JorBir 167 - Pick up my pieces and put them back together like art

Fin Octobre 2024, le lendemain de ce sujet
16 Anchor Road, Harbourside, chez JorBir
(boxer + hoodie sans rien dessous) JorBir 167

Tu n’as pas beaucoup dormi car ton cerveau a été en sur-utilisation depuis que t’es allé te coucher la veille. Quand Birdie est venu te rejoindre dans le lit tu t’es collé à elle et tu t’es senti un tout petit peu mieux. Elle est toujours là malgré tout. Faut dire que vous avez acheté une maison ensemble. Vous vous êtes promis d’être toujours là l’un pour l’autre ’no matter what’, mais tu n’avais pas pensé que la route serait semée d’autant d’embuches. Il est certain que c’est toi le problème central même si la réalité c’est plutôt que c’est votre compatibilité qui est le problème. Ses réactions et les tiennes ensemble ça fait des feux d’artifices dont on préfèrerait se passer. Quand les émotions sont ce qui dirigent tout de vos mots de vos gestes c’est très compliqué.

Tu as envoyé quelques messages à ton psy hier soir alors que tu étais couché mais pas en train de dormir. Ses mots t’ont pas vraiment aidé à te sentir mieux. Ils te mettaient juste un peu plus en face de tes réactions qui ne sont pas celles du commun des mortels. C’est simplement parce que tu n’es pas comme le commun des mortels et les montagnes à gravir sont toujours plus grande que les autres pour toi. Il faut communiquer, c’est le conseil numéro un que tu as eu. Tu le savais déjà, mais il va juste falloir que tu trouves les mots qui vont mieux cette fois.

Le jour s’est levé, Birdie dort toujours, toi t’es allongé à côté d’elle à la regarder. Tu te demandes comment vous allez réussir à vous aligner de nouveau. Tu ne sais pas comment expliquer plus que tu ne l’as déjà fait. Tu sais qu’il y a une partie des choses que tu as gardé pour toi que tu n’as pas osé lui dire de peur de la blesser, mais visiblement tu l’as blessé même sans verbaliser ces quelques points précis. Tu te dis que c’est ça qui va peut être changer les choses. Etre totalement sans filtre et lui montrer comment tu as traduis tout ce qu’il s’est passé la veille. Pour qu’elle voit ton ressenti entier. Tu sais que c’est trop tard pour changer le passé, mais peut être qu’en l’expliquant de manière plus transparente ça marcherait ? En tout cas c’est la seule solution que tu as là même si tu n’es pas sûr, car ça te fait peur. Mais si t’a peur c’est parce que c’est important alors tu te rassures en te disant que c’est une bonne chose. Au pire quoi ? Au pire elle ne veut plus de toi car t’es trop compliqué à vivre. Ca n’est que la strict vérité. Toi même tu te dis que tu n’es pas calibré pour la vie à deux. Tu t’en rends compte dans les situations comme celle là qui n’est pas la première. Mais vous allez en ressortir plus grand, ou en tout cas, tu l’espères. Vous avez toujours su vous retrouver et évoluer lors de conflits, celui ci n’est pas différent d’un autre, c’est juste une accumulation malheureusement. Tu te sens totalement comme un fardeau qu’elle ferait mieux de laisser pour vivre une vie plus tranquille.

Tu la vois qui se réveille doucement, elle bouge, dans le lit et tu vas déposer un baiser sur son front avant de te lever du lit. Quand tu reviens dans la chambre c’est avec un café tout frais préparé. Petite surprise supplémentaire, tu as fait attention à ce que les portes des pièces où il y a des choses dangereuses soient fermées (le dressing pas fini et l’atelier de Birdie avec toutes les aiguilles). Tu as laissé monter Winston pour qu’il puisse faire un encore plus beau réveil à sa maman. Oui tu mets toutes les chances de ton côté pour qu’elle soit dans un bon état d’esprit car il va falloir que vous restiez calme pour avoir une conversation qui sert à quelque chose. « Good morning. » Tu murmures alors que tu poses le café sur sa table de nuit. Y’a Winston qui lèche le visage de sa maman chérie et ça te fait sourire de les voir comme ça. Il est vraiment un rayon de soleil personnifié.

A peine tu t’assois de nouveau sur le lit que c’est Milady qui a couru et foncé jusqu’à vous. Elle va essayer de chamailler Winston quelques secondes mais comme celui ci est trop occupé à bisouter Birdie, elle vient se prélasser contre toi. Tu la serres fort et tu embrasses son pelage.

@Birdie Cadburry

Tu t’es couchée tard. Il t’a fallu du temps pour digérer ce qu’il s’est passé tantôt. Tu t’en ai voulu car tu n’as pas su réagir comme il aurait fallu. Mais tu juges que Jordan non plus. La faute est partagée. Tu as encore du mal à comprendre comment lui parler ou comment réagir sans que ça ne l’envoie dans la voie lactée. Ça pourrait être un sujet à voir avec ta psy la prochaine fois. Ton équilibre avec Jordan fait partie de cet équilibre que tu essaies de retrouver depuis ton enlèvement. Et tu sens que tu vas mieux de ce côté-là. Alors tu ne peux pas laisser des embrouilles pareilles venir miner ton moral. Tu refuses. Alors tu prendras tes responsabilités s’il le faut mais t’aimerai parfois que lui aussi comprenne que ce n’est pas forcément évident pour toi. Que tu n’es pas psychologue, que tu n’as pas toujours les bons mots et que ça reste cruel de te faire sentir que t’es la méchante de l’histoire. Celle à cause de qui il est impossible de dialoguer parce qu’elle n’écoute pas. Tu restes quelqu’un d’impulsif et de spontanée ; les mots et les ressentis sortiront toujours plus vite, hors de ton contrôle.

Tu vas définitivement en parler à ta psy la prochaine session. Ce qui se trame dans la tête de Jordan te reste inconnu au final car il t’en parle quasiment pas. Ça ressort aux plus mauvais des moments, comme tantôt. Donc t’airas chercher les informations ailleurs. Et puis, au final, penser aux problèmes des autres avant les tiens, ça a toujours été une bonne technique de distraction. T’as pas pu t’empêcher de sourire avec une petite mélancolie quand t’as mis tes écouteurs pour écouter Madison Beer alors que tu restais en bas avec les animaux. Eux aussi sont vitaux dans ton équilibre. Tout ça, ce sont des petits points positifs que tu veux garder précieusement. Tu as cependant pensé dormir en bas ; mais ça serait en contradiction totale avec ce que tu veux démontrer.

Alors il est bien deux heures passées quand tu te glisses dans le lit. Nue parce qu’on ne change pas les habitudes quand on veut que ça se passe bien. Tu l’apprends avec lui. Et t’as bien fait car à peine couchée et les yeux clos, t’as Jordan qui vient se coller à toi. Ca t’a fait respirer un peu mieux quand même. Et quand tu commenceras à émerger, tu sentiras son baiser sur ton front avant qu’il ne s’extrait du lit. T’es pas encore assez réveillée pour le rattraper, t’as les yeux toujour fermés jusqu’à ce que tu sentes un bond sur le lit et l’odeur du café te chatouiller les narines de l’accro à la caféine que tu es. « Good morning. » Puis tu sens des coups de léchouille sur ton visage et voilà que tu commences à rire en passant tes bras autour de Winston. “Good morning to you all.” Tu ouvres enfin tes paupières pour voir un mug sur la table basse, ton chien sur toi, le chat qui arrive à son tour puis Jordan assis dans le lit. “Voilà le genre de réveil qu’on aime.” Tu dis avec un petit sourire alors que tu prends Win contre toi tout en te redressant contre tes oreillers. Tu dis ça mais t’as quand même l’impression que ce qu’il s’est passé la veille va revenir pronto sur le tapis. Reste juste à savoir sous quelle forme.

“Good morning to you all.” C’est clair que y’a du monde sur votre lit. Toute ta petite famille. Ca t’émeut toujours quand tu vous vois comme ça. Et comme d’habitude tu as laissé Milord de côté. C’est vrai t’es un père indigne mais il est trop petit et pas assez autonome par rapport aux autres. Tu l’oublies le pauvre petit. Les lapins c’est pas vraiment fait pour toi, encore moins les nains. T’as peur de l’écraser par inadvertance. Heureusement Birdie ne t’a jamais reproché de le délaisser, elle l’aime assez pour deux. C’est tout nouveau pour toi d’avoir des animaux et en ce qui concerne Milady tu as vu une nette amélioration de ta vie, de tes humeurs, depuis que vous l’avez. “Voilà le genre de réveil qu’on aime.” Qu’elle annonce après avoir vu le café. Son petit Win dans les bras, tu regardes son sourire en voulant si fort ne pas avoir à parler de la veille. A faire comme si de rien n’était. A juste imaginer que ce n’était qu’un mauvais rêve au final. Mais non, malheureusement c’est bien la réalité de la situation.

Milady te chamaille un peu essayant de se défaire de tes bras, tu desserres ta prise pour qu’elle s’en aille si elle le souhaite mais elle s’installe juste un peu plus confortablement sur toi. Ca te fait chaud au coeur. Tu laisses Birdie le temps d’émerger, tu restes silencieux parce que ça fuse encore beaucoup dans ton cerveau. Tu essaies de jauger quand le moment est bon et tu prends le coche assez rapidement car de toute façon, tu n’arriveras pas à discuter de la pluie et du beau temps. Ta tête est encore trop bloqué dans ce qu’il s’est passé la veille. « Tu crois qu’on peut discuter ? » Tu demandes, simplement, avec un peu d’incertitude dans ta voix quand même. « Maintenant je veux dire. Ou quand tu veux en fait, pas forcément maintenant. Quand on pourra discuter… Vraiment. Sans s’énerver… Si on arrive. » Voilà que t’es déjà en train de prendre les devants sur les scénarios possibles à venir. Tes doigts qui caressent le pelage de Milady, sa présence si proche de toi aide totalement le moment.

« Tu crois qu’on peut discuter ? » Nous y voilà. Il a été mignon, il a attendu un peu avant d’entrer en matière. Mais tu sentais bien qu’il y avait un éléphant dans la pièce. Un abcès à percer. Plus tôt cela sera fait, plus tôt vous pourrez profiter de votre nouvelle vie. De plus si tu as l’esprit encombré, tu ne vas jamais réussir à savoir quoi faire du dernier meuble que tu as récupéré récemment. Ce genre de réveil te donne envie d’aller faire ta princesse à chantonner au balcon pour appeler tes amis les animaux mais, non seulement tu n’as pas besoin car t’as un prince charmant qui te les fait amener (même s’il manque le petit Milord, petit bichon, t’iras le voir après, promis), mais en plus… T’es pas une princesse, t’es confrontée à des problèmes d’adulte, et de couple en plus. Enfin, ce n’est pas vraiment un problème. Tu préfères voir ça comme de l’incompréhension en duo. Vous avez beau vous connaître parfaitement, il y a encore des gros points obscurs dans chacun de vous.

« Maintenant je veux dire. Ou quand tu veux en fait, pas forcément maintenant. Quand on pourra discuter… Vraiment. Sans s’énerver… Si on arrive. » Jordan a l’air de bredouiller alors que tu prends ta tasse pour boire quelques gorgées, un de tes bras kidnappés par Winston qui fait son petit bébé tout mignon. Faut vraiment que t’en profites tant qu’il est petit. “On peut faire ça maintenant.” Tu affirmes en accrochant tes yeux aux siens. Tu ne dis rien de plus car tu préfères qu’il ouvre le bal. Jordan est toujours plus doué que toi dans les mots. Et puis, c’est surtout ce qui se passe en lui qui est mystérieux donc autant laisser la personne concernée s’exprimer sur le sujet.

“ “On peut faire ça maintenant. ” Et t’es content de cette réponse mais en même temps t’es pas totalement ravi non plus. Personne n’aime les confrontations et c’est toujours plus simple quand tout est ta faute. Sauf que là tu vas lui dire ce que tu ne lui as pas dit hier. Ou en tout cas c’était le plan initial. C’est le seul plan en réalité. La communication, c’est le plus important. Mais t’es du parti qu’il ne sert à rien de dire des choses qui blessent si ça va pas aider. Sauf que là t’as la sensation que c’est juste ca qui manque dans les informations. « Hem… » Car tu vois bien qu’elle te laisse le champ libre pour ouvrir le bal. Tu serres un peu plus Milady contre toi pour te donner plus de force. Tu vas te gratter brièvement le bout du nez d’une main. « Je crois que c’est l’accumulation qui m’a fait perdre pied… Quand t’as commencé à parler du mariage et toute la liste de ce que tu voulais… Et… Que tu demandes une autre demande ça m’a beaucoup vexé… Je sais que l’autre était pas conventionnelle mais c’était une demande… Ma demande… » Tu marques une brève pause pour remettre la suite dans tes idées. « Et puis quand tu m’as reproché ma réaction ça m’a fini… » Ça te coûte pour toi de dire ça. « Je dis pas ça pour t’accabler je veux juste que tu vois comment c’était dans ma tête. Comment j’ai traduit… Comment ça m’a trigger… Parce que j’étais pas à la hauteur de tes attentes et y’a rien que je puisse faire parce que… C’était pas une réaction « normale » mais c’était ma réaction et j’y peux rien… » Tu hausses une épaule. « J’ai vraiment le sentiment que je suis pas fait pour la vie à deux tu sais… C’est trop compliqué je suis trop compliqué même moi je découvre tout ça car j’ai jamais… T’es la première avec qui je fais tout ça. Et j’en ai franchement marre de moi et de me prendre en pleine face que je suis pas normal parce que je pique des crises pour ce qui semble être rien mais c’est pas rien pour moi… » Tu soupires. « Je suis désolé d’être si compliqué à vivre. » Car c’est bien ça le fin mot de l’histoire. C’est tes réactions qui sont pas normales.

« Je crois que c’est l’accumulation qui m’a fait perdre pied… Quand t’as commencé à parler du mariage et toute la liste de ce que tu voulais… Et… Que tu demandes une autre demande ça m’a beaucoup vexé… Je sais que l’autre était pas conventionnelle mais c’était une demande… Ma demande… » La liste. Tu avais compris au milieu de ses paroles la veille que la liste était un problème. Pourtant, c’est ce qu’il se passe quand on veut se marier dans les règles, non ? C’est toujours ce que tu as vu, entendu et vécu à travers tes proches quand ça concerne ces choses là. Si t’avais dit oui l’an dernier, ça aurait été la même chose, non ? Et en parlant de l’an dernier, la fameuse demande… Tu as dit oui pour être fiancée, pas pour être mariée. Là encore, tu pensais que la différence était palpable. Apparemment non. Un peu comme t’as eu l’impression que Jordan ne comprenait pas l’ampleur de votre union quand il insistait avec le mariage. Comme quoi, il n’y a pas que toi qui comprend mal les choses. Mais là, c’est seulement parce que vous trempez dans des domaines et des valeurs qui vous sont inconnus. C’est un apprentissage, en tout cas. Il va peut-être falloir que tu diminues tes envies de grandeur, en tout cas. Non pas que tu voulais louer un château pour faire un mariage sur trois jours - quoique… - et avoir trois cent personnes en guise d’invités - ça, non - mais tu voulais au moins faire tout le folklore autour. Jordan a connu le mariage à la va vite avec Rosa mais tu n’es pas Rosa, tu n’es pas en danger, tu n’as pas de maladie au cul. T’aurais pensé que pour cette fois, il aurait apprécié faire quelque chose pour les fiançailles, une fête avec ses potes pour sa fin d’homme non marié et profiter d’un vrai mariage - à la Cadburn ceci dit. « Et puis quand tu m’as reproché ma réaction ça m’a fini… » Tu peux comprendre mais il ne peut pas te blâmer d’avoir été toi aussi vexée ?

« Je dis pas ça pour t’accabler je veux juste que tu vois comment c’était dans ma tête. Comment j’ai traduit… Comment ça m’a trigger… Parce que j’étais pas à la hauteur de tes attentes et y’a rien que je puisse faire parce que… C’était pas une réaction « normale » mais c’était ma réaction et j’y peux rien… » Tu caresses Winston alors qu’il cherche à te faire des bisous, essayant de le calmer un peu car y a une conversation importante et tu veux tout entendre. Et t’es plutôt fière de toi car tu réussis à ne pas sentir de moutarde monter au nez ou un soupir agacé déferlant sur tes lèvres. Non, t’es vraiment focus sur lui. Winston doit t’aider, en vrai. Tessa t’avait prévenu. T’en as jamais douté du pouvoir des animaux. « J’ai vraiment le sentiment que je suis pas fait pour la vie à deux tu sais… C’est trop compliqué je suis trop compliqué même moi je découvre tout ça car j’ai jamais… T’es la première avec qui je fais tout ça. Et j’en ai franchement marre de moi et de me prendre en pleine face que je suis pas normal parce que je pique des crises pour ce qui semble être rien mais c’est pas rien pour moi… Je suis désolé d’être si compliqué à vivre. » T’aurais envie d’aller contre lui mais tu ne sais pas si c’est le bon move. Alors tu étends juste ta jambe pour qu’elle touche ton partenaire. “Darling, j’ai vécu avec Zoya et Mason, entre autres. T’es une crème à côté d’eux.” Oui, tu sais, c’est pas la même chose, blablabla, mais c’est vrai. Jordan n’est pas compliqué à vivre. “Tu m’apportes mon café au lit, tu me laisses créer comme je veux dans la maison, tu me disputes pas que je laisse traîner des fringues ou de la vaisselle, tu repasses derrière moi sans rien dire. T’es une putain de crème, Jor.” Et y’a tellement de choses que t’oublies mais t’as vraiment pas envie qu’il pense dans ce sens alors que ce n’est pas du tout ce que toi tu penses - et ton avis est quand même à prendre en compte vu qu’une vie à deux est… Et ben, à deux.

“Je tiens à m’excuser de t’avoir blessé. Mais c’est tellement huge pour moi d’accepter de me marier que j’étais toute excitée pour au final que ça ne donne pas l’effet excompté. Et sachant qu’à mes yeux, t’es un adorateur de mariage, j’avoue ne pas avoir capté la réaction.” Tu lèves ta main libre. “Mais j’entends maintenant que ça a été beaucoup d’un coup. Tu as dû t’imaginer des choses rocambolesques, et vu qu’on parle de moi, c’est pas trop étonnant.” T’es connue pour ta folie des grandeurs par moment. “J’ai pas non plus les meilleures des réactions mais je peux pas non plus me contrôler ou réfléchir tout le temps. J’ai pas toujours les bons mots, je suis hyper maladroite, enfin surtout très impulsive, et je… Pour être honnête, j’aimerai peut-être en parler à ma psy. J’ai besoin de savoir comment réussir à communiquer quand tu vas dans ces tréfonds qui m’échappent. Si t’es okay avec ça.” T’en aurais parlé quoi qu'il arrive mais si Jordan peut donner son aval, c’est encore mieux. “Si t’étais si compliqué à vivre, ou si t’étais pas fait pour la vie pour deux,” tu reprends ses mots. “Je ne t’aurai pas demandé à me faire passer la bague au doigt. Officiellement et dans les règles de l’art. Enfin, dans nos règles à nous. On apprend tous les deux. La preuve là encore.” Puis tu mords ta joue. “Et t’imagines pas à quel point… T’as été un putain de pilier pour moi ces derniers mois…” Tu ne le lui as peut être pas dit. Ou Jordan n’a pas conscience à quel point. Tu pourras jamais lui expliquer à quelle hauteur de toute façon. Tu n’arrives même pas à expliquer ce que t’as pensé, ressenti, subi dans ta tête quand t’étais enfermée. Faut dire que ton cerveau a fait un petit blocage de ces jours-là. “Tu pourras jamais me convaincre qu’on est pas fait pour être ensemble. On va adapter cette histoire de mariage pour que ça convienne à tout le monde mais ce sont pas un putain d’enlèvement ou des crises qui vont me faire fuir. J’espère que toi non plus.” Mais si Jordan a voulu discuter, c’est justement parce qu’il veut aller dans la bonne direction. Donc dans ta logique, c’est plutôt positif. Comme l’an dernier ; il a eu beau partir dormir chez Maria, t’as pas pris ça comme la fin. T’apprends à te battre en tout cas. C’est du positif ça aussi.

Vous êtes tous les deux dans ce lit avec vos boucliers respectifs dans les bras. Vos enfants, vos animaux qui sont un immense support moral pour vous. Elle t’écoute, elle te laisse t’exprimer sans t’interrompre. Tu en as des choses à dire et t’as l’impression de les dire bien. D’être clair. Tu espères que ce n’est pas qu’une impression. Elle étend sa jambe pour faire contact avec toi. Y’a tes yeux qui vont sur sa jambe et qui remontent ensuite jusqu’à son visage. “Darling, j’ai vécu avec Zoya et Mason, entre autres. T’es une crème à côté d’eux.” Tes yeux font une pause sur sa poitrine avant de tenter de pas te laisser distraire. Tu écoutes ses mots et tu sais pas trop si c’est une véritable comparaison qui soit bonne. Elle n’était pas en couple avec eux. Vos problèmes ne sont pas les mêmes que ceux qu’elle a pu avoir avec ses amis. Ca reste un compliment même si tu sais bien que c’est pas très difficile vu comme ils sont plutôt similaire à Birdie dans le côté chiantise. Tu n’arrives à supporter que celle de Birdie. C’est l’amour qui fait des miracles ça. “Tu m’apportes mon café au lit, tu me laisses créer comme je veux dans la maison, tu me disputes pas que je laisse traîner des fringues ou de la vaisselle, tu repasses derrière moi sans rien dire. T’es une putain de crème, Jor.” Une de tes mains va se poser sur son mollet que tu te mets à caresser doucement. I love you. Que tu penses avec tendresse.

“Je tiens à m’excuser de t’avoir blessé. Mais c’est tellement huge pour moi d’accepter de me marier que j’étais toute excitée pour au final que ça ne donne pas l’effet excompté. Et sachant qu’à mes yeux, t’es un adorateur de mariage, j’avoue ne pas avoir capté la réaction.” La caresse sur sa peau qui s’arrête car tu viens justement de lui expliquer, y’a tes sourcils haussés, mais tu vois qu’elle a la main en l’air. “Mais j’entends maintenant que ça a été beaucoup d’un coup. Tu as dû t’imaginer des choses rocambolesques, et vu qu’on parle de moi, c’est pas trop étonnant.” Ton expression qui revient normale. Tu hoches la tête car c’était un point super giga méga important et t’es ravi de voir qu’elle l’a entendu et compris. C’est ce qui a tout enclenché. Angoissé pour une chose et tout le reste de tes réactions qui se sont enchaînés dans la mauvaise direction malheureusement. Ton pouce qui reprend à caresser la peau de son mollet, doux.

“J’ai pas non plus les meilleures des réactions mais je peux pas non plus me contrôler ou réfléchir tout le temps. J’ai pas toujours les bons mots, je suis hyper maladroite, enfin surtout très impulsive, et je… Pour être honnête, j’aimerai peut-être en parler à ma psy. J’ai besoin de savoir comment réussir à communiquer quand tu vas dans ces tréfonds qui m’échappent. Si t’es okay avec ça.” Tu allais répliquer à ce qu’elle a dit sur ses réaction mais sa question ensuite te surprend, elle te demande l’autorisation d’en parler à sa psy. Tu la questionnes du regard pour être sûr et tu vois bien qu’elle est sérieuse. « Oui bien sûr, tu peux parler de tout avec ta psy. » Si tu devais demander l’autorisation à chaque fois t’aurais pas fini. « Surtout que ça pourra que nous aider… » Car tu n’as pas non plus la réponse à sa question. Vous avez tous les deux des réactions qui ne vont pas ensemble, c’est bien là le coeur du problème. Ce qui vous a mené à cette conversation ce matin.

Tes yeux se retrouvent de nouveau sur sa poitrine. Un bon point à fixer au milieu de cette conversation. Pas sûr que ce soit le meilleur pour bien imprimer ce qu’elle dit. “Si t’étais si compliqué à vivre, ou si t’étais pas fait pour la vie pour deux,” mais tu l’entends très bien ce début de phrase et tes yeux remontent aux siens. “Je ne t’aurai pas demandé à me faire passer la bague au doigt. Officiellement et dans les règles de l’art. Enfin, dans nos règles à nous. On apprend tous les deux. La preuve là encore.” Tu hoches lentement la tête. Ton pouce qui caresse un peu plus tendrement sa peau. Tu vois à son air qu’elle n’a pas fini. Tu lui laisses le temps de formuler ce qu’elle a envie d’ajouter. “Et t’imagines pas à quel point… T’as été un putain de pilier pour moi ces derniers mois…” Ton petit coeur qui se rempli d’amour de l’entendre dire ça. “Tu pourras jamais me convaincre qu’on est pas fait pour être ensemble. On va adapter cette histoire de mariage pour que ça convienne à tout le monde mais ce sont pas un putain d’enlèvement ou des crises qui vont me faire fuir. J’espère que toi non plus.” Tu fais non de la tête. « Tant qu’on trouve des solutions pour pas qu’on soit des fardeaux l’un pour l’autre… » Car ça ne sert à rien sinon, mais vous avez tous les deux à coeur de faire marcher votre couple et la preuve en est encore ce matin avec cette conversation à coeur ouvert. Tu soupires doucement de soulagement. Tu as la sensation que les choses importantes sont maintenant dites et claires pour tout le monde. « Merci… » Tu murmures. « Je me sens compris maintenant même si ça aurait été mieux que je nous épargne tout ça… Mais… Bref… Je vais pas refaire la conversation entière. Et oui quand t’as parlé de tes réactions à toi, c’est ça qu’il faut qu’on se débrouille à… Comment dire. » Tu marques une pause et tes yeux qui s’en vont de sa poitrine - t’avait même pas vu qu’ils y étaient retournés, mais voilà d’où vient la déconcentration dans la phrase que tu étais en train de formuler. « C’est dur de garder son sang froid et toute sa tête quand les émotions prennent le dessus… » Tu marques une nouvelle pause avant de reprendre. « Et ma réaction veut pas dire que je veux pas d’un grand mariage comme tu l’as dit c’est juste que j’ai besoin de plus de temps pour me faire à l’idée et… Voir les choses étapes par étapes petit à petit et pas tout d’un coup… Mais ça ira… Il me faut juste un temps pour m’y faire… Même si je cache pas que le côté exposition devant des centaines de personnes me fait flipper mais ça n’a rien à voir avec le mariage c’est juste que c’est difficile pour moi d’être le centre de l’attention comme ça… » Pour ça aussi que tu n’as pas encore vraiment fait de concerts en ton nom, même si ça te trotte toujours et que tu as des idées pour mettre un pied à l’étrier. « Tu aurais vraiment des centaines de personne à inviter ? » Tu demandes avec un air interrogateur autant que surpris sur le visage.

Tu avais oublié le détail où tu étais aussi vêtue qu’Eve aux premières lueurs de l’Humanité mais quand tu vois les yeux de Jordan lorgner vers ton torse, tu te dis que c’est parce qu’il y a Winston qui est posé contre toi et qui attire son attention. Puis tu réalises, notamment parce que t’as un peu frais, et que ça te fait légèrement sourire. T’en as clairement pas fait exprès, tu dors juste comme ça et Jordan a décrété cette conversation alors que tu n’as même pas eu le temps de mettre un pied au sol. Quel dommage. Mais si ça peut aider à apaiser les tourments, tu es plus que ravie de mettre ton corps à disposition. Tu n’es jamais la dernière pour l’utiliser à tes propres fins. Et puis, il y a ses caresses contre ton mollet qui font du bien. Un signe que ce que tu dis est correct, que c’est ce qu’il voulait entendre, que t’es pas en train de tromper. Même quand il s’arrête un moment donné, tu captes même ses sourcils qui se haussent, tu réussis à recalibrer tes propos que tu n’avais pas fini. Tu es plutôt contente de toi. Tu n’es jamais très douée pour t’exprimer comme ça. Surtout quand il faut y aller avec des pincettes. Vraiment, tu aurais aimé étudier la psychologie mais au final, tu ne sais pas si tu en aurais eu les capacités. Ne te sous-estime pas, c’est juste que là, tu étais émotionnellement impliquée. Tu ne penses pas rationnellement quand tu parles avec tes émotions. Et Merlin sait à quel point tu ressens fort. Et que ça peut vite exploser. « Oui bien sûr, tu peux parler de tout avec ta psy. Surtout que ça pourra que nous aider… » Tu ne peux pas promettre de miracle mais ça confirme ta bonne volonté à comprendre tout ça. Si Jordan n’arrive pas vraiment à te l’expliquer, ou que tu n’arrives pas à le capter de sa bouche, peut être que de la bouche d’une professionnelle, ça sera différent. Tu sais que Jordan a connu une enfance misérable, il te l’a confié. Mais tu ne réalises pas totalement tout ce que ça implique. Il faut dire que tu ne réalises pas ce que ton propre vécu implique pour toi aussi.

« Tant qu’on trouve des solutions pour pas qu’on soit des fardeaux l’un pour l’autre… » Tu hoches la tête. C’est totalement ça. Et votre relation est une de tes plus grandes fiertés car tu t’accroches. Tu restes là, tu es ancrée parce que t’as ce type dans la peau quoiqu’il arrive, aussi surprenant que cela soit. Tu en restes étonnée à chaque fois. De voir que non, t’es toujour en train d’avoir les yeux sur lui quand il rentre dans la pièce, que t’as envie de lui sauter dessus à chaque instant, de le protéger et d’être protégée par lui et même tes amis te charrient parce que tu parles que c’est ton âme soeur, dans quel monde ça aurait pu arriver, ça ? Il ne faut pas oublier que tu es une passionnée et tu découvres que ça vaut aussi pour une relation amoureuse. Tu comprends mieux quand Jordan disait qu’il voulait être dans ta vie sous n’importe quelle forme - toi, tu le veux avec toi pour toujours sous la forme romantique. Et tu ne laisseras pas de Sullivan Fisher ou d’Alistair se mettre entre vous à vous créer des problèmes créés par eux et leurs fautes. Et tu demandais pourquoi tu étais une Gryffondor.

« Merci… Je me sens compris maintenant même si ça aurait été mieux que je nous épargne tout ça… Mais… Bref… Je vais pas refaire la conversation entière. Et oui quand t’as parlé de tes réactions à toi, c’est ça qu’il faut qu’on se débrouille à… Comment dire. » Est-ce qu’il a vraiment besoin de l’expliquer ? Tu penses avoir compris. Et puis, il prend du temps car tu vois bien ses yeux quitter ton visage pour plus bas. Ce qui te fait sourire malgré toi car même au milieu d’une conversation pareille, il ne peut juste pas s’en empêcher. Et mine de rien, c’est rassurant aussi. Qu’il observe bien le poisson tatoué sous un de tes seins. Avec le recul, tu te dis que c’était bien plus fou qu’un mariage qui peut être annulé. Et les mots que tu as incrusté sur ton poignet. Clairement un coup de folie. No matter what. Tu l’as littéralement dans la peau, ce type. Donc évidemment qu’il va falloir travailler les réactions mais malheureusement, ce n’est pas une chose facile. « C’est dur de garder son sang froid et toute sa tête quand les émotions prennent le dessus… » Tu hoches la tête lentement car c’est totalement ça. « Et ma réaction veut pas dire que je veux pas d’un grand mariage comme tu l’as dit c’est juste que j’ai besoin de plus de temps pour me faire à l’idée et… Voir les choses étapes par étapes petit à petit et pas tout d’un coup… Mais ça ira… Il me faut juste un temps pour m’y faire… Même si je cache pas que le côté exposition devant des centaines de personnes me fait flipper mais ça n’a rien à voir avec le mariage c’est juste que c’est difficile pour moi d’être le centre de l’attention comme ça… » Ah, ça. Oui, tu étais bien au courant. Si Jordan pouvait devenir invisible, t’es sûre qu’il le ferait.

« Tu aurais vraiment des centaines de personnes à inviter ? » Te voilà en train de rire légèrement car tu ne l’expliques pas mais cette question est si innocente et en même temps si improbable après tout ça. Tu embrasses le sommet de la tête de Winston avant de le mettre sur le côté. Puis tu prends Milady pour prendre sa place contre ton fiancé, tes bras autour de son cou et tes mains allant caresser son visage. “Ca dépend si je veux inviter plein de Cadburry ou non.” Tu vas déposer un baiser furtif sur ses lippes. Ca suffit pour la séparation physique, là, t’en as besoin, tu t’en fous si ce n’est pas le bon move - c’est toujours le bon move à tes yeux. “Mais non, j’ai pas une centaine de personnes à inviter. A choisir, je préfère avor la folie des grandeurs sur le lieu mais pas la liste d’invités. On peut être peu dans un grand château, je serai très heureuse. Tu peux faire les châteaux, pas vrai ?” Tu demandes avec un sourire amusé avant d’embrasser son nez. “En vrai je sais pas ce que je veux mais y aura pas autant de personnes que pour le mariage de Julia… Ou même celui de ma cousine.” Tu balaies une mèche de son visage en passant ta langue sur tes lèvres. “On va s’adapter. Je veux que tu en profites aussi. Pour l’instant, tout ce que je sais, c’est que je veux passer mon éternité avec toi. Tu m’as rendu complètement niaise donc va falloir assumer maintenant.” Tu réalises en gloussant légèrement alors qu’il y a vos animaux qui commencent à jouer ensemble à côté. Mais ton attention ne se détache pas de Jordan. “Y’a pas d’urgence. On prend le temps qu’il faut. Ce n’est pas rien pour moi non plus. J’ose même pas imaginer la tronche de mes proches quand je vais leur dire.” Tu vas te prendre des éclats de surprise de toute part. Mais c’est bien toi de connaître un tel retournement de situation dans ta vie et ta tête. “Et concernant nos… Réactions et tout ça… Je promets pas de solution miracle mais je vais essayer de faire un effort. Mais c’est très compliqué pour moi, faut le savoir. Déjà, j’apprends à m’éloigner pour faire redescendre les choses, c’est un progrès.” Faut dire que t’as appris auprès du meilleur. “Du coup… Je peux le répéter ?” Tu vas poser ton front contre le sien. “I wanna marry you.”

Ta question la fait rire et tu espères que ça veut dire que non, elle n’a pas autant de personnes à inviter en réalité. Elle se défait de son Winston et t’enlève ta Milady des bras pour venir toute contre toi. “Ca dépend si je veux inviter plein de Cadburry ou non.” Tu hoches la tête alors qu’elle dépose un baiser sur tes lèvres. T’aimerais bien qu’elle n’invite pas plein de Cadburry comme elle vient de le dire. Y’a tes mains qui se posent sur elle. Tu caresses sa peau de tes pouces doucement. “Mais non, j’ai pas une centaine de personnes à inviter. A choisir, je préfère avor la folie des grandeurs sur le lieu mais pas la liste d’invités. On peut être peu dans un grand château, je serai très heureuse. Tu peux faire les châteaux, pas vrai ?” Tu fais oui de la tête, tu aimes ça aussi les châteaux, surtout que c’est grand ça veut dire encore plus d’endroit pour te cacher des invités. C’est fourbe oui, mais ça risque d’être un moment très compliqué pour toi et encore plus sans alcool ou drogues dans le système pour t’aider. Elle sourit et embrasse ton nez mais toi t’es plutôt en train d’être déjà dans l’angoisse d’être le centre de l’attention de beaucoup de personnes le jour de votre mariage. Il va falloir que tu trouves une solution pour pas péter une petite crise d’angoisse le jour J, ce serait contre productif. “En vrai je sais pas ce que je veux mais y aura pas autant de personnes que pour le mariage de Julia… Ou même celui de ma cousine.” « Okay… » Cette information là est bonne même si ces deux mariages étaient vraiment grands à tes yeux. Tu espères BEAUCOUP moins que ces deux mariages. “On va s’adapter. Je veux que tu en profites aussi. Pour l’instant, tout ce que je sais, c’est que je veux passer mon éternité avec toi. Tu m’as rendu complètement niaise donc va falloir assumer maintenant.” Tu hoches la tête mais t’es pas autant dans le moment tendre et léger avec elle car ce grand mariage te stresse déjà. Elle a dit qu’on va s’adapter, ça va aller. “Y’a pas d’urgence. On prend le temps qu’il faut. Ce n’est pas rien pour moi non plus. J’ose même pas imaginer la tronche de mes proches quand je vais leur dire.” Tu apprécies de l’entendre dire ça, tu te détends doucement. Tes caresses qui reprennent sur sa peau, tu n’avais pas remarqué que tu t’étais arrêté.

“Et concernant nos… Réactions et tout ça… Je promets pas de solution miracle mais je vais essayer de faire un effort. Mais c’est très compliqué pour moi, faut le savoir. Déjà, j’apprends à m’éloigner pour faire redescendre les choses, c’est un progrès.” « Je sais que c’est pas facile… Moi aussi… Tant qu’on arrive à discuter après… Ca ira. » Parce que tu sais que vous allez encore avoir des réactions qui vont pas ensemble, c’est certain, c’est la définition de JorBir depuis la nuit des temps. Sauf que cette fois ci le sujet en question était plus délicat pour tout le monde.

“Du coup… Je peux le répéter ?” Elle se rapproche davantage et une de tes mains se glisse dans son dos. « Le répéter ? » Tu n’es pas sûr de comprendre de quoi elle parle. “I wanna marry you.” Oh. Et t’as une vague d’émotion qui te prends au coeur. Tu la serres davantage contre toi de ton bras autour d’elle. « I have no idea how I’ve managed to get the wildest and freest bird to marry me… » Y’a ton visage avec une petite moue mais simplement parce que t’es touché en plein coeur et ça se voit dans tes yeux. « You’re fucking insane… » Ton front toujours contre le sien. « … probably why I love you. » Parce que vous n’êtes rien de conventionnel tous les deux. Dommage qu’elle veuille autant suivre les règles des mariages traditionnels pour le coup. Toi ce n’est pas la démonstration que tu veux, c’est le lien aux yeux de la loi. La preuve noir sur blanc que tu as su te créer une famille malgré toutes les embuches sur la route de ta vie. La preuve que quelqu’un veut de toi pour toujours, même si tu le savais déjà, y’a une dimension supplémentaire avec le mariage à la mairie qui rend tout ça concret administrativement. Tu as visiblement besoin de ça pour te prouver à toi même que tu vaux la peine d’être épousé. Tu ne sais pas comment expliqué ce que tu ressens mais tu auras le temps d’y réfléchir. Cette fois ci est tellement différente de ton premier mariage. Premier mariage qui bizarrement te ressemblait bien plus que tout ce que Birdie a annoncé. Peut être parce qu’il avait un pied dans une tombe en même temps. C’est morbide mais c’est une partie de la vie. « I can’t believe you really just said yes… I mean… You said you want to marry me… » Et tu essaies sincèrement de ne pas penser que ça a tout à voir avec son enlèvement car cette partie là de l’équation te brise le coeur. Alors pour ne pas y penser tu vas poser tes lèvres sur les siennes dans un baiser tout simple mais doux. Tu restes un moment contre sa bouche puis tu déposes un baiser de plus avant de reprendre la parole. « A qui tu vas le dire en premier ? » Tu murmures.

« Je sais que c’est pas facile… Moi aussi… Tant qu’on arrive à discuter après… Ca ira. » C’est le plan. C’est ce que vous faites depuis que vous avez commencé à être ensemble. Il y a parfois des ratés entre vous, des incompréhensions, des quiproquos et parfois de lourdes disputes en découlent. Mais c’est normal, non ? Tu crois qu’il te l’avait dit à vos débuts. Tant qu’il y a des explications derrière. Et tant que tu réussis à ne pas aller le pousser à bout avec des paroles aussi blessantes qu’une gifle. Tu as fait des progrès de ce côté là tu trouves. Enfin, tu en as l’impression en tout cas. Mais jamais ça ne pourra être parfait car la perfection n’existe pas et quand même, vous vous feriez chier au bout d’un moment d’être d’accord sur tout et tout le temps. Tant que vous l’êtes pour les choses importantes - genre, les gosses - c’est le principal.

« Le répéter ? » Ce que tu fais alors qu’une de ses mains crée un petit frisson sur ton échine. A moins que ce soit les mots que tu répètes qui rendent le truc vraiment très réel. Tu le sens qu’il te rapproche de lui et tes bras se serrent un peu plus autour de son cou. « I have no idea how I’ve managed to get the wildest and freest bird to marry me… » C’est une question que tu vas te poser mille fois au moins. Tu te demandes déjà comment c’est possible que tu sois avec quelqu’un depuis aussi longtemps. Alors mariée ? “I know ??” Tu t’exclames légèrement avec un petit air amusé alors que tu caresses vos nez ensemble. « You’re fucking insane… » Tu mords ta lèvre car ce n’est pas un défaut à tes yeux. « … probably why I love you. » Ton sourire s’agrandit alors que les doigts d’une de tes mains va sur sa joue pour l’y caresser. Il a signé pour ça depuis le début. Ça n'a jamais été caché - ça aurait été impossible de toute façon. « I can’t believe you really just said yes… I mean… You said you want to marry me… » Voilà ce que tu préfères entendre quand même. Jordan vient t’embrasser tendrement et tu le laisses prendre son temps. Le contact fait du bien. Il est libérateur, il apaise le cœur et l’âme. « A qui tu vas le dire en premier ? » “Bonne question.” Tu mords ta joue alors que t’as l’impression que celles ci se colorent un peu. “Sûrement à mes sœurs… Ça m'intimide, en vrai. J’aurai pas pensé connaître ce sentiment un jour.” Être intimidée, quel concept. Inconnu jusqu’à maintenant. Tu ne l’avais pas été pour ton mariage avec Will car ce n’était pas sérieux. Il est certain que cette fois ci, tu ne vas pas récolter de roulage d’yeux. Tu relèves la tête pour plonger tes prunelles dans les siens. “Je crois que c’est parce que je suis pudique.” C’est carrément pour ça. T’appréhendes un peu, c’est… Bizarre ? Mais il faudra bien le faire car ça va arriver et que ce soit ta famille ou tes amis, ils seront invités donc il faut bien les informer. “On risque de ne pas me croire.” T’ajoute avec un bref rire. “Et toi ?” Tu vous imagines bien prendre votre temps avant de le dire. Il est clair que tu ne vas pas te précipiter en tout cas. Il faut le temps de réaliser. Et puis surtout, c’est votre instant à vous. C’est votre étape. Même si ça fait longtemps que t’y penses, faut que t’assimile que tu l’as dit. Ce n’est pas rien.

“I know ??” Son sourire te fait sourire aussi. Punaise ça y est. Ça commence vraiment à te frapper que c’est vrai. Vous allez vous marier. Ca se voit sur son visage que c’est vrai, y’a que maintenant là tout de suite, cette seconde là où tu t’en rends compte. Tu ne saurais pas expliquer. C’est la pression qui est redescendu, c’est le sentiment d’avoir été compris, entendu, d’avoir remis les choses en ordre avec elle vis à vis de vos réactions respectives. Ca y est, tout est classé au bon endroit, tout va bien mieux. Vous allez vous marier parce qu’elle vient enfin de te dire oui après tous ces mois. C’est absolument fou. Comment tu as réussi ce miracle ??

“Bonne question.” Tu la regardes, elle a vraiment l’air toute timide c’est assez fou de la voir comme ça. Tu ne l’as pas souvent vu sous ce visage là. “Sûrement à mes sœurs… Ça m'intimide, en vrai. J’aurai pas pensé connaître ce sentiment un jour.” Tu vas poser ta main sur sa joue pour la lui caresser doucement, tu vas remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille. “Je crois que c’est parce que je suis pudique.” Ton sourire se fait si large. « Dit-elle en étant totalement à poil… » Tu sais que ce n’est pas la même chose mais l’image, le moment, est assez paradoxal. Ca te plait.

“On risque de ne pas me croire.” Y’a des chances. “Et toi ?” Ta main qui se poser sur sa cuisse, tu la regardes, t’es en train de cogiter, ça se voit. « Maria… » Tu dis naturellement car évidemment ce sera elle. C’est à propos d’autre chose que tu cogites et tu vas doucement prendre la main gauche de Birdie dans la tienne. Tu mêles tes doigts aux siens, tendrement. « On ira s’acheter des alliances. Ca sera plus facile à ce qu’ils te croient… » Tu murmures doucement alors que tu défais tes doigts des siens pour porter sa main à tes lèvres. Tu déposes un doux baiser sur l’annulaire. Le doigt symbolisant l’union où bientôt il y aura une nouvelle bague, une alliance même.

Ses gestes sont tout tendre contre ton visage alors que tu te laisses être dans la réalisation qu’il va effectivement falloir le dire avant de le célébrer, ce mariage. Tu n’avais pas pensé à ce genre de détails. Mais tu le feras et ça sera avec retenu et pudeur car c’est de sentiments étalés dont on parle et même si on pourrait penser que tu es habituée avec votre union et vos fiançailles, ce n’est pas le cas. Une étape à la fois que tu gravis comme un alpiniste gravit une montagne. Tu te sens de mieux en mieux équipé pour cette montagne-ci en tout cas. « Dit-elle en étant totalement à poil… » T’as un sourire de coin en tapotant sa joue. “Not the same and you know it.” T’es loin d’être pudique de ton corps, de ta peau, de la forme corporelle que tu as. Par contre, ce qu’il se passe dans ta tête, c’est différent. C’est plus intimidant pour toi.

Jordan a l’air de réfléchir intensément à la question retournée en tout cas. « Maria… » Logique. Tu aurais débattu avec Maggie mais Maria reste la figure maternelle de sa vie. En tout cas, il vient prendre ta main pour emmêler vos mains ensemble, tu serres ses doigts en retour avec ton petit cœur gonflé d’amour. « On ira s’acheter des alliances. Ca sera plus facile à ce qu’ils te croient… » Ton sourire est toujours sur ton visage, encore plus quand il embrasse ta main, ton doigt précisément. Ta main libre remonte contre son crâne que tu caresses avant d’aller embrasser la peau de son visage là où ta bouche se dépose. “Yeah… Est-ce que c’est celles-là qu’on utilise aussi en guise d’alliances finales ? J’y connais rien et j’ai pas l’impression qu’on suive la procédure.” Et puis, tu n’as plus rien de celle que tu avais avant puisqu’Alistair te les a toutes prises. Certes, il y a celle de Disney que Jordan a été généreux de t’avoir prise mais ce n’est pas pareil. “On aura de nouveau des matchings rings.” Tu murmures en mêlant de nouveau vos doigts ensemble.

“Not the same and you know it.” Rien à voir du tout mais juste pour vos beaux sourires aux lèvres tu as bien fait de le relever. Enfin tu respires mieux. Tes poumons ne sont plus compressés. Vous allez vous marier Jordan, tu te rends compte ? Incroyable.

Tu parles des alliances, vos mains bien jointes, vos sourires toujours agrafés à vos visages. Y’a sa main libre dans ses cheveux, puis ses lèvres sur ta peau. “Yeah… Est-ce que c’est celles-là qu’on utilise aussi en guise d’alliances finales ? J’y connais rien et j’ai pas l’impression qu’on suive la procédure.” Tu fais oui de la tête. Ce sera celles ci. “On aura de nouveau des matchings rings.” Tu hoches la tête une nouvelle fois avant d’aller poser tes lèvres sur son visage, tendrement. « Va falloir bien les choisir. » Tu murmures doucement. Tu déposes quelques baisers sur sa peau avant de reprendre la parole, tes lèvres toujours sur elle. « Je viens de me rendre compte que t’es pudique pour dire aux autres qu’on va se marier mais pas pour faire un mariage d’une centaine de personnes dans un château et moi c’est l’exact opposé. » Tu marques une brève pause. Ton nez dans ses cheveux. « Enfin, le château ok, mais la centaine d’invités au secours … » C’est marrant comme y’a ta main libre qui s’est placée toute seule sur un de ses seins.

« Va falloir bien les choisir. » Si ce sont celles qui sont vouées à rester pour le reste de vos jours, comme celles d’avant, c’est clair qu’il faudra bien choisir. Ton petit coeur a un élan de tristesse alors que ton esprit te rappelle que tu n’as plus celles qui étaient aussi importantes que la future que tu auras. Certes, Jordan a tenu à t’en offrir une nouvelle, voire même dix si t’avais souhaité, mais ça ne remplacera pas le symbole derrière celles qui t’ont été prises. “Ca sera fun.” T’essaie de balayer la mélancolie en toi avec de la positivité verbalisée. Les baisers de ton fiancé sur toi aident pas mal aussi.

« Je viens de me rendre compte que t’es pudique pour dire aux autres qu’on va se marier mais pas pour faire un mariage d’une centaine de personnes dans un château et moi c’est l’exact opposé. » Tu ricanes. « Enfin, le château ok, mais la centaine d’invités au secours … » T’as un sourire de coin. “Yeah, I think I got this point.” Ce qui vaut pour la scène vaut aussi pour l’extérieur, tout le reste. “J’aurai pas la patience de gérer du monde de toute façon.” Et l’organisation… Mon dieu, tu veux même pas y penser. “Je parle de château mais je sais même pas ce que je veux.” T’es tiraillée entre la vie de princesse et ton village de cœur. “On a le temps d’y réfléchir de toute façon. C’est quoi le délai acceptable ?” Tu sais vraiment pas si y a une procédure ou quoi, vous faites tellement les choses au feeling. Vous vous adaptez l’un et l’autre à vos envies et vos attentes. Tes cuisses se serrent autour de lui alors que tes lèvres retournent chercher les siennes dans un baiser qui ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre. “Are you gonna take my name ?” Vous en avez tellement parlé et plaisanté (kinda) par le passé. Ça te ferait chaud à ton petit coeur. Bon, après, vu comment t’es à poil et que tu te presses contre lui, on pourrait croire que t’es en train de le charmer afin qu’il cède comme une sirène avec son marin. Vos deux loustiques finissent par sauter hors du lit pour se courser à travers la maison. Une matinée des plus parfaites.

“Ca sera fun.” Tu confirmes d’un hochement de tête même si y’a un côté de ta tête qui te rappel la première fois que tu as eu a acheté des alliances. T’as l’impression que c’était une autre vie. Tu étais une autre personne. Toute ta vie a tellement changé depuis que tu es avec Birdie et dans le très bon sens du terme. Mais tu écartes cette pensée alors que vous continuez à parler de votre futur mariage. “Yeah, I think I got this point.” Visiblement tu l’as déjà trop répété mais au moins t’es sûr que le message est bien passé. Ca va être une épreuve pour toi et tu as quand même hâte de commencer à parler plus en détail de ce que vous voulez l’un l’autre dans ce mariage. Au moins tu n’auras pas à te poser des questions, ce sera acté. “J’aurai pas la patience de gérer du monde de toute façon.” C’est clair que tu savais d’avance que ça ne serait pas elle qui s’y collerait. “Je parle de château mais je sais même pas ce que je veux.” Vous avez le temps, vous allez pas tout faire d’un coup. “On a le temps d’y réfléchir de toute façon. C’est quoi le délai acceptable ?” Voilà qu’elle a ses lèvres sur les tiennes alors qu’elle est de plus en plus collée à toi. Tes bras qui s’enroulent mieux autour d’elle également alors que tu réponds à son baiser.

“Are you gonna take my name ?” Elle enchaine les questions et t’as pas eu le temps de répondre à l’autre qu’en voilà une autre et pas des moindres. « Yeah… » Tu réponds assez rapidement. « J’avais toujours imaginé prendre ton nom… Même si maintenant j’ai Maggie… » Tu hausses une épaule. « Je vais sûrement être un peu triste quelques temps parce que symboliquement ça me donne l’impression de l’abandonner alors que non… Elle reste ma grand mère peut importe le nom que je porte. » Tu marques une pause. « Mais je me connais, déjà que j’ai envie de chialer à chaque fois que je pense qu’elle va mourir un jour… » Tu fais une moue car ça t’es con quand tu te brises le coeur d’avance comme ça, mais elle est la seule personne de ta famille biologique et même si tu t’es créé ta propre famille de bien des manière, Maggie est au dessus, c’est la famille Premium que tu as toujours voulu et t’es fier d’en avoir un bout aussi, même si c’en est un tout petit. « Mais je veux porter ton nom… Je veux faire parti de ton immense famille de trois cent personnes qui vont peut être ou peut être pas venir à notre mariage. » Y’a un sourire amusé qui se forme sur tes lèvres alors que tu voulais faire une petite moue au début. Mais juste de dire « à notre mariage » ça t’a mis le sourire jusqu’aux oreilles. « Moi qui adore le chocolat. C’était écrit. » Que. Tu. Es. Bête.