you said when you met me you were bored + minalt

you said when you met me you were bored

@Tybalt Weatherton ☆ Mina Valerious

gifs by (c) stannyramirez et (c) whoownsmyhxrt

Mina marchait d’un pas nonchalant sous la lumière des réverbères, enfoncée dans son blouson en cuir, ses bottes claquant sur le pavé humide des rues de Bristol. Il faisait frais, et la nuit semblait lourde, prête à pleuvoir, mais cela lui importait peu. Le loft de Tybalt n’était qu’à quelques rues, une distance qui lui laissait tout juste le temps de se rappeler pourquoi elle s’y rendait. Tybalt… Rien que d’y penser, elle esquissa un sourire en coin, un sourire qui avait un goût de passé, de souvenirs écorchés et de rires arrachés. Autrefois, elle prononçait ce nom avec un mépris acide, mais qu’elle avait appris, avec le temps, à apprécier. L’histoire avec lui avait commencé dans une intensité vertigineuse pour finir dans un chaos d’incompréhension et de colères. Un champ de mines, une accumulation d’amertumes et de piques qui avait dégénéré en une rupture mémorable, l’un de ces éclats qui vous marque à vie. Et pourtant, quelque chose d’inattendu s’était glissé dans leur antagonisme. Le temps avait limé les angles, ramenant leurs échanges à une sorte d’équilibre instable, où les piques cyniques avaient remplacé les flèches de Cupidon. Quelque chose les maintenait liés, pas comme des amants, mais comme des rivaux amusés, incapables de se lâcher. À force de confrontations et de répliques assassines, ils s’étaient finalement accordés sur une forme d’amitié âpre, mais solide. Maintenant, ils se retrouvaient là, chacun prenant un plaisir certain à jouer cette partition d’amour vache qui les soudait bien plus que toutes les conventions amicales ordinaires. Il n’y avait que Tybalt pour comprendre cette exquise ironie de leur relation, un terrain où ni l’un ni l’autre n’avait besoin de se justifier.

Toujours pile à l’heure de sa propre horloge, la jeune femme arriva devant l’imposante porte du loft, grandiose dans sa simplicité industrielle. D’un geste rapide, elle frappa, comme on donnerait un signal entendu mille fois. Tybalt ouvrit, son éternel sourire de sale gosse accroché aux lèvres, et elle n’attendit pas plus pour entrer, se glissant devant lui comme si elle n’avait jamais quitté l’endroit. Tybalt s’en accommodait avec une aisance indolente, cette nonchalance qui faisait de lui un personnage à la fois familier et exaspérant. Le loft lui ressemblait : vaste, moderne, mais avec ce petit quelque chose d’inachevé, comme un cadre sans peinture. Et elle l’aimait bien, ce lieu, bien plus qu’elle ne se l’avouerait jamais. Mina se débarrassa de sa veste sans même lui accorder un regard, et s’appropria un fauteuil moelleux. Elle s’étira, une main passant dans ses cheveux en bataille, avant de poser un regard critique sur la décoration du loft. Tybalt avait le goût des détails, de l’éclat qui marque les esprits, des pièces de mobilier aux lignes franches, et des touches vintage qui semblaient parfaitement calculées. Mais elle savait qu’il y avait aussi un Tybalt caché, un Tybalt qui échappait à la surface lisse de son univers mondain : celui qui, en secret, achetait des cottages oubliés pour les restaurer de ses mains. « J’espère que t’as plus fort que de la bière » lança-t-elle en laissant traîner sa voix et allumant une cigarette sans même lui demander si cela le dérangeait. Pour les révélations qu’elle devait lui faire, et qu’elle avait elle-même apprises que récemment, elle allait avoir besoin de plus d’un verre de courage liquide. Cela lui sera ensuite utile pour feindre de l’intérêt vis-à-vis des dernières aventures du petit prince de la nuit et des dysfonctionnements de sa propre famille. Comme quoi, ils avaient largement assez de points communs pour justifier leur étrange et unique amitié -ce qu’elle n’appellerait pas de cette façon même sous la torture. Il n’existait pas encore de mot dans le dictionnaire pour définir ce qu’ils étaient à ses yeux, quand bien même une chose était assez claire : au fond, Tybalt était l’un de ses rares vrais amis, et sans doute la tête de liste.

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Tybalt Weatherton ☆ @Mina Valerious

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La cigarette coincée au coin de la bouche, tu avais glissé les lasagnes préparées par ta cuisinière au four. C’était le maximum de tes capacités culinaires. Sortir un plat du congélateur et le mettre au four. Tu ne savais même pas si vous alliez les manger mais au moins, vous auriez quelque chose à vous mettre sous la dent pour absorber l’alcool que vous alliez forcément boire. Mina était entrée dans ta vie comme un ouragan. Un ouragan qui avait rencontré la tempête qu’était ta vie au quotidien. Tu ne te souviens plus ce qui t’avait convaincu que vous feriez un bon couple mais votre histoire avait été aussi haute en couleurs que vos tempéraments respectifs. Tout comme beaucoup des relations que tu avais eues au fil des années, pas toutes amoureuse d’ailleurs, tu ne regrettais rien car cela t’avait appris quelque chose sur ce dont tu avais besoin et tu avais gagné une amie. Bien sûr, cela ne s’était pas fait du jour au lendemain. Votre relation s’était terminée dans les cris et les pleurs mais vous aviez retrouvé votre chemin l’un vers l’autre. Vous aviez fini par trouver l’équilibre que vous n’aviez jamais eu lors de votre histoire. Mina n’était pas plus simple à gérer que tu ne l’étais et entre deux sales gosses, vous vous étiez bien trouvés. Malgré le froid, les fenêtres du loft sont ouvertes. Un grand bol d’air ne fait jamais de mal même si l’hiver approchait doucement. Tu finis ta cigarette installé dans le canapé et tu profitais de l’air frais encore quelques secondes avant de tout fermer. Au fil des mois et des années, tu avais appris que prévoir un horaire avec Mina ne servait à rien, elle viendrait quand elle serait prête, ce n’est pas comme si tu avais prévu autre chose de toute façon. Tu attrapais donc ton téléphone pour rattraper les dernières nouvelles sur les réseaux sociaux. Pas les dernières informations, non juste les derniers posts des personnes qui gravitaient autour de toi pour graver quelques petits détails dans ton esprit et pouvoir faire la différence lors de ta prochaine fête. Tu en profitais pour poster une photo de toi, tranquillement installé dans ton loft. Cela fait toujours plaisir aux personnes qui vous suivent d’avoir l’impression de rentrer dans votre intimité.

Quand tu entendis des coups frappés à la porte, tu posais ton téléphone sur la table basse avant d’aller ouvrir la porte à ton invitée un sourire en coin sur les lèvres. C’est sans un mot que la jeune femme entra à l’intérieur et tu refermais la porte derrière elle. Elle jeta sa veste sur le meuble le plus proche et alla s’installer dans un fauteuil. Oui, c’était un peu comme si elle était chez elle et cela ne te dérangeait pas le moins du monde. Elle te supportait assez pour avoir droit à cet honneur. « J’espère que t’as plus fort que de la bière » Tu la regardes avec un sourcil levé. Elle connaît déjà la réponse. S’il y avait une chose dont tu ne manquais jamais, c’était d’alcool. Et de cigarettes aussi si jamais elle venait à bout de son paquet. « J’ai même des lasagnes pour absorber tout ça. » Lui dis-tu en te dirigeant vers le bar installé dans un coin de la pièce. Tu le contournais pour attraper quatre bouteilles d’alcool que tu déposais sur la table du salon avant d’aller chercher les verres. « Que puis-je vous servir mademoiselle Valerious ? » Lui demandas-tu avec un sourcil levé. Autant qu’elle choisisse ce qu’elle préférait, tu iras cherché les softs d’accompagnement plus tard. En attendant, tu te sers un whiskey pour ne pas perdre de temps avant de lui demander : « On fête un truc ou on essaie d’oublier ? » Lui demandas-tu. Il y avait toujours deux possibilités quand on avait besoin d’alcool. En tout cas, dans un contexte comme celui-ci. Tu n’ajoutes rien, tu lui laisses l’espace nécessaire pour décider de sa réponse. En fonction de cette dernière, tu auras peut-être besoin de pousser un peu mais tu sais que vous y arriveriez d’une manière ou d’une autre.