make things right (lenwar)

make things right

Lennon Rhodes ☆ @Anwar Zehri

gifs by (c) katmcnamaragifs et (c) SUNFLOWERGIFPACKS

09 / 2024 redland, aux abords de l'école

Le grand air. Lennon prit une grande inspiration et prit surtout conscience de la tension qui lui tiraillait la nuque une fois le premier pas fait à l’extérieur du bâtiment. Quatre ans et déjà convoquée par la maîtresse, était-ce seulement normal ? La jeune femme était certaine que non et pourtant, la réalité était bel et bien là. Avec Anwar, ils avaient été convoqués à l’école car leur fille avait eu un accrochage avec l’un de ses petits camarades. Si dans un premier temps Lene avait trouvé cela démesuré d’en arriver à une telle convocation pour une simple dispute d’enfants, elle était finalement tombée de haut en apprenant que ce n’était pas la première fois que cela arrivait et qu’Alma avait tendance à parfois réagir de manière trop vive lorsqu’une contrariété lui tombait dessus. Pouvait-on réellement blâmer cette enfant en ayant connaissance du caractère des deux adultes qui se partageaient son éducation ? Anwar et Lene en étaient encore à se découvrir à l’heure actuel, cela dit, il n'y avait aucun doute quant au fait qu’ils aient tous les deux un tempérament de feu - pour ne pas dire mauvais caractère. Etrangement, la jeune femme était restée plutôt calme et silencieuse durant l’entrevue. Elle s’était préparée à la remballer la maîtresse, à lui renvoyer dans les dents qu’il n’était peut-être pas nécessaire d’en arriver là pour une dispute d’enfants, mais finalement, elle s’était ravisée. Parce qu’elle n’avait peut-être pas tort, dans le fond et que si Lene elle-même n’était pas du genre à se faire marcher sur les pieds, elle pouvait concevoir que quatre ans, c’était peut-être un peu jeune pour se faire justice soi-même.

Un soupir échappa finalement à la brune qui se passa un peu nerveusement la main dans les cheveux pour les balayer vers l’arrière. Un coup d’œil alentours maintenant qu’ils étaient sortis de cette classe, puis elle souffla ; « J’espérais bien qu’elle aurait du caractère, mais je ne pensais pas avoir mis au monde Chucky. » Ok, elle en faisait probablement un peu trop, Alma n’était pas encore devenue le nouveau tyran de la maternelle et pourtant, c’était un peu l’impression qu’elle en avait, Lene, après cette entrevue. Probablement parce que son cerveau était conçu pour ne garder en tête que les mauvais commentaires... Exit les "Alma et très appliquée dans son travail" ou "Alma se montre très serviable avec les adultes" pour ne laisser place qu’aux "Elle a tiré les cheveux d’une petite fille pour pouvoir lui prendre sa place" et "Plutôt que de les lui donner gentiment, elle a jeté les crayons de couleur sur la petite fille." Perçu de la sorte, on ne pouvait que penser qu’elle avait engendrer un monstre et pourtant, un part de la pompière savait qu’il n’y avait aucune raison pour que sa fille ait réagi gratuitement de la sorte. Oui, une part d’elle en était certaine, mais pour le moment, il fallait surtout qu’elle digère les informations. Lene posa alors le regard sur Anwar qui était toujours à ses côtés. « Ça te dit qu’on aille boire un verre rapidement ? Histoire de discuter un peu de tout ça ? » Dans un endroit public, de sorte que le ton de monte pas trop entre les deux parents, comme ça pouvait souvent être le cas en ce qui concernait l’éducation à donner à leur fille. Certes, Anwar avait la force de l’expérience puisqu’il avait déjà élevé un grand jeune homme avant qu’ils ne se lancent dans l’expérience de la coparentalité tous les deux, mais cela ne lui donnait pour autant pas le plein savoir. Et Lene ne se privait généralement pas de le faire savoir, ce qui pouvait alors donner lieu à des conversations plutôt explosives. Qui sait, peut-être qu’opter pour le café du coin leur permettrait de discuter de manière un peu plus posée ?

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Lennon Rhodes ☆ @Anwar Zehri

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09 / 2024 redland, aux abords de l'école

Dans quel monde des parents peuvent-ils être convoqués à l’école alors que leur fille n’a que quatre ans ? Dans le monde de Lene, de toute évidence. Jamais un jour, elle ne s’était imaginé être si tôt convoquée par le professeur de sa fille et pourtant, c’était bel et bien arrivé. Avec Anwar, ils venaient de quitter l’enceinte de l’école et la jeune femme se sentait aussi fébrile qu’agacée, ce qui se traduisit, comme bien souvent, par une réflexion aussi sincère que démesurée. La langue de la pompière avait tendance à aller beaucoup plus vite que son cerveau dans ces cas-là. « Oui bon, ça va, elle n’a tué personne … Pour l’instant. » Un regard sombre en direction du brun. Sérieusement ? Certes, elle venait elle-même d’ouvrir les hostilités concernant les blagues douteuses, mais avait-il seulement besoin d’en rajouter une couche ? « C’est bon, c’est bon … je plaisante. » Un nouveau soupir de la part de la jeune femme. « Ouais... j’préfère... » Comme si elle était en mesure de décider de quoi que ce soit ou de se mettre à hausser le ton sur le père de sa fille. Ca n’aurait été que lui donner du grain à moudre et elle s’en prendrait certainement plein la figure concernant l’hérédité du caractère d’Alma. De toute façon, était-ce bien là le meilleur endroit pour parler de tout ce qu’il venait de leur être exposé ? Lene en doutait. Et dans l’absolu, elle ne tenait pas particulièrement à rester planter là, devant l’école, au risque de croiser à nouveau la maîtresse de sa fille. Avec Anwar, ils étaient parvenus à garder tous les deux la même ligne de conduite durant l’entretient, il ne s’agissait pas d’exposer à présent le désaccord qui semblait s’installer entre eux. Même si clairement, la jeune femme ne savait pas exactement sur quel pied danser pour le moment, leur attitude à tous les deux traduisait clairement une divergence d’opinion. C’est pourquoi elle proposa à l’inspecteur de police d’aller s’installer dans un café du coin pour pouvoir discuter tranquillement.

« Mais tu sais, je pense pas qu’il y ait lieu de s’inquiéter … » Ils s’étaient mis en route, tous les deux, à la recherche d’un endroit où ils pourraient s’installer tranquillement pour avoir la conversation qui suivrait. Dans sa marche, la jeune femme jeta un coup d’œil à son voisin avant de soupirer à nouveau. On ne parlait effectivement que de petits problèmes comportementaux de leur fille. On ne leur avait ni annoncer de problèmes dans ses apprentissages ou quoi que ce soit d’autre qui pourrait remettre en question le développement d’Alma, mais il n’en restait pas moins que Lene était contrarié par toute cette histoire. « Je sais bien... » Mais n’était-il tout de même pas préférable qu’ils s’inquiètent justement de tout cela maintenant, plutôt que d’attendre que les choses ne s’enveniment et qu’il ne soit trop tard pour faire marche arrière ? D’un signe de tête, la pompière désigna un pub de l’autre côté de la rue, invitant silencieusement Anwar à y entrer. C’est ce qu’ils firent tout en s’installant rapidement à une table près de la fenêtre. « Je veux dire, Alma est remuante et un peu tête de mule – d’accord, beaucoup, mais c’est pas … C’est une enfant, quoi. C’est pas un tyran. » Un léger rire échappa à la jeune femme face à l’image qui venait de s’imposer à son esprit. « Manquerait plus que ça... Attila des bacs à sable. » Nerveusement, la pompière se passa la main dans les cheveux pour tenter de dompter sa crinière que le vent avait quelque peu ébouriffé. « Je sais bien qu’on n’en est pas à ce stade et j’espère bien qu’on en est très loin, mais ça n’empêche que... merde, j’espérais pas un jour être convoquée par la prof de ma fille, mais encore moins alors qu’elle n’a que quatre ans ! » C’était beaucoup trop tôt pour ça et si elle n’avait pas envie de jouer les mères inquiètes et surprotectrice, il lui était plutôt difficile d’aller contre sa nature pour le moment. « Je préfère ça au fait qu’elle se laisse marcher dessus. » La désinvolture du jeune homme commençait à doucement l’agacer et Lene ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. « Ah ben ouais, c’est tellement mieux d’écraser les autres pour exister. » Elle extrapolait. Un peu. Beaucoup, assurément. Ce n’était pas ce qu’Anwar venait de dire et pourtant, ça sonnait un peu de la sorte aux oreilles de la jeune femme. « Il n’est pas question de se laisser marcher dessus, mais je pense qu’il y a d’autres moyens de faire entendre son mécontentement qu’en tirant les cheveux d’une autre gamine pour pouvoir lui prendre sa place. » Et ça n’était pas se faire marcher dessus que de s’asseoir ailleurs ou de donner des crayons sans les balancer au visage de son interlocuteur. « Je comprends pas comment tu peux rester aussi calme... » souffla-t-elle finalement, toujours aussi agacée, mais tout en faisant un signe au barman pour pouvoir passer commande. Avoir un verre devant elle lui permettrait peut-être de se détendre un peu.