors que son poing libre se serre sur sa jambe. Du haut de ses douze ans, Edge n’est peut être pas le gamin le plus aime et il se fiche bien qu’on se moque de lui, de son nez tordu, ou du fait qu’il a l’air plus jeune que son âge, mais il ne supporte pas qu’on s’en prenne à ses amis, et surtout pas a Chelsea.

23/07/2001

It'll always be you and I
feat @Desmond Edgerton & Chelsea Cavanagh

août / 2012 Brighton Il lui avait été promis qu’elle passerait un mois loin de son village, mais Chelsea n’avait pas su dire s’il s’agissait d’une bénédiction ou d’une malédiction avant que ce séjour ne débute réellement. Elle en avait marre de ce patelin où tout le monde semblait se connaître, alors qu’un peu plus de quatre mille âmes la peuplaient, elle se demandait parfois si sa famille n’était pas la plus intéressante de ce bled, pour qu’on s’attarde autant dessus. L’adolescente en herbe avait eu une belle occasion de voir de nouvelles têtes et pourtant, elle n’avait pas pu s’empêcher d’appréhender ces vacances, qui étaient les plus longues qu’elle allait passer sans le moindre membre de sa famille. Elle n’était plus une enfant, elle avait beau ne pas aimer son quotidien, elle n’aimait pas non plus l’inconnu. La rousse était craintive et pour cause, elle n’avait jamais eu une grande cote de popularité, elle s’était donc persuadée qu’elle risquait d’être bien seule durant ce mois dans le sud de l’Angleterre et pourtant, elle avait eu tort et ce dès le premier jour. Un garçon au drôle de nom l’avait approché, quand personne d’autre ne daignait le faire, comme si la couleur de ses cheveux était un repoussoir pour tout le monde sauf lui. Il avait fait preuve d’une gentillesse sans égale, sans pour autant faire de pitié en son égard, il l’appréciait sincèrement et il le lui avait prouvé tous les jours qui suivirent. Une complicité qu’elle ne savait pas expliquer à son âge, mais qu’elle chérissait énormément, elle détestait le fait qu’ils ne soient pas originaires de la même ville, même si elle le considérait chanceux de venir d’ailleurs. Cette amitié allait être éphémère, elle allait périr une fois que la distance les sépareront et cela lui donna un coup de blues sur la fin de sa colonie de vacances.

Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil, elle ne pensait qu’au futur, à son retour dans un établissement scolaire qu’elle haïssait. Chelsea visualisait tous ces faciès qui la dévisageaient, toutes ces messes basses concernant la multiplication de ses tâches de rousseurs, ce père inconnu, son air trop acrimonieux pour une si jeune fille. Des paroles qui ne devraient pas perdurer dans son esprit, qu’elle devrait ignorer, mais ce dont elle était tout à fait incapable. La rousse sentit les larmes monter, elle préféra sortir du dortoir pour s’isoler dans les toilettes les plus proches, qui se trouvaient non loin d’un autre dortoir. Elle espéra que personne n’aura envie de s’y rendre en pleine nuit, une espérance qui sera vite réduite en poussière. Chelsea avait fini par sortir de la pièce et hésitait à y retourner, lorsqu’elle fut surprise par un éclairage provenant d’une lampe. Il s’agissait de Desmond, l’ami qu’elle craignait de perdre dès qu’elle quitterait ces murs. Elle aurait pu pousser un soupir de soulagement, si elle n’avait pas craqué pour la première fois depuis qu’elle était arrivée ici. Il eut le réflexe de lui demander si quelqu’un en particulier l’avait emmerdé, elle le réfuta d’un mouvement de tête. « Non, enfin pas ici. » Chelsea tenta de retrouver son calme, afin de pouvoir s’expliquer clairement. « Je n’ai pas envie de retourner à Bourton. » Elle raccourcissait toujours le nom de son village, qui était inutilement long. « J’veux pas retourner au collège et retrouver tous ces gens qui ne m’aiment pas pour des broutilles. » Elle était traitée injustement, mal aimée pour des choses dont elle n’était pas responsable. Se retrouver face à lui, lui rappela une autre évidence. « J’ai... j’ai pas envie de te perdre non plus. » Et voilà qu’elle se mettait à sangloter encore plus fort, comme si elle n’était pas assez pathétique comme ça. Il allait peut-être arrêter de la trouver cool, maintenant qu’il la voyait dans un état pareil, ne ferait elle pas mieux de regagner son lit ? ...

12/02/2001

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@Chelsea Cavanagh ☆ @Desmond Edgerton

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Aout 2013 (12 ans), Brighton, colonie de vacance.
Du haut de ses douze ans Edge a l’air d’en avoir quatre de moins, et il a l’habitude que cela lui vaille des moqueries venant de ses camarades de classe. Cela ne l’a jamais empêché de laisser sa grande bouche répondre et chercher les bagarres, ce qui est d’ailleurs assez courant chez lui au cours de l’année scolaire. Heureusement, la colo a été plus cool et personne ne l’a vraiment emmerdé, tout comme personne n’a jamais vraiment embêter Chelsea. Cette petite rousse qu’il a rencontrée et qui est instantanément devenue son amie lui a fait part de ce qu’elle vit dans son collègue chaque année ce qui a développer chez Dess un cote protecteur qu’il n’a jamais réellement eu avec personne avant. Il ne supporte pas l’idée que quelqu’un puisse emmerder Chelsea alors qu’elle est la personne la plus cool et sympa qu’il ait rencontrée. Savoir ce qu’elle vit au collège lui a presque donne envie de débarquer la bas juste pour casser la gueule de ses bully. Il déteste les gens qui se croient plus fort et plus important que les autres et qui se permettent de faire du mal a ceux qui sont un peu différents ou discrets. Bien sûr, Dess a tendance à être un peu comme ça des fois, à ne pas cacher que sa famille est pleine aux as et influente et surtout à en jouer. Il fallait bien qu’il profite des avantages qu’il a, parce que ce ne sont clairement pas ceux d’être grands ou beaux. Dans cette colo, pourtant, il n’a pas ressenti le besoin de faire valoir le pouvoir de sa famille, au contraire, il a aimé le fait que personne ne sache d’où il vient, qu’il ne soit qu’un gamin comme un autre. Il n’y a qu’à Chelsea qu’il a finie par parler un peu de sa vie de retour à Londres. Il a mentionné sa famille, son enfance, même si il n’en est pas encore réellement sorti, et de sa nounou, celle qui l’a plus élevé que ses propres parents. Pour la première fois de sa vie, Edge a l’impression de s’être trouvé une véritable amie, quelqu’un qui le voit vraiment pour qui il est et qui ne le juge pas. C’est d’ailleurs l’idée de ne plus la voir pour les mois, même l’année qui arrive, qui le tient éveillée.

C’est cependant un bruit familier, une voix familière qui le tire hors de son lit. Rapidement, il trouve la source du son et se retrouve face à une Chelsea en pleure. Son cœur se serre dans sa poitrine et il se laisse tomber à côté d’elle en venant passer un bras autour de ses épaules. Il n’a ppeut-êtreque douze ans, mais il n’est pas insensible. Lorsque la rousse lui avoue ne pas avoir envie de rentrer chez elle, de retrouver son collègue empli de harceleur, Dess laisse échapper un soupir. ”Tu pourrais fuguer. J’suis sûr que si tu prends le train jusqu’a Londres, tu peux rester chez moi.” Propose-t-il alors que son cerveau de pre-adolescent chercher des solutions qui n’ont pas de sens. Il sait que c’est ridicule, que Chelsea ne peut pas débarquer chez lui comme ca, pourtant il aimerait bien. ”Ou alors tu m’appelles et moi, je viens leur casser la gueule.” Ajoute-t-il avec un léger sourire parce qu’il est prêt à beaucoup pour Chelsea. Et puis, il est quasiment certain qu’il faudrait des jours à ses parents pour se rendre compte qu’il n’était plus là. J’ai pas envie de te perdre non plus. Les paroles de Chelsea le font immédiatement secouer la tête. Comment pourrait-elle le perdre alors qu’elle est la meilleure amie qu’il n’a jamais eue ? ”Chels… Hey...” Il se redresse un peu pour venir se mettre face à elle, et il lui tend sa main, son petit doigt en l’air. ”T’es ma meilleure amie. Tu me perdras pas. Picky swear.” Il lui offre un sourire rassurant attendant qu’elle vienne lier son petit doigt au sien.

23/07/2001

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feat @Desmond Edgerton & Chelsea Cavanagh

août / 2012 Brighton Trouver quelqu’un à qui se confier avait toujours été compliqué pour Chelsea, il l’était d’autant plus de le faire avec quelqu’un de son âge, qui pourrait la comprendre, à laquelle elle pourrait faire confiance. La rousse avait souvent eu l’impression que si les jeunes de son village s’intéressaient à elle, c’était avant tout pour rapporter des potins aux autres ou pire ; à leurs propres parents, comme s’ils faisaient la course à celui qui connaîtra l’identité de son père en premier, que cela allait leur apporter un gros lot. Une sensation qui était aux abonnées absentes avec Desmond, qui l’écoutait parce qu’elle en avait besoin, parce qu’il était là pour la réconforter. Il n’hésitait pas à parler de lui, l’entendre raconter son quotidien la rassurait sur le fait que leur relation était équilibrée, qu’il n’allait pas se lasser d’elle et de ses problèmes. Elle ne les ramenait pas sans arrêt sur le tapis, mais elle savait que cela n’avait rien de drôle pour un adolescent, de la voir détailler des épisodes de harcèlement. Une situation dont il ne semblait pas souffrir, parce qu’il se défendait lui, on ne devait pas lui ordonner de rester les bras croisés, comme pouvait le faire sa propre mère. Il lui avait dit une fois que s’il s’était retrouvé dans le même bahut qu’elle, il aurait mis des coups poings dans les figures de ceux qui s’acharnaient sur elle plus d’une fois.

Ce soir, il avait une autre solution en poche, celle de la faire embarquer dans un train qui irait tout droit vers la capitale anglaise, pour qu’elle le rejoigne à son domicile. Une idée alléchante sur le papier, mais qui n’était pas réalisable. « Si j’fais ça ma mère va m’enfermer à vie. » Sa mère ou son grand-père, au choix, mais sa famille ne laisserait certainement pas passer une telle attitude. Il refit sa proposition d’aller régler leurs comptes en personne, cela décrocha un maigre sourire à la jeune fille. Elle aimerait beaucoup avoir un téléphone portable, l’appeler et le voir débarquer aussitôt, mais cela ne se réaliserait que dans ses rêves. « J’ai même pas de téléphone. » Brianna jugeait qu’elle n’était pas assez âgée pour en posséder un, que cela allait la détourner de ses devoirs. « Ma vie pue. » Elle avait bien vu que certains de ses camarades en possédaient eux, ce qui n’arrangeait pas son cas puisque cela la cantonnait dans les rangs des loosers. La phrase de la rousse était d’autant plus véridique aujourd’hui, puisqu’elle allait passer sa dernière journée avec lui, avant de retrouver le chemin de Bourton-on-the-Water.

Elle s’était convaincue qu’elle ne le verrait plus, mais il n’était pas du même avis, son mouvement de tête ainsi que son interpellation le lui prouvèrent. La dénomination qu’il utilisa pour parler d’elle lui réchauffa le coeur, elle avait du mal à croire qu’il la considérait comme sa meilleure amie, mais elle ne voulait pas le contredire, puisque ce titre lui plaisait bien. Elle accepta son invitation à lier son petit doigt au sien. Alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre, elle crut entendre des bruits de pas. « Shit. » Murmura-t-elle, un adulte devait être en approche, probablement pour effectuer une ronde. Chelsea s’imagina qu’il n’irait pas jusqu’à vérifier des toilettes qui étaient éteintes, elle eut le réflexe de lui tirer sur le bras, pour l’entraîner avec elle à l’intérieur. Elle s’adossa contre un mur, espéra qu’ils avaient été assez discrets. « J’crois qu’il nous a pas entendus. » Chuchota-t-elle, croyant avoir vu passer une ombre. La jeune fille était étrangement excitée à l’idée de transgresser les règles de la colonie, mais elle n’était pas vraiment fan de l’odeur de leur planque. « Tu crois qu’on peut aller dans ton dortoir ? » Elle n’avait clairement pas envie qu’ils arrêtent de discuter si vite. Les dortoirs étant spacieux et certains adolescents étant partis la veille, elle avait l’espoir qu’ils puissent continuer d’échanger sans que personne ne les dérange.

12/02/2001

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@Chelsea Cavanagh ☆ @Desmond Edgerton

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Aout 2013 (12 ans), Brighton, colonie de vacance.
Edge n’a jamais été du genre à avoir des millions d’amis, bien au contraire. Il s’est toujours contenté de quelqu’un important et cela lui a toujours suffi. La plupart de ses amis ne sont d’ailleurs pas rencontrés à travers l’école, mais à travers le club de rugby duquel il fait partie. Parce que malgré le fait que Dess soit plus petit et plus mince que la majorité des gamins de son âge, cela ne l’a jamais tout autant arrêter. Il ne se laisse pas faire, et se lance dans les activités qu’il veut, que les gens le juge trop petit ou non. Et ce n’est pas plus à cause de sa petite taille qu’il se laisse faire ou marcher sur les pieds, laissant même souvent sa grande bouche rendre les choses pires. Il ne compte pas le nombre de fois où se taire aurait pu lui sauver quelques coups. L’une des choses qu’il a cependant appréciées pendant ce mois de colonie de vacances, c’est que personne ne l’a chercher, tout comme personne n’a emmerde la seule amie qu’il s’y est fait. Durant les semaines passées, Dess a appris à connaître Chelsea, et malgré leur vie plus ou moins opposée, elle a fini par lui parler du harcèlement qu’elle subit au collège. Si seulement il avait été là, il aurait pu la protéger, et il n’aurait d’ailleurs pas hésité un seul instant. L’idée de lui propose de fuguer pour venir le rejoindre à Bristol ne prend pas longtemps à sortir de sa bouche. Une idée idiote évidemment, impossible, mais une preuve qu’il serait prêt a l’aide quoi qu’elle lui demande. Il lève un sourcil à la réponse de Chelsea et un sourire en coin, il secoue la tête. ”Ils peuvent toujours essayer. Mais je viendrais te faire sortir de chez toi, comme Ron Weasley avec sa voiture volante. Même si il faut casser les barreaux de ta fenêtre.” Lui dit-il en essayant de la faire sourire. La voir sourire est sa chose préférée, parce qu’il déteste la voir pleurer, même si c’est bien la première fois que cela arrive devant lui. ”Enfin techniquement c'est toi qui devrais être une Weasley vu que t'es rousse et moi qui devrais Harry, mais c'est un détail. Et puis tu pourras toujours m’appeler avec ton fix.” Il hausse les épaules en cherchant ses yeux avec les siens. La vérité, c’est que lui non plus n’a pas envie de rentrer, de retrouver ce monde pété de tune ou ses parents font à peine attention à lui. ”J’te rassure, la mienne aussi elle pue. Si seulement elles pouvaient puer ensemble.” Il laisse échapper un rire.

Alors que leurs petits doigts sont liés, Dess et Chelsea sont dérangés par un bruit et sans attendre une seconde de plus, ils se hissent sur les pieds pour se frayer un chemin jusqu’aux toilettes les plus proches. Collés l’un à l’autre alors que le bruit se rapproche avant de s’éloigner, le brun se retient de se mettre à rire. Il ne manquerait plus qu’ils se retrouvent dans des embrouilles durant leur dernière nuit à la colo. Lorsque l’ombre disparaît assez loin, Dess se recule un peu et hoche la tête en réponse à la question de la rousse. Sans un mot, il vient prendre sa main dans la sienne et l’entraîne doucement, et en scrutant les environs, vers le dortoir des garçons à présent a moitie vides. Il la tire vers son lit et lui fait signe de se glisser sous le drap avant de faire de même, venant les recouvrir entièrement alors qu’ils sont allongés l’un face à l’autre dans le petit lit. ”On devrait revenir l’été prochain.” Dess ne chuchote rien que pour sa meilleure amie. ”Et puis en attendant l’année prochaine on s’enverra des lettres, ou des emails.” Il lui adresse un sourire venant doucement prendre sa main dans la sienne. Il n’abandonnerait pas sa meilleure amie, même si ils n’allaient pas être dans la même ville ou dans le même collège pendant un an. ”Et puis si ta mère te laisse pas revenir, je viendrais te chercher. À dos d’hippogriffe cette fois-ci.”

23/07/2001

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feat @Desmond Edgerton & Chelsea Cavanagh

août / 2012 Brighton Desmond se croyait invincible, probablement à cause du milieu dont il venait, il devait lui faire croire que tout était possible. Chelsea commençait à se faire suffisamment âgée pour comprendre que l’argent achetait vraiment beaucoup de choses, que ne pas avoir de limites financières était un luxe que peu de personnes pouvaient se permettre. Ce mois de vacances dans le sud de l’Angleterre avec des adolescents aisés le lui avait prouvé, elle n’avait jamais vu des jeunes accumuler autant de vêtements et d’objets aux prix élevés, les tenues qu’elle arborait ne coûtaient même pas la moitié de ce qu’ils portaient. Curieusement, cela ne lui avait pas causé de moqueries, elle ne savait pas si elle passait juste inaperçue ou si la compagnie de l’Edgerton la protégeait, mais elle ne s’en était pas plainte, bien au contraire. Elle fut amusée par ses références à Harry Potter, puis par sa constatation. « Tu n’peux quand même pas me voler la famille rousse la plus connue de l’univers, c’est pas juste. » Les personnes rousses n’étaient pas les plus représentées et elle aimait plutôt bien les Weasley, même si elle se reconnaissait plus en Hermione Granger en ce qui concernait la personnalité. Il lui rappela l’existence du téléphone fixe, un machin qu’elle ne touchait quasiment jamais, à part lorsque ses grands-parents cherchaient spécifiquement à lui parler. Elle se doutait qu’il serait suspect qu’elle se mette subitement à l’utiliser pour discuter avec un jeune de son âge, elle allait devoir user de subterfuges pour passer inaperçue. La rousse plissa des yeux. « Tu peux appeler tard la nuit ? » Chelsea ne se rendait pas compte de la liberté que pouvait apporter la possession d’un téléphone portable. Desmond se mit à critiquer sa vie à son tour, elle devinait qu’il parlait surtout de l’absence de ses parents, chose qu’elle vivait avec sa propre mère. « Si seulement on pouvait se passer de nos parents. » Ne plus être dépendants d’eux, faire tout ce qu’ils voulaient quand ils le voulaient, ils allaient devoir encore un certain nombre d’années pour cela.

Le passage inopportun d’un surveillant de leur colonie le lui prouva seulement quelques minutes plus tard. Elle espéra que celui-ci n’irait pas vérifier que les dortoirs comptaient le bon nombre d’occupants, mais il n’avait pas l’air de se diriger vers ces pièces en particulier, il avait plutôt l’air de tracer sa route vers l’endroit où se trouvait le frigo. Chelsea crut que Desmond allait tout gâcher en se mettant à rire, elle eut le réflexe d’apposer sa main sur sa bouche, avant de la retirer quand elle les pensa en sécurité. Elle lui demanda s’ils pouvaient rejoindre son dortoir, ce qu’il lui confirma en l’entraînant avec lui vers le chemin de son lit. Elle était soulagée de voir qu’il n’avait pas de voisins directs, mais ne refusera pas pour autant de se cacher sous un drap. « Je ne pense pas que ma mère me renverra ici. » Ce séjour était trop coûteux pour qu’elle ne réitère l’expérience tous les ans. L’Edgerton lui dit qu’ils pourraient s’écrire via des lettres ou des emails, ce qui la fit glousser. « Des lettres ? » En quelle époque il se croyait, au moyen-âge ? Il lui promit qu’il viendrait la chercher si elle ne pouvait pas revenir, il faudrait déjà qu’il connaisse son adresse pour cela. « Il faut que je t’écrive mon adresse et toi que tu m’écrives la tienne. » Dit-elle comme si cela allait leur assurer pour toujours de ne pas se perdre. « J’pourrais corrompre mon papi pour venir du côté de chez toi. » Il était le plus grand de ses complices, elle pouvait bien lui demander un petit service. Il aimait tout particulièrement photographier de nouveaux endroits, il ne pourrait qu’être heureux de compléter sa collection de clichés. « Tu pars souvent en vacances ? » Il n’y aurait pas plus grand gâchis que de parvenir à aller jusqu’à chez lui, mais de s’y trouver lorsque lui n’y était pas.

12/02/2001

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@Chelsea Cavanagh ☆ @Desmond Edgerton

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Aout 2013 (12 ans), Brighton, colonie de vacance.
Dess ne s'est jamais réellement plaint d’avoir de l’argent, cela lui permet de s’acheter ce qu’il veut quand il veut, de sortir avec ses amis à l’arcade de jeux près de chez lui, ou même de s’acheter de nouvelles fringues, jeux vidéo. Certes, l’argent a de gros avantages, Dess aime pouvoir avoir un téléphone, une PlayStation dernier cri, de quoi s’acheter ce qu’il veut, mais dans le fond des fois, il se dit qu’il aurait peut être aimé avoir des parents plus présent en retour. C’est à peine si il connaît réellement son père et sa mère. Bien sûr, il comprend que leurs boulots leur prennent du temps, qu’ils ont toujours bossé dur pour réussir, mais c’est à peine si il passe du temps avec eux durant la semaine et il ne part que quelques semaines par an avec eux et même si c’est le cas, ils ne décrochent jamais réellement de leurs boulots. La seule personne qui lui donne un peu l’impression d’avoir une famille est sa nounou, celle qui l’élève depuis qu’il est petit et qu’il a appris à aimer comme une mère ou une grande sœur. Un sourire aux lèvres, comme toujours, Dess a cependant aussi trouve ce sens de famille en rencontrant Chelsea un mois plus tôt. Elle est sa meilleure amie, celle pour qui il serait prêt a beaucoup, et c’est d’ailleurs ce qu’il fait comprendre en faisant référence à Harry Potter et les Weasley. Il laisse échapper un léger rire et hoche la tête. ”Okay, j’te les laisse, mais c’est bien parce que c’est toi.” À vrai dire peut être que la situation familiale qui ressemble le plus a Dess est celle des Malfoy. Ses parents ne sont pas des vilains, mais ils ne sont pas non plus les gens les plus ouverts et simple du monde. ”Oui, je peux appeler quand j’veux.” Edge explique à la rousse. C’est l’avantage d’avoir des parents avec de l’argent et surtout des parents peu présent. Ils ne surveillent pas que le brun soit au lit à 21 heures ou qu’il ne joue pas aux jeux vidéo. ”Une vie sans parents ça serait cool. Encore que c’est presque comme si les miens n'existent pas perso. Elie est sûrement celle qui me surveille le plus.” Et à vrai dire, même si il se rebelle de temps en temps, le fait que sa nounou, Elie, lui dise non, lui donne l’impression que quelqu’un se soucie vraiment de lui. Dess s’est toujours demandé combien de temps cela prendrait à ses parents de se rend compte qu’il n’est pas là si il fugue un jour.

À présent allongé dans le lit de Dess, sous le drap, il observe les taches de rousses sur le visage de sa meilleure amie en face de lui. Il ne veut pas partir lui non plus. Il aurait aimé que leur colonie dure toute l’année, qu’ils puissent simplement continuer le mois qu’ils viennent de passer ensemble, mais malheureuse tous les deux seront de retour à la réalité bientôt. Doucement, Dess vient essuyer un reste de larmes sur les joues de la rousse avec son pouce et lui adresse un sourire, un sourire qu’il n’a que pour elle. ”J’pourrais demander à mes parents de payer pour que tu reviennes.” Edge propose innocemment. Il ne sait pas que de parler d’argent peut être quelque chose d’offensif, et encore moins de le jeter comme ça à la figure des gens. Il se dit simplement qu’il ne se voit pas revenir l’an prochain sans Chelsea. Il lui tire doucement la langue quand elle se moque de son idée et lève les yeux au ciel. ”Te moque pas, ça peut être cool. Au cas où, si on peut pas s’appeler.” Il prefere garder contact avec elle par lettre plutôt que de ne pas garder contact du tout, alors autant couvrir toutes les options possibles. À la proposition de Chels, il se redresse doucement et fouille dans son sac en essayant de faire le moins de bruit possible. Il attrape un carnet et un stylo avant de venir arracher une page. Il y note son adresse postale et tend le carnet à sa meilleure amie avec le stylo pour qu’elle fasse de même. ”Si ton papi fait ça, je vais bien l’aimer alors.” De ce qu’elle lui a dit, elle a l’air d’être proche de lui et ça réchauffe le cœur de Dess de savoir qu’elle a quelqu’un sur qui compter une fois de retour chez elle. ”Ouais, pas mal je suppose. Souvent je pars au ski une semaine en février avec mes parents, puis l’été une semaine. Le reste du temps il préfère m’envoyer en colo. C’est plus facile pour eux.” Il est envoyé en colo depuis son plus jeune âge, et même si il ne déteste pas cela, un été chez lui lui plairait bien. ”Mais maintenant que je vais être en âge de rester seul plus souvent, p’t’etre que tu pourrais venir passer l’été chez moi sinon. Ça coûterait moins cher. Puis tu pourrais rencontrer Elie, tu verras elle est grave cool.” L’idée de faire venir Chelsea chez lui et de passer l’été avec elle et Elie lui plaît beaucoup, mais il ne sait pas réellement si ça serait faisable.

23/07/2001

It'll always be you and I
feat @Desmond Edgerton & Chelsea Cavanagh

août / 2012 Brighton Les derniers mots de Desmond décrochèrent un sourire à Chelsea, il ne la connaissait que depuis un mois et pourtant, il savait mieux comment lui parler que beaucoup d’autres personnes qui la côtoyaient pourtant depuis des années. La complicité était quelque chose de tout simplement magique, elle l’était encore plus en dehors du cadre familial, car celle-ci n’avait rien de forcée par les liens du sang. Rien n’y personne n’avait obligé les deux adolescents à se fréquenter, il était venu tout naturellement vers elle et le courant était immédiatement passé. Les yeux bleus de la rousse s’illuminèrent lorsqu’il lui dit qu’il pouvait appeler quand il le voulait, elle lui enviait d’avoir une telle liberté. Les précisions qu’il apporta par la suite la firent relativiser, parce qu’elles lui rappelèrent à quel point ses parents étaient absents et cela n’avait rien d’admirable. Il mentionna sa gouvernante, pour laquelle il avait l’air d’avoir beaucoup d’affection. « Au moins tu as toujours quelqu’un pour veiller sur toi. » Chelsea n’avait peut-être pas la plus présente des mères, mais les Cavanagh s’occupaient d’elle à tour de rôle, plus particulièrement son grand-père et sa tante. Des présences qui comptaient énormément pour elle, elle ne savait pas ce qu’elle deviendrait sans elles, elle se morfondrait probablement encore plus sur son sort. Elle était donc rassurée que l’Edgerton ait aussi quelqu’un de présent pour lui, même s’il ne s’agissait pas d’un membre de sa famille. Les parents de Desmond étaient absents mais riches, une information qu’il lui balança en pleine figure comme un seau d’eau en proposant de leur demander de payer son prochain séjour ici. Elle fronça rapidement des sourcils, car on lui avait inculqué que l’argent était un sujet fâcheux. « Ne fais pas ça, c’est humiliant. » Brianna était une femme fière et indépendante, qui détesterait avoir la sensation de recevoir l’aumône. Elle pouvait parfaitement anticiper sa réaction, puisqu’elle avait déjà du mal à recevoir de l’argent de la part de sa propre famille, alors s’il venait de parfaits étrangers, sa réaction ne se ferait pas attendre.

Il était plus plaisant de discuter de comment ils allaient faire pour rester en contact tous les deux, même si les options lui paraissaient limitées. Si seulement sa mère daignait lui offrir un téléphone portable, cela résoudrait tout, mais elle doutait fortement d’en avoir un avant d’entrer au lycée, son collège étant proche de son domicile. Desmond ne voulait pas qu’il se moque de son idée, mais les jeunes de leur âge n’aimaient généralement pas écrire de façon manuscrite. « Personne n’aime écrire. » Elle n’avait pas le souvenir qu’il ait mentionné une appétence particulière pour cette activité, mais elle accepterait volontiers d’être surprise. « J’pourrais faire une exception pour toi, ceci dit. » Elle était capable de se servir d’un crayon pendant de longs instants pour dessiner, elle pourrait tout autant l’être pour prendre des nouvelles de lui. Il chercha de quoi lui écrire son adresse, qu’il lui présenta sur un bout de papier. « Ça se voit rien qu’au nom de ta rue que tu vis dans un quartier chic. » Dit-elle sans jalousie, avant de noter à son tour son adresse dans le carnet qu’il venait de lui tendre. « Il est génial mon papi. » Elle ne tarissait jamais d’éloges lorsqu’elle parlait de lui, il était celui qui l’avait élevé, après tout. Il lui détailla ses périodes de vacances, il avait l’air d’être un abonné des colonies de vacances. « C’est toujours mieux que de rester cloîtré chez soi. » Il était ennuyeux de rester dans ce qu’elle considérait comme un bled perdu, dont elle avait fait le tour, mais elle oubliait que Desmond n’avait pas du tout le même environnement. Il s’imaginait qu’il pourrait bientôt être considéré assez âgé pour ne plus être envoyé ailleurs, qu’il pourrait peut-être l’inviter chez lui. Cette possibilité l’enchantait, mais elle savait qu’elle serait aisément rendue impossible par sa mère, qui détesterait la savoir chez des inconnus et seule avec un garçon, comme si elle avait besoin d’un chaperon alors qu’elle n’avait pas le moindre intérêt pour les relations amoureuses. Des pensées qu’elle gardera pour elle, afin de ne pas passer pour une rabat-joie. « Ça serait tellement bien. » De découvrir son chez lui, son univers. À défaut de pouvoir le voir en vrai, elle allait peut-être le voir dans ses rêves, puisqu’elle commençait à piquer du nez sérieusement.