Rien n’est trop beau • Elena

12/03/1997

Rien n’est trop beau
— with @Elena Rosenthal

Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Elle en fait parti. Une rencontre totalement dû au hasard. Elle était là pour voir son meilleur ami, un ami d’enfance si j’ai bien compris, Nolhan. Je me souviens comme ci c’était hier, c’était un rassemblement avec la sélection anglaise. Nolhan a toujours été un joueur dont je suis proche. Même quand ma carrière a été un peu mouvementée à cause des différents scandales sortis à droite, à gauche, sur moi. Il m’a conseillé et épaulé. Mais revenons-en à celle qui nous intéresse. Elena, c’est son prénom. Brune, pétillante, un regard un tombé, des fossettes lui donnant un charme fou et un sourire auquel j’ai pensé toute la journée qui a suivi. C’est comme ça, de fil en aiguilles que nous avons commencées à nous voir. D’abord accompagné, lors de soirée ou activité à plusieurs. Puis le groupe s'est restreint, jusqu’au moment où nous avons partagé nos premiers tête à tête. À l’occasion d’une sortie au centre commercial anodine pour commencer, par la suite au restaurant, pour aller boire un verre, un footing à deux. Les rencontres se sont multipliées et très vite, trop vite, je ne peux pas le nier, je suis tombé sous son charme. Oui, nous n’avons pas le même âge, plus de dix ans nous sépare, oui, je sais qu’elle est sa situation. Elle est mariée. Elle me la dit. Elle me la avouait tout en dévoilant, au fil des semaines et des moments passés ensemble, que tout n’est pas rose, que ce n’est pas tous les jours faciles. J’aurai dû être raisonnable, j’aurai dû arrêter ce petit jeu. Mais j’en ai été incapable, je me suis volontairement piégé de son charme. J’ai laissé de côté les potentielles conséquences, oubliant consciemment tous les problèmes que ça peut engendrer. Plus j’ai eu l’occasion de passer des moments avec elle, plus je savais que ça valait le coup de prendre tous les risques du monde.

Personne ne le sait, que nous nous voyons. Même si c’est chaste. Certaines choses ne trompent pas. Des sourires, des regards, des attentions. Cette façon que j’ai de m’assurer qu’elle n’a besoin de rien, de toujours l’ériger en priorité. Je n’hésite pas à tout lâché d’une minute à l’autre si elle en a besoin. J’aimerais la couvrir de cadeau, dès qu’on passe devant une vitrine et qu’elle apprécie quelque chose, le lui offrir. Mais ça ferai désordre, ça compromettrait trop de chose et ça éveillerai les soupçons si toutes les semaines la jolie brune reçoit une nouvelle robe, un nouveau sac ou même une nouvelle voiture. Parce que oui, quand on aime on ne compte pas. C’est une expression qui n’a jamais été aussi vrai. Pour preuve, quand je suis revenu à Bristol pour jouer, je voulais absolument être voisin de ma sœur. J’ai acheté la maison voisine à la sienne, bien au-dessus du marché. C’est dire. Pour en revenir à Elena, ça doit faire quelques semaines, peut-être moi maintenant, que nous nous voyons. Si j’ai souvent été vu comme un coureur de jupon, les fait réfute fermement cette théorie. Je n’ai vu personne depuis que j’ai commencé à voir la belle seul à seul. Ce qui est stupide, après tout, nous ne sommes rien l’un pour l’autre à l’instant T. Elle est mariée. Mais je l’ai dans la peau, et je ne vois personne d’autre qu’elle.

Comme souvent, nous devons redoubler d’inventivité pour se voir. Ce n’était pas le cas au début, après tout, il n’y avait aucune ambiguïté. Mais petit à petit ce jeu s'est installé, bien conscient du feu avec lequel nous jouons, nos rencontres sont de plus en plus secrètes. Une véritable mission impossible par moment. Elle est mariée, mère de famille. Je suis un footballeur, mondialement connu. Vous voyez où je veux en venir ? Se voir sans être vu, c’est une gymnastique. Mais ç'a un côté grisant, excitant, palpitant. Aujourd’hui, ce week-end. J’aspire à m’accaparer la jolie brune. Je n’ai pas envie de me contenter d’une soirée volée. Ne jouant pas ce week-end, je lui ai demandé de se libérer, de m’accorder ces quelques jours, sans lui dire ce que j’avais préparé pour nous.

Nous sommes en août 2023. Le soleil est à son zénith. J’ai envoyé un chauffeur chercher Elena. Habituellement, il aurait été au volant d’une limousine ou d’un SUV de luxe. Mais pour n’éveiller aucun soupçon, la voiture est tout à fait standard. Sur le siège arrière, elle peut trouver une paire de lunette de soleil, celle-là même qu’elle a remarqué lors d’une de nos escapades en ville. Moi, je l’attends, mon sourire s’étire sur mes lèvres quand la voiture se gare près de moi. Je m’avance pour lui ouvrir la porte, lui tendant ma main pour l’aider à descendre. Tu vas bien ? me penchant pour venir cueillir un baiser contre sa joue, je me décale légèrement pour qu’elle puisse voir la surprise. J’espère que tu n’as pas le mal de mer. ce serait mieux, puisque j’ai loué un yacht pour la journée, ainsi que la nuit. Nous allons pouvoir partir en croisière sur l’eau, avant de rentrer au petit matin. Je l’ai privatisé pour nous. On a tout ce dont nous avons besoin abord. de nouveau, je me penche près d’elle pour lui murmurer quelques mots. Même si pour être franc. Je n’ai besoin de rien d’autre que de toi.

28/09/2024

Je n’aurais jamais cru un jour me retrouver dans une telle situation. C’est si contraire à mes croyances. Si contraire à mon caractère. Pourtant, me voilà. Si j’ai bien appris quelque chose avec l’âge, c’est que rien ne se passe comme prévu. J’ai aussi appris au fil du temps que rien n’est blanc ou noir. J’ai su qu’il allait prendre une place particulière dans ma vie dès la première fois que je l’ai vu. Je ne savais pas comment, mais je savais que ce n’était qu’une question de temps. C’était plus facile de le repousser au début, car j’étais persuadée que les rumeurs à son sujet étaient vraies. Un coureur de jupons, un sale gosse, un sportif qui se croit tout permis. Les choses se sont corsées lorsque j’ai appris à le connaître et que j’ai compris que l’étiquette que lui collait les tabloïds n’était en fait qu’un long tissu de mensonges. Je m’en doutais, au fond, mais y croire aveuglément me donnait une raison de repousser le moment fatidique. On se voyait d’abord dans de grands événements où nos interactions étaient très limitées. Sans trop savoir comment, on a ensuite été amenés à se voir dans un environnement plus intimiste. Puis, les soirées entre amis sont devenues des soirées en tête à tête.

J’aime mon mari, mais j’ai l’impression de m’être perdue à travers lui. J’ai mis du temps à le comprendre, mais maintenant je le sais : je n’ai jamais voulu être femme au foyer. J’ai seulement reproduit le schéma de vie auquel j’ai été exposé plus jeune, j’ai seulement fait ce que ma famille a toujours attendu de moi. J’en veux à mes proches de ne pas avoir su me convaincre de ne pas abandonner mes rêves pour ma famille, mais c’est seulement parce que je n’ose pas encore m'avouer que c'est à moi que j'en veux le plus. C’est moi qui me suis laissée tomber durant toutes ces années. Pas mon père. Encore moins Nicolas. Moi. J’ai aussi l’impression que mon mari me délaisse plus qu’à l’habitude ces temps-ci, ce qui vient ajouter à mon sentiment de mal-être. C’est un bon parti, je ne le dirai jamais assez, mais c’est un parti absent. Je ne peux pas lui en avoir pour mes propres choix de vie, mais je peux certainement lui en vouloir pour son absence. Je suis reconnaissante de tout ce qu’il fait pour sa famille et je suis admirative de tout ce qu’il accomplit au travail, mais je ne comprends pas pourquoi il choisit constamment son travail à sa famille. Je réussis la plupart du temps à me convaincre que s’il travaille autant, c’est pour notre bien-être, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est peut-être aussi parce que je ne suis pas à la hauteur de ses attentes. Je sais qu’il m’aime et qu’il m’estime, mais je n’arrive tout de même pas à me débarrasser de cette horrible sensation de ne pas être à la hauteur de ses attentes.

C’est différent avec Morgan. Notre histoire n'a pas eu le temps d'être noircie par des périodes troubles, des émotions négatives et des non-dits. C’est nouveau, excitant, paisible. C’est aussi différent avec Morgan, car il me donne toute son attention. Il me donne l'impression d'être la personne la plus importante à ses yeux. Il me fait sentir vivante et capable de tout. Il m’apprend que c’est possible de prendre soin de soi tout en prenant soin des autres. Je sais que c’est mal, mais c’est un mal qui fait du bien. La relation que nous entretenons n’a rien de simple, car non seulement elle est interdite, elle est aussi très difficile à cacher étant donné la notoriété de Morgan. C’est pourquoi on se rejoint souvent pour de courtes escapades comme c’est le cas aujourd’hui. J’ai l’impression que mon coeur va exploser lorsque la voiture dans laquelle je suis s'immobilise à côté de lui. Je suis en train de remercier le chauffeur, qui a su gérer ma crainte de la voiture avec brio durant tout le trajet, lorsque Morgan m'ouvre la porte. Un vrai gentleman, toujours, celui-là. Il est alors là, devant moi, la main tendue, prêt à m’accueillir pour cette journée qui s’annonce des plus mémorables. J'ai mal aux joues tellement je souris. « Je vais bien, voire très bien, et toi ? » Le baiser qu’il dépose sur ma joue me fait doucement frissonner. Je sens que mes joues sont en train de rougir et je tourne légèrement la tête pour m’en cacher. Nous sommes dans un port et un immense yacht se trouve devant nous. La vue du bateau de luxe, qu’il dit avoir privatisé jusqu’à demain, me laisse sans voix. « Un yacht ? Rien que pour nous ? » J’étais habituée à un certain train de vie de luxe, mais je ne m’attendais pas à une telle surprise aujourd’hui. « Non, je te rassure, je n’ai pas le mal de mer, mais tu ne cesses de me surprendre », dis-je en secouant doucement la tête, amusée. Je sens une nouvelle bouffée de chaleur m’envahir lorsqu’il me murmure tout près de l’oreille qu’il n'a besoin de rien d'autre que de moi. Je sais que cette émotion est périlleuse, mais je décide quand même de m’y abandonner. « Dans ce cas, je suis tout à toi. » Je mets mes toutes nouvelles lunettes de soleil sur la tête et pose mes bras autour du cou de mon beau. Mes lèvres sont à quelques centimètres des siennes. « Ce sont les lunettes de soleil que nous avons vu ensemble la dernière fois... Je suis impressionnée et touchée. Merci beaucoup. Pour cette escapade, ces lunettes, mais surtout, pour ton temps. »

@Morgan Brody

12/03/1997

Rien n’est trop beau
— with @Elena Rosenthal

Est-ce que je sais dans quoi je m’embarque ? Si vous le demandés, je dirai que oui. Je vous soutiendrai que je sais parfaitement ce que je fais. Que je connais les limites, que j’ai conscience que tout ça est voué à connaître un dénouement triste. D’une manière ou d’une autre. La situation est telle qu’aucune autre issue n’est possible. Elle est mariée, elle a des enfants. J’ai un cœur d’artichaut, je le cache, je ne l’avoue pas, mais je sais que petit à petit, les sentiments vont naître. La vérité, c'est que l’affection est déjà réelle, jamais, je ne me comporterai de la sorte avec quelqu’un qui ne compte pas, quelqu’un pour qui je n’ai pas autant d’estime que j’ai pour la brune. Mais il y a une chose sur laquelle je ne reviendrai jamais. Je ne serai jamais un fardeau pour elle. J’accepterai d’être celui qui souffre si ça peut lui éviter des problèmes. J’ai cette tendance, je pense aux autres avant moi. Le bonheur de ceux qui me sont chers avant le mien. Et plus le temps passent, plus nous nous voyons. Je ne sais pas où tout ça peut nous mener, ce dont je suis sûr en revanche, c’est que je veux le voir, je veux le vivre. C’est beaucoup plus facile à dire pour moi, je n’ai rien qui me retient. Mais je ne veux pas de regret. Si elle doit m’arrêter, si elle doit me repousser et mettre fin à nos rendez-vous, nos tête-à-tête, alors, je l’accepterai sans sourciller. Je respecterai toujours les volontés et décision de la belle. Mais tant qu’elle ne m’impose pas de limite donc, je ne m’en imposerai pas non plus. Et ce n’est pas bien, je vais être franc, je ne suis pas fier de ce que je fais. Mais c’est trop tard pour faire machine arrière. Plus nous nous rapprochons, plus son charme à opérer. Et quand je parle de son charme, je ne parle pas de son sourire qui est à tombée, ou de ses yeux dans lesquels je peux me perdre durant des heures. Je parle de sa répartie, de sa compagnie. J’apprécie l’écouter, j’aime découvrir ce qui l’anime, quelles sont les passions de sa vie, les rêves qu’elle peut avoir dans un coin de sa tête. Dans ces cas-là, plus rien n’existe. Juste, elle et moi. Et ce n’est pas évidence, j’ai l’impression que pour s’offrir nos escapades, nous devons déplacer des montagnes. C’est peut-être là le signe, le grand signal d’alarme que ce que nous faisons n’est pas morale. Mais je fais l’aveugle, consciemment. Une méthode qui est partagée, j'ai l’impression.

Pourtant, mes yeux fonctionnent très bien. Quand enfin, elle descend de la voiture, je prends quelques secondes pour la regarder. Dans ses moments là, je me demande encore et toujours ce qu’elle peut me trouver. Ouais, je ne me trouve pas spécialement beau garçon. Alors oui, il n’y a pas que le physique dans la vie, mais je n’ai jamais côtoyé une femme qui dégage un tel charme. Pourtant, on m’en a foutu des mannequins dans les pattes, pour différentes raisons. Rien de semblable soyez en sûr. Mieux encore. sa présence, la perspective de cette soirée ensemble. Tout fait que mon humeur a grimpé en flèche. Ouais. C’est trop ? Pas assez ? je suis encore jeune. J’ai eu une seule histoire avant ça. Mais j’étais un gamin, j’avais à peine dix-huit ans. Et si je commençais déjà à gagner correctement ma vie à cette époque-là, je n’avais pas vraiment de notion pour organiser des moments comme celui que je nous prévois pour aujourd’hui. Je voulais que l’on soit tranquille. Que l’on puisse se retrouver, discuter, avoir notre moment rien qu’à nous. Et au milieu de l’océan, je doute qu’un paparazzi s’y aventure. un fléau que ces personnes-là. J’aimerais dit qu’habituellement que je n’ai rien contre eux. Mais c’est faux. Ils sont toujours là à chercher la petite bête. Ils m’ont construit cette image totalement fausse. Et là, il m’empêche de pleinement vivre cette histoire. Enfin, si seulement il était le seul frein… Mais pour l’heure. Je ne pense pas à ça. Pas quand elle me confie être tout à moi. Encore moins quand elle découvre ses yeux et passe ses bras autour de mon cou. C’est typiquement ce que j’ai tenté de, vous expliquer. Il me suffit de ça pour tout oublier. Pour que plus rien ne compte à part elle. C’est rien, vraiment. Puis pour une fois qu’on a un si beau soleil en Angleterre, je me suis dit que fallait que tu sois équipé. alors que les lèvres d’Elena se sont dangereusement approché des miennes, je me penche légèrement. Suffisamment pour que l’on puisse sentir le souffle de l’autre sur nos peaux. En revanche. mes mains l’attrapent au niveau de la taille. Mes lèvres se pressent délicatement contre les siennes. Est-ce notre premier baiser ? Je crois que oui. Il est instinctif. Je n’ai pas réfléchi une seule seconde. Ne me remercie pas pour mon temps. J’aime chaque seconde avec toi. Si seulement je n’avais pas besoin de m’entraîner, je pourrais t’en accorder plus encore. malheureusement, le haut niveau demande un investissement quotidien. Et même si je suis dans un club de deuxième division avec Bristol, je ne dois pas ralentir la cadence pour autant.

M’abaissant, je passe un bras sous les jambes d’Elena, pour finalement la porter à bout de bras, comme on peut le voir dès les films. Viens, je t’emmène. traversant le ponton de rigueur pour atteindre le yacht. Une fois à bord, une serveuse se tiens là. Nous tendant deux cocktails. Je te laisse les prendre, j’ai les mains prises. mon regard croise le sien, tandis qu’un sourire en coin étire mes lèvres. L’équipage à bord est très limité. De quoi faire naviguer le navire. Une personne présente pour le service. Et quelques personnes en cuisine pour préparer ce dont on pourrait avoir envie. Il va de sois que j’ai gracieusement payé chaque membre de l’équipage pour m’assurer de leur silence. Puis, le navire est tellement grand, que je ne suis pas sûr qu’ils nous voient. Sauf quand on fera appel à eux. Sur le pont du navire, qui s'est mis en marche et qui commence doucement, mais sûrement à s’éloigner du port. Je dépose la belle brune au sol. Gardant mon bras autour de sa taille tout de même. Prenant mon cocktail. Trinquant avec elle. A cette journée. À nous. passant dans le dos d’Elena, je pose mon visage sur son épaule. Observant le vaste étendu bleu qui s’offre à nous. J’crois que je préfère largement les bateaux aux avions. Je n'ai jamais trop aimé me retrouver dans le ciel. un léger rire accompagne cette confession anodine. Quand on aura suffisamment avancé sur l’eau, j’ai pris des équipements pour que l’on puisse plonger un petit peu, profiter des paysages marins. mes lèvres se permettent de cueillir un baiser dans le creux de sa nuque. Oui, je suis beaucoup trop heureux d’être ici, avec elle. Avec la certitude que rien ne peut perturber cet instant à deux.

28/09/2024

Un petit sourire se dessine sur mon visage lorsqu’il me demande si sa surprise est trop ou pas assez. C’est la première fois que je fréquente une personne plus jeune que moi, mais, en même temps, ce n’est pas comme si j’avais eu un tas de fréquentations. Je suis avec Nicolas depuis mes dix-huit ans et je ne suis jamais allée voir ailleurs avant Morgan. La différence d’âge me gênait avant, mais je me surprends à l’oublier à présent. C’est seulement lors de petits moments comme celui-ci que je me souviens des douze ans qui nous séparent. Il est plus jeune, il a moins d’expérience de vie, il veut bien faire. C’est attendrissant, surtout venant d’un homme qui paraît si sûr de lui. Je ne peux m’empêcher de vouloir le rassurer. « C’est parfait », souffle-je. J’aimerais qu’il soit dans ma tête pour qu’il comprenne à quel point je suis sincère. J’ai parfois du mal à comprendre comment une personne comme lui, célèbre footballeur ayant tout pour lui, ne soit pas un coureur de jupons. Il a pourtant tous les éléments pour l’être. Je crois que c’est mon complexe d’infériorité qui parle, comme si je n’arrivais pas à me convaincre que ce soit possible qu’il n’ait d’yeux que pour moi. J’ai un peu honte de l’avouer, mais je le provoque parfois pour qu’il me rassure. C’est plus fort que moi. « C’est la première fois que tu privatises un yacht pour une fille ? » C'est une question faussement naïve, mais c'est mieux que mes fameuses remarques piquantes. C'est hypocrite de ma part de vouloir être la seule à ses yeux, j'en suis consciente, mais, encore une fois, c'est plus fort que moi.

Je savais qui était Morgan avant de le rencontrer en personne, mais j'avais sous-estimé l'ampleur de sa popularité. Je me souviens d'avoir été choquée de voir la horde de paparazzis à ses trousses la première fois que nous sommes sortis ensemble en groupe. C'était déstabilisant. Non, c'était irréel. D'ailleurs, je ne suis pas encore habituée à la chose et j'oublie toujours que nous ne devons pas seulement nous cacher de nos proches - enfin, surtout des miens -, mais aussi du monde entier. « Tu sais quoi, je ne serai même pas étonnée d'en voir un à la nage. Ils sont tellement coriaces ! » Je ris doucement. « Comment on se sent quand on est Morgan Brody et que tous les yeux sont rivés sur soi ? » Je veux lui poser la question depuis un moment déjà, mais le moment n'est jamais venu. Pour ce qui est des lunettes de soleil, en effet, elles n'étaient pas de trop pour cette rare journée ensoleillée de Bristol. Je sens son souffle sur mon visage lorsqu’il m’attrape par la taille et presse délicatement ses lèvres sur les miennes. Une douce chaleur m’enveloppe de tout mon corps. C'est la première fois que nos lèvres se touchent. Je réciproque son baiser tout en me retenant de l'embrasser encore et encore. Mes joues sont rouges à présent. Je suis tellement bien que je ne réfléchis plus aux conséquences, mais je sais que la culpabilité va bientôt me rattraper. « Tu es si parfait. »

Je suis perdue dans son regard lorsqu’il passe un bras sous mes jambes et qu'il me porte sur le yacht. Je pousse un petit cri de surprise sur le coup, mais la surprise fait vite place à l’amusement. Une fois à bord, une serveuse au magnifique sourire nous accueille avec un magnifique plateau de cocktails. Je m’empare des boissons avant même que Morgan me suggère de les prendre. Il ne peut pas tout faire, le pauvre, il me porte déjà dans ses bras ! « Ils ont l’air délicieux ! Merci beaucoup ! », dis-je chaleureusement à la serveuse. C’est sur le pont du navire que mes pieds retrouvent le sol. Je lui tends son verre et trinque avec lui. « À cette magnifique journée et à cette magnifique personne qui se tient à mes côtés. » Ses bras ne me portent peut-être plus, mais un de ses bras entoure encore ma taille. Lit-il dans mes pensées ? Ou a-t-il la même envie que moi d’être le plus près possible l'un de l'autre ? Je sens la tête du beau blond se poser sur mon épaule et j’en profite pour lui caresser les cheveux. « On est deux alors… J’adore voyager, mais je n’ai jamais réussi à me sentir à l’aise dans un avion. » Je lui cache cependant que j’angoisse aussi sur l’eau lorsque je ne suis plus en mesure de voir la terre ferme. « Oh ! Super ! » Mon ton est enthousiaste, mais ma voix est proche du tremblement. Plonger dans l’eau en acceptant qu’un truc visqueux puisse me toucher la cheville ? Plonger dans l’eau en sachant qu’une panoplie de trucs dangereux y vivent ? Plutôt mourir ! J’ai cependant tellement d’orgueil que je sais que je vais finir par plonger dans l’eau et je redoute déjà le moment fatidique. On dit que je suis trouillarde. C’est absolument vrai. On ne m’entend pas l’avouer à voix haute par contre. Un baiser se pose alors sur ma nuque, me ramenant à la réalité. « Si j’avais su que j’allais me retrouver ici, avec toi, il y a quelques mois, je ne l’aurais jamais cru. » Je plonge mon regard sur l’eau étincelante devant moi, l’air pensif. Suis-je une mauvaise personne ? Mes mains cherchent les siennes.

@Morgan Brody

12/03/1997

Rien n’est trop beau
— with @Elena Rosenthal

J’ai cette sensation de soulagement quand la belle brune me rassure. Je l’idéalise. Peut-être un peu trop. Allez savoir. De mon point de vue, ça ne sera jamais trop. Mais le fait est que pour moi, elle est une merveille et je veux être à la hauteur. La différence d’âge qui joue ? Peut-être un peu, inconsciemment. Parce que clairement, c’est loin de me déranger. Mais elle a dû en vivre des choses, on a dû lui faire des surprises et autres choses du genre. Je veux être à la hauteur, je veux qu’elle me voit comme l’homme que je suis et pas seulement comme un petit jeune encore novice dans les histoires d’amours. Même si oui, c’est le cas. Je me découvre avec Elena, je fais des choses que je n’ai jamais faites, que je n’avais jamais pensé. Sa question me surprend quelque peu, croisant son regard, je ne tarde pas à répondre. La première fois que j’envisage de le faire même. Tu es la première. Et la seule, pour qui j’ai envie de faire de telle chose. ça pourrait être de belle parole, celle d’un séducteur pour faire plaisir à son amante. Mais ce n'est pas le cas. Ce n’est que la vérité. Ce n'est pas faute d’avoir des mannequins et autres belles filles mis dans mes pattes depuis quelque temps, les gens me pensant célibataire. Mais je n’ai d'yeux que pour Elena. Je n’ai aucun mal à l’avouer, le reconnaître. Combien même, je n’oublie pas toute la complexité de notre relation. Et tout ça n’est qu’un début. Je ne me lasserai de te faire sourire. bon ok, on est sûr de la phrase de loveur. Mais je le pense. Suffis de le voir la regarder, les yeux simplement émerveillés à son contact.

Elle me fait sourire. Rire même. Elle n’a pas tort. Les paparazzis ne reculent devant rien. Et là, ils auraient un cliché fou. Mais ça engendrera trop de problème. Car dans l’absolu, je n’aurai aucun problème à me trimbaler au bras de la belle, qu’on nous annonce en couple dans les tabloïds ne me dérangerait pas, j’en serai même fier. Mais elle est mariée, elle est mère de famille. Je ne serai jamais un problème pour elle. On se sent épuisé. Fatigué. Je ne rêve que de tranquillité, de pouvoir sortir faire mes courses comme monsieur tout le monde. on rêve toujours de ce que l’on n'a pas, n'est-ce pas ? J’ai bien conscience que beaucoup envient ma vie. Footballeur, multimillionnaire à même pas trente ans. Pour beaucoup, c'est la vie de rêve. Et je ne m’en plains pas. Mais j’apprécie ce genre de moment, tout en simplicité. Ou je n’ai rien besoin d’autre qu’Elena pour me sentir bien. J’essaye d’aller en Irlande. Dans le village dans lequel je suis né. Là-bas, je suis monsieur tout le monde. Ça fait du bien. c’est rare que je me confie de la sorte, je ne parle pas de tout ça avec n’importe qui. J’aimerais t’y emmener à l’occasion. Les paysages y sont magnifiques. suis-je objectif tant j’aime mon Irlande natal ? Sans doute pas. Puis viens se baiser, ce premier. Un premier qui en appelle d’autre. Je me fais violence pour ne pas dévorer littéralement ces lèvres. Je le suis qu’à ton contact.

Mais il est temps d’embarquer. Et quoi de mieux pour ça que de la porter comme une princesse jusqu'à bord ? Attrapant les cocktails en route. Je la dépose enfin, une fois arrivé à destination. Prenant le verre, la remerciant bien entendu. À ce moment qui n’appartient qu’à nous. yeux dans les yeux, sourire collé aux lèvres. Buvant quelques gorgés de la boisson. Bien vite, je retrouve le contact et la proximité avec la belle brune. Appréciant sentir ses doigts dans mes cheveux. T’es sûr ? je fais toujours très attention à celle qui occupe mes pensées le plus clair de mon temps. Et sa voix, n’ayant pas le même timbre qu’habituellement, je le remarque. Tu sais. On n'est pas obligé. C’était une idée comme une autre. déposant mon verre sur l’une des tables basses. Mes doigts glissent contre la joue d’Elena. Passé la journée, ici. Au soleil. À boire, manger. Discuter avec toi. Je n’ai besoin de rien de plus.

Mes mains glissent dans les siennes, mes doigts s’entremêlent au sien. Contre elle, dans son dos. Je délaisse la vue du paysage, aussi magnifique soit-il. Pour m’attarder sur les traits de son visage. C’était imprévisible. C’est peut-être ça qui fait tout le charme de tout ça. Tout ce que l’ont vie. avec les bons et les mauvais côtés. J’ai ce souci de conscience. On ne va pas se mentir, je ne me sens pas forcément bien d’être l’amant, d’être l’homme qui séduit une femme mariée, qui séduit une mère de famille. Mais malgré tout ça, malgré le fait que ça ne me ressemble tellement pas. Nous sommes là, ensemble, main dans la main. En tête-à-tête sur un bateau. Parce que je ne peux pas m’en empêcher, plus je la découvre, plus je veux passer du temps avec elle. Alors bon, jamais, je ne la jugerai. Tout simplement puisque même si je sais que ce que l’on fait n’est pas morale, j’estime qu’on ne le fait pas pour de mauvaise raison. Pour moi en tout cas, tout ça ne se résume pas qu’à une attirance physique. J’apprécie de plus en plus la personne. Je ne l’avoue pas, pas encore. Mais oui, j’ai totalement craqué pour elle. Alors forcément, mon esprit fait abstraction des choses négatives. Je n'aurai jamais cru non plus. J’étais persuadé que je n’avais aucune chance. Que tu ne me verrais que comme le petit con qui se croit irrésistible et qui avait envie de t’ajouter à son tableau de chasse. passant devant elle, lui faisant enfin face, mes mains dans son dos. J’suis heureux que tu m’aies laissé te montrer le contraire. parce que c’était trop furtif la première fois, je viens retrouver ces lèvres, profitant un peu plus de ce baiser. La preuve, s'il en fallait encore une. Que je suis vraiment heureux d’être ici avec elle.

28/09/2024

Il me souffle de si belles paroles que j’ai du mal à concevoir qu’elles sont réelles. Est-ce mon cerveau qui décide d’entendre ce qu’il veut ou est-ce réellement ses propres mots ? C’est pourtant bien réel. Est-ce seulement de belles paroles alors ? Je ne crois pas. On ne regarde pas quelqu’un de la sorte si on n’est pas sincère. Je ne veux pas vivre sur cette terre si un regard comme le sien n’est pas sincère. Il a su apaiser mes doutes comme s’il me connaissait depuis toujours. Tellement, que je me sens bête d’avoir eu l’audace de douter de lui. De plus, j’admire le fait qu’il soit capable d’être aussi vulnérable avec moi. Je n’ai pas cette facilité, du moins, pas autant que lui. Il n’est pas que sincère, il est aussi authentique. Je rougis en guise de réponse. Quoi dire d’autre ? Je n’ai pas rougi ainsi depuis des années. Depuis mes débuts avec Nicolas. Je suis tellement touchée par ses paroles que des larmes me montent aux yeux. J’ai envie de détourner le regard, gênée par cette démonstration de vulnérabilité, mais je décide de ne pas le quitter des yeux. S’il est capable de se montrer tel qu’il est, moi aussi, je le suis. À ma manière. Il me donne envie d’être une meilleure version de moi-même. Il a cette manière de croire en moi qui me donne envie de croire en moi à mon tour. « Es-tu seulement réel, Morgan ? », dis-je finalement en hochant doucement la tête d’un air impressionné.

Il parle de ce qu’il lui en coûte d’être une personnalité publique, de ce que vivre sous le regard constant des autres implique. Une part de moi veut le protéger, le garder loin de toute cette agitation, lui offrir le calme qu’il recherche. « Je pense qu’on a tendance à idéaliser le fait d’être célèbre. J’ai l’impression, avec ce que tu me dis, que ce n’est pas toujours facile comme vie… », répondis-je avec empathie. Quand il me décrit son village en Irlande, cet endroit où il se sent normal, mon coeur se serre. J’aimerais tant voir ce lieu à travers ses yeux, découvrir cette part de lui que personne d’autre ne connaît. « J’aimerais beaucoup y aller avec toi. » Un jour, peut-être. Le temps s’arrête lors de notre premier baiser qui m’apparaît trop court. Je lui dis qu’il est parfait, il me répond qu’il l’est seulement à mon contact. Je me permets d’en douter : je pense plutôt qu’il est parfait en toutes circonstances.

Nous sommes à présent sur le pont du navire où il me dépose sur le sol tout en gardant un bras autour de ma taille. Je lui tends son verre et lève le mien pour trinquer avec lui. « À nous. » J’avais déjà trinqué à notre journée et à lui, mais je tenais à trinquer à nous aussi. Bien sûr, nos regards sont fixés l’un sur l’autre avant de prendre notre première gorgée, comme l’ordonne la tradition. Un autre moment où je me sens complètement en osmose avec lui. Un peu plus tard, il remarque mon changement de voix au sujet de la possibilité de plonger dans l’eau, ce qui me touche particulièrement. « Non, j’en ai envie, je t’assure », répondis-je avec un regain de confiance inattendu. J’ai envie de remplir le défi et de dépasser mes limites. Pour lui, mais surtout pour moi. J’ai envie de retrouver la Elena d’avant, celle qui plongeait tête première en dépit de la peur. « Interdiction de t’éloigner de moi à plus d’un mètre par contre ! » J'ajoute, l’index levé, l’air faussement dans la menace. Je veux bien être courageuse, mais pas trop non plus. Je ferme les yeux un bref instant lorsqu’il glisse sa main sur ma joue, comme pour en profiter davantage, puis je pose délicatement mes doigts sur son poignet. Nos mains se rejoignent par la suite. « Tu as peut-être raison… » Je ne peux m’empêcher de penser à mon mari et à mes enfants, mais le sentiment de bien-être que j’éprouve en sa compagnie, ici, maintenant, vient éclipser tout le reste. Je sais que la culpabilité va me hanter à mon retour à la maison, mais je n’ai plus la force ni l’envie de combattre cette alchimie. Je retrouve une partie de moi avec lui, une partie depuis longtemps mise de côté. Je ne suis plus seulement une épouse et une mère avec lui, je suis de nouveau une femme à part entière. Je n’ai pas envie de taire ce sentiment, en tout cas, pas tout de suite. « Je pense que c’était plus facile pour moi de me dire que tu étais un coureur de jupons. J'avais alors une raison de rester loin de toi. D’ignorer l’attirance que j’avais pour toi. Sauf que j’ai bien vu, au final, que tu ne l'étais pas. » Il est devant moi à présent, ce qui facilite l’accès à mes lèvres qu’il embrasse pour la deuxième fois. Je fonds sur place. Mon coeur s’emballe, mes jambes ramollissent. Il me faut une seconde avant de me ressaisir et de l’embrasser à mon tour, avec une toute nouvelle énergie, une passion débordante. Je me rends compte à quel point il est important pour moi, mais aussi à quel point je me sens mal de lui faire vivre cette histoire interdite. Pourquoi continuer à l’embrasser alors ? Pourquoi prendre son visage dans mes mains, presser sa nuque, emmêler mes doigts dans ses cheveux ? Je lui donne un dernier long baiser avant de me livrer à lui à coeur ouvert. « Tu es tellement plus que l’image qu’on te colle à la peau. Si parfois je peux te donner l'impression de douter de toi, il faut que tu saches ce n’est pas en toi que je n’ai pas confiance. C’est en moi. » C’est un bon début. Je ne sais pas si je te mérite. J’ai peur de tout gâcher. De briser quelque chose de beau. De nous faire du mal. Mais en même temps, j’ai du mal à renoncer à ce que je ressens, même si c'est complètement fou. » Une brise soulève mes cheveux, les ébouriffant quelque peu, tandis que je regarde Morgan le regard rempli d’appréhensions.

@Morgan Brody

12/03/1997

Rien n’est trop beau
— with @Elena Rosenthal

Tout ça est nouveau pour moi. Je découvre et je me perds dans les joies que peut procurer l’amour. Cette sensation de bien-être quand vous êtes avec la personne, les étoiles dans les yeux a juste croisé son regard, les papillons dans le ventre juste à l’idée de partager un moment avec elle. Je ne le cache pas, je ne veux pas le cacher surtout. Je l’assume sans retenu, et je profite de chaque seconde qu’elle peut m’accorder. Que cela soit toute une journée comme aujourd’hui, ou une soirée volée en semaine. Je suis à ce stade où tout me convient, où je n’ai besoin que de son attention pour être heureux. Et je n’ai qu’une seule envie, c’est de la combler, de lui apporter ce qu’elle mérite. Elle me fait sourire, les quelques mots qu’elle prononce, comme si, j'étais trop beau pour être vrai. Mais je le repère, c’est elle qui me rend comme ça, elle qui ressort le meilleur de moi-même. Je le suis. Je veux juste faire de ta vie un rêve éveillé.

Puis, elle me montre que je ne suis pas le seul. Pas le seul à m’intéresser à elle. Elle aussi fait preuve de curiosité, d’intérêt, de compassion, elle aussi me montre par des choses simples que je compte pour elle. Il y a pire. Je ne vais pas me plaindre. Mais il y a beaucoup de contrainte que les gens ne voit pas toujours. les paparazzis, les fans, le fait d’être épiés pour tout ce que l’on fait. La vie n’a plus rien de normal. Mais à côté de ça, je peux privatiser ce genre de bateau. C’est pour ça que même si je trouve ça fatiguant, je ne m’en plains pas outre mesure. On s’organisera ça. On y passera un week-end. Tu verras. C’est ressourçant. pourtant, c’est tout simple. Rien d’extravagant, on est loin des strass et des paillettes. Mais j’aime beaucoup y passer du temps. Y profiter des paysages, de la cuisine locale, de l’hospitalité des gens. L’impression de retrouver un quotidien de monsieur tout le monde n’a vraiment pas de prix. Et je m’imagine sans mal, main dans la main, arpentant les petites rues du village avec Elena.

La journée commence de la meilleure des manières. Ce cocktail, le soleil qui brille, sa présence. Son doigt levé en guise de « menace » me fait sourire. Parce que tu penses que je vais te laisser du répit ici ? croisant son regard clair, j’ajoute, amusé. Que ce soit sous l’eau, ou sur le bateau. Je ne serai jamais bien loin. je compte bien profiter de cette parenthèse à deux qu’on s’offre aujourd’hui. Mais il va de sois que je vais accompagner sa plongée, que je me tiendrai avec elle, à ses côtés tout du long. Les fonds marins sont aussi impressionnants qu’effrayant, il faut bien l’avouer. Je l’écoute, je comprends totalement son point de vue. Tout fait que nous deux est une mauvaise idée de base. Sa situation, la mienne, les risques et les conséquences. C’est effrayant rien que d’y penser. Et pour toutes ces raisons, je n’aurais jamais cru qu’elle accepte de me donner une chance, qu’elle prenne cette décision qui pourtant fait de moi le plus heureux des hommes. Est-ce que j’ai honte ? Oui, clairement, une partie de moi n’est absolument pas fière de ce que je fais. Mais je n’arrive pas, je ne veux pas juste oublier et passer à autre chose. Je l’ai dans la peau et même si je sais que ce que l’on fait est mal, alors je m’y perds quand même. Je m’y abandonne d’autant plus quand mes lèvres se collent aux siennes, que ce baiser qu’on partage est bien plus passionné, qu’elle vient, elle aussi, quérir mes lèvres dans long baiser, sentant ses doigts contre ma nuque, dans mes cheveux. Je l’écoute se confier, mes doigts glissent dans ses cheveux que le vent emporte. Les remettant délicatement en place. Je sais dans quoi je m’embarque. déposant mes lèvres contre son front, je reprends, plongeant mes yeux dans les siens. N’ai pas peur. Pense à toi. Il n’y a pas pire sentiment que les regrets. moi dans tout ça ? Je m’attache. Disons même les mots, je tombe petit à petit amoureux de la jolie brune. Mais je suis l’amant et ça, je le sais. Elle ne m’a pas forcé, je me suis mis dans tout ça tout seul. Je suis prêt à en assumer les conséquences quand il y en aura. Quoi qu’il se passe. Je serai là. Toujours. ce ne sont pas des paroles en l’air. C’est une promesse. Même si notre idylle s’arrête. Même si ça fait des mois que l’on ne se parle plus. Un coup de téléphone et je serai là. Ça peut paraître fou. Promesse faite dans l’instant que l’on partage. Mais c’est réel. Tu es une femme merveilleuse Elena. Tu es captivante, pleine de surprises, amusante. Tu as un bon fond, tu fais attention aux autres. je me confie, je lui dis tout ce que je pense d’elle. Comment je la vois finalement le pourquoi du comment j’ai totalement craqué pour elle. Son joli sourire y est pour quelque chose, mais il n’est pas la raison principale pour laquelle je tombe sous son charme. Sa personnalité en est la principale cause.