let me mean it, what i say (ulrich)

15/01/1997

septembre 2024

gif by (c) il-predestinato

Encore une soirée qu'il passe devant son ordinateur, une pizza à ses côtés commandée un peu plus tôt. Tant bien que mal, il essaie d'avancer sur son prochain roman qu'il aimerait pouvoir envoyer à son éditeur à la fin du mois mais il patine dans l'avancement ces dernier temps. Peut-être qu'il a été trop ambitieux dans sa deadline et qu'il va devoir revoir une date de fin. Ou peut-être qu'il se met juste trop la pression sur ce premier jet d'un univers sur lequel il n'a encore jamais écrit. Mais c'est plus fort que lui, il veut retranscrire ses idées comme il se les imagine, du premier coup. Alors il écrit, puis efface pour réécrire d'une façon différente avant d'effacer de nouveau parce qu'il n'est toujours pas satisfait. Des jours qu'il répète ces mêmes actions. Ça le frustre et l'empêche d'avancer. Peut-être qu'il devrait prendre une petite pause de quelques jours, loin de son ordinateur. Ou pas si loin puisqu'il pourrait en profiter pour se vider la tête devant un jeu vidéo en étant en live sur Twitch par exemple. C'est un programme plutôt alléchant qu'il garde dans un coin de sa tête si jamais rien ne se débloque ce soir. Fixant l'écran de son ordinateur, il se fait interrompre par quelqu'un qui toque à sa porte. Fronce légèrement les sourcils en jetant un œil à l'heure avant de se lever et d'aller ouvrir. C'est face à Ulrich qu'il se retrouve et on peut y lire la surprise sur son visage. Quelques semaines qu'il n'avait plus eu de ses nouvelles, ni de réponses à ses messages. Et Leandre a bien compris que le fait qu'ils aient couché ensemble y était pour quelque chose. Ce n'était pas le tournant qu'il imaginait concernant leur relation, il ne sait même pas comment c'est arrivé, ni même pourquoi. Il sait juste que c'est arrivé et qu'il est impossible de revenir dessus. Salut.. Dit-il simplement sans trop savoir comment se comporter face à lui. Il se décale un peu, ouvrant un peu plus la porte. Entres, je t'en prie. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres et il referme la porte derrière lui avant de s'avancer vers le séjour et de fermer son ordinateur pour éviter qu'il ne remarque ce qu'il ne remarque ce qu'il était en train de faire. Se tourne vers lui pour l'observer une demi seconde et enchaine : Qu'est-ce qui t'amènes ? Tu vas bien ? Par précaution, il préfère ne pas évoquer ce qu'il s'est passé la dernière fois mais il sait qu'il ne pourra pas se taire éternellement.