feelings don't lie. Ft. Aliyah.

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Ft.  @Aliyah Reeves


tw : mentions d'une relation toxique et avortement.

Cash n’avait pas beaucoup de préoccupations ces temps-ci. Il était enfin sur la bonne voie, c’est-à-dire, tirer un trait définitivement sur son passé et enfin profiter de l’instant présent. il ne s’était pas imaginé un seul instant pouvoir surmonter une telle emprise depuis qu’il était majeur. Durant toutes ces années, Cash n’avait cessé d’aimer cette femme qu’il l’avait trahie de nombreuses fois et il n’avait découvert la supercherie que très tard dans sa vie d’homme pensant être accomplie. Afin de protéger sa fille, qui avait déjà un an, il avait décidé de partir sans un mot. Il reconnaît avoir été lâche mais c’était là la seule solution selon lui pour ne pas affronter le “démon” qui sommeillait en elle, dont il avait déjà eu quelques bribes lors de disputes assez violents, surtout moralement. Il ne voulait sous aucun prétexte que sa fille assiste à ça. Et ce n’était que le début, Cash dû alors changer plusieurs fois de ville avant de se rendre de nouveau à Bristol. Proche de ses parents qui ne pouvaient en croire leurs oreilles au départ, comment une femme et mère, pouvait-elle être aussi toxique ? Cash avait tout abandonné pour elle et son bonheur et de son côté, ce qu’elle voulait seulement, c’était profiter de son argent ainsi que de sa notoriété. Une notoriété qu’il n’avait que de mauvaises fréquentations étant adolescent et vous comprenez, être “rebelle” c’est classe. Mais l’asiatique avant grandit et avait cessé d’être insouciant, il souhaitait fonder une famille. Les deux amants n’étaient pas sur la même longueur d’ondes, elle le trompa à de nombreuses reprises, puis en cachette, avorta d’un deuxième enfant dont elle était sûre qu’il était de Cash. Il n'avait pas perdu au change en  décidant de rompre avec elle mais, cette douleur qu’il ressentait assez souvent était inguérissable, profondément ancré dans son âme.

Même si Cash s’était repris en main et souhaitait rencontrer une personne qui ne lui voudrait aucun mal, il n’avait pas perdu cette habitude de mentir sur son âge et notamment sur son prénom. Il avait toujours ce côté un peu méfiant voir parano qui avait le don de lui ronger petit à petit son cœur déjà insensible. Il ne s'en rendait pas forcément compte, néanmoins, la protection de sa fille était la priorité alors, les rencontres qui l’ incommodaient c’était directement à la poubelle. Mais bon, Cash n’était pas un mauvais père pour autant, il sortait souvent avec sa fille, elle prenait même des cours de danse et il aimait y assister. Les parcs d’attractions c’était ce dont Adrianna raffolait le plus et Cash ne pouvait résister à des yeux aussi frétillants. Malgré ses longues journées, Cash trouvait toujours un moyen de faire plaisir à sa fille et elle était assez grande pour comprendre que Papa avait besoin de prendre l’air, quelques fois.

Mais, aujourd'hui était une journée comme une autre, un temps ensoleillé pointait le bout de son nez après quelques jours de pluie. Adrianna avait envie de se balader n’importe où, Cash était quant à lui entrain de jouer, il hésita un peu avant d’accepter. Il ne pouvait vraiment rien refuser, il se prépara simplement et rapidement. Le brun avait décidé de l’accompagner dans un parc en plein air où il y avait de jeux et aussi pleins d’enfants. Même si Adrianna avait du mal à se sociabiliser avec les autres, Cash tentait par tous les moyens de faire quelque chose à ce propos et l’emmener au parc était une bonne chose. Une fois arrivé, Cash s'était assis sur un banc où il pouvait garder un œil sur sa fille qui jouait tranquillement sur la balançoire à côté d'autres enfants. Cash reçut un appel important de son travail, il décrocha en demandant à Adrianna de rester ici sans broncher. Il s’éloigna pour pouvoir parler en toute tranquillité, mais il ignorait totalement que cet appel allait déclencher en lui un stress immuable. Lorsqu’il revint à l’emplacement,  ce qu’il avait tant redouté arriva… Adrianna avait disparue de son champ de vision, il ne s'était éloigné que deux minutes. Il se mit donc à courir dans tous les sens, appelant Adrianna sous les yeux ébahis de mères qui le jugeaient très probablement. Il avait beau faire le tour du parc, il ne trouva rien de concret. Adrianna était donc introuvable. Mais il continua néanmoins dans sa course, cela faisait plus d’une heure, il devait se résigné à appeler la poilice. Il n’avait aucune piste, malgré les demandes à des passants qui auraient pu être des témoins, ils prenaient plus peur qu’autre chose. Cash ne comprenait pas pourquoi un père était-il autant méprisé? Certes, Adrianna n’avait pas de mère à proprement parler, mais elle était heureuse malgré tout. Le brun n’avait pas besoin de ça, il avait seulement besoin de retrouver sa fille et de ne plus jamais répondre au téléphone quoiqu’il arrive. Il regrettait son geste totalement inconscient.

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@Cash Watanabe ☆ Aliyah Reeves

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Un samedi par mois, j’organise pour Lola une activité hors de l’appartement. Nous allons au cinéma, à la piscine ou au bowling par temps de pluie et, de la pluie, il en est tombé ces derniers jours. Les caprices de la météo m’ont valu quelques jérémiades d’ailleurs parce que, ce week-end, notre sortie est inhabituelle et inattendue. J’ai choisi le parc d'attractions malgré le prix que représente cette journée de divertissement. ça va lui faire du bien, à ma gosse. Sur les attractions, elle oublie un peu que si son monde tourne rond, il est ralenti par l’absence de son père. Alors, comme elle, puisque ma condition était une météo clémente, j’ai été inquiétée par cette eau qui n’a cessé de tomber. La veille, devant la fenêtre, j’ai songé à ma grand-mère qui l’aurait expliqué par le chagrin de Dieu. Moi, devant ce spectacle, j’ai prié pour que Google ne mente pas et j’ai été exaucée. A neuf heures, nous partions vers notre destination avec dans nos sacs à dos de quoi parer à toutes éventualités : K-way, pic-nic, gourdes, chaussettes de rechange, mouchoir. Je n’ai rien laissé au hasard. J’ai même pensé à imprimer les billets d’entrée achetés au préalable pour éviter la file des impulsifs qui se seraient décidés sur le tard. Quant à mon sourire, j’ai veillé à l’accrocher juste avant de sortir de la voiture d’un coup d'œil dans le rétroviseur. Nous sommes prêtes à nous changer les idées, prêtes à partager un de ces instants de franche complicité. Lola et moi avons toujours été très proches et la fuite de Mickey a resserré des liens que la puberté rendra friables, peut-être, mais certainement indéfectibles. du moins je me le répète quand, la regardant grandi, je suis effrayée par l’idée qu’un jour viendra où elle refusera de garder sa main dans la mienne au nom de la sécurité, lorsqu’elle ne me réclamera plus des câlins pour l’aider à s’endormir, dès lors qu’elle exigera avec humeur que je ne la dépose plus devant l’école : “c’est la honte” dira-t-elle sans doute et, moi, j’obtempèrerai la boule au ventre. Avoir peur pour nos enfants, c’est dans l’ADN de tout parent. La preuve en est, assise sur un banc à surveiller ma fille attendant son tour pour glisser du haut du toboggan, je me pourris l’esprit en me projetant dans un futur inévitable. Je m’en fais une fois de trop, j’en suis consciente et je me ravise aussitôt. J’envisage de la rappeler à moi, ma gosse,a lui proposer un tour de manège histoire de profiter de nous avant qu’il ne soit trop tard, de nous créer de bons souvenirs qui consolent. Je n’en ai pas eu l’occasion. un voix d’homme m’a happée faute à la panique sous-jacente qui l’a teintée. Elle m’a interpelé parce qu’elle a résonné en moi en echo avec l’un de mes cauchemar. Ce qui sort de la bouche de cet inconnu n’est pas seulement un SOS. non. il scande le prénom de la progéniture et attrapant la main de la mienne à la hâte, je me suis dirigée vers lui. En dépit de toutes politesse, je ne me suis pas présentée, je ne lui ai pas non plus dit bonjour ou demandé comment ça va. Il ne va pas bien. Sa journée lui laissera toujours un goût amer désormais. Qu’importe l’issue - je l’espère favorable - il rêvera de cette frayeur, se réveillera la nuit en sueur (peut-être).  ”Ok. C’est le moment de m’écouter.” ai-je ordonné avec fermeté, mes doigts enroulés autour de son poignet pour récupérer son attention. ”A quoi elle ressemble ? Vous avez une photo ? Comment elle était habillée ? ”J’aimerais lui dire que céder à l’effroi ne l’aidera en rien, mais autant siffler dans le derrière d’un poney. Je serais probablement dans le même état d’agitation à sa place et j’aurais envie de gifler quiconque me demanderait de me calmer. Alors, j’évite : je pense pragmatique. ”Je vais chercher après elle avec vous, d’accord ? Et je vais demander à quelqu’un d’appeler la sécurité. Il y a bien quelqu’un qui l’aura vue.” J’ai arrêté une passante qui, comme moi, semble sensible au sort de ce père désarçonné. Elle s’en est allée en courant pour quérir un vigile et moi, sans lâcher ma Lola qui m’assomme de questions, j’ai tenté d’enregistrer les indications utiles à ma quête.  
 

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tw : mentions d'une relation toxique et abandon.

Adrianna n'avait jamais été une petite fille difficile,  pour le plus grand bonheur du jeune homme bien qu'elle réclamait assez souvent de l’affection. Il fallait avouer que le manque de sa mère avait créé une carence chez elle et la peur de l'abandon était quelque chose que la petite fille redoutait le plus. Cash faisait suivre sa fille pour ses raisons, en espérant qu'un jour celle-ci puisse aller mieux et que son père puisse également lui expliquer la véritable raison de son départ mais ça, ça ne sera que dans quelques années, une fois qu’Arianna aura bien grandit et qu'elle aura acquis une maturité nécessaire.

L’asiatique tentait de se frayer plusieurs chemins, afin de trouver le moindre indice qui conduirait sur les traces de la petite fille. En cette journée si ensoleillée, il ne se doutait pas que ça allait finir au cauchemar quand tout paraissait aller parfaitement. Un millions de questions se posèrent à ce moment-la, c'est : qu'avait-il donc fait du mal pour en arriver là? Il ne put s’empêcher de s'arracher les cheveux de la tête, totalement désemparé par la situation et ne trouvant aucune aide, il décida de reprendre sa course mais ce dernier fut soudainement interrompu par une jeune femme à la longue chevelure ébène, qui ne le laissa guère indifférent.  

”Ok. C’est le moment de m’écouter.”
Elle semblait lui adresser la parole à lui, elle l'avait arrêté brusquement. Il n'écoutait pas vraiment ce qu'elle avait à lui dire, ce qu'il faisait c'était uniquement la regarder. Il était toujours en état de choc et ne savait pas trop où aller. Il secoua la tête plusieurs fois “laissez moi passer” qu'il s’exclama sur un ton grave et légèrement tremblotant, il ne voulait pas lui laisser le choix bien qu'elle souhaitait l'aider, mais il ne le voyait pas vraiment de cet œil.

”A quoi elle ressemble ? Vous avez une photo ? Comment elle était habillée ? ”
Voulant reprendre sa course, la jeune femme lui attrapa le poignet ce qui le freina instantanément.  Cash ne comprenait pas grand-chose et il toisa du regard durant quelques secondes cette femme,  jusqu'à enfin realiser qu'elle ne lui désirait aucun mal. Il écarquilla les yeux et prit un temps de pause pour réfléchir et observer attentivement la brune. Il plissa les yeux, ses traits d'adulte devinrent encore plus marquées à cause de ces quelques rides qui lui ôtaient ces traits d’adolescent. Il finit par clôturer les yeux et expirer longuement, il enleva doucement sa main qui tenait toujours fermement son poignet  et croisa les bras au niveau de sa poitirine .
“ Elle me ressemble beaucoup. Elle est brune, habillée d'une petite robe jaune, elle ne passe pas inaperçue,  des cheveux longs, un peu comme vous…  elle mesure environ 1m30. Vous voyez ?”
Il n'avait pas su faire mieux, il tenta de garder son calme face à cette dame mais il ne voulait pas perdre sa petite fille. “ Elle s'appelle Adrianna” qu'il reprend sur un timbre de voix presque imperceptible.
”Je vais chercher après elle avec vous, d’accord ? Et je vais demander à quelqu’un d’appeler la sécurité. Il y a bien quelqu’un qui l’aura vue.”

Cash accepta par un hochement de tête, , même si actuellement il avait des doutes sur cette rencontre,  il ne pouvait s'empêcher de se questionner sur la moindre petite chose. Même sur ça,  le destin ? C'était certainement quelque chose de stupide mais à laquelle il croyait durement et selon lui rien n'était un hasard. Ce qu'il avait traversé par le passé n'était sans doute qu'un test, tout ça avait donc bel et bien une raison.

Il se contenta de suivre pas à pas le jeune femme, la laissant faire puisqu'elle semblait avoir plus de facilité à dialoguer avec les femmes que lui. Il manquait sûrement de tact?

“ je vous remercie infiniment, ca m'attriste de savoir qu'elle est quelque part, elle est peut-être à la recherche de sa mère ?  “ disait-il assez perdu alors que sa voix s'était totalement voilé durant un court instant.
Ses yeux foncés presque larmoyants la fixer depuis tout à l'heure, il n’avait pas réussi à lui sourire,  il y avait seulement de la détresse dans ses yeux ainsi que sur son visage tiraillé par la peur, malgré ça, il était vraiment content d'avoir quelqu'un à ses côtés durant ses recherches. Sûrement pas doué pour aborder les autres mais c'est sans doute ce qui faisait son charme et ce qui l'avait sûrement conduit à recevoir de l'aide si gracieusement.

@Aliyah Reeves  

Spoiler:

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Cet air désemparé, cette inquiétude latente habillant les traits de ce père démuni, cette peur qui se répand sans doute dans ses veines, les mots affreux que la fatalité pessimiste souffle à l’oreille de son désespoir, ceux qui présument qu’il ne la retrouvera pas, qu’elle a été enlevée ou pis encore, me bouleversent par empathie. Je me figure à sa place et, un instant durant, je demeure immobile, contemplative. Je suis la proie de son effroi. Il est contagieux et il m’empoisonne assez pour que je serre les doigts de la menotte de ma fillette beaucoup trop fort. Elle s’en est plaint et m’a aussitôt ramené les deux pieds sur terre. Il convient d’agir à présent. Céder à mon imagination en me présumant à sa place ou en me figurant les drames que le sort m’a jusqu’ici éviter - la mort de Mickey ou la maladie de mon enfant - n’aidera personne. Or, n’est-ce pas ce dont cet homme et sa fillette ont besoin ? D’un sacré coup de main ? D'assistance ? De quelqu’un de raisonné et de raisonnable pour lui prêter main forte dans sa quête ? Elle est capitale. De sa réussite découle son bonheur, sa vie et sa mort aussi, dans le pire des cas. Alors, j’endosse volontiers l’armure de l’écuyer. Je me plante devant lui, non pas en sentinelle, mais en soldat éclaireur puisque je nourris le dessein de quadriller chaque centimètre carré de terrain avec une bille en tête : lui ramener la petite. Pour ce faire, cependant, il se doit de m’accorder son attention, si bien que pour la gagner, j’ai posé sur son bras une main ferme. Plus tôt, elle tremblait. Sur l’heure, attendu que j’ai recouvré mes esprits, elle transpire de cette détermination à obtenir du papa d’utiles informations. Pour être efficace, je dois être en mesure de reconnaître la disparue. Aussi les questions ont-elles quitté ma bouche en rafale : quels vêtements portait-elle ?  De quelles couleurs sont ses cheveux ?  A-t-elle sur son corps ou sur ses frusques des signes distinctifs susceptibles d’attirer mon regard ? Un “quelque chose” qui me soulagera si, d’aventures, je tombais nez à nez avec une gamine égarée qui réclamerait son papa, car je serai alors certaine d’avoir fait mouche. Sauf qu’il est mutique, cet inconnu. Il pose sur moi des pupilles écarquillées, il est conscient de ma présence, mais les mots ne semblent pas chatouiller ses tympans. Tout ce à quoi il aspire, c’est me fuir pour entamer ses recherches le plus rapidement possible, oubliant que seul, on va plus vite…à deux, on va beaucoup plus loin. Quel autre choix m’a-t-il laissé qu’une brusquerie qui ne me ressemble pas ? Quelle autre option ai-je eu à disposition que celle de l’arrêter de mes doigts enroulés autour de son poignet ? Ne suis-je pas obligé d’admettre que cette ingérence mérite bien son dédain ? ”S’il vous plaît .Je veux juste vous aider.” me suis-je excusée, déversant sur lui cette compassion qui luit de mes pupilles humides. Le message est-il passé ? Puis-je le déduire compte tenu qu’il ne se débat plus et qu’il se libère sans emphase et sans agressivité ?  Ai-je raison d’attendre réponse à mes interrogations, ce qui supposerait qu’il accepte d’être soutenu ? Son attitude en témoigne, ses mots le confirment et les rôles s’inversent : désormais, c’est moi qui écoute. ”Une robe jaune. Des cheveux noirs. Longs. Adrianna. Très bien.” ai-je répété pour mieux d’abord pour enregistrer, puis pour instruire la sécurité qui s’est enfin déplacée. Certes, le principal concerné aurait pu répondre. Que Dieu me pardonne mon intervention déplacée : il faut agir, vite, et accepter les indications de l’équipe qui nous a désigné la partie du terrain à râtisser. J’ai arrêté toutes personnes sur notre passage pour lui décrire la gamine et j’ai soupiré à chaque fois que je suis ressortie bredouille de cette instruction informelle. ”Vous n’êtes pas obligé de faire semblant vous savez. Moi-même j’ai peur…” Par transfert vis-à-vis de ma Lola qui cherche dans chaque recoin de la plaine de jeu. ”Et ce n’est pas la mienne. Sa maman était avec vous ? Vous vous êtes séparés ? ” Le temps, par exemple, d’acheter une glace ? Le cas échéant, serait-elle partie la rejoindre ? L’idée n’est pas folle. ”Elle est partie par où ? ça pourrait nous aider…” me suis-je enquis en jetant par-dessus mon épaule un regard en direction de…. de qui ? Je réalise que je ne connais pas son prénom. Qu’importe… ce n’est pas aussi important que notre but. ”Est-ce qu’il y aune attraction qu’elle aime plus que d’autres ? Est-ce que …. ?” Je n’ai pas eu le temps de finir que Lola nous a hélés au loin. Se pourrait-il qu’elle soit détentrice d’une bonne nouvelle ? Qu’elle soit la grande sauveuse de cette après-midi ?   
 

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Il regrettait amèrement d’avoir fourni un stress à la brune ainsi qu’à la petite fille qui ne devait sûrement rien comprendre à la situation. Cash n’était pas du genre à s’affoler pour rien mais lorsqu’il s’agissait de son enfant, son attitude pouvait alors changer en un fragment de seconde. Cela dit, il cherchait toujours à protéger Adrianna des intentions malveillantes de sa mère. Car malgré tout, cette dernière se révélait assez tenace lorsqu’il s’agissait de se tenir loin de la petite famille, qui sait de quoi elle serait encore capable à l’heure d’aujourd’hui?

”S’il vous plaît .Je veux juste vous aider.”
Ses mots résonnèrent au plus profond de Cash, pourquoi ressentait-il cette impression qu’elle s’excusait, qu’elle était désolée d’une telle situation ? Alors que c’était bel et bien lui à l’origine de ça, tout ça lui échappait d’entre les mains, et ça le tuait peu à peu. Malgré tout, elle semblait assez sincère et elle avait l’air d’avoir peur aussi. Mais pour quelles raisons? Cash avait-il, sans faire exprès, contaminer la jeune femme de son angoisse? Ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait, lorsqu’il l’observa plus longuement, ses pupilles ne la trahissaient guère, est-ce qu’elle avait vécu quelque chose de similaire, que ce dernier avait peut-être réveillé en elle? Si c’était le cas, il s’excuserait plus tard, ses intentions n’étaient pas mauvaises, il avait simplement réclamé de l’aide et c’était cette jeune femme qui avait répondu présente et c’était bien la seule, Il était boulversé par plusieurs émotions qu’il ne pouvait décrire ni même contrôler, à son plus grand regret.

”Une robe jaune. Des cheveux noirs. Longs. Adrianna. Très bien.”
Elle était assez attentive à ses mots, Cash ne pouvait pas attendre mieux de sa part. Elle en faisait déjà assez, il clôtura ses yeux durant quelques secondes, en tentant de reprendre ses esprits ainsi que le contrôle de lui-même car si personne ne pouvait expliquer la situation clairement, le jeune homme passerait vraiment pour quelqu’un de louche alors qu’il cherchait juste désespérément à protéger sa fille contre un mal qui perdurait depuis des années.

”Vous n’êtes pas obligé de faire semblant vous savez. Moi-même j’ai peur…”
Elle avoua avoir peur, Cash n’avait pas eu tord et avait donc réussi à percevoir à travers les yeux de la brune. C’était un grand regret pour lui, l’empathie était quelque chose de merveilleux mais il pouvait être aussi désastreux pour son hôte… Cash savait pertinemment qu’il ne pouvait revenir en arrière alors si la situation finirait par s'arranger, des excuses venant de lui seraient la bienvenue…

“ Je suis désolée de vous faire une telle frayeur. Là,  n'était pas mon intention.”
Son visage se referma peu à peu, un peu démunie de tout sentiments et de réactions. Malgré tout, il gardait espoir que tout se termine bien.

”Et ce n’est pas la mienne. Sa maman était avec vous ? Vous vous êtes séparés ? ”
”Elle est partie par où ? ça pourrait nous aider…”
Là vint une question soudaine à laquelle Cash ne s’attendait pas forcément à répondre dans l’immédiat, les traits de son visage devinrent alors soudainement crispés à ce moment-là et il fit un petit rictus, presque de douleur. Comme-ci quelque chose venait de le percuter de plein fouet, il chercha vainement quoi dire de crédible sans rentrer dans les détails.

“ C’est moi qui m’occupe d’elle, seul. Sa mère… Comment dire…? Elle n'existe pas vraiment.”
Il laissa un moment de latence avant de lui répondre clairement, il racla sa gorge, c’est sur un timbre de voix quelque peu rocailleux qui lui répond, même presque effacé, il n’avait pas grand chose à dire, à part une vérité quelque peu dissimulée.
”Est-ce qu’il y aune attraction qu’elle aime plus que d’autres ? Est-ce que …. ?”

Adrianna aimait en effet beaucoup de choses, elle était une petite fille remplie d’énergie et elle ne savait pas encore se canaliser, c’était sûrement dû au fait qu’il était seul avec elle, que son travail lui prenait pas mal de temps, par conséquent, Adrianna ne pouvait vraiment se dépenser comme tous les autres enfants, même s’il tentait de l’inscrire à différents activités, ce dernier sentait tout de même que ce n’était pas suffisant.

“ Elle aime beaucoup de choses et….”
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, la petite fille de la brune avait soudainement devancés les deux adultes, elle avait sûrement vu quelque chose et Cash semblait apercevoir une tâche jaune au loin. il se précipita donc vers cette indice, alors que ça faisait déjà une bonne heure qu’il tournoyait dans le parc à la recherche d’un maigre espoir. Était-ce la bonne cette fois-ci?
@Aliyah Reeves  

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J’aurais pu abandonner tandis que le jeune homme, à des kilomètres de la réalité, m’observe du pied à la tête, me traitant en partie en ennemie comme si je représentais un danger potentiel. J’aurais pu, mais j’ai insisté parce que je la présume sa peur. Comme lui, je serais perdue, tremblante, incapable de réagir autrement qu’en courant comme une poule sans tête. J’hésiterais entre partir à la recherche de Lola ou ne pas bouger, surtout pas, car si elle devait revenir, elle paniquerait à l’idée de ne pas me retrouver. J’appellerais à l’aide aussi, sans réfléchir, répondant à l’urgence et sans réfléchir à l’utile. Lui, il aurait supposé qu’il demande à s’adresser à la sécurité du parc. C’est moi qui ai mandaté un message parmi les clients aussi soucieux d’aider que je ne le suis. C’est aussi moi qui ai réussi à mettre en branle le jeune papa avec plus d’efficacité. J’ai fait tout ça, gratuitement, Les mercis n’auraient d’ailleurs aucune prise sur moi. Ce à quoi j’aspire, c’est d’être récompensée en rencontrer Adrianna. Je souhaite découvrir à quel point sa robe jaune lui va à ravir, m’ébahir devant ses longs cheveux noirs, la convaincre qu’elle est la plus jolie demoiselle qu’il m’ait été donné de contempler depuis longtemps. Oui. J’ai hâte qu’elle me soit présentée, ainsi cette mésaventure serait à mettre derrière nous pour notre plus grand plaisir à tous les deux. ”Ah ben, oui. J’imagine bien que c’était pas votre but en venant ici et que vous n’avez pas sciemment perdu votre fille. Faut pas vous excuser.” Pas maintenant. Pas à tort. ”mais, je suis sûre que ça va bien se passer.” En tout cas, j’ai besoin d’y croire : je sais que je ressortirais meurtrie de cette expérience si un drame se produisait. Qu’importe que je ne connaisse ni l’enfant ni le père : personne ne peut rester insensible à une tragédie dont l’héroïne, la victime, est le protagoniste principal. Pour ma part, j’en perdrais foi en Dieu : je peine à envisager quel enseignement à tirer d’une telle épreuve et, par conséquent, je compare à cette dernière aux caprices, le caprice d’un Dieu lassé par la bêtise des Hommes, un Dieu punisseur qui se venge au hasard. Si tant est qu’il ait un visage, ressemble-t-il à celui de l’inconnu quand il se crispe ? Qu’ai-je dit de mal exactement ? Je ne questionne pas par curiosité, mais pour le bien de l’enquête.”J’ai dit quelque chose ?” me suis-je enquis avant qu’il ne m’éclaire. N’est-il pas étrange, ce jeune homme ? En évoquant la maman, il était évident que je comprendrais qu’elle se baladait dans le parc. J’étais à des lieues de me figurer que je commettais un impait dont il convient de s’excuser. ”oh pardon. Je comprends mieux. J’ai mal compris et je voulais simplement mieux nous guider, je cherchais un objectif pour savoir quel chemin emprunté.” Le parc d’attraction est un véritable labyrinthe. Tous les sentiers s’entrecroisent, mènent aux mêmes endroits, mais les carrefours sont nombreux, trop pour être considéré comme linéaire. A défaut d’avoir rejoint sa maman, je me suis dit que, peut-être, Adrianna espérait retrouver son attraction préférée, mais comment s’y serait-elle rendue ? Avec quels indices ? ”Les panneaux.” ai-je pensé à voix haute avant d’ajouter ”est-ce qu’elle sait lire ?” Le cas échéant, j’aurais besoin d’une réponse moins sybilline qu’un “elle aime beaucoup de choses”. Sans doute suis-je plus retournée que prévu : je m’agace un rien trop facilement ou bien plus que de coutume. Sans l’intervention de Lola, j’aurais tancé mon acolyte de faire un effort supplémentaire pous nous diriger. Par chance, je n’en ai pas eu le temps. Peut-être n’aurait-ce pas été mérité. ”Eh bien, on dirait qu’on la retrouvée.” ai-je lancé avec certitude. La description correspond et, en outre, c’est vrai qu’elle ressemble son papa. ”On peut souffler, maintenant.” Plus encore que la fillette court déjà vers son papa.