back to reality. (andréa)

19/09/2024

back to reality.
Bristol, September 2024. » w/ @Andréa Castillo
tw; rupture, fausse-couche.

La réalité qui frappe lorsqu'elle remet les pieds à Bristol. Cela fait déjà un moment qu'elle a repris ses marques, la blonde, son métier qui lui demandait beaucoup d'investissements, du temps, mais elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Son métier, véritable passion qu'elle ne comptait même pas les heures. De sorte à ce qu'elle ne se soit jamais retournée face à la situation qu'elle avait fait subir à son ex-fiancé. Humiliation totale, brisant son cœur et le sien au passage. Oh, elle y a pensé plus d'une fois à le revoir, mais il faut croire qu'elle n'avait pas le courage à faire face à ce qui s'était passé. Ça ne voulait pas dire qu'elle n'y pensait plus. Est-ce qu'elle allait mieux depuis 4 mois depuis sa fuite et leur rupture ? Une question dont elle n'avait pas encore la réponse. Elle enchaînait les relations sans attaches, incapable d'aimer, Charlize. Peut-être bien parce que ses sentiments pour lui ne s'était pas envolé, mais pas prête à l'assumer. Elle n'était pas prête au mariage Charlize, pas prête à renoncer à sa liberté. La honte qui l'habite face à sa rechute et cette culpabilité d'avoir perdu leur bébé qui prenait un peu toute la place, une souffrance qu'elle lui a dissimulée. Il y a des choses qu'elle ne pouvait pas oublier, mais elle était forte Lizzie, elle avait ce besoin de regarder vers l'avant plutôt que de se tourner vers le passé qui la tirait vers le bas. Elle avait pourtant des souvenirs qui refond surface, des flashs qui revienne lorsqu'elle passe vers des endroits qui la ramenaient souvent à leur histoire.

Elle avait voyagé, elle avait pris quelques contrats, ce qui ne lui permettait pas de se poser réellement, elle n'avait pas à se plaindre alors que sa carrière se portait bien, et c'était ce qu'elle recherchait Charlize, se tenir l'esprit occupé. Elle passait du travail, aux événements mondains, tout comme aux sorties entre copains, mais ce soir, c'était différent. Soirée un peu plus calme, moins stressante, mais tout aussi énergique. Ce soir, elle préparait son cours de danse dans cette salle de sport, pas très loin de son nouvel appartement. Elle avait déménagé, il y a plus d'un mois après avoir squatté chez un ami qui en avait déjà trop fait pour elle. Les cartons encore à l'envers dans son appartement, la vie de célibataire dont elle n'avait plus l'habitude. Il était un peu avant 20h lorsqu'elle arriva à la salle de sport. Comme tous les jeudis soir, elle se retrouvait dans divers endroits pour enseigner la danse. Elle s'était pris un verre d'eau avant d'accueillir son groupe. La beauté de la danse classique et contemporaine qui coulait dans ses veines depuis son enfance. Charlize donnait son cours jusqu'à ce qu'elle accorde une petite pause de quinze minutes. Elle clape des mains. On s'hydrate et on se retrouve dans quinze minutes. Disait-elle alors qu'elle échangeait avec certains d'entre eux. Il y avait pas mal de monde ce soir qui s'entraînait dans la salle de sport, du moins c'est ce qu'elle constatait avant de foncer sur cet homme. Oh pardon... Le nez sur son téléphone, qu'elle n'avait pas vu sur qui elle était tombée. A.. Andréa. Disait-elle hésitante, la voix tremblante. Le regard dans le vide, ne sachant comment réagir, parce qu'elle ne s'attendait pas à foncer sur lui, ni à le revoir, le karma qui semblait la rattraper. Qu'est-ce qu'elle pouvait dire après quatre mois de silence ? Rien qui n'allait apaiser la peine d'Andréa. Son regard qui se pose sur son ex-fiancé. Elle lui devait au moins ça, des excuses, des explications ? Charlize qui ne savait pas si elle avait les mots, mais il verrait bien qu'elle était bien plus mince, le ventre plat, si ce n'est bien plus qu'avant. Elle n'a pas envie de le brusquer Charlize, moment inattendu et dont on pouvait sentir cette fébrilité dans l'air. La douceur de la blonde qui préférait prendre son temps, parce que si c'était un choc pour elle, ça devait l'être tout autant pour lui.

19/03/1990

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@Charlize Langford ☆ Andréa Castillo

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Les journées commençaient toujours de la même manière depuis quelques mois. Le sommeil léger et entrecoupé par des réveils en sueur, la tête en vrac, les yeux s’ouvrant difficilement. Tout était tristement monotone mais Andréa répétait encore et encore ce schéma. Ce matin, il se sentait particulièrement épuisé, sans doute à cause de sa soirée de la veille. Il avait clairement l’habitude de faire la fête jusque tard et de se réveiller sans trop de séquelles mais ça, c’est quand il restait sobre. Malheureusement, il s’était fait embrigader par ses potes au Triffid, une boîte de nuit dans la vieille ville. A vrai dire, il n’était pas très difficile de le convaincre de se vider la tête depuis qu’elle était partie. Jetant un coup d’œil rapide à son téléphone, il calcula qu’il n’avait dormi que trois heures et en plus, imbibé de whisky. Qu’aurait dit son patron de la salle de sport ? C’était une honte de consommer ainsi alors qu’on prône le bien-être, la bonne alimentation ou encore l’activité physique régulière. Andréa soupira en se frottant les yeux, attrapant des affaires propres avant d’aller prendre une douche revigorante. Heureusement, son teint pâle avait repris des couleurs et il était largement présentable pour aller donner son premier cours au Workout Harbourside. Il vérifia dans son agenda et aucun cours particulier n’était prévu. Ouf. Les cours co, c’était plus facile dans cet état et ça le maintiendrait éveillé. Alors qu’il commença à récupérer ses clés de moto dans l’entrée, il changea d’avis en enfilant ses chaussures de course à pied : il était encore trop saoul pour conduire. Au moins, avec l’âge, il devenait un peu moins con. Les quelques kilomètres qui le séparaient de la salle lui firent un bien fou, il faisait plutôt frais ce matin mais c’était tout à fait acceptable. Une fois arrivé, il enfila son masque habituel : le sourire éclatant, l’air charmeur, et ça passait. Sa belle gueule l’aidait en permanence dans plein de domaines de sa vie.

Bien qu’il ait réussi à faire la sieste à treize heures, Andréa était épuisé. Il avait donné six cours, dont certains plus intenses que les autres, et sa journée de boulot touchait enfin à sa fin. Tout ce qu’il désirait, c’était de rentrer chez lui et de se caler dans le canapé avec un bon bouquin. Comme le piètre célibataire qu’il était devenu du jour au lendemain. Récupérant toutes ses affaires dans le vestiaire, Andréa sortit à pas pressés sans regarder où il allait quand il rentra dans quelqu’un. Il se rendit compte que la dite personne pianotait sur son téléphone, normal qu’elle ne l’ait pas vu non plus. Mais quand il commença à passer une main dans ses cheveux pour arborer son plus grand sourire d’excuse, il capta trop tard qu’il s’agissait de Charlize. Sa Charlize. Celle qui l’avait abandonné il y a des mois sans lui donner signe de vie depuis. Il se sentit vaciller, comme si on lui avait donné un coup de poing en pleine figure, comme si toute leur relation amoureuse se rejouait dans sa tête. Il rêvait ou quoi ? Il ne savait absolument pas quoi répondre, pris dans un mélange d’énervement, de soulagement de constater qu’elle n’était pas morte et de bonheur de la revoir tout simplement. La fatigue et la lassitude prenant le dessus, le jeune homme avait du mal à la regarder, c’était trop difficile. « Je pensais que tu étais morte, ça fait plaisir de voir que ce n’est pas le cas. » railla-t-il d’une voix fébrile, se détestant instantanément de lui parler de la sorte, mais c’était son seul moyen de défense. Prenant son courage à deux mains, il releva son regard brun vers elle, jusqu’à trouver ses iris bleus qu’il ne pensait jamais revoir. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Il était tellement bouleversé qu’il ne remarqua pas tout de suite à quel point elle était mince -voire très amaigrie. Ses pensées se chamboulaient trop rapidement et il commença à comprendre que Charlize n’était pas enceinte. Du moins, elle ne l’était plus. Il avait vraiment envie de se pincer pour vérifier qu’il ne rêvait pas.