(madre) Please can we just say pretty lies, pretty lies

08/11/2000

« please can we just say pretty lies, pretty lies» @Eleanor Reyes & Logan Reyes.

Logan ne vit plus dans cette maison depuis un moment déjà, il a pris assez tôt son indépendance auprès de celle qu'il a aimée ou qu'il aime encore, en vérité, il ne sait plus où il en est dans ses sentiments - et ne veut pas reconnaître ses torts quand il est celui qui a les 99% des responsabilités. Il revient peu à peu davantage dans cette grande maison, Eleanor lui ayant toujours gardé sa propre chambre. Il ne vit plus dans cette maison, mais connaît chaque recoin et se souvient de tout ce qu'il a vécu entre ses quatre murs. Il aurait préféré ne pas sortir ce soir et rester avec sa mère, mais elle avait vraisemblablement des choses à faire, des copines à aller voir et lui, Logan se disait qu'il pourrait rendre visite à Marcus ou Devon, qu'importe. Il aurait tout le loisir le lendemain de retrouver cette maman qui a tout donné pour lui et qu'il ne remercie clairement pas assez. Logan a toujours été proche d'elle, un vrai contraste quand on considère son père comme étant quelqu'un d'absent, en retrait. Quelqu'un d'inutile dans sa vie, même pire, de néfaste. Il ne partage rien avec lui, pas même son caractère ni son physique - il l'espère du moins. Si, il le recherche et qu'il se met autant de pression, c'est surtout pour sa victoire personnelle plus que pour le reste : c'est ce que prétend le conducteur de taxi en tout cas. Il veut être fort, il veut faire partie de ces personnes qui n'ont rien à faire des personnes qui le rejettent : si la vie était plus clémente pour ses choix, ça se saurait. Il a appris à vivre avec les mauvais moments et les incertitudes. Il a appris à vivre sans figure paternelle et finalement, il ne s'en porte pas plus mal. Quand bien même il a déjà cherché à connaître son identité - sa maman ne lâche pas le morceau, tentant sans aucun doute de lui faire prendre le mauvais chemin pour que jamais, il ne trouve sa trace. C'est donc une soirée qu'il passe séparément, accompagné de Devon, quand Marcus a semble t'il aussi autre chose de prévu, mais Logan pourra ainsi profiter de son meilleur pote : en prévision, de la bouffe, de la musique, de l'alcool et surtout des jeux vidéo. Une soirée comme en raffole Logan et si on avait espoir que la madre rentre avant l'heure du coucher de son fils, c'était sans compter qu'Eleanor avait sans aucun doute bien mieux à faire.

La lumière du jour qui extirpe le brun de son sommeil qui peine à ouvrir les yeux pour affronter le soleil, tandis que ce dernier tente de pénétrer dans sa chambre finit par le réveiller. C'est en descendant les quelques marches qu'un sourire s'étire de ses lèvres : sa mère est dans la cuisine, et il suit le bruit jusqu'à elle. Elle ne semble pas l'avoir entendue où elle feinte de ne pas le voir, puisque ses mains pianotent sur le téléphone et son regard ne dérive pas encore de ce dernier. Il s'approche d'elle, lui dépose un baiser sur sa joue avant de filer en direction de la cafetière pour se servir un café. « Ça fait longtemps que t'es debout ? » Qu'il demande en récupérant sa tasse pour se rapprocher de la table où sa mère est installée. Il voulait en savoir plus, comme de toute évidence, à chaque fois quand bien même, elle n'était pas toujours en mesure de répondre à ses demandes. « Tu as passé une bonne soirée hier soir ? » Logan n'est pas de nature très expansive, pas moins le genre de se confier, mais Eleanor savait à peu près tout de la vie de son fils - excepté les courses illégales qu'il n'avait pas le moindre du monde, envie qu'elle apprenne quoi que ce soit. Il pouvait se vanter d'avoir une très bonne relation avec elle et c'est tout ce qui comptait pour le brun. « Je ne t'ai pas entendue rentrer hier soir... » Il relève son regard dans celui de sa mère, elle aura peut-être envie de lui en dire cette fois davantage, ou au moins de lui filer les noms de ses copines. Il en entend parfois parler sans pourtant mettre de visage sur chaque prénom comme il le souhaiterait.

02/08/1985

« please can we just say pretty lies, pretty lies» @Eleanor Reyes & @Logan Reyes

Elle avait pas prévu que Logan débarque à la maison ce samedi soir. A vrai dire elle n’était même pas au courant qu’il avait passé la nuit chez elle. Alors quand il s’approche d’elle dans la cuisine et qu’il dépose un baiser sur sa joue, elle reste un moment interdite. Surprise de le voir là, et surtout qu’il la « surprenne » en pleine conversation intime avec Marcus. Du moins, elle ne peut empêcher ses joues de rougir même si Logan ne se doute pas un seul instant de ce qui se trame sous les doigts de sa mère. La soirée a été délicieuse pour Ellie, invitée à dîner chez son amant à qui elle s’attache un peu plus qu’elle ne le devrait. Il avait préparé le repas, son appartement vide de ses colocataires, ils en avaient profité pour finir en beauté cette soirée en tête à tête et elle était rentrée tard dans la nuit, le sourire aux lèvres et le cœur encore battant. Pourtant ce matin, elle s’en voulait alors qu’elle voyait le regard de Logan se poser sur elle, comme si elle avait été prise sur le vif. « Oh mi cariño, je ne savais pas que tu... comment... tu as dormi ici ? » Lâche-t-elle surprise alors qu’elle descend de ce petit nuage constant depuis maintenant quelques mois. Elle le regarde se servir un café et elle se racle la gorge tout en se dépêchant d’envoyer un dernier message à Marcus RADIO SILENCE, LOGAN’S HERE. Elle pose son téléphone sur la table en prenant bien soin de le retourner pour ne pas que l’écran soit visible et remonte le regard vers lui alors qu’il se rapproche d’elle. « Juste quelques minutes. » Lui répond-t-elle en souriant alors qu’elle se redresse légèrement sur sa chaise tout en restant assise en tailleur. « Oh oui très bonne ! » Et ses joues rougissent encore mais elle ne laisse rien paraître. « Et toi ta soirée ? Tu es arrivé quand à la maison ? » Demande-t-elle pour ne pas s’épancher sur sa soirée et surtout parce qu’elle veut savoir pourquoi il traîne chez elle, quand bien même elle est ravie qu’il revienne de temps en temps passer du temps chez eux. Il reste toujours chez lui et elle n’a rien touché à sa chambre, comme si elle le gardait encore un peu avec elle. Comme si son grand bébé n’avait jamais vraiment grandi. C’est dur pour elle parce qu’elle a l’impression qu’en plus chaque jour il ressemble un peu plus à son père. Et c’est encore plus dur depuis qu’elle a revu Leroy et qu’elle garde ce secret pour protéger Logan. Elle a tellement l’impression d’être une mauvaise mère en ce moment, trop de mensonges la séparent de Logan et ça la tue. Mais elle ne peut plus revenir en arrière et elle s’enfonce dans ses mensonges qu’elle n’a surtout pas envie de stopper. Et c’est ça le pire. Elle ne veut pas en sortir. Mais son fils est ce qu’elle a de plus important dans sa vie et elle ne peut s’empêcher de s’en vouloir. De lui mentir sur sa relation avec Marcus. Sur sa conversation avec son père. Elle doit toujours faire attention à ses mots, à ne pas faire de gaffe et ça la pèse un peu trop Ellie.

Le regard de Logan dans le sien interrompt ses pensées et elle reste un instant interloquée, comme s’il pouvait lire en elle et la démasquer. Comme s’il attendait qu’elle lui dise enfin la vérité. Pourtant il n’en est rien, elle le sait, elle l’espère du moins. Et pourtant elle continue. Elle continue à lui mentir, elle continue cette relation interdite mais dont elle ne peut pas arrêter. Elle ne veut pas arrêter parce que pour la première fois depuis de longues années, elle sent son cœur battre la chamade à chaque fois qu’elle pense à lui. Et elle oublie tout. Elle oublie qu’il a quasiment l’âge de son fils, elle oublie qu’il est ami avec Logan depuis quelques temps maintenant, elle oublie qu’elle lui ment sur beaucoup de choses mais surtout sur ses sentiments. Et elle se ment à elle-même aussi, prétendant que ce n’est rien. « Et moi je ne t’ai pas entendu arriver, on est quitte ! » Répond-t-elle en souriant alors qu’elle se redresse finalement en attachant ses cheveux et commençant déjà à sortir des ingrédients du frigo et des placards. « Ah, pero te haré el desayuno cariño, ¿vale? » Parce qu’elle est avant tout une mère. Sa mère et s’il lui demande de tout arrêter pour lui, elle n’hésiterait pas une seule seconde. N’est-ce pas ?