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Gaïa Salvatori
newbie in bristol
Gaïa Salvatori


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Statut  :
elle l'aime à la folie, mais se retrouve bien déstabilisée d'avoir trouvé une bague dans ses affaires, d'autant que le bijou ne porte pas ses initiales mais ceux d'une autre
Orientation sexuelle :
hétérosexuelle
Métier  :
journaliste d'investigation freelance, elle a aussi publié un roman début 2023, qui n'a malheureusement pas eu le succès escompté
Adresse  :
#369 Henley Grove (Redland), une maison qu'elle partage depuis 2024 avec son conjoint, son chat noir Diva, et Brusco, le braque de Weimar maladroit
Les petits détails  :
Italienne de naissance et de coeur ☆ deuxième d'une fratrie de cinq ☆ partie étudier à Rome à sa majorité, avant de s'exiler à Bristol en 2018 ☆ noie ses daddy issues dans du vin hors de prix ☆ cuisine à merveille les plats surgelés ☆ pense que la pizza est un légume ☆ kick boxing, course à pied, peinture
Pronoms du perso  :
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Triggers  :
(cruauté animale)
Warnings  :
agressions physiques, alcool, aérodromophobie, tabagisme (ancien)
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all is not as it seems /  @Wren Brimstone

09/2024 bristol flea market (old city)
Si Gaïa avait en tête quelques gros projets pour de prochains articles, avec des informations qui feraient trembler les murs de Bristol, de temps à autre, elle se retrouvait obligée d'écrire sur des évènements bien moins intéressants à ses yeux, histoire de pouvoir se faire un salaire minimum en attendant les grandes révélations qu'elle gardait sous le tapis. Faute d'avoir trouvé mieux, elle avait accepté d'aller faire une interview pour un journal local, chez un antiquaire pour le moins étrange du Bristol Flea Market. Réputé hanté, une anecdote qui faisait rouler des yeux la journaliste, le but de cette dernière était d'y aller et de parler au gérant, après avoir fureté dans la boutique, le temps de voir si effectivement, quelque chose sortait de l'ordinaire. Rien de bien compliqué, en somme. Contacté poliment par mail, le propriétaire de la boutique n'avait répondu que par une date et une heure, sans plus. Et si ça façon de faire avait quelque peu hérissé la jeune femme, qui ne se priverait pas de lui faire remarquer la chose le jour venu, elle s'était contenté de confirmer à son tour, avant de noter le rendez-vous dans son agenda.
26th september - 6:30 pm

Le temps avait été maussade toute la journée. Depuis la nuit précédente, la pluie battait les pavés sans relâche tandis que le vent courbait les arbres et arrachait les feuilles fragiles des branches. L'air froid et humide encourageait à rester à la maison sous un plaid, quand le ciel qui s'obscurcissait à vue d'œil promettait un début d'orage dans la soirée. Tout ce que l'italienne espérait, c'est qu'elle serait rentrée chez elle avant la tombée de la nuit, ce qui, compte tenu des jours qui raccourcissaient à une vitesse folle ces derniers temps, paraissait bien invraisemblable. Pour le moment, elle se pressait dans la rue, slalomant entre les flaques d'eau troubles et les parapluies, progressant aussi vite qu'elle le pouvait avec ses talons. Ses bottes, aussi chics qu'elles étaient neuves, risquaient de ne pas apprécier de se retrouver trempées, comme le promettait le temps pluvieux. Quand elle s'était finalement arrêtée devant l'adresse de la boutique, elle avait marqué un temps d'arrêt. Bristol Curiosity Shop. Arrivée au bon endroit, et peu désireuse de rester sous la pluie plus longtemps, l'italienne avait poussé la porte, pénétrant dans le bâtiment en jetant à peine un regard à la vitrine vétuste qui s'étalait à droite du panneau it's open. La première chose qui avait frappé la journaliste, c'était l'odeur. Ça sentait le renfermé et le cirage, et si à l'intérieur l'air n'était pas humide, le papier peint défraichi à moitié décollé par endroits et les fleurs fanées décorant des étagères ici et là donnaient à l'endroit une atmosphère particulière. Pour couronner le tout, la lumière tamisée et le tic-tac régulier de la pendule au mur, s'ils n'avaient rien d'inquiétant en soi, n'étaient pas pour autant accueillants. La surprise passée - depuis combien de temps cette boutique n'avait pas eu droit à une aération digne de ce nom? -, Gaïa s'était avancée jusqu'au centre de la pièce principale, le regard trainant sur les étagères qu'elle dépassait. « Mr Crofton? » Le propriétaire de la boutique, celui qui lui avait donné rendez-vous suite à son mail. Il devait bien être quelque part dans les parages, quand bien même il aurait oublié leur rencontre prévue, quelqu'un devait bien gérer le magasin à cette heure. Pourtant, personne n'avait répondu à son appel. Étrange. Jetant un coup d'œil rapide à sa montre, la journaliste avait secoué la tête. Six heures trente pétantes. Elle pouvait bien attendre un petit peu, histoire de voir si le mystérieux propriétaire finirait par se montrer... D'un pas lent, elle avait observé ce qui l'entourait, avisant les livres aux reliures fatiguées et les bibelots vieillots, les vases anciens, les tapis usés. Dans son esprit, boutique d'antiquités ne rimait pas forcément avec poussière, mais à voir, le propriétaire avait un véritable problème avec le ménage. Le temps passant, elle avait découvert un escalier au bout de la pièce principale, et puisque celui n'indiquait aucune contre indication malgré son aspect vétuste, elle l'avait emprunté pour rejoindre l'étage, découvrant ainsi la seconde partie de la boutique. Quand le carillon de l'entrée avait retenti, la jeune femme s'était précipitée à la balustrade, qui permettait d'apercevoir sans mal le rez-de-chaussée, espérant bien que c'était le fameux Mr Crofton qui venait de faire son entrée. Mais pas du tout. Il ne s'agissait que d'un autre curieux, qui aussitôt à l'abri de la pluie s'était mis à déambuler tranquillement dans la boutique comme elle était en train de le faire.

Le temps passait, et toujours aucune nouvelle du propriétaire de la boutique. Gaïa avait fait le tour, inspectant tout le petit bâtiment dans ses moindres recoins, sans trouver autre âme qui vive que l'autre visiteur parmi les sangliers empaillés et les tableaux de mauvais goût. Peut-être ce dernier s'était-il simplement mis à l'abri de la pluie, ou peut-être que lui aussi attendait quelqu'un. Toujours était il qu'ils étaient seuls, ici. Et la patience de l'italienne était bien entamée. Quand la pendule avait sonné sept heures de son tintement sinistre, Gaïa avait estimé qu'elle avait suffisamment attendu. Il était temps de rentrer, au diable l'interview. Elle reviendrait un autre jour. Mais alors qu'elle descendait l'escalier, toutes les lumières s'étaient éteintes au bruit d'un grondement de tonnerre, et elle avait heurté quelque chose - ou plutôt quelqu'un - de plein fouet. Titubant sous l'impact, la journaliste avait évité la chute en se rattrapant de justesse à un guéridon. « Merde, je suis désolée! Je vous avais pas vu. » En même temps, difficile de distinguer quelque chose, maintenant que la boutique était plongée dans la pénombre. « Ça a sûrement disjoncté à cause de l'orage. » Et puisque la journaliste ne comptait pas s'attarder dans cet environnement passablement glauque pour chercher le panneau de contrôle, sa suite était toute tracée. « J'espère que vous attendiez pas Mr Crofton, je suis là depuis une demi heure, et je l'ai pas vu. Bonne soirée, en tout cas. » Passant l'inconnu, Gaïa avait rejoint l'entrée, vaguement soulagée de quitter cet endroit étrange et son propriétaire absent. Quand elle avait voulu enclencher la poignée de la porte, celle-ci n'avait pas bougé. Verrouillée. « C'est quoi cette blague? »



par alcara

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Wren Brimstone
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jeudi, pire jour de la semaine. c’est presque systématique.

on est toujours un jeudi lorsque la journée de travail a des allures de perpétuité. lorsque les gens sont plus moroses qu’hier. lorsque une atmosphère de malchance plane dans l’air, imprévisible, encline à sévir sans crier gare. lorsque des pluies bibliques s’abattent sur le pays sans interruption aucune, de l’aube au crépuscule.

jeudi, pire jour de la semaine. le vingt-six septembre n’est pas une exception.

il est près de six heures du soir quand ren ferme enfin boutique — presque une heure après l’horaire de fermeture original. tout comme la ribambelle de clients qu’il a côtoyé aujourd’hui, il n’y a que l’idée de rejoindre le confort de sa maison pour le réjouir. et l’infortune du jour se manifeste sous forme de bourrasque dans les baleines fragiles de son parapluie, alors qu’il atteint tout juste l’orée de son quartier. l’averse impardonnable, venue prêter main forte à la bise qui a brisé son abri, force ren à prendre refuge dans la première boutique qu’il rencontre. en l’occurrence, le curiosity shop du bon vieux feu crofton.
voilà un moment que ren n’a plus remis les pieds ici. sa dernière visite remonte au début de l’été, avant que la boutique change de mains. comme à son habitude, il en est ressorti avec quelques tableaux; achetés pour l’excentricité de leur cadre, qu’il dépouille immédiatement de leur peinture et dont il se sert pour afficher ses propres œuvres dans son salon de tatouages. au même titre que les lieux abandonnés qu’il explore en quête de fantômes, quelque chose à propos de magasins de vieilleries et de bizarreries attire l’âme de ren comme un aimant. leur aspect lugubre et liminaire, probablement.

ren abandonne le cadavre de son parapluie à ses pieds lorsqu’il franchit le pas de la porte et libère ses boucles humides de sa capuche en frottant vivement ses semelles mouillées contre le paillasson. « bonsoir », marmonne-t-il par politesse, sans pour autant défaire un écouteur de son oreille. personne n’est installé à la caisse pour lui répondre, de toute façon.
décidé à s’éterniser ici jusqu’à ce que le firmament sèche ses grosses larmes de crocodile, ren flâne le long des étroites allées encadrées d’étagères poussiéreuses, prêtant attention à tous les objets qu’elles supportent sans exception. il penche la tête pour lire les côtes de livres abîmés, murmure des vœux dans des bocaux, cherche la constellation de son signe astrologique sur un globe céleste et se laisse séduire par le cadre particulièrement kitsch d’un tableau hideux sur un air romantique que ses tympans amortissent.

dès lors que les lumières s’évanouissent au-dessus de sa tête à la suite d’un éclair dans sa vision périphérique, ren s’interrompt dans son ascension vers le comptoir. privé de deux de ses sens, il ne perçoit pas le corps qui réduit dangereusement la distance — et se laisse surprendre par l’inévitable collision qui l’expédie en arrière et tout droit dans vieux un fauteuil en velours, pour adoucir sa chute.

les pupilles désormais habituées à la pénombre, ren fourre ses écouteurs dans la poche de son hoodie et se rue vers la demoiselle qu’il a bousculé pour se fondre en excuses. « c’est moi, j’étais là, au milieu… rien de cassé? » s’inquiète-t-il en l’aidant à se redresser.
ren fronce le nez en tournant le regard vers le ciel, que la foudre déchire à nouveau. c’était peut-être un peu naïf de sa part, d’attendre une accalmie ici. presque trente minutes plus tard et c’est pire. il hoche la tête pour donner raison à son homologue, jusqu’à ce que ses étranges paroles l’interpellent. « crofton…? » s’étonne ren avant de s’esclaffer. « vous l’auriez attendu encore longtemps. ça fait deux mois bientôt, qu’le gars est cané… paix à son âme », balance-t-il avec désinvolture en dégainant son téléphone pour s’en servir de lampe torche et éclairer le chemin de la belle jusqu’à la porte.

ren l’écoute appuyer sur la poignée pendant qu’il se rapproche de l’accueil, entend le verrou faire barrage dans la gâche et immédiatement, son sourire tombe. « oiiiiii », fait-il en appuyant sur la sonnette de comptoir à répétition. « y’a quelqu’un…? vous nous avez enfermés dedans…! » s’écrie-t-il avant de se pencher sur la porte entrouverte qui mène à l’arrière-boutique.

une poignée de secondes s’écoulent sans réponse. ren oriente son téléphone vers la mezzanine un instant, puis vers le fond du magasin — où il attrape un chandelier basculer de lui-même, du buffet sur lequel il reposait, avant de heurter le sol dans un fracas tel, que ses oreilles en bourdonnent. « poltergeist… », murmure-t-il autour d’un sourire grandissant, le cœur battant à la chamade.  
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hj: je me suis permise globu heart

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胸に刺さったナイフを抜けずにいるの


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09/2024 bristol flea market (old city)
L'endroit, déjà bien glauque de base, était encore plus inquiétant plongé dans la pénombre. Pourtant pas froussarde pour un sou, l'italienne se sentait malgré tout mal à l'aise, tant l'ambiance qui régnait dans cette boutique était étrange. L'orage qui était sûrement pour quelque chose aussi, avec ses grondements et la pluie qui battait contre les fenêtres crasseuses. De toute façon, elle avait suffisamment attendu, et ne voyait plus l'intérêt de s'attarder dans le coin, maintenant qu'il était évident qu'on l'avait plantée. Le curiosity shop toujours plongé dans le noir - pas de générateur de secours à disposition, fallait croire - la jeune femme avait dévalé l'escalier pour mieux heurter la seule autre personne des parages. Evitant la chute de justesse grâce à la coopération d'un guéridon quand l'autre avait échoué dans un vieux fauteuil en soulevant un nuage de poussière, la journaliste c'était confondue en excuses, accusant l'obscurité avec ferveur. « C’est moi, j’étais là, au milieu… Rien de cassé? » Le commentaire n'atténuant pas le moins du monde sa vague culpabilité d'avoir manqué de les faire chuter tous les deux, Gaïa avait secoué la tête, pendant que l'individu lui saisissait les coudes pour l'aider à retrouver un équilibre. « Tout va bien. Heureusement que vous avez atterri là dessus et pas sur le tisonnier juste à côté, qu'elle avait souligné en pointant le fauteuil en velours sombre du doigt, avant de reporter son attention sur le pointu en métal rouillé adjacent, fronçant les sourcils. Drôle d'endroit pour ranger un instrument pareil, d'ailleurs. » C'était définitivement pas l'endroit où on s'attendait à retrouver un tisonnier, quand bien même la jeune femme n'avait pas vu de cheminée dans les parages. La lumière ne revenant pas, la brune avait à nouveau accusé l'orage, avant de reprendre ses esprits pour mieux sortir d'ici et rentrer chez elle, tout en informant l'inconnu que si lui aussi cherchait le propriétaire des lieux, il risquait de chercher encore un moment, puisqu'il paraissait bel et bien absent. Si à cause de la pénombre Gaïa avait manqué son air interloqué, son rire étouffé avait quant à lui résonné dans la pièce. « Crofton…? » C'est bien ce qu'elle avait dit, oui. Et là tout de suite, elle ne voyait pas du tout ce qui pouvait amuser l'inconnu. « Vous l’auriez attendu encore longtemps. ça fait deux mois bientôt, qu’le gars est cané… Paix à son âme. » Au tour de l'italienne d'être interpellée. « C'est étrange, on a échangé par mail il y a seulement quelques jours... C'est lui qui m'a dit de venir ce soir. » Elle s'en souvenait parfaitement bien. Le mail, bien que très peu éloquant puisque ne contenant qu'une date et une heure, était bien signé E. Crofton. Probablement une signature automatique, dans ce cas, si on en croyait le brun et son information comme quoi le fameux avait passé l'arme à gauche des semaines auparavant. Oui, c'était forcément ça, une signature électronique automatique. N'empêche que dans tous les cas, quelqu'un lui avait répondu pour lui donner rendez-vous ce soir, et cette personne n'était pas là. « Peu importe qui m'a envoyé cette réponse, de toute évidence il n'y a personne ici. » Elle s'était donc rapprochée de la porte d'entrée d'un pas décidé, l'inconnu et sa lampe torche de téléphone sur les talons. Tout ça pour mieux découvrir que la porte d'entrée était verrouillée. Elle eut beau essayer plusieurs fois, avec plus ou moins de force, leur sortie restait résolument close. C'est quoi cette mauvaise blague? et si pour l'instant, l'inconnu avait eu l'air plutôt serein quant à la situation, sa voix posée et son corps détendu, maintenant, ce n'était plus pareil. Le bruit de détresse qu'il avait laissé échappé en malmenant la sonnette du comptoir en était la preuve. « Y’a quelqu’un…? Vous nous avez enfermés dedans…! » Inutile, probablement. À moins que la personne possédant la clé ne se soit enfermé à l'intérieur avec eux - flippant -, il était probablement déjà loin, et donc incapable de les entendre. Tournés vers la porte de l'arrière boutique, les deux avaient observé un instant autour d'eux en silence, cherchant à percevoir un mouvement, un bruit quelconque? Mais à part la pluie et le tonnerre grondant, le fracas des éclairs... Rien. C'était presque trop calme, d'ailleurs. Voyant l'inconnu orienter le faisceau de son téléphone pour éclairer à droite à gauche, l'italienne avait finalement sorti le sien pour en faire de même, constatant par la même occasion un détail fâcheux. « Il manquait plus que ça... Plus de réseau. » Et donc impossibilité d'appeler qui que ce soit pour demander de l'aide. Et là, un chandelier avait décidé de faire le grand saut, tout seul comme un grand, sous leur yeux, pour mieux aller se fracasser par terre. Le bruit métallique avait résonné dans le magasin d'une manière très désagréable. Consternée, la journaliste avait fixé l'objet qui s'était immobilisé de lui-même après avoir roulé un instant sur sa base, tandis que l'inconnu à ses côtés avait laissé échapper un « Poltergeist… » qui l'avait fait rouler des yeux. Encore un mythe sans aucun fondement, et peut-être un allumé qui y croyait bien volontiers. « N'importe quoi. C'était probablement qu'un coup de vent. Cette boutique de malheur est pleine de courants d'air. » Un peu difficile à croire quand la senteur rance de renfermé qui flottait dans l'air leur saturait les narines. « Ou une souris, ça m'étonnerait même pas qu'il y ait des rongeurs dans le coin. Mais certainement pas autre chose. » Il y avait forcément une explication logique, il y en avait toujours une. « C'est un mythe ça, les poltergeists, y a rien de réel là dedans. » Elle, n'avait aucun doute sur le sujet. Elle espérait maintenant que si c'était le genre de l'inconnu, elle arriverait à lui faire oublier ces conneries le plus vite possible. « Il y a sûrement une clé quelque part. Si on la trouve, on aura qu'à s'en servir, et on la laissera dans une cachette à l'extérieur de la boutique. » Il pourrait tout aussi bien en profiter pour sortir, sans se donner la peine de refermer la boutique. C'est pas comme si il y a avait des chefs d'œuvre à voler ici, de toute façon. Passant derrière le comptoir sans plus attendre, Gaïa s'était mise à fouiller frénétiquement dans les tiroirs, sous les piles de papiers en vrac, soulevant les bibelots et les pots à crayons. Sans trop de succès, à première vue. Rien dans tout ce foutoir qui correspondait de près ou de loin à une clé. Quand elle avait décroché le combiné du téléphone qui trônait au bout du bureau ancien, le plaquant contre son oreille, ça sonnait vide. Pas la moindre tonalité. Un bruit sec l'avait fait sursauter. Reposant le combiné, la jeune femme avait tourné la tête vers l'origine du bruit, avant de pivoter lentement vers son compagnon d'infortune. « T'as entendu ça? On aurait dit une porte qui claque... » Peut-être encore un courant d'air, mais... S'il y avait bien quelqu'un avec eux, avec un peu de chance, cette personne pourrait les aider... Pas vrai?

par alcara

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are you afraid of the dark?


tout juste remis sur pied à la suite de leur collision, ren jette un coup d’œil par-dessus son épaule aux mots de l’inconnue. l’objet saillant, abîmé par le temps, saisit immédiatement son attention, comme on retrouve des kinder abandonnés dans le rayon fruits et légumes au supermarché, parfois. la distance entre la pointe rouillée et le fauteuil est minime. c’est pas passé loin. « rangé… », marmonne-t-il sur un ton sarcastique, en devinant les formes d’une vieille pendule, d’un encrier, d’une boîte à priser et d’une cafetière aux alentours de l’intrus.

l’étrange atmosphère qui les enveloppe s’intensifie au gré des secondes, des fortes intempéries au curieux sujet de conversation. « c'est étrange, on a échangé par mail il y a seulement quelques jours... c'est lui qui m'a dit de venir ce soir. » ren écoute, fronce légèrement les sourcils, mais ne répond rien. dans son ascension vers l’avant de la boutique, il se demande si crofton savait envoyer des mails, même… pour être né des décennies avant leur invention et privilégier ses vieilleries à toute forme de modernité. « peu importe qui m'a envoyé cette réponse, de toute évidence il n'y a personne ici. »
le halo de son flash orienté vers la porte pour facilité le départ de la belle dans la pénombre, la question de qui a repris l’entreprise lui effleure l’esprit — et s’envole aussitôt que l’ampleur de la situation fait le chemin jusqu’à ses oreilles.

enfermés.

après que ren ait terminé de faire retentir la sonnette sans succès, les voilà qui s’affairent à écouter le silence, à inspecter les recoins sombres de l’antiquaire du bout de leur lumière.

aucun bruit, si ce ne sont les leurs. personne.

sa compagne d’infortune est la première à troubler l’immobilité de l’endroit, pour souligner l’inquiétante rupture entre eux et le monde extérieur. ren non plus, lorsqu’il vérifie, ne capte plus. l’excitation qui l’assaille sur le coup est tellement enivrante qu’il mord dans sa lèvre pour ne pas sourire trop grand. et son cœur d’aventurier bondit dans sa cage thoracique lorsque le chandelier bascule.

en un battement de cils, la demoiselle conteste la seule explication rationnelle à l’occurrence qui vient de se produire sous leurs yeux avec possiblement le pire argument du monde.
dans le but de silencieusement appuyer son désaccord, ren se tourne pour lui faire face et mouille le bout de son index avant de le lever, comme on chasse le sens du vent. aucune brise d’air frais ne s’est engouffrée ici depuis qu’il est entré avec le froid automnal il y a quarante minutes de ça. ren arque un sourcil pour inciter l’inconnue à proposer mieux et c’est peut-être pire. une souris, dit-elle. dans un endroit totalement démuni de nourriture, venue expressément renverser un object qui fait dix fois son poids sous leurs yeux porcins pour leur filer l’effroi. à d’autres.

ren préfère croire aux fantômes — et tique, sans surprise, lorsque beaucoup trop de ses convictions sont remises en question.

« récapitulons », fait-il en flânant jusqu’à l’entrée pour tester l’épaisseur de la vitrine du bout de sa phalange. « des échanges électroniques avec un macchabée. une coupure de courant soudaine, alors qu’il y a de la lumière dans le bâtiment d’en face », pointe-t-il, le nez levé vers les habitations de l’autre côté de la route, « une porte qui se verrouille mystérieusement. plus personne dans un commerce essentiellement constitué d’objets de valeur, qui ont appartenus à des individus qui mangent les pissenlits par la racine depuis un millénaire. plus de réseau. et pour finir en beauté, un chandelier qui fait le saut de l’ange », énumère-t-il en se tournant vers le comptoir pour attraper le regard de sa comparse à travers la lueur de leurs téléphones. « ça fait beaucoup de coïncidences en chaîne, non? » se moque-t-il, lancé à la recherche de quelque chose de lourd.
maintenant qu’un mystère vient de lui tomber entre les mains, ren n’est pas pressé de quitter les lieux. quand bien même, ils n’auront d’autre solution que de sortir par la force, s’ils ne trouvent pas de clé ou…

ren cligne des yeux sous la réalisation et lève la tête vers le fond du magasin. l’issue de secours.

la noirceur qu’il fixe des yeux lui répond par un bruit sourd, de quoi faire rouler des frissons le long de son dos. son regard trouve celui de sa complice, alertée par le même bruit. la liste s’allonge, on dirait.
il hoche la tête en guise de réponse et sourit. hah! ils se tutoient à présent. « peut-être que zephyr et la souris viennent de se faire la malle », répond-il en s’approchant de la source d’un pas nonchalant. « y’a une sortie de secours au bout de la boutique, il me semble », l’informe-t-il en dépassant le fauteuil sur lequel il est retombé lors de leur rencontre percutante.
ren se souvient d’une porte entre deux armoires, donnant très certainement sur la fine ruelle qui sépare le curiosity shop du bâtiment voisin.

sur le seuil du local adjacent, ren se met à filmer sur son téléphone, au cas où il y aurait vraiment un fantôme. c’est loin d’être idéal, mais on opère avec les moyens du bord, que voulez-vous. l’espace où sont rassemblés les pièces les plus emcombrantes de la collection de crofton est encore plus noir que noir.
ren s’esclaffe lorsqu’il remarque que même le panneau photoluminescent a succombé au black-out qui les engloutit depuis près de dix minutes. « hey, sans indiscrétion, c’était pour quoi l’échange d’emails? un entretien d’embauche? » demande-t-il en longeant les buffets imposants. « peut-être que toute cette mascarade, c’est une mise en scène pour tester ta témérité? » invente-t-il de toute pièce en contournant une causeuse. « promis, je suis pas de mèche », ajoute-t-il in extremis en se frottant l’œil de sa main libre. à cause de la poussière. ou peut-être parce que ses yeux lui jouent de vilains tours… à imaginer des ombres dans l’obscurité…
Made by Neon Demon

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胸に刺さったナイフを抜けずにいるの


Gaïa Salvatori
newbie in bristol
Gaïa Salvatori


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Présence  :
présent(e)
Âge  :
33 ans (♎︎)
Date de naissance  :
02/10/1991
Polaroid :
osvaldrps (valerie)
Statut  :
elle l'aime à la folie, mais se retrouve bien déstabilisée d'avoir trouvé une bague dans ses affaires, d'autant que le bijou ne porte pas ses initiales mais ceux d'une autre
Orientation sexuelle :
hétérosexuelle
Métier  :
journaliste d'investigation freelance, elle a aussi publié un roman début 2023, qui n'a malheureusement pas eu le succès escompté
Adresse  :
#369 Henley Grove (Redland), une maison qu'elle partage depuis 2024 avec son conjoint, son chat noir Diva, et Brusco, le braque de Weimar maladroit
Les petits détails  :
Italienne de naissance et de coeur ☆ deuxième d'une fratrie de cinq ☆ partie étudier à Rome à sa majorité, avant de s'exiler à Bristol en 2018 ☆ noie ses daddy issues dans du vin hors de prix ☆ cuisine à merveille les plats surgelés ☆ pense que la pizza est un légume ☆ kick boxing, course à pied, peinture
Pronoms du perso  :
elle
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(cruauté animale)
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agressions physiques, alcool, aérodromophobie, tabagisme (ancien)
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09/2024 bristol flea market (old city)
C'était forcément le vent. Les autres explications, énoncées ou simplement imaginées, n'avaient absolument rien de logique, et restaient donc inconcevables pour la journaliste. Mais apparemment pas pour son compagnon d'infortune, qui, à son argument, avait léché le bout de son doigt avant de le lever, comme cherchant le fameux vent qu'elle avait accusé. Aucun résultat, bien évidemment. Toujours pas prête à aller dans le sens du jeune homme, la brune avait alors avancé une autre explication, non plus convaincante. Une souris, un rongeur. N'importe quel animal des greniers qui aurait pu faire basculer ce foutu chandelier pour qu'il s'écrase au sol. Si l'autre avait eu l'air peu convaincu, à nouveau, Gaïa, elle, ne pouvait envisager autre chose. « Récapitulons... » Sans un mot, elle avait regardé l'inconnu se mouvoir lentement pour atteindre la porte d'entrée à son tour, cognant dessus avec délicatesse, comme s'il en testait vaguement la solidité. « Des échanges électroniques avec un macchabée, une coupure de courant soudaine alors qu'il y a de la lumière dans le bâtiment d'en face... » Il avait raison. On pouvait apercevoir un éclat lumineux de l'autre côté de la rue, même à travers le carreau crasseux. « Une porte qui se verrouille mystérieusement, plus personne dans un commerce essentiellement constitué d'objets de valeur, qui ont appartenu à des individus qui mangent des pissenlits par la racine depuis un millénaire. Plus de réseau. Et pour finir en beauté, un chandelier qui fait le saut de l'ange. » La jeune femme voyait parfaitement où il voulait en venir. L'explication la plus simple - et la plus excitante - pour quiconque croyait à ces stupides histoires de fantômes. Hors de question d'y accorder un quelconque crédit. « Ça fait beaucoup de coïncidences en chaîne, non? » Elle le voyait jubiler dans la pénombre, l'air soudainement plus enthousiaste que peiné par leur situation. « Y a une explication logique à tout ce que tu viens d'énumérer, navrée de casser ta joie. Plus de réseau, dans un bâtiment comme celui-ci, ça n'a rien d'étonnant. La coupure de courant? Les plombs ont sauté, c'est tout. Un court circuit causé par un orage ne touche pas forcément tout un quartier... Quant au chandelier, j'ai déjà donné mon avis là dessus. » Elle était prête à démonter le moindre argument de son complice, pour peu qu'il lui en laisse l'occasion. L'envie de sortir d'ici s'était faite pressante, l'idée qu'il y avait forcément une clé quelque part lui titillant l'esprit. Alors elle avait commencé à fouiller frénétiquement le comptoir à l'entrée, à la lumière de la lampe torche de son téléphone, jusqu'à ce qu'un bruit sec ne résonne dans l'échoppe. Relevant la tête, l'italienne avait avisé son complice, le tutoiement lui échappant sous la surprise - et une vague inquiétude. Vu sa tête, lui aussi avait entendu. « Peut-être que zéphyr et la souris viennent de se faire la malle... » Levant les yeux au ciel, elle avait ravalé un commentaire acerbe. Il se fichait ouvertement d'elle et de ses théories logiques, avec son sourire déplacé. Nonchalant, il s'était approché de la source du bruit, et la journaliste lui avait emboité le pas sans la moindre hésitation. « Y a une sortie de secours au bout de la boutique, il me semble. » Gaïa avait froncé légèrement les sourcils, méfiante. « Et tu sais ça parce que...? Tu viens souvent ici? » Elle avait beau avoir flâné un moment dans l'échoppe de vieilleries, elle n'avait rien remarqué qui ressemblait de près ou de loin à une issue de secours. Mais puisque manifestement il en savait plus qu'elle, l'italienne avait décidé de lui faire confiance à ce sujet. Cependant, si la pièce principale était simplement plongée dans la pénombre, l'arrière boutique où elle avait suivi son binôme d'infortune était noire comme un four. Bien que pas effrayée, ne rien voir d'autre que ce qui était touché par le faisceaux de leurs téléphones la tendait ostensiblement. « Hey sans indiscrétion, c'était pour quoi l'échange de mails? Un entretien d'embauche?» Bien incapable de capter son regard dans l'obscurité, la journaliste avait marqué une pause. »« J'ai l'air de quelqu'un qui pourrait bosser dans une boutique de vieilleries? » Si au quotidien, elle appréciait les pièces anciennes, ici, on était bien loin du chic vintage. C'était poussiéreux, un brin sordide, et ça sentait le renfermé. Gaïa, elle, dénotait clairement dans un endroit pareil, avec ses escarpins luisants et ses ongles parfaitement manucurés. Sa prestance naturelle et son allure soignée étaient plus adaptées aux buildings rutilants et aux magasins de luxe qu'aux trous poussiéreux. Et elle était clairement vexée qu'on puisse penser autre chose. « Je suis journaliste, pas antiquaire. J'ai accepté de venir faire une interview du propriétaire, notamment pour prouver que cet endroit n'a rien de paranormal. » Et si elle n'avait toujours aucun doute là dessus malgré les évènements récents, son binôme, lui, devait toujours être persuadé du contraire. « Peut-être que toute cette mascarade, c'est une mise en scène pour tester ta témérité? Promis, je suis pas de mèche. Tâtonnant toujours dans un noir d'encre, la journaliste avait néanmoins eu un sourire amusé, bien qu'invisible aux yeux de son complice du soir. « Tu penses à une mascarade, maintenant? Je suis déçue, moi qui pensait que tu allais défendre tes convictions bec et ongles jusqu'au bout... » Son ton moqueur semblait presque résonner dans l'air. La seconde d'après, elle avait retrouvé son sérieux. « Je vois vraiment pas l'intérêt, si c'est ça. Mais ça m'étonnerait qu'à moitié que le proprio soit un peu fou. Pour peu qu'il soit encore vivant, finalement. » Elle avait percuté le dos de son complice une seconde plus tard, ce dernier s'étant immobilisé sans prévenir. Elle l'entendait à peine respirer, et par appréhension, elle avait retenu son souffle. Perdus au fin fond de la boutique, toujours dans le noir, le bruit de la pluie et du vent était plus lointain. Contrairement à... Un grincement? Un grattement? Le cœur battant, l'italienne n'aurait pas su dire. Au bout du faisceau des téléphones, des ombres bougeaient sur les lattes du plancher. Immobile, Gaïa avait fixé les ombres chinoises comme si elles allaient lui sauter dessus. Lentement, elle avait séparé son faisceau du second pour le remonter... Et avait soupiré de soulagement quand ce dernier avait éclairé un raton laveur. L'air aussi surpris qu'eux, l'animal avait lâché un couinement mécontent, avant de sauter hors de vue, disparaissant entre les meubles poussiéreux. Bien moins tendue, Gaïa avait recommencé à respirer normalement. « Un raton laveur. Un putain de raton laveur. C'était probablement lui depuis le début. Enfin, sauf pour la coupure de courant. » Et la lumière s'était rallumée. Faible, vacillante dans les ampoules crasseuses qui la contenaient, mais bel et bien là. Immédiatement, l'atmosphère s'était faite moins oppressante. L'enseigne de la sortie de secours était enfin apparue sous leurs yeux. Contenant son impatience du mieux qu'elle pouvait, la jeune femme était cependant passée devant le brun pour accéder à la porte. Rien n'était encore joué, cette issue pouvait se révéler tout aussi verrouillée que l'était la porte d'entrée... « Pitié, qu'on puisse enfin sortir d'ici... »


par alcara

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Time stood still just like a photograph, you make me feel like this would last


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