(3f/3m) FAMILY BUSINESS
Nell Tinsley
newbie in bristol
PERSO
bornée › grateful › curieuse › weirdo › généreuse › passionate › pragmatique › supportive › organisée › esfj › efficace › reliable › discrète › consistent › facilement émue et émotive › a socially awkward potatoe › dort peu, mange peu › memories trough songs › sensible au bruit › polite › synesthète › pasta girl › parle peu, n'aime pas le son de sa propre voix › her favourite color is carmine › terrifiée par l'oubli › a bit coward › bec salé › affraid to be caught › se vexe facilement › extra precautious › ne laisse rien au hasard › loving
~ 20(00) mots, franglais
open for: rp full anglais, rp théatre, rp très court (max 100/200 mots), rp rencontre
Âge :
trente ansSurnom(s) :
nell's already one ; her wife calls her via.Polaroid :
Statut :
mariée, en parcours pmaOrientation sexuelle :
très certainement lesbienneMétier :
prof de piano et vendeuse de contre-façons en ligneAdresse :
à venirLes petits détails :
bornée › grateful › curieuse › weirdo › généreuse › passionate › pragmatique › supportive › organisée › esfj › efficace › reliable › discrète › consistent › facilement émue et émotive › a socially awkward potatoe › dort peu, mange peu › memories trough songs › sensible au bruit › polite › synesthète › pasta girl › parle peu, n'aime pas le son de sa propre voix › her favourite color is carmine › terrifiée par l'oubli › a bit coward › bec salé › affraid to be caught › se vexe facilement › extra precautious › ne laisse rien au hasard › loving
Triggers :
ils seront signalés en début de postWarnings :
à discuter en mpLiens & sujets :
﹒﹒﹒kashaya﹒﹒﹒
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wifeSujets terminés :
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Messages :
54Pounds :
300Date d'inscription :
10/09/2024Genre irl :
Faceclaim :
Victoria PedrettiCrédits :
avatar: murdockIRL
Sauf que, parmi les talents et les aptitudes des un.e.s, les désirs d'argent des autres ; on finit par se donner les moyens, même les moins légaux.
Il y a six ans, l'ainée, lassée d'une petite vie d'employée d'une usine de haute couture (Hermès), propose de tout quitter pour créer des contrefaçons. Personne n'objecte, pas une seule seconde d'hésitation. C'est sûrement l'occasion que toustes attendaient ; un nouveau but commun que toustes espéraient. L'ainé se charge des cuirs ; il ne cache pas son plaisir de pouvoir aller magouiller à l'international.
Le cadet, lui, a les yeux qui brillent ; des mois qu'il fabrique en secret des répliques des plus beaux bijoux, des répliques à peine répliques, un peu d'inox, du zirconium ; rien qui fasse illusion. Alors, à la seconde ou la cadette propose d'aller voler de quoi réaliser ses rêves d'orfèvre, il n'hésite pas une seule seconde.
Papa fera les comptes, la gestion des stocks, de la manutention.
Maman prend les reines, c'est elle qui dicte qui, comment, où et comment.
On se retourne vers Nell qui ne dit rien mais exulte en silence ; elle dit finalement I know a way to sell them without being caught. On la félicite en silence d'être le dernier rouage d'une mécanique désormais bien huilée.
Tout le monde a sa place et personne ne la regrette. Six ans que ça dure, pas un grain de sable dans l'engrenage ; pas de soupir de lassitude, pas une plainte. Toustes s'épanouissent enfin à vivre de ce dont iels sont doué.e.s. Six ans que cela dure et personne ne suscite la moindre question, le moindre intérêt ; pas de voiture de luxe, de luxueuses villas, - on s'offre néanmoins de belles maisons que l'on dit payées à la sueur de son front, des gamin.e.s qui vivent bien, quelques beaux voyages ; pas plus, pas de quoi attirer les soupçons.
Une famille modeste qui devient moyenne ; dans l'ombre de milliers de livres sterling qui pourraient pleuvoir sur leurs comptes respectifs, si maman ne veillait pas à garder tout le monde très conscient des risques, les pieds bien encrés sur terre. Quelques années à tenir ; engrenger suffisamment pour ne plus jamais avoir à se poser la question ; plus une seule dette, plus aucun emprunt, la vie que l'on mènera dans la plus pure oisiveté, très certainement à des milliers de kilomètres de l'Angleterre. Toustes en rêvent les yeux grands ouverts, toustes y trouvent leur compte, toustes placent en cet argent des espoirs très différents, et toustes gardent à l'esprit que sans chacun.e d'elleux, tout ne durerait plus très longtemps.
Ce sont des repas de famille quasi quotidens à parler organisation, des conversations privées que Nell encode soigneseument, ce sont des époux.ses qui au moins ne posent pas la moindre question, au mieux participent sans hésitation. Ce sont des vies trop soudées pour ne plus être totalement uniques. Ce sont des rêves qui se réalisent après plusieurs dizaines d'années à ne faire qu'espérer, se forger le caractère des vainqueurs, pour aujourd'hui n'être rien de moins que les meilleurs d'entre eux.
C'est elle qui a toujours tout décidé, tout dicté. C'est elle qui a repris les gamin.e.s lorsque nécessaire, c'est elle la cheffe d'orchestre. C'est une femme brillante, qui la toujours su, mais qui n'a jamais eu de chance ; fille unique, d'un couple très silencieux et modeste, elle grandit perdue parmi les pianos de son père qu'elle déteste encore à ce jour. Elle était très proche de sa mère, disparue il y a 30 ans, elle s'est liée à son père à la mort de celle-ci - il demeurait sa dernière famille de sang. Elle a toujours voulu plus, bien plus. Alors, elle a profité des premiers gains pour ouvrir sa propre maison d'édition, pour faire illusion. Son meilleur ouvrage diffusé à l'international par les talents de Nell, l'argent qui coule, beaucoup, pas suffisamment pour s'offrir une grande vie. Elle donne l'impression d'avoir enfin percé, mais sa célébrité soudaine passe, et contre toute attente, elle en a suffisamment profité pour ne plus jamais en manquer. Elle ouvre cette maison d'édition pour faire illusion, mais aussi parce qu'elle veut offrir aux femmes l'occasion de briller parfois autant qu'elle. Nell lui donne toujours un peu d'aide pour rendre célèbre celles dont le talent éblouit sa mère (et il en faut beaucoup). Elle a toujours été une femme flamboyante et animée, très ambitieuse ; depuis ses quelques mois de célébrité, elle est devenue plus détendue, plus mesurée. Elle fait ce qu'elle a toujours fait, avec la sérénité d'une femme dont tous les rêves pourront se réaliser.
Il a toujours été modeste. Un homme modeste, perdu dans l'immensité d'une famille tantôt glorieuse, tantôt insignifiante. Lui n'a jamais souffert de l'ignorance. C'est un homme d'une sagesse infinie. Il évite les conflits comme la peste, n'a jamais pu élever la voix sur personne. Tout n'a jamais tourné qu'autour de la réflexion, il est la retenue, le calme et la douceur, celui qui a toujours tempéré, qui a toujours rassuré et consolé. Il a tout fait pour ne pas se faire remarquer, pour que personne ne comprenne un jour qu'il aurait facilement pu briguer l'une des médailles Fields tant convoitées. Il s'est contenté de la philosophie, qu'il a enseigné chaque heure comme on enseigne religieusement un texte magnifique ; et aucun de ses élèves n'a jamais eu à redire de ce prof un peu bizarre qui a, néanmoins, toujours fait consensus. Lui son truc, ce sont les maths et la logique. C'est un logisticien, qui optimise, qui ne laisse pas un centime passer, une micro goutte d'or être gâchée. On n'a jamais dit de lui qu'il était brillant, car il ne l'a jamais montré. Il s'est illustré dans sa famille, dans ce qu'il a de plus cher ; c'est lui, l'administratif, les comptes tenus soigneusement pour profiter sans jamais se ruiner. C'est celui qui aurait pu briller dans le monde entier si l'occasion s'était présentée. C'est aussi la paresse d'une vie monotone qu'il a toujours adorée. Le trafic, c'est un petit plus, un passe-temps de plus parmi tous ceux qui passent et restent rarement. Il s'enferme avec les chiffres et profite de chacun d'eux pour s'évader. Lui, c'est la constance rassurante et l'assurance que rien de grave ne pourra arriver ; parce qu'il a déjà exploré chaque possibilité, chaque problème, et qu'il a déjà trouvé la solution à chacun d'eux.
Elle s'est soigneusement dissimulée dans le rôle d'une mère que l'on ne soupçonnerait jamais. Six années passées à parfaire le tableau. Monsieur travaille beaucoup, Madame prend en charge chaque instant de la vie des enfants. Monsieur travaille à domicile, malgré les deux ou trois bambins qui n'arrêtent jamais de remuer. Mais Monsieur ne supporte pas le bureau et préfère passer un peu de temps avec ses proches, rien qu'un peu ; Monsieur est, aux yeux du monde, un excellent papa. Un petit bureau niché dans une aile de la belle villa où il prétend se cacher pour travailler - lorsqu'il ne prend pas soin avec sa femme des mômes très bien élevés. La vérité, c'est que, portes closes, c'est principalement lui, qui prend en charge les enfants - matin, midi et soir ; il n'est qu'un père aidant. C'est lui qui gère l'école, les activités extra-scolaires, les lunch box et les devoirs. Et c'est Madame qui bosse pendant des heures ; Hermès après Hermès - sans jamais se lasser. Monsieur s'épanouit dans un rôle taillé pour lui. Madame s'épanouit dans un rôle taillé pour elle ; pour son ambition et ses envies de plus, ses envies de trop. Ces contrefaçons ce n'en est pas à ses yeux. Elle les fabrique très certainement mieux que mille ouvrières parquées dans une usine, flamboyante certes, la chance d'être payées décemment, de vivre dans un pays privilégié comme l'Angleterre. Elle, y met toute son âme. Avant d'être contrefactrice, elle est une grande maroquinière qui, si l'occasion s'était présentée, aurait très certainement pu faire la plus flamboyante des carrières. Elle sort peu, n'est pas cette soccer mom que l'on fréquente ; on dit d'elle qu'elle est toute dévouée et qu'avec deux ou trois enfants, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Elle n'a absolument pas le temps de le faire ; parfois, elle fabrique même ses propres maroquineries, et même d'un coup d'œil expert, on ne pourrait que les associer à une grande maison de luxe française, ce qu'elle espère pouvoir un jour fonder.
Le bagou légendaire. Ce mec qui ne laisse jamais de place aux autres, qui a toujours un truc à dire, une histoire à raconter. Pas d'attaches, pas d'encrage. Il fait le malin, baratine son public, semble libre comme l'air. Et des cinq c'est néanmoins celui qui est le plus dépendant de ces 36 ans de tout qui lui ont donné la chance de s'assurer qu'il ne sera jamais rien. Il est bouffé par l'angoisse d'être oublié ou ignoré, bouffé par l'angoisse qu'on ne le remarque plus. Il enchaine les relations et brûle la vie par les deux bouts, rien n'est jamais assez. Il passe d'une idée à l'autre, d'une obsession à la suivante. Le téléphone greffé à la main, il n'a peur de personne, s'attire le regard de toustes, ne recule devant rien. C'est lui qui achète et ramène le cuir à la maison ; il se fait passer pour le négociateur d'une grande firme, Nell lui a fabriqué une identité de papier qu'il incarne à la perfection. Il obtient toujours ce dont il a besoin et envie, surtout lorsqu'il s'agit d'acheter les plus grands cuirs au plus bas prix ; tout se négocie. Il navigue d'un extrême à l'autre, est un oiseau de paradis et de mauvais augure. Il n'a pas la moindre relation stable, n'a même pas la moindre relation ; il a le coeur tordu par l'une de ces sales histories qui remet tout en question. Pas la moindre relation, pas question de perdre de sa stature, je sais tout et je suis mieux que vous. Il donnerait tout pour les siens jusqu'au dernier fil de ses plus belles chemises ; il est la générosité qui ne s'incarne pas parce qu'un mec trop bon ça ne réussit pas.
Il n'a pas fait d'études supérieures, il a toujours eu l'air du mec nonchalant qui n'avait rien à foutre de tout ça. La démarche dégingandée, un pétard parfois un bout des lèvres (il s'est calmé quand leur mère l'a chopé), il s'est toujours foutu de tout et n'a jamais semblé être bon à quelque chose. Il s'est longtemps posé la question et a férocement rejeté l'idée de n'être que l'ombre des siens ; au point de sembler au-dessus de toutes les médisances. La vérité, c'est qu'il a longtemps pensé à tout sauf à ce foyer trop grandiloquent, pour ne pas en conclure qu'il n'en ferait jamais complètement partie - il est le plus indépendant d'entre elleux. C'est dans l'atelier du père d'un ami - petit orfèvre de la ville - qu'il a appris à faire fondre les métaux, à les réarranger et à leur donner vie. Il a un don ; il a tout très vite compris, c'est un gamin des tutos en ligne. Il sélectionne les diamants les plus précieux que sa benjamine ramène de ses virées shopping, les réassemble pour leur donner l'air d'être nés pour intégrer les plus belles créations, un Cartier après l'autre, il fond et taille sans relâche - il fait passer le faux pour le vrai, personne n'y voit que du feu. Il a trouvé son truc, son unicité parmi toutes les couleurs de l'arc-en-ciel familial ; il est le bleu de la mer calme. Il a sa place, il en est désormais convaincu.
Elle n'a jamais été qu'apparence. Elle n'a jamais voulu qu'attirer l'attention. Elle s'enferme dans un job de clichés, se donne ainsi les airs d'une gamine qui rêvait grand et doit se contenter de peu ; elle a tout fait pour façonner cette couverture de fille qui veut tout et désespère de pouvoir un jour tout avoir. Elle sait depuis toujours qu'elle aura tout ce qu'elle convoite. Elle n'est absolument pas matérialiste et se fout bien de tout l'or du monde, elle n'aspire qu'à s'amuser ; penser à tout sauf aux contingences de la réalité. Gamine des ballets, arrachée de force dans la douleur d'une cheville brisée, son corps, c'est aussi et surtout ce qui parfait son personnage. Nell efface chacun de ses passages, elle n'est qu'une ombre qui dévalise les coffres, les cous gainés et les poignets. Toucher de velours de celle qui n'a plus eu que ses mains pour pleurer ses rêves brisés ; on ne la sent jamais. Elle agit un peu partout, une soirée à la fois, on ne la remarque pas. Elle est parfaite dans le rôle taillé pour elle, dans ces événements, elle n'est rien de plus que personne. Elle est le double-visage que l'on ne cerne jamais. Même parmi les siens, elle fait figure d'interrogation, elle a toujours tout fait pour se démarquer, toujours tout fait pour faire briller ces noms qui l'emplissent de fierté. Elle est fière, fière de tout et surtout elle-même ; ce n'est pas qu'une façade, c'est une fille sincèrement sûre d'elle, qui a toujours connu sa propre valeur, n'a jamais été remise en question et n'a jamais fait qu'élever le reste des siens à la hauteur de ses plus beaux espoirs.
idées : Melville en référence à l'auteur de Moby Dick // Alexandrine, la forme française d'alexandrin // Percival // Heracles // Horatio // ...
Même si c'est très tentant, iels sont tous assez heureux de la situation, un peu drogué.e.s à l'adrénaline du risque qu'iels prennent ; et flemme d'y ajouter des dramas de traîtrise ou d'enquête policière (j'aime pas trop les thriller...) - en tout cas pour le moment, ce sera une décision collective à prendre lorsque tous les membres seront joués.
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Si tu disparais demain, mon cœur se sera vidé Et il me glissera des mains, j'pense à ça quand j'te vois fâchée
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