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Woops ! Wrong way ! - Ft. Hadès Ashford

2 participants
Latoyia Haynes
newbie in bristol
Latoyia Haynes
newbie in bristol


PERSO
Présence  :
présent(e)
Âge  :
33 ans
Date de naissance  :
17/12/1990
Surnom(s)  :
Lati - La chieuse - Salamèche
Polaroid :
Woops ! Wrong way ! - Ft. Hadès Ashford EC3EoQXQ_o
Statut  :
Célibataire
Orientation sexuelle :
Hétérosexuelle
Métier  :
Pompier
Adresse  :
Old City, #402 St Stephen's Street
Pronoms du perso  :
elle
Triggers  :
Aucun.
Warnings  :
Incendie & milieu militaire
Code couleur rp  :
#666669
Messages  :
95
Pounds  :
50
Date d'inscription  :
15/10/2024
Disponibilité rp  :
disponible pour de nouveaux sujets
Préférences rp  :
Personnellement j'ai tendance à écrire à la troisième personne du singulier (il). Mes RP font en moyenne entre 500 et 800 mots, mais tout dépends de l'inspiration. En principe je réponds par ordre chronologique. Je n'exige pour autant rien de la part de mes partenaires de RP et n'ai aucune préférence quant à leur style.
Genre irl  :
Féminin
Faceclaim  :
Willa Holland
Multicomptes  :
Arian Lloyd
Crédits  :
Avatar par Twizzle / GIF par S a b y
IRL

https://gettogether.forumactif.com/t1329-latoyia-haynes-le-souffle-ardent-de-la-flammehttps://gettogether.forumactif.com/t1424-latoyia-haynes-carnet-d-adresse


“Woops ! Wrong way !” Latoyia Haynes & Hadès Ashford : Dernièrement, Latoyia avait le don d’enchainer les galères. Certes sans grande importance en comparaison des tuiles qui arrivent à certains. Mais assez contraignante pour qu’elle sen plaigne intérieurement l’espace de quelques instants. Cette fois-ci, c’était un problème de chauffe-eau. Celui de son appartement avait jugé bon de lâcher en pleine nuit, répandant la totalité de son contenu sur le sol de son petit trente mètres carrés. inondant, de fait, une bonne partie de l’habitation. Survenu le matin même, le sinistre était à peine circonscrit. Mais heureusement pour elle, son assurance avait pu la reloger rapidement dans un des hôtels de la ville. Elle avait donc de la chance, dans son “malheur”.

Quoi qu’il en soit, toujours positive, elle avait quitté sa piscine le matin même pour aller travailler et avait plus ou moins gérer le gros du problème depuis la caserne. Heureusement, sa journée avait été en réalité plutôt calme et aucun gros incident n’avait été à déplorer en ville. En tout cas, rien de dramatique. Ce qui lui avait laissé le temps - entre deux interventions - de gérer la petite épine qu’elle avait dans le pied. Après son service, aux alentours de 18h, elle était passée chercher les documents relatifs à l’assurance à l’agence concernée avant de passer récupérer quelques vêtements dans son appartement trempé. Fourrant au hasard quelques fringues ainsi qu’un nécessaire de toilette dans son sac estampillé ”Avon Fire and Rescue”, elle redescendit dans la rue où elle avait garé sa Mini rouge flamboyante à la hâte.

Fourrant le tout nonchalamment dans le petit coffre, elle fila en direction de l’adresse de l’hôtel qui lui avait été indiqué. C’est simplement vêtu de son pantalon d’uniforme et d’un t-shirt uni de couleur jaune qu’elle entra dans l’hotel, son sac de sport en bandoulière. Son regard balaya l’accueil. Ce n’était clairement pas un quatre étoiles, mais ça ferait l’affaire. Tout ce qui comptait pour elle en ce moment même, c’était de se poser un peu. Elle était de garde tout le week-end. Autant profiter d’un peu de quiétude maintenant.

Elle aurait certes pu se tourner vers ses amis pour trouver un pied à terre. Mais sa fierté et son désir d’indépendance l’avaient poussée dans cet hôtel. Alors soit. Elle aurait au moins un toit pour les jours à venir. Et les pieds au sec. C’est donc avec un sourire radieux qu’elle se présenta à l’accueil. Récupérant rapidement sa clef et son numéro de chambre. “Troisième étage, deuxième à droite” lui avait on dit. Et heureusement en fait, parce que la plupart des numéros étaient effacés sur les portes. Comptant là dessus, elle avait à peine écouté les consignes, si bien qu’elle s’arrêta devant la porte de la troisième porte à gauche du deuxième étage. Difficile de faire plus contraire aux attentes. Glissant la clef dans la serrure, elle ne sentit pas la moindre résistance. Mais c’est avec une nonchalance qui la caractérisait bien qu’elle poussa néanmoins la porte, sûre d’elle, comme à son habitude.

Entrant dans la pièce, en terrain conquis, elle s'apprête à glisser la clef dans la serrure de l’autre côté quand elle s’aperçu qu’il y en avait déjà une. Haussant un sourcil, surprise. Elle grommela.  « C’est quoi ce bor… » Amorça-t-elle sans finir sa phrase, percevant une présence derrière elle, elle s’était retournée vivement, laissant tomber son sac sur le sol. Tombant alors face à….« Mais qu’est-ce que vous faites dans ma chambre?! » Lança t-elle, impétueuse, à l’adresse de l’homme qui se tenait là….Nu, ou presque, maintenant qu’elle prenait le temps de prendre les détails en considération. Elle était indéniablement crevée, à vrai dire.

 
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Latoyia Haynes ☽ Tout comme il faut du feu pour forger une lame, il faut une flamme pour faire subsister l'âme - Nicolas ROBERT.

Hadès Ashford
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Hadès Ashford


PERSO
Présence  :
présent(e)
Âge  :
30 ans
Date de naissance  :
21/03/1994
Polaroid :
Woops ! Wrong way ! - Ft. Hadès Ashford 2258a17abf6f6e06fac71ea6f01572c6f9695495
Statut  :
Chaque histoire finissait toujours par se dissoudre, comme une pluie qui n'atteint jamais le sol. Ce n’était ni par refus d’aimer ni par indifférence, mais parce qu'il portait en lui une légèreté insaisissable, semblable à un vent d’automne qui caresse les feuilles sans jamais s’y fixer. Chaque partenaire croyait pouvoir le retenir, et lui laissait cette illusion, un instant. Mais au bout du compte, l’enchantement s’effaçait, et Hadès redevenait ce qu’il était toujours : un voyageur en quête d’un chemin qui n’existait peut-être pas. Il aimait, oui, mais jamais assez longtemps pour rester. Ce n’était la faute de personne, seulement la nature des choses. Alors, il poursuivait sa route, seul mais en paix, apprenant à apprécier le silence après les adieux. Chaque rencontre était une étincelle éphémère, et pourtant, il continuait d’avancer, non pour trouver quelqu’un, mais simplement pour voir où le vent le conduirait.
Orientation sexuelle :
L’amour, pour lui, n’avait jamais suivi de ligne droite. Il le trouvait dans le rire d’une femme, dans le regard d’un homme, et dans les instants suspendus qui ne demandaient ni étiquette ni justification. Il aimait sans carte ni boussole, attiré par des âmes plutôt que des corps, par ce qui brûlait à l’intérieur. Que ce soit une main fine ou une paume rugueuse, tout était juste quand cela vibrait au bon moment. Son cœur s'ouvrait dans toutes les directions, comme un vent qui souffle librement, indifférent aux frontières qu’on voudrait lui imposer.
Métier  :
Chanteur
Adresse  :
Loft, Clifton.
Les petits détails  :
Consomme énormément (drogues comme alcool) - accumule les relations éphémères, mais il a une personne dont il est très proche, qui est son point faible actuellement niveau relation. Celle-ci peut finir en explosion ou bien se terminer. Ils ne sont jamais en couple, mais ils sont jaloux l'un de l'autre. - Il a une petite soeur, Thalia, qu'il chérie par-dessus tout et surprotège.
Pronoms du perso  :
il
Triggers  :
viol, inceste
Warnings  :
Décès, alcool, dépendance (drogues), abandon parental, négligence & violence parentale.
Code couleur rp  :
crimson
Intervention pnj  :
oui
Messages  :
175
Pounds  :
1775
Date d'inscription  :
17/10/2024
Disponibilité rp  :
pas disponible pour de nouveaux sujets
Préférences rp  :
Le jeu se déroule à la première personne du singulier, les rps peuvent varier en terme de grosseur, mais je préfère me concentrer sur 600-700 pour pouvoir avancer plus régulièrement, même si je peux faire plus court ou plus long au besoin.
Genre irl  :
Non-binaire
Faceclaim  :
Andy Biersack
Multicomptes  :
////
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Skeyde (avatar) , biersackgis (gif)
IRL

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Je suis rentré du concert, épuisé jusqu'au bout des nerfs, l'adrénaline encore ancrée dans mes veines. La nuit me semblait trop courte pour regagner ma solitude habituelle, alors j'ai pris une chambre d'hôtel, un refuge temporaire où le bruit du monde n'atteindrait pas mes pensées éparses. Je voulais échapper au tumulte, me glisser dans un cocon de chaleur et de luxe, me laisser bercer par un silence de velours.

J'ai fait couler l'eau du bain, presque brûlante, jusqu'à ce que la vapeur embue les miroirs et que ma peau se pare d'un rouge léger. Le champagne pétillait dans son verre, effaçant doucement les tensions accumulées, tandis que la substance que j’avais avalée quelques instants plus tôt commençait à étirer les angles vifs de mon esprit, les arrondissant en une langueur flottante. Je me suis abandonné à cette tiédeur, mes muscles se relâchant dans la chaleur de l’eau, ma tête s’appuyant contre le rebord de la baignoire.

J’étais sur le point de sombrer, de me dissoudre dans cette étreinte liquide, lorsque j’ai entendu un bruit. La poignée de la porte tournait, le cliquetis net d’un verrou qui cède, suivi d’un grincement subtil. Mon cœur, alourdi d’une étrange torpeur, a manqué un battement alors que l'air, encore saturé de vapeur, semblait s'alourdir davantage. La porte s'est ouverte sur un souffle silencieux, révélant une silhouette à moitié floue dans la brume des éclats de lumières artificielles.

Je me suis figé, l’eau dégoulinant encore sur ma peau, mon esprit embrouillé par l’alcool et cette sensation cotonneuse d'un monde adouci. Un instant, je n’ai plus su si c'était la réalité qui se glissait dans ma chambre ou une hallucination née de ma fatigue et de l'ivresse. Mes pensées se dispersaient, mes mains cherchant en vain une prise sur le bord du réel. Le silence se faisait oppressant, rempli de cette présence inattendue, une rencontre entre le monde tangible et la rêverie floue où je m’étais réfugié.

Et puis, le froid de la pièce a semblé s’insinuer jusque dans l’eau chaude du bain. Mon souffle s’est raccourci, et le moment, suspendu entre la surprise et l'illusion, est resté en équilibre précaire, comme une bulle prête à éclater. Je me redresse d’un geste lent, l’eau glissant sur mes bras, perlant sur les motifs sombres encrés dans ma peau. La chaleur du bain s'accroche encore à moi, mais un frisson me parcourt l'échine. L’atmosphère change, devient électrique, la tranquillité du spa brisée par l’intrusion inattendue. J’attrape une serviette et l’enroule fermement autour de ma taille, mes muscles tendus sous le poids de la surprise.

Je sors de la salle de bain, l'esprit encore embrouillé, mes pensées flottant dans un brouillard lourd de fatigue et de champagne. La lumière tamisée de la chambre m’aveugle un instant, contraste violent avec la vapeur enveloppante du bain. Là, dans l’encadrement de la porte, une silhouette se détache, immobile. Elle me fixe, son regard glacé foudroyant ma tranquillité.

C’est une femme, et sa présence déchire le silence feutré de la chambre. Elle semble déconcertée, les sourcils froncés, une surprise décontenancée flottant sur son visage. Ses yeux parcourent mes tatouages, mon torse encore humide, et je ressens son regard comme une lame aiguisée, coupant à travers la brume de ma détente.

La vapeur se dissipe lentement autour de moi, comme un voile arraché par un vent invisible, révélant chaque détail de sa posture crispée, chaque ombre qui danse sur ses traits. Son visage est figé entre l’incrédulité et l’irritation, et elle se tient droite, hésitante mais déterminée. Une tension sourde envahit l'espace entre nous, chaque seconde qui passe étire le silence jusqu'à le rendre presque tangible.

Mes pieds encore humides laissent des traces sur le parquet, et je m’arrête à quelques pas d’elle, mon souffle saccadé par l'adrénaline soudaine. Ses lèvres s'ouvrent, un souffle de mots franchit la barrière du silence, mais je n’entends rien d'autre que le martèlement de mon propre cœur, l’absurdité de la situation éclatant devant moi comme une bulle de savon. Puis enfin, j'entends. Écho. "- Vous êtes certaine du numéro que vous avez ? On peut inverser certains, comme le 6 et le 9." Les erreurs, c'est humain. Ce qui l'est moins, agréable, c'est comment elle peut piquer, hérissant le poil sur ma nuque. "- Vous êtes bien sûre d'avoir réservée le numéro 21 ?" Un numéro qui peut s'inverser. Confusion. L'enfer d'ignorer, pour le moment, l'incompétence du personnel et de devoir cohabiter. Ce n'était pas le bon programme. Bordel.

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Latoyia Haynes
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“Woops ! Wrong way !” Latoyia Haynes & Hadès Ashford : Loin d’être intimidée, impressionnée ou tout autre émotion censée, Latoyia resta campé sur ses positions. C’est avec une véhémence probablement inappropriée compte tenue de sa position qu’elle s’adressa à l’homme qui lui faisait face. Et qui - on ne pouvait pas le nier - faisait preuve d’une patience à tout épreuve malgré la situation. « Quoi? Non, je ne suis sûre de rien, mais je viens d’ouvrir cette porte et je… » Avait-elle amorcé en baissant les yeux sur la clef qu’elle tenait toujours en main, portant le numéro 33. Rien à voir donc, avec un quelconque numéro 21. Numéro qui n’était indiqué nul part d’ailleurs. « Ne me dites pas que je me suis trompée, c’est beaucoup trop cinématographique comme situation. » Précisa-t-elle sur un ton très sérieux, ouvrant la porte qu’elle venait de franchir pour consulter le numéro qui…Ne se trouvait pas dessus.

Cette porte, elle l’avait ouverte sans aucune considération pour la pudeur de l’homme qui se tenait devant elle. Il faut dire que dans sa vie de militaire, puis de pompiers, elle avait eu l’occasion de côtoyer la nudité de ses pairs, si bien qu’elle n’y prêtait en fait plus trop d’attention. Ils étaient nombreux les petits rigolos à se balader à poil à la sortie de la douche. « Ah, vous voyez, il n’y a pas de numéro. » Reprit-elle alors, toujours aussi sûre d’elle, avant de refermer la porte, sans pour autant quitter la chambre. C’est seulement en refermant la poste qu’elle compris que si la clef de cet homme se trouvait dans la serrure, c’est qu’à priori…C’était quand même un peu sa chambre, quelque part…Non?

Ce constat silencieux fait, elle se retourne vers l’inconnu, un peu gênée tout de même. « Ah….Peut-être bien que j’ai fait une erreur, tout compte fait. » Concéda-t-elle alors sans en rougir, accompagnant ses paroles d”un haussement d’épaule quelque peu désinvolte. Les erreurs, ça arrive après tout. N’est-ce pas? Se dit-elle intérieurement sans se démonter. Ce n’était pas son genre. Elle avait toujours été une tête brûlée. « Pour tout dire, je n’ai rien réservé du tout, c’est mon assurance qui m’a filé une chambre. Mon appart’ est inondé. » Confia-t-elle alors comme si ça intéressait ce gars. Elle ne voyait visiblement aucun problème à tenir le crachoir à un parfait inconnu.

« Ma journée se finit bien tiens…Voilà que je tape la discut’ avec un gars à moitié à poil dans une chambre d'hôtel…. » Conclu-t-elle à voix haute. Elle avait pensé tout fort. Trop fort sans doute.

 
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Hadès Ashford
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Hadès Ashford


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L’amour, pour lui, n’avait jamais suivi de ligne droite. Il le trouvait dans le rire d’une femme, dans le regard d’un homme, et dans les instants suspendus qui ne demandaient ni étiquette ni justification. Il aimait sans carte ni boussole, attiré par des âmes plutôt que des corps, par ce qui brûlait à l’intérieur. Que ce soit une main fine ou une paume rugueuse, tout était juste quand cela vibrait au bon moment. Son cœur s'ouvrait dans toutes les directions, comme un vent qui souffle librement, indifférent aux frontières qu’on voudrait lui imposer.
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L’air est lourd, figé entre nous comme une brume que ni l’un ni l’autre ne semble pouvoir dissiper. Elle parle d'une voix un peu trop assurée pour quelqu’un qui vient d'entrer dans la chambre d'un inconnu. Je l’écoute distraitement, mon regard se perdant sur le reflet déformé de son visage dans le miroir du fond. Les mots qu’elle prononce sont enveloppés d'un détachement théâtral, une pointe d'ironie dans sa voix. *Cinématographique, vraiment*. Je soupire, roulant des yeux, sentant déjà mon agacement poindre derrière la lassitude. Je voulais la tranquillité, pas une scène tirée d’un mauvais film.

Elle se détourne pour jeter un œil à la porte, ses doigts glissant sur le bois froid du chambranle, cherchant un numéro qui, visiblement, n’existe pas. Ses sourcils se froncent un peu plus, et je remarque la légère crispation de sa mâchoire alors qu’elle essaie de dénouer ce mystère absurde. Elle se retourne vers moi, une lueur d'exaspération dans les yeux. Il y a quelque chose de presque amusant dans la situation, une ironie mordante que je ne peux m’empêcher de savourer, malgré moi. Son visage est à moitié caché par la lumière tamisée qui baigne la pièce, mais je devine un mélange de contrariété et d'incrédulité derrière son expression figée. Chaque mot qu'elle prononce résonne comme une tentative de justification, un effort désespéré pour rendre logique l'illogique. *Aucune numérotation visible*, dit-elle, ou pensais-je avoir perçu dans le mélange des mots. Hm. Non. C'est pas ça. C'est le résumé que j'en ai compris.

Je croise les bras, essayant de réprimer un sourire naissant malgré la fatigue et l'absurdité de la scène. Sa confusion est palpable, presque tangible, se mélangeant à la chaleur persistante de l’eau que j’ai laissée derrière moi. Dans la lueur vacillante, je remarque que sa main serre nerveusement la poignée de son sac, comme si elle s’accrochait à un fragment de réalité au milieu de ce chaos. La chambre, devenue un espace flottant hors du temps, semble rétrécir, les ombres des meubles s'allongeant et se fondant sous la lumière diffuse. – Une erreur bien fâcheuse de cet hôtel, je m'en souviendrais, râlais-je pour moi-même. Je n'avais pas l'essence ce soir d'un tango double, elle fut bien chanceuse de ne pas m'avoir croisé avec une conquête, la situation aurait été doublement plus... Gênante.

Elle insiste sur l'erreur probable, ses mots se mêlant à la musique étouffée qui résonne faiblement de la salle de bain. La tension entre nous pulse, une vibration silencieuse, comme une corde trop tendue prête à se rompre. Pourtant, je reste immobile, appuyé contre le cadre de la porte, les bras toujours croisés. Mon esprit, encore engourdi par la fatigue et l'alcool, peine à suivre le fil de ses explications.

Alors je reste là, attentif aux moindres détails, aux éclats de lumière dans ses cheveux, aux ombres mouvantes qui glissent sur son visage, aux gestes légèrement tremblants de ses mains lorsqu’elle se justifie une nouvelle fois. Ses yeux me scrutent comme si je détenais une clé, une explication que ni elle ni moi ne pouvions vraiment saisir. Je perçois son agacement, le même que le mien, mais nous restons là, figés dans cet échange absurde, chacun s'accrochant à un semblant de raison.

La chambre devient un théâtre étrange, un carrefour de vies qui ne devaient pas se croiser. J'attends une fin, une issue, mais rien ne vient, seulement ce silence qui gonfle entre nous comme une vague prête à déferler. « Pour tout dire, je n’ai rien réservé du tout, c’est mon assurance qui m’a filé une chambre. Mon appart’ est inondé. » Inondation. J'en hausse un peu les sourcils. Elle se frappera ainsi au mauvais jugement, parce que je peux être si aigri et méchant, comme patient et bien aimable. Je jauge, je réponds aux attaques d'autrui comme un miroir. Pas le premier à mordre, pas le dernier. « Ma journée se finit bien tiens…Voilà que je tape la discut’ avec un gars à moitié à poil dans une chambre d'hôtel…. » Un rire s’échappe de moi, un peu trop brusque, un peu trop franc, et je recule d'un pas. Mes pieds encore humides laissent derrière eux des traces éphémères, dessinant un chemin de gouttes sur le sol. Je me penche vers cette valise que je trimballe, ni trop grande, ni trop petite, et j’en extrais un sous-vêtement sombre et un pantalon confortable. Sans un mot de plus, je m’éclipse, fuyant sa présence, me réfugiant dans la chaleur du bain encore tentante, m'invitant à replonger dans la paix que j'avais espérée. Derrière moi, je referme la porte, laissant le bruit de l’eau se mêler au silence étouffé de la chambre. Rapidement, je me sèche, enfile mes vêtements, et accroche la serviette humide à la porte. Un soupir m'échappe alors que je me décide enfin à retourner dans la pièce. Elle est toujours là. Comme un fantôme, figée, sa présence pesante imprégnée d’un malaise qui colle à l’air. Oui, un fantôme — celui qui est venu briser ma tranquillité, interrompre ce moment de répit promis, et je sens mon exaspération monter en moi comme une marée sombre.

 Écoutez, je ne suis pas un sans-cœur. Je comprends que cette situation sort de l’ordinaire, qu’être inondée n’aide en rien, et j’imagine que vous devez être épuisée, un peu sur les nerfs. Alors voilà, je vous propose deux options : soit vous respirez un grand coup et on cohabite cette nuit jusqu’à demain matin. Soit vous retournez au bureau principal pour demander un changement. Mais je dois vous prévenir, il me semble avoir entendu dire que l’hôtel affichait complet. Donc, un autre choix pourrait bien être hors de portée. Libre à l'inconnue de m'en croire à mes mots, ou de juste en faire à sa tête. – Je vous laisse la salle de bain, si vous avez besoin de vous doucher. Parfois, l’eau chaude a le pouvoir de clarifier les pensées et d’apaiser les tensions.

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“Woops ! Wrong way !” Latoyia Haynes & Hadès Ashford : La situation est grotesque. Et pourtant, la jeune femme ne semble pas plus destabilisée que ça. Certes, elle a commis - à priori - une erreur. Et personne n’était mort, après tout. Elle avait ce don de minimiser toutes choses. Sans doute son expérience parlait-elle trop souvent en son sein. Si elle admettait sans trop de mal le fait qu’elle n’était possiblement pas dans la bonne chambre, elle n’était en fait pas certaine à ce moment-là que l’accueil ne se soit pas foutu d’elle. Quoi que, après tout, elle n’avait écouté que vaguement les explications qui lui avaient été données. Probable qu’elle ne puisse s’en prendre qu’à elle-même. Elle demeura calme. Sa voix ne tremblait pas et bien qu’elle commence à s'imprégner d’un léger mal être, elle tenait bon. Hors de question de montrer qu’elle ne vivait pas bien la situation, aussi banale soit elle.

Latoyia n’était pas du genre à lâcher l’affaire. Et partir maintenant aurait trahi une espèce d’abandon. Raisonnement probablement futil. Voire puéril. Mais soit. Elle avait retiré son bonnet, glissant sa main dans ses cheveux, visiblement contrariée. Courir dans tous les étages de l'hôtel ne l’enchantait pas. Elle avait soupiré. Trahissant une lassitude grandissante. Son week-end de garde s’annonçait exténuant. Elle n’avait pas trop le loisir de ne pas se reposer en prévision. « Peut-être bien que l’erreur vient de moi, à vrai dire. J’étais tellement pressée de rejoindre ma chambre que je n’ai pas franchement écouté leurs indications. » Admit-elle finalement d’une voix sans timbre. Elle n’était pas désolée. Pourquoi l'aurait-elle été?

Il avait quitté la pièce. Alors qu’elle le suivait du regard, sa main s’était posée sur la poignée, elle était prête à prendre ses jambes à son cou. Après tout, elle était seule dans une chambre d'hôtel avec un inconnu. Inconnu qui, certes, ne semblait pas désagréable, mais elle savait ô combien certains étaient forts pour cacher leur jeu. Sur le moment, elle n’avait pas réalisé la dangerosité potentielle de la situation. Ceci dit, Latoyia n’avait rien d’une petite ingénue. Du haut de son mètre soixante six, elle ne payait peut-être pas de mine, mais sa carrière dans l’armée, puis désormais au sein de la caserne de pompier de la ville l’avait rendue plus solide qu’elle n’y paraissait.

Cet homme l’intriguait. Elle aurait pu courir hors de la pièce sans jamais se retourner. Mais quelque chose l’interpellait. A aucun moment il n’avait montré la moindre animosité. Au mieux - ou au pire - de l’agacement peut-être. Toute personne censée l’aurait jetée dehors à grand cri. Pas lui. Pourquoi? Il s’était même payé le luxe de la laisser là, sans aucune visibilité sur elle. Elle avait l’occasion de dérober ce qu’elle voulait, il n’aurait rien pu faire. Comment pouvait-on être aussi désinvolte?

Perdue dans sa réflexion, elle avait finalement actionné la poignée. A l’instant même où il revenait en sa direction. Désormais vêtu. « J’imagine que notre discussion a des chances d’être plus décente ainsi. » Reprit-elle en esquissant un sourire, haussant les épaules en retirant sa main de la poignée. Elle n’avait aucune raison de rester ici et pourtant….Il lui proposait de rester? Dans quel monde un homme - ou une femme - pouvait se montrer si conciliant avec une parfaite inconnue? Elle avait haussé un sourcil, étonnée. Sous son masque de lassitude, cet homme semblait bien plus social qu’il n’y paraissait, en fait.

« J’ai l’impression que votre journée a été bien plus difficile que la mienne. » Souligna t-elle alors d’une voix claire et assurée. Elle n’avait pas répondu à la question. L’éludant pour le moment. Elle n’était pas certaine de sa réponse. « Votre proposition est très louable, au vue des circonstances, vous êtes sûr que tout va bien? » Avait- elle questionnée en réponse, un brin suspicieuse. Pour elle, ça ne collait pas. Pourquoi aurait-il mis fin à sa quiétude du soir pour l’accueillir ici? Il ne la connaissait pas. Et pour le coup, si sa proposition n’était pas rationnelle, l’inquiétude de Latoyia à son égard ne l’était pas plus. Parce que oui, maintenant qu’elle mettait bout à bout les éléments - un tantinet grotesque - de la situation, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que tout ça était insensé. Et désormais, elle s’inquiétait. Ce qui n’était pas forcément une réaction plus rationnelle. « Latoyia, au fait. » Avait-elle achevée en s’avançant vers lui, lui tendant une main ferme et assurée en guise de salutation, plantant son regard dans le sien sans aucune gène. Impétueuse, comme à son habitude.

 
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Latoyia Haynes ☽ Tout comme il faut du feu pour forger une lame, il faut une flamme pour faire subsister l'âme - Nicolas ROBERT.

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