› conversation épistolaire : Deborah et Joseph

Hey Debbie,

j'espère que tu a pas changer d'adresses et que j'envois pas cette lettre à un parfait inconu... Ce serait assez génant, conte tenu du fait que ma lettre vient d'un endroit un peu bizare... Je ne sait même pas si tu es au courant, sa fait tellement longtemps qu'on s'est pas vu. Tu as du voir sur l'envelope en tout cas.

Je crois que sa m'a toujours fait quelque chose que tu parte sans vraiment me prévenir, ça me trote dans la tête depuis tous ce temps. Mais je comprends quand même, tu sais, puisque nous nous conaissions dans des conditions assez spécial et les gens tourne la page quand c'est mieux ainsi.

Je ne suis pas sur de savoir pourquoi je t'écrit. J'aimerais arrivé à te sortir de ma tête mais c'est difficile. J'ai trop de temps à perdre ici, alors je pense à tout, à ce qu'il s'est passer, à toi, à... tout. Vraiment. Je pense pas que j'attend de réponse de ta part. Mais je serait content d'en avoir, pour au moins avoir des nouvelles de ce que... vous êtes devenu.

Jo.  

Le premier truc dont tu te soucis, c’est de l’image que tu peux renvoyer si cette lettre était tombée chez un(e) inconnu(e)… c’est fou comme c’est parlant, bien malgré toi sans doute. Je te confirme que ce n’est pas glorieux mais pas vraiment étonnant non plus. Tu penses à moi parce que tu as du temps à perdre… ça non plus, c’est pas glorieux et certainement pas à ton avantage.

Tu veux quoi ? Réellement je veux dire.
De l’argent pour payer ta caution ?
Va droit au but, ça permettra d’en finir plus vite.

02 mars.

Ah. D'accord. Je m'attendais pas à ça, mais j'aurais dus m'en douter puisque t'a décider de me ghosté sans raison. J'ai pas besoin d'argent, ya aucune caution à payé, ça fais des lustre que mon procets est terminer, mais t'était surement trop occuper à m'ignoré pour le savoir hein.

J'aurai bien aimer allé droit au but mais mon but il a changer. Maintenant j'ai juste envie de t'envoyé te faire foutre. Sauf que tu m'a répondut, et si tu m'a répondut alors que tu aurais put ignoré la lettre, ca veux dire que tu en a encore quelque chose à faire de moi non ? Dit-moi pourquoi t'a disparut, assume un peu, t'es pas toute rose comme tu le croit.

7 mars

Ouin ouin, tu m’as ghosté. Ouin ouin, tu m’as ignoré pendant mon procès. Ouin ouin, tu es au courant de rien de ma vie, tu es trop méchante, tu ne t’es même pas renseignée. :’(

Pauvre petit. Qu’est-ce qu’elle est dure ta vie, Joseph. Tu fais des conneries, tu finis en prison mais tout ce que tu retiens, c’est que je suis la méchante de l’histoire qui a disparu du jour au lendemain « sans raison ». J’aurais aimé qu’il y ait aucune raison figure-toi. Tu t’es renseigné de ton côté ? Tu as cherché à savoir où j’étais ? Pourquoi je te contactais plus ? Bah non visiblement puisque tu penses à moi seulement quand tu t’ennuies derrière tes putains de barreaux ! J’aurais encore préféré que tu me dises d’aller me faire foutre plutôt que d’insister. Je n’en ai effectivement plus rien à foutre de ta gueule, tu peux crever que je n’en ai rien à cirer mais il y a ce putain de mystère qui plane et qui me pousse à t’écrire.

Tu veux des nouvelles de nous ? Pas de problème.
Il est mort le lendemain. J’ai été forcée d’accoucher de mon bébé mort parce que tu as trouvé ça amusant de me droguer à mon insu. Tu l’as tué et tu m’as détruite. Ça te convient comme news ? tu es content de la nouvelle ? Maintenant que j’ai répondu à ta question à la con, tu vas répondre aux miennes. Pourquoi tu as fait ça ? Juste pourquoi bordel ! Je te jure que si tu me réponds que tu voulais juste prolonger la fête, je ne vais pas savoir t’ignorer et ça sera pas juste par lettre.

18 avril.

Mais t'es fucking sérieuse ???? Tu m'accuse comme sa, sans preuve, juste parce que j'ai la bonne tête pour porter le blame ?? T'es timbré, j'arrive juste pas à y croire. Tu crois vraiment, mais VRAIMENT, que je t'aurait droguer dans ton dos ??? sa t'a pas passer par la tête de me PARLER avant de m'accusé d'être le meurtrier d'un ENFANT ??

T'es folle. Je t'aurai soutenu. On serais passer à travers sa ensemble, comme on a toujours fais. Je suis dégouter, j'ai rien avoir avec sa.   

15 mai

Je, Je, Je, Je...
Comme d’hab.
Tu n’étais pas là et tu n’as pas cherché à l’être, c’est tout ce que je retiens.

30 mai.

Ouais bah, je croyait que tu avait décider de partir pour donné une bonne vie à ton enfant. Parce que je savait très bien que je pourrait pas le voir, que j'était pas assez bien pour tout sa, que tu te protégeait. J'était peut-être plus la, et j'ai peut-être pas chercher à l'être, mais c'était pour te laissé être... mieux.

Tu le sait aussi bien que moi.

Je voulais pas que sa arrive, mais je te jure, j'ai pas fais ce que tu m'accuse d'avoir fais.

09 juin

Alors vas y, expliques.

Expliques moi pourquoi j'ai cru me vider de mon sang dans la nuit ?
Pourquoi en arrivant à l'hôpital c'était déjà trop tard ?
Pourquoi on a failli m'accuser d'être une toxico et d'avoir tué mon enfant parce qu'ils ont trouvé de la drogue dure dans mon organisme ?
Pourquoi aucun d'entre vous, "mes amis", n'étaient là pour son enterrement ?
Pourquoi j'ai dû emménager à Londres avec mon frère parce que j'étais incapable de rester toute seule sans m'effondrer ?

Vas-y expliques moi tout ça si c'est pas toi.

11 juillet.

Parce que tu m'a rien dis... je sait pas quoi te dire de plus.
Je serait venu si tu m'avait dis. Et ça tu le sait très bien.

21 septembre

Je n’y arrive pas.
Je n’arrive pas à t’ignorer et ça m’agace.
Ça m’angoisse aussi.

Tu n’y peux rien mais ta première lettre n’est pas tombée au bon moment. A l’instant où je t’écris, ça fait un an que je me bats contre moi-même, contre une dépression liée à une grossesse nerveuse, elle-même directement liée à la perte d’Aedan. Je ne te cache pas que c’est une bataille que je suis en train de perdre.

Te détester sans savoir réellement, sous couvert de « c’est l’explication la plus logique », c’était le plus facile à faire pour moi. C’est pas juste, je le sais. Une partie du travail faite avec mon psy est basé sur ça et depuis cet échange qu’on a, tout s’effondre. J’ai l’impression de repartir en arrière et que je ne m’en sortirais jamais. Admettre que ce n’est pas toi, c’est admettre qu’il n’y a pas de coupable, qu’encore une fois c’est un coup du sort et je suis fatiguée des soi-disant coups du sort. J’en peux plus de ne pas avoir d’explication et de finir par n’en vouloir qu’à moi-même. C’est trop et je veux juste que ça s’arrête.